Le Chevalier des Elfes
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Arthur devint plus pieux suite à sa transformation en vampire. Il se mit à adorer avec un haut niveau de ferveur Proélium la divinité da la guerre. En effet il considérait qu’il avait une part de mérite personnel, mais qu’il devait quand même beaucoup à ce dieu. Le fort consacrait un dixième de ses revenus dans le culte de Proélium, et il militait ardemment pour que la divinité bénéficie d’un somptueux temple.

Pour l’instant le dieu avait surtout le droit à des autels, et quelques sanctuaires religieux mineurs. Dans les grandes villes il était rarissime de trouver un lieu de taille imposante dédié à Proélium. Or cette situation désolait profondément Arthur qui voyait cela comme une injustice.

Il considérait que vu les mérites de la divinité, il était ingrat de lui offrir un manque de reconnaissance. Selon le fort le dieu sauva plusieurs fois les royaumes elfes par l’intermédiaire de ses champions. Résultat il devrait normalement avoir droit à une place de choix dans le panthéon elfique. Pourtant les elfes dédaignaient Proélium, ils le jugeaient souvent plus comme un mal nécessaire qu’un allié honorable. Le fort concédait qu’il arrivait parfois qu’un champion de la divinité se comporte mal, et répande le sang autour de lui de manière injustifiée. Mais d’un autre côté la majorité des élus du dieu rendit de splendides services, sauva un nombre très élevé de vies. Sans Proélium les puissances de la ruine et les humains auraient depuis belle lurette anéanti les royaumes elfes d’après le fort.

Arthur après une demi-heure de prières se dit qu’il était temps de dormir. Il décela de l’hostilité près de lui, il détecta des intentions agressives, mais il vécut une journée plutôt éprouvante. Alors il se demandait s’il ne délirait pas un peu, si la fatigue et le stress ne le poussaient pas à avoir des réflexes paranoïaques.

Pourtant un assassin se rapprochait petit à petit d’Arthur, il voyait sa mission comme assez facile. Au point qu’il s’autorisa des pensées parasites, qu’il pensa aux cadeaux qu’il achèterait pour son fils une fois sa tâche accomplie. Il avait beau avoir le sang de beaucoup de personnes sur la conscience, et se livrer à des activités criminelles, il n’en demeurait pas moins un gentil père de famille.

Ainsi il songea à offrir des livres à son fils, puis il s’obligea à se concentrer. Certes il n’attirait pas l’attention grâce à son sort de métamorphose qui lui donnait une apparence d’elfe notamment les grandes oreilles pointues. De plus il parvint à se fournir un uniforme en rapport avec l’armée où travaillait Arthur. Cependant ne pas se laisser distraire par des objectifs sans rapport avec la mission en cours était un comportement professionnel.

L’assassin décida alors de se concentrer sur l’accomplissement de son travail. Il vérifia une ultime fois que le poison était bien présent sur ses armes en reniflant ses deux dagues. Il opta pour ce choix d’outil de mort car sa cible dormait dans une tente blanche qui n’était pas d’une grandeur extrême. Elle pouvait offrir un espace de sommeil confortable à trois personnes couchées seulement. Donc manier une épée n’aurait pas été le choix le plus approprié dans l’espace relativement étroit où se trouvait Arthur, l’individu à abattre.

Arthur (pense) : C’est bizarre, je sens une présence malveillante non loin de moi, bah je dois délirer, allez dormons.

Assassin (pense) : Tu vas bientôt sommeiller pour l’éternité Arthur.

L’assassin se déplaçait à une vitesse surhumaine, il était sûr de lui, son adversaire n’était un vampire que depuis quelques temps. Le tueur avait triomphé d’ennemis beaucoup plus expérimentés et entraînés que le fort. Certes il eut la surprise d’être détecté par son adversaire Arthur et d’être confronté à un antagoniste assez rusé qui fit croire qu’il allait dormir alors qu’en fait il préparait un assaut avec ses deux couteaux.

En prime il s’équipa d’armes surnaturelles gênantes dans le sens qu’il pouvait trancher de l’acier facilement avec. Mais le meurtrier continuait à manifester une grande confiance. Il appréciait la peur de son ennemi, sa frayeur rendait encore plus facile la mise à mort. Arthur le vampire se sentait handicapé, il avait l’impression que son assaillant usait d’une magie puissante pour l’affaiblir physiquement. De plus les venins du doute et de la crainte s’insinuaient dans l’esprit d’Arthur. Le fort suspecta une attaque sur le plan mental. Malheureusement l’enchantement néfaste au niveau spirituel arrivait très bien à agir sur l’esprit d’Arthur, en effet le fort avait de plus en plus de mal à ne pas laisser tomber ses deux couteaux par terre, à ne pas se laisser terrasser sans broncher.

