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Perdre de l'argent pour devenir un magnat |亏成首富从游戏开始
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Chapitre 137 – Nommer de Nouveaux Responsables d’Agence
Chapitre 136 – N’en dis pas plus, je prends la relève ! Menu à suivre...

Pei Qian fit venir l’assistante Xin, lui annonçant qu’il souhaitait se rendre au Cybercafé Attrapé Pigeon. En chemin, il lui exposa brièvement la situation de Shang Yang Games.

« Une fois les vacances passées, trouve un moment pour aller voir ce qu’il en est chez Shang Yang Games, puis reviens me faire un rapport détaillé. Tu peux aussi laisser filtrer quelques informations auprès de leur patron : dis-lui que je m’intéresse à un éventuel rachat. »

Pei Qian craignait qu’en manifestant trop tôt son intérêt, les dirigeants de la société ne prennent peur et ne démantèlent l’entreprise. Il lui faudrait alors retrouver et recruter les employés un à un. Une tâche fastidieuse et laborieuse.

Un miroir brisé garde toujours ses fissures. S’il devait acquérir cette société, autant le faire d’un seul bloc, dans son intégralité !

C’est pourquoi Pei Qian avait décidé de faire filtrer une information au patron de Shang Yang Games : il s’intéressait à un éventuel rachat. Cela suffirait peut-être à lui redonner un peu d’espoir, juste assez pour qu’il n’en vienne pas à dissoudre l’entreprise dans la précipitation.

Au volant, l’assistante Xin acquiesça d’un hochement de tête.

— Très bien, Patron Pei. Mais, d’après ce que je sais, cette société ne se porte pas très bien.

Elle avait pesé ses mots avec soin, pleine de tact.

— Ce qui m’importe, ce n’est pas son état actuel, répondit Pei Qian avec assurance, mais le potentiel qu’elle recèle pour l’avenir.

— Je fais confiance à votre clairvoyance, Patron Pei, répondit Xin avec un léger sourire. Combien de temps me donnez-vous pour enquêter ? Plus j’aurai de temps, mieux je comprendrai leur fonctionnement. Et cela nous donnera un avantage certain lors des négociations.

L’assistante Xin marqua un temps d’arrêt, puis ajouta :

— De plus, il semble qu’ils enregistrent actuellement des pertes. Nous pourrions retarder un peu le processus d’acquisition. Cela nous permettrait de faire baisser le prix plus facilement.

Faire baisser le prix ?

Mais pourquoi vouloir faire baisser le prix ? Plus c’est cher, mieux c’est !

Pei Qian secoua aussitôt la tête avec fermeté.

— Il ne faut surtout pas retarder l’affaire intentionnellement. Il faut la conclure aussi vite que possible.

— La concurrence dans l’industrie du jeu vidéo est féroce. Plutôt que de perdre du temps à négocier un prix plus bas, mieux vaut finaliser rapidement l’acquisition et concentrer nos efforts sur son développement. Ne nous laissons pas distraire par ces détails insignifiants au risque de perdre de vue l’essentiel.

« Très bien. » demanda de nouveau l’assistant Xin :

« Alors, est-ce que nous rachetons l’entreprise entière ou bien…? »

Il existait mille façons d’acquérir une société.

On pouvait, par exemple, en acheter la coquille vide, sans conserver le moindre employé, uniquement pour mettre la main sur les droits de propriété intellectuelle liés à ses jeux.

On pouvait aussi opter pour l’acquisition complète, puis remodeler la structure interne : écarter un dirigeant, revoir le système de ressources humaines, ou d’autres ajustements de ce genre.

La manière dont le rachat allait s’opérer dépendait donc des véritables intentions de Pei Qian vis-à-vis de Shang Yang Games. C’est cela qui déterminerait la marge de manœuvre de l’assistante Xin lors des négociations sur le prix.

Or, Pei Qian n’avait aucun intérêt pour les employés de Shang Yang Games, pas plus que pour l’un de leurs jeux en particulier.

Ce qui le fascinait, en réalité, c’était le potentiel de pertes abyssales que représentait Shang Yang Games!

Ainsi, Pei Qian devait acquérir Shang Yang Games dans son intégralité, tel quel.

C’était la seule manière d’en préserver la « saveur originelle ».

Sans hésiter, il répondit aussitôt :

— Rachète l’ensemble. Ne modifie pas d’un iota sa structure actuelle.

