Le Chevalier des Elfes
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Bastien n’eut pas le temps de porter la main sur Arthur, car il disparut victime d’un enchantement de dissolution. Le rituel de libération était un sort très délicat, une perturbation magique même mineure suffisait pour que ses effets dégénèrent. Le fort tabla dessus, et réussit le tour de force de vaincre des milliers de fantômes. Désormais les revenants de la plaine se transformèrent en des essences mystiques sans conscience et volonté, ils ne feraient plus de mal à qui que ce soit.

Au bout de quelques heures d’efforts acharnés Arthur parvint à se délier, puis il rafla le gros lot. La plaine regorgeait d’un butin considérable. Maintenant le fort possédait les moyens de s’offrir les services de quantité de gens, il acquit de quoi vivre comme un pacha pendant des millénaires. Sa fortune dépassait actuellement les cent millions de pièces d’or, et il disposait en outre de quantité de grimoires, et d’objets surnaturels. Il allait pouvoir se payer l’appui de gens très chers, de personnalités extrêmement exigeantes en matière d’honoraires. Arthur subit quand même un léger revers, sa cuillère magique perdit tout pouvoir, les fantômes la vidèrent de toute son énergie surnaturelle.

Toutefois le fort se remit vite de cet aléas, il décida pour se remonter le moral de s’associer avec Merlin. Il rencontra son interlocuteur dans un laboratoire de magie des flammes, un endroit connu pour ses murs en plomb particulièrement épais, ses traces de brûlure sur le sol et d’autres endroits, et une présence minimaliste d’objets et de meubles afin de limiter les dégâts de sorts mal maîtrisés.

Merlin : Bonjour Arthur cela fait longtemps, que désires-tu ?

Arthur : Je veux t’embaucher pour défendre la grandeur des elfes, et participer à la défense des royaumes elfiques. Un haut-magicien tel que toi serait un atout très précieux. Il faut savoir une chose, je suis le chef suprême de l’organisation, personne n’est au-dessus de moi.

Merlin : Je ne dis pas non, mais mes tarifs sont particulièrement élevés.

Arthur : Tu seras bien payé, et tu recevras plusieurs livres qui t’intéressent hautement, comme par exemple le mancas, le grimoire de référence pour pratiquer la magie de résurrection. Cela pourrait rendre possible le retour à la vie de ta mère.

Merlin fut sincèrement impressionné, il n’imaginait pas qu’Arthur un ancien élève qui se montra longtemps relativement docile à son égard, serait en position de lui faire une offre susceptible de lui faire accepter un lien de hiérarchie, où Merlin ferait office de subordonné. Il tenait à son indépendance, il n’aimait pas obéir aux ordres de quelqu’un d’autre. Et il espérait bien modifier avec le temps sa position au sein de l’organisation, devenir le nouveau numéro un. Mais il était prêt à attendre un certain temps, à accepter un commandement si cela lui permettait de réaliser des objectifs chers à son cœur.

Merlin trouvait qu’Arthur évolua de façon positive selon ses critères, qu’il acquit en prestance et en charisme. Même si le haut-magicien se jugeait encore très supérieur du point de vue intellectuel au fort, il devait admettre que son ancien élève franchit des étapes impressionnantes, qu’il avait un certain courage et une détermination plaisante dans le regard. Merlin ne sentait pas du fanatisme dans les yeux d’Arthur mais quand même il décelait une motivation peu commune chez le vampire. Il estimait qu’une association entre eux deux pourrait aboutir à la réalisation de grands desseins. Même s’il jugeait qu’il aurait sans doute continuellement bien plus de talent pour concevoir des plans que le fort, il était prêt à se soumettre au moins temporairement à l’autorité d’Arthur.

Cela faisait très longtemps pourtant qu’il n’accepta pas l’autorité directe de quelqu’un autre qu’un souverain elfe. Merlin ne s’inclinait que devant les rois et encore il fallait que le haut-magicien ait du respect pour le monarque, pour qu’il accepte sans rechigner les ordres. Il ne s’opposa jamais directement à l’autorité d’un souverain elfe, mais il lui arriva de distribuer des piques orales discrètement contre un monarque jugé comme indigne de ses fonctions. Merlin était par moment orgueilleux, mais il avait aussi assez de prudence pour ménager de face certaines sommités politiques.