Il se disait que la jeunesse éternelle n’allait pas effacer la douleur des centaines de deuils qu’il aurait à porter, s’il vivait plusieurs millénaires. Arthur pensa que sa quête de reconnaissance sociale était vide de sens, qu’il aurait mieux fait de chercher à fonder une famille quand il avait cessé d’être esclave.

La recherche d’un statut prestigieux pesait sur le fort, il se souvenait du proverbe qui disait que, la célébrité était le commencement des ennuis. Arthur pensa que s’il était resté à sa place, n’avait pas cherché à devenir officier militaire, Thérésa n’aurait pas subi de tentative d’agression. Des visages connus et inconnus assaillirent spirituellement Arthur, c’étaient les traits des innombrables personnes que le fort tua. Les gens morts à cause de lui se comptaient par milliers. Le vampire se considéra comme un monstre qui avait suscité le malheur sur des centaines de familles, tout cela pour assouvir un besoin de gloire personnelle.

Le désespoir semblait submerger Arthur, quand tout à coup il eut une vision qui lui montra les cadavres de Thérésa et de Lancelot morts, terrassés par des humains. Et le présage du futur ne s’arrêtait pas là, le vampire distinguait d’autres détails choquants. Il voyait les dépouilles de ses deux proches être livrées à des chiens comme nourriture. En outre la torture ne se limitait pas à cela, les fantômes des deux tués avaient le droit à un traitement particulièrement ignoble. Ainsi Thérésa subissait un viol continu durant des années sous son état de spectre, tandis que Lancelot avait le droit à un supplice à base de fouet dont chaque coup le faisait hurler. Avec une magie appropriée s’acharner de pleins de manières possibles sur un fantôme était assez facile.

Cependant cela ne suffisait pas complètement à secouer Arthur, il avait une envie accrue de résister au désarroi. Mais ses réactions continuaient d’être très ralenties.

Il songea alors à des ennemis comme Glil qui colporteraient avec zèle la nouvelle que le dernier combat du fort avait été lamentable. Que le vampire se comporta comme une carpette pitoyable lors de son ultime affrontement martial. Qu’il échoua à simplement se défendre face à son assaillant. Ce serait facile à prouver, il existait un sort qui permettait de voir les derniers instants d’un mort. Et d’après Arthur plusieurs mages des troupes de Lancelot maîtrisaient bien ce pouvoir. Cela écornerait sévèrement la légende guerrière du vampire. Or la perspective que les gens se souviennent de lui comme d’un lâche ou d’une personne pathétique, donna un sentiment de fureur à Arthur. Ce dernier puisa une résolution nouvelle, en pensant au rire moqueur de Glil il fut submergé par un sentiment d’horreur qui le remplit d’une grande détermination à lutter.

Il pouvait tolérer beaucoup de choses, des outrages marquants, mais il tenait ardemment à sa réputation de guerrier puissant. C’était un de ses principaux motifs de fierté. Quand il était esclave, il tirait de la consolation de l’orgueil procuré par ses talents de combattant. Lorsqu’il devint un militaire, il voyait ses capacités martiales comme un outil important pour acquérir de la gloire. Arthur respectait l’honneur mais aussi la force. Il consacrait d’ailleurs bien plus de temps à s’entraîner aux armes ou aux arts martiaux qu’à faire des bonnes actions.

Le fort se révolta alors contre le joug mental que l’assassin lui imposait. Arthur regarda avec colère et haine son ennemi, et pour le déstabiliser réalisa des mouvements rapides avec son couteaux. Le meurtrier se rendit compte qu’il avait à faire à plus forte partie que prévu, mais il ne s’avoua pas vaincu.

Il se prépara à lancer une attaque qu’il jugeait fulgurante, mais il eut la désagréable surprise de constater que son opposant se déplaçait bien plus vite que prévu. Résultat il hésita un peu à se défendre, ce moment de flottement lui coûta un bras, lui valut un membre tranché par un couteau de son ennemi.

Cependant l’assassin était une personne très endurante avec un physique renforcé par des sorts, ainsi il put ignorer la douleur, battre en retraite, et user d’un pouvoir surnaturel pour enfermer le fort dans sa tente. Arthur voyant qu’il ne lui était pas possible de sortir, appela des renforts.

Arthur : A la garde ! A, à moi, on a essayé de m’assassiner !

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