Le Chevalier des Elfes
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Arthur le fort s’approcha discrètement du trou dans la terre qui servait de point d’entrée pour les skavens vers la surface. Il décela quelques signes navrants de la présence d’ennemis, notamment une habitation d’agriculteurs pauvres qui fumait à cause d’un incendie récent, et des corps d’elfes mâchés cachés dans la paille. En examinant les traces multiples au sol il se rendit compte qu’il avait bien affaire à de nombreux ennemis. Mais il n’eut pas le temps de pousser trop loin son enquête car ses adversaires le repérèrent. Une grosse bataille au milieu des salades allait avoir lieu.

Arthur déglutit quand il vit qu’il n’avait pas affaire à des skavens ordinaires. Les ennemis étaient des rongeurs de choc, des militaires d’élite. À la différence de la plupart des guerriers skavens, ils avaient le droit à une formation militaire de qualité, ils savaient très bien se servir d’un arc et d’une épée.

De plus le fort sentait grâce à un présage divin que ses adversaires étaient renforcés par la magie d’un devin rouge. Pour corser les choses, une intuition indiqua à Arthur, qu’une arme terrifiante était pointée sur lui. Elle ferait sans doute des ravages dans les rangs ennemis, mais cela n’engendrerait vraisemblablement pas de remords chez le devin rouge. Montrer de l’intérêt affectif pour un subalterne était perçu comme un signe de faiblesse, voire de débilité mentale chez les skavens.

Le fort pensa un instant à abandonner, à se laisser capturer pour atténuer les souffrances infligées. Puis Arthur se dit que c’était une conduite indigne d’un guerrier. Le fort estima qu’il pouvait rendre utile sa mort, en tuant le maximum de skavens. Ainsi il augmenterait les chances de survie du prochain promeneur ou groupe qui serait confronté à des créatures abjectes dans les environs.

Arthur finalement résolu à combattre jusqu’au bout, clama haut et fort le nom des dieux Jéhavah et Proélium. Les skavens furent d’abord hilares devant l’audace de leur adversaire. Ils décochèrent des flèches paralysantes, toutefois les projectiles furent sans effet sur le fort. En effet Arthur irradiait une aura lumineuse rouge qui le protégeait. Devant ce spectacle quelques skavens furent tentés de fuir, mais ils se reprirent vite. Ils ne voulaient pas être mis en pièces par l’arme terrifiante du devin rouge.

Arthur était un très gros morceau, et il arrivait à causer des dommages impressionnants chez ses ennemis dans le sens qu’il séparait des corps en deux, et qu’il fauchait au moins une vie par seconde. Toutefois même s’il parvenait à couper des têtes alors que sa lame rencontrait un casque en acier, il commençait à être dépassé. Les skavens demeuraient motivés pour participer au combat. Ils ressentaient de la peur voire de la panique à cause du fort, et ils commençaient à en avoir sérieusement marre de la tyrannie du devin rouge les commandant.

Mais les guerriers skavens savaient qu’ils risquaient un destin pire que la mort s’ils ne remplissaient pas leur objectif de tuer ou de capturer Arthur. Ils connaissaient suffisamment bien la nature impitoyable du devin rouge les dirigeant. Pour ce personnage haut placé l’échec même mineur, même expliqué par des circonstances exceptionnelles était un motif de punition terrible.

Le devin s’avérait réputé pour son sadisme forcené. Alors les skavens se forcèrent à harceler le fort, à ne pas abandonner la partie. D’ailleurs ils commençaient à obtenir de bons résultats, certes leur adversaire avait fait des dizaines de victimes, mais il montrait des signes de fatigue. Encore quelques minutes de combat et il deviendraitun ennemi beaucoup plus facile à battre. Cependant le devin impatient décida quand même d’employer un outil de mort qui généra une explosion formidable. Sa superbe catapulte faite de bric et de broc mais capable de tirer plus loin qu’un canon récent. Une machine de guerre à l’allure misérable car elle perdait systématiquement des morceaux à chaque envoi de projectiles, mais très dangereuse à cause de la magie qu’elle renfermait.

De son côté Othion sentait une joie formidable l’assaillir. Il savait qu’il ne fallait pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Mais il était pleinement confiant dans le fait qu’Arthur était réduit à l’état de cadavre. Quand Othion entendit la détonation caractéristique de l’arme suprême du devin, il s’avéra certain que le destin du fort se résumait à celui d’une dépouille dispersée en plein de morceaux. Othion pensait donc que sa vengeance était accomplie. Qu’il ne devrait plus servir de larbin pour le fort.

Désormais il était sûr qu’un avenir radieux allait s’offrir à lui. Il ne pourrait pas se vanter directement d’avoir contribué à la mort du fort lors d’un complot, mais il éprouvait un sentiment de bonheur complet à l’idée d’être débarrassé définitivement de son adversaire. Et puis en manœuvrant bien il était possible de poursuivre la jubilation en s’arrangeant pour faire récupérer l’âme d’Arthur afin de mieux le tourmenter. L’arme lanceuse d’explosifs avait la réputation de détruire non seulement le corps mais aussi l’âme. Toutefois Othion s’imaginait que l’esprit du fort possédait une résistance beaucoup plus forte que la normale.

Cet être incapable de rester à sa place, et qui réfutait la logique sociale et morale errait sans doute dans les parages sous forme de fantôme. Othion considérait qu’une personne avec la mentalité d’Arthur était du genre à s’accrocher désespérément au monde des vivants, à cause de son ambition démesurée. En outre Othion ne résista pas à l’envie d’entamer un monologue.