Merlin : Vous avez des arguments très convaincants, vous pouvez me considérer comme votre allié, seigneur Arthur.

Après Merlin, ce fut au tour de Morgane d’être sollicitée par Arthur. Il l’invita au bord d’un lac pour une proposition d’embauche. Il apprit des choses intéressantes. Apparemment son interlocutrice était dans une belle mouise. Elle fut chargée par Hertio de séduire un procureur, dans un premier temps tout se passa bien. Le magistrat tombait chaque semaine davantage amoureux.

Mais le procureur fut informé par un dénonciateur qu’il subissait une manipulation. Il ne crut pas dans un premier temps les mots de la lettre reçue. Mais il finit par observer certains signes qui ne trompaient pas, notamment le tic de mensonge de la séductrice, quand elle disait qu’elle aimait le magistrat. Il s’agissait d’une manie assez discrète mais décelable pour un observateur attentif. Ainsi Morgane avait pour habitude de se frotter le pouce contre l’index quand elle mentait.

Le procureur eut l’idée de faire participer la séductrice à un jeu rempli de bobards, et il finit par comprendre qu’il se faisait pigeonner en beauté. Donc il choisit de se venger en déclenchant une procédure judiciaire particulièrement houleuse contre son ancien amour.

Il était tellement écœuré qu’il ne comprenait pas qu’il se faisait manipuler une nouvelle fois. Qu’il était une marionnette dans les petits jeux machiavéliques de Hertio. Ce dernier bien qu’il soit l’employeur de Morgane, s’arrangea pour la trahir en envoyant la fameuse lettre qui signifia des ennuis considérables pour la séductrice. Il voulait mettre dans une situation délicate sa courtisane favorite afin de la sauver plus tard, et que Morgane ait l’impression d’avoir une grande dette d’honneur. Hertio fournissait une bonne partie des preuves qui servaient à étayer l’accusation contre elle. Ainsi c’était comme si la séductrice avait un mauvais génie qui cherchait à l’enfoncer. Elle se demanda d’ailleurs pendant un temps si elle ne contraria pas un démon ou une autre entité infernale, vu la rapidité avec laquelle le procureur trouvait des preuves solides.

Cependant Hertio commit une erreur, sa lettre était anonyme mais il recourut à quelques figures de style usé par très de peu de monde. Donc la séductrice détecta la traîtrise même si elle n’était pas complètement sure pensait qu’elle subit une traîtrise de la part de son employeur. Il y avait notamment l’emploi de se «moque assidument» plusieurs fois dans la lettre.

Ajouté à cela que Morgane apprit que Hertio commit divers coups fourrés contre des espions fidèles, et il y avait de lourds doutes chez elle. Par conséquent la séductrice décida de se tourner vers Arthur, si le vampire avait une offre suffisamment intéressante pour la sauver. Et puis elle subit une solide érosion de sa loyauté devant le refus de Hertio à l’aimer au grand jour.

Arthur : Morgane ta situation est désespérée, je crois bien ?

Morgane : Je risque fortement la pauvreté et une lourde peine de prison.

Arthur : Si je t’aide, qu’es-tu prête à faire ?

Morgane : Si vous arrivez à m’obtenir un non-lieu dans l’affaire de corruption où je suis accusée, je veux bien vous servir.

Arthur : Je connais le point faible du procureur qui statue sur ton cas Morgane, il trompe son épouse pour coucher avec des hommes-rats. Je peux par conséquent t’obtenir un non-lieu.

Morgane : Merci seigneur Arthur.

Arthur : Avant de me remercier écoute mes conditions, je veux que tu deviennes ma principale séductrice. Tu seras amené à manipuler des centaines de personnes dans l’avenir, si tu travailles pour moi.

Morgane : Cela ne me changera pas beaucoup de mon travail pour le roi Hertio.

Arthur : Au fait pourquoi as-tu abandonné la protection du roi ?

Morgane : J’en ai marre d’attendre qu’il m’épouse. J’ai patienté plus de dix ans, mais chaque fois que j’aborde le sujet du mariage, il trouve un prétexte pour se défiler.

Arthur : Je te dis bienvenue dans une organisation qui compte plus de dix mille membres. Certains camarades sont humbles, mais on trouve aussi des ducs qui travaillent pour moi. Nous avons du pain sur la planche, j’ai l’intention de m’occuper de l’ensemble des royaumes et républiques gérés par les humains.

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