Le Chevalier des Elfes
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Othion : Comment se fait-il que nous ayons pu échapper à une horde de fantômes ?

Arthur : Je me suis dit qu’il y avait peut-être des ouvrages d’exorcisme dans le trésor de Janaé et j’ai vu juste. Tu as bien fait de ne pas lire, cela aurait pu avoir des effets négatifs pour nous.

Othion : Ma foi dans le dieu Jéhavah est bien plus forte que la vôtre, vous participez bien plus au culte de Proélium qu’en celui de Jéhavah.

Arthur : La foi ne se mesure pas au nombre d’heures de prières, mais dans la sincérité et le désintéressement. Or tu es la personne la plus égoïste et menteuse que je connaisse.

Othion : Les actes que l’on accomplit pour la gloire de Jéhavah ont de l’importance pour gagner le Paradis.

Arthur : Une foi sincère et un solide code de l’honneur ce sont les deux seules choses nécessaires pour gagner le Paradis. Mais bon t’es tellement désespéré que ce n’est pas la peine de parler de religion. Je propose que l’on dorme mais pour plus de sécurité pour moi je vais t’attacher. Je te conseille de te laisser faire, sinon je t’assomme.

Othion : Pourquoi me traiter durement, je vous ai permis de devenir riche et célèbre.

Arthur : Tu vas être riche, mais célèbre cela n’est pas sûr. Je veux que la paternité de la découverte du trésor de Janaé me soit attribuée.

Othion : J’ai passé plusieurs années à étudier dans des bibliothèques, et à amasser des documents pour mettre la main sur le trésor. Il n’est pas juste que vous voliez le fruit de mes efforts.

Arthur : Il n’est pas honorable que tu ais essayé de me tuer. Je suis prêt à oublier ta tentative d’assassinat, si tu abandonnes tes rêves de gloire.

Othion : Je refuse de céder à votre odieux chantage, j’ai failli vous faire du mal. Mais ce n’était pas de ma faute, j’ai été victime d’un sort incanté par un skaven.

Arthur : Je ne te crois pas, tu as une peur bleue des sorts magiques. Au début je croyais que tu étais effectivement une pauvre victime, mais je me suis rappelé que pour te protéger des enchantements tu portes des bijoux de protection extrêmement puissants. Je doute qu’un sorcier skaven ait le niveau suffisant pour neutraliser tes défenses surnaturelles.

Othion : Je vous assignerai devant la justice pour les crimes d’extorsion, et de menace de coups et blessures. Vous ferez de la prison pour très longtemps.

Arthur : Il y a un moyen simple d’infirmer mes soupçons. Prêtes serment sur le dieu Jéhavah que tu n’as jamais eu l’intention de m’assassiner lâchement.

Othion : Il m’est arrivé d’avoir des intentions meurtrières à votre égard, mais je n’ai jamais voulu les concrétiser.

Arthur : Tu n’es pas très convaincant, tu as évité soigneusement d’employer les termes je jure ou je promets, pour ne pas être accusé plus tard du crime de bris de serment.

Othion : Vous êtes soûlant à la fin, j’ai parfois voulu votre mort, mais je ne suis pas assez mauvais pour vous tuer froidement.

Arthur : Je crois le contraire, bon assez discuté. Tu as trente secondes pour te soumettre à mes exigences, sinon je te fais très mal et je dévoile ton secret.

Othion : Je n’ai absolument rien à me reprocher.

Arthur : Ta famille ne sera pas très contente d’apprendre que tu as couchée avec une membre d’un clan aristocrate détesté par les siens.

Othion : Très bien vous avez gagné, mais comment avez-vous su ?

Arthur : J’entends beaucoup de choses grâce à mon ouïe améliorée par mon dieu.

Othion : Quand je deviendrai un général, je vous ferai regretter vos agissements.

Arthur : Je ne crois pas que tu progresses jusqu’à ce grade prestigieux, tu dois ta position actuelle surtout à l’influence de ta famille. Mais dans la société elfique le piston a des limites. Il te faudra un renforcement considérable au niveau de tes compétences et de ta vertu faiblarde pour obtenir un poste élevé.

Othion : Sous-entendez-vous que je ne ferai pas une glorieuse carrière ?

Arthur : Je l’affirme, à moins d’un changement spectaculaire de caractère tu es certain de connaître un naufrage social tôt ou tard.

Othion le vaniteux bouillait intérieurement, mais il ne remit pas en cause par des paroles le fait d’être ficelé par Arthur. En effet le vaniteux savait qu’il ne faisait absolument pas le poids contre le fort dans un affrontement martial. En outre il planifia un meurtre horrible et très douloureux pour son interlocuteur, s’il ne faisait pas preuve d’un minimum de patience, il ne pourrait pas mettre en place le supplice horrible qu’il programma.

Le retour vers l’école de Sar se passa sans trop d’histoire. Il y eut bien une altercation avec un bandit humain près d’un bosquet de chênes, cependant elle fut sans incidence. Le voleur maniait comme seul outil menaçant un bâton. Arthur après avoir bloqué une attaque de l’arme avec une main, fit tomber par terre le criminel, et l’assomma en retournant le bâton contre son propriétaire. Quand il remarqua l’apparence très maigre du bandit, ainsi que ses guenilles misérables, ses habits dans un triste état rapiécés à de multiples reprises, il fut pris de pitié et déposa deux pièces d’argent près de son interlocuteur.