Othion : Ton orgueil a signifié ta perte Arthur, les hommes-rats ont mis fin à ta vie. Je me réjouis d’avance, que ton corps leur serve de repas. Tu m’as assez humilié, mais ne t’en fais pas, je prendrai soin de Thérésa à ta place.

Arthur : Que dis-tu Othion ?

Arthur revint à pied et il retrouva Othion en fouillant un peu, ce dernier ne s’était pas trop éloigné de l’endroit où tous deux se séparèrent. Tandis que le vaniteux ressentait l’angoisse de sa vie à la perspective que le fort ait compris des paroles pleines de haine. Toutefois Othion se détendit rapidement, apparemment ses propos belliqueux ne furent pas décelés.

Othion : Rien juste une prière, vous êtes vivant mais comment est-ce possible ? Même pour quelqu’un de votre force, trois cents skavens c’est beaucoup trop.

Arthur : Tu as raison, mais les skavens sont des lâches, au bout du centième ennemi que j’ai tué, les hommes-rats ont décampé. S’ils s’étaient acharnés sur moi, ils auraient pu gagner, heureusement la couardise naturelle des skavens m’a avantagé.

Othion : Vous avez quand même une jolie blessure dans le dos. Laissez-moi la soigner s’il vous plaît.

Arthur : Si tu veux, mais fais vite, j’ai hâte de voir si notre longue marche va nous rendre riches, ou ne servir à rien.

Othion : Ne bougez pas pendant que j’applique de l’onguent.

Othion l’elfe vaniteux concevait des projets de meurtre à l’égard d’Arthur, d’ailleurs il trouvait esthétique de répandre du sang. Il y avait plein d’herbes mais aussi de coquelicots dans le coin, des fleurs rouges à quatre pétales dans les parages. Ainsi en faisant couler du sang il s’arrangerait pour que le sol ait une couleur en rapport avec la flore locale. Othion se sentait vraiment crétin à cause de sa réflexion sur les coquelicots. Et aussi parce qu’il conclut une alliance avec des créatures qu’il considérait comme répugnantes pour obtenir la mort du fort. Pourtant il ne parvint pas à concrétiser son désir d’assassinat.

D’un autre côté il se sentait soulagé, si ses alliés skavens ne pouvaient pas remplir leur tâche, dans ce cas Othion n’aurait pas à rembourser sa grosse dette. Il dut promettre beaucoup en échange de la collaboration de skavens.

Ainsi dans le cas où il deviendrait un général ou un officier haut gradé, il devrait fournir l’essentiel des secrets militaires à sa disposition. En outre il avait été prévu qu’il assiste les skavens dans des plans particulièrement néfastes pour les elfes comme l’enlèvement de leur haut-roi. Il planifia une vengeance contre Arthur, mais aussi une assistance contre diverses personnes qui entravaient son ascension sociale. Il prévoyait grâce aux hommes-rats de devenir le deuxième personnage politique de son royaume d’origine, presque l’égal d’un roi elfique.

Néanmoins il rêvait, s’il pensait que ses alliés skavens allaient accepter de renoncer à leurs exigences. Les skavens étaient des êtres qui réclamaient souvent de gros intérêts en échange de leur coopération. Et ils n’avaient pas peur de pratiquer un chantage contre les gens qui passaient par eux, mais qui rechignaient à exécuter pour eux de viles besognes.

Toutefois pour l’instant Othion se focalisait sur le meurtre du fort. Il jugeait tout à fait à sa portée de tuer Arthur, il décela une grande fatigue chez son ennemi. Alors il s’approcha silencieusement de lui, et au lieu de chercher à enduire de l’onguent sur le dos d’un adversaire, il tenta de le poignarder avec un couteau.

Toutefois le fort para non seulement avec aisance l’attaque lâche du vaniteux avec une main droite renforcée par une aura magique l’empêchant ainsi de saigner, mais Arthur tordit aussi de façon spectaculaire la lame le menaçant. Il observait son interlocuteur avec une envie palpable de le tuer. Il admettait qu’Othion ne présentait pas un véritable danger pour lui dans l’immédiat.

Néanmoins le fort ne pardonnait pas la félonie, et il estimait qu’il serait plus prudent de chercher à se débarrasser d’une menace qui pourrait s’attaquer plus tard à des proches. Certes le vaniteux faisait un piètre adversaire, et lui ôter la vie n’apportera aucune gloire. En outre certains elfes pourraient qualifier de meurtre le fait d’envoyer dans l’au-delà Othion peu importe les arguments exposés. Cet ennemi avait une famille qui remuerait sans doute ciel et terre pour découvrir la vérité sur sa mort.

Mais Arthur n’arrivait pas à calmer de façon efficace sa pulsion agressive. Il jugeait les gens qui attaquaient par derrière dans l’unique but de s’enrichir comme des individus profondément méprisables. Le fort considérait que jouer les assassins pour mener une action décisive au cours d’une guerre n’était pas un déshonneur en soi, cela pouvait sauver la vie de milliers de gens. Toutefois il n’excusait pas certaines fourberies. Il ne pardonnait pas les actions couardes motivées par l’argent et la recherche de gloire.

Il allait infliger une belle dérouillée à Othion, avant de consentir à le tuer. Il s’acharnerait sur le vaniteux pour bien lui faire regretter son action méprisable. Arthur projetait de briser les os des bras et des jambes de son ennemi avant de lui enfoncer une lame dans le torse. Il agirait de façon lente et méthodique, il comptait bien faire crier de manière violente Othion avant de l’achever.

Arthur : Traître, c’est ta dernière félonie, mais que t’arrive t-il Othion ? Pourquoi pleures-tu ?

Othion : Arthur je ne sais pas ce qui m’arrive, une volonté étrangère possède mon corps, aidez-moi s’il vous plaît.

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