En temps normal Arthur n’était pas aussi généreux, il se serait peut-être même venger du voleur en lui donnant des coups de pied. Mais il s’avérait dans un état d’esprit qui l’incitait à la clémence et la gentillesse. La trouvaille du trésor de Janaé promettait un avenir beaucoup plus radieux du point de vue financier et social. Le fort pensait qu’il aurait de quoi se payer une splendide demeure qui ferait enrager des elfes nobles particulièrement snobs, même dans le cas où il monnayait à un prix réduit les ouvrages en sa possession.

En outre Arthur était content car il pourrait bientôt rembourser certaines de ses dettes d’honneur. Il aurait aussi de quoi se faire bien voir de Thérésa, en lui donnant de jolis cadeaux chers assez facilement. Son amie était une personne qui appréciait les choses simples comme une amulette en bois fait main. Toutefois elle ne dédaignait pas de temps à autre des biens onéreux. Surtout quand cela l’aidait à énerver des rivaux de sa famille. Thésésa avait plusieurs facettes, selon que son interlocuteur était un proche ou un adversaire politique, elle se comportait assez différemment. Ce constat ne dérangeait pas le fort qui appréciait les gens gentils avec leurs amis, mais retors avec leurs ennemis.

Arthur quand il annonça qu’il trouva les livres des prophéties de Janaé, s’auréola d’une très grande gloire. Son nom devint connu par la majorité des elfes à cause de la valeur fondamentale des livres exhumés. Janaé était plus qu’un prophète célèbre, il s’avérait de l’elfe le plus vénéré par ses semblables. Arthur fut couvert d’honneurs, il vendit la majorité des ouvrages qu’il détenait aux états elfiques pour un prix raisonnable, mais il gagna quand même une véritable fortune.

En effet un collectionneur offrit au fort plus de mille lingots d’or, pour un livre contenant des poèmes d’enfance de Janaé. De son côté Arthur sut y faire pour éviter de menacer des puissants, il confia les ouvrages les plus polémiques en sa possession à des elfes chefs d’état, ce qui permit d’empêcher que des scandales gênants n’éclatent.

Par contre Othion se comporta comme un véritable rapace, il monnaya à des prix exorbitants chaque ouvrage en sa possession. Malgré les remontrances de son père il refusa d’abaisser ses prix, il ne céda que contre des sommes colossales chaque livre dont il disposait. Cette attitude avide valut pour le vaniteux une réputation peu élogieuse.

Cependant Othion gardait des contacts, par exemple auprès d’Orunaé. Ce dernier entreprit de renforcer son savoir théologique pour contrer Arthur. Il sacrifia une partie non négligeable de son temps de maquillage pour apprendre un maximum de choses sur le dieu Jéhavah et les personnalités de son culte. Il s’estimait maintenant prêt à mettre la honte au fort dans un défi rituel. Même s’il prit quand même la précaution de demander quelques conseils au vaniteux pour couvrir ses arrières.

Orunaé : Comment vaincre notre ennemi commun Arthur dans un duel à l’épée ?

Othion : Je vois mal comment ce serait possible à la loyale, c’est une grosse brute mais aussi un sacré tueur.

Orunaé : Tu me conseilles donc de ruser.

Othion : Ne t’en fais pas, tu œuvres pour la gloire de Jéhavah. Notre divinité pardonnera des entorses à la morale, si tu contribues à sauver des âmes.

Orunaé : Pas faux.

Ainsi Orunaé partit en quête de deux épées maudites, par contre il prit la précaution de s’équiper lourdement pour ne pas être affecté par son arme. Tandis que son adversaire aurait la surprise de découvrir le jour de son défi, un enchantement d’affaiblissement très néfaste. Orunaé le tressé invita son ennemi sur la même estrade en bois que lors de leur premier défi, afin de donner une dimension symbolique à leur nouvelle confrontation. Il trouva une vieille tradition elfique baptisée le duel de l’existence.

Quand une personne voulait prouver qu’un dieu existait ou affirmait que le culte d’une divinité c’était du vent, n’importe quoi, il devait vaincre un détracteur lors d’un affrontement martial amical avec des épées émoussées, sans tranchant. Le vainqueur était la personne qui arrivait à toucher son concurrent à la poitrine le premier. Ce type de tradition avait tendance à tomber dans l’oubli, car les autorités ne l’encourageaient pas. Cependant la coutume de l’existence fournissait un excellent prétexte à Orunaé de redorer son blason, de créer une polémique nuisible contre le culte de Proélium.

Arthur toujours partant pour défendre l’honneur de sa divinité préférée tomba facilement dans le panneau. Orunaé sous-entendit qu’il fit des progrès suffisants grâce à Jéhavah pour donner une bonne correction. Puis il rassembla de nombreuses personnes pour assister à ce qu’il appelait sa revanche éclatante.

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