« Très bien, Patron Pei. J’ai compris. »

Ayant saisi les intentions de son supérieur, l’assistante Xin ne posa plus aucune question.

Et pourtant, ce rachat n’avait rien de rationnel.

Car, en vérité… Shang Yang Games n’avait strictement rien qui vaille d’être acquis.

Si Pei Qian avait voulu s’attacher les services d’un talent précis, n’aurait-il pas été bien plus simple de le recruter directement chez Tengda ?

S’il avait convoité un jeu particulier, n’aurait-il pas suffi d’en acheter les droits ?

Mais non. Pour lui, l’entreprise devait être reprise dans son intégralité, sans retouche ni réforme, comme une pièce de collection qu’on refuse de restaurer de peur d’en altérer la patine.

Cependant, l’assistante Xin ne posa aucune question. Son rôle consistait à exécuter sérieusement chaque directive de son supérieur, pas à chercher à comprendre ce qui ne la concernait pas.

D’ailleurs, Patron Pei devait forcément avoir ses raisons. Il avait dû déceler, dans Shang Yang Games, une valeur cachée que nul autre ne soupçonnait.

Comme c’était le long week-end de la fête du Travail, la ville de Jingzhou grouillait de monde. Le trajet prit donc plus de temps que d’ordinaire avant d’atteindre le Cybercafé Attrappe Pigeon .

Pei Qian descendit de la voiture et entra directement.

Hum… aussi froid et désert qu’avant. Quel soulagement !

Jusqu’à présent, le café avait tout de même fidélisé quelques habitués. C’étaient de véritables « baleines », ces clients insouciants du prix, qui venaient volontiers naviguer sur le net tout en sirotant leur café. Certains allaient même jusqu’à y convier des invités pour les divertir.

Parfois, un petit groupe d’amis s’y installait pour jouer ensemble. Il faut dire que le cadre et le service étaient excellents, et qu’il y régnait une tranquillité rare. Pour ces riches clients, payer plus cher afin de bénéficier d’un tel environnement de jeu en valait largement la peine.

Et pourtant, malgré ces quelques habitués, le Cybercafé Attrappe Pigeon était incapable de rentrer dans ses frais. Car dans les environs, il n’y avait tout simplement pas assez de baleines !

Le café se trouvait à une rue d’un quartier commercial tranquille.

Aucun grand panneau n’indiquait son existence, et il n’y avait pas de résidences de luxe alentour. Avec son emplacement discret et ses prix élevés, seuls quelques rares « baleines » pouvaient se permettre d’y venir. Les recettes, bien entendu, étaient insuffisantes pour faire vivre l’affaire.

C’est pourquoi Pei Qian n’éprouvait pas la moindre inquiétude.

Dès qu’il entra, Ma Yang et Zhang Yuan s’empressèrent de l’accueillir.

— Patron Pei, vous êtes là ! Que désirez-vous boire ? demanda Zhang Yuan.

Pei Qian parcourut rapidement le menu du regard.

— Une Margarita.

Son regard se promena ensuite dans le café.

Ni dans la zone internet, ni dans l’espace café on ne voyait le moindre client. Le lieu paraissait particulièrement désert, ce jour-là.

— Pas de clients aujourd’hui ? demanda Pei Qian d’un ton nonchalant.

Ma Yang se frotta les mains, l’air penaud.

— Oui, Frère Qian… Je ne comprends pas non plus. Peut-être est-ce à cause des congés qui approchent ?

Jusqu’à la veille encore, quelques clients passaient au café pour jouer. Mais aujourd’hui, pas un seul n’avait franchi la porte. C’en était presque risible.

Pei Qian, pourtant, ne s’en formalisa pas le moins du monde. Au contraire : il en était presque ravi.

— Très bien, fermez la boutique. On pliera plus tôt, aujourd’hui. Zhang Yuan, préparez un verre pour chacun de nos frères ici présents, et mettez ça sur le compte de l’entreprise. Pas question que vous travailliez pour rien. Allez, asseyez-vous tous.

Il s’installa dans l’espace café et fit signe à tout le monde de venir. Les serveurs s’activèrent aussitôt : les uns rangeaient, les autres déplaçaient tables et chaises. Zhang Yuan, lui, entreprit de préparer des cocktails pour toute l’équipe.

Très vite, les serveurs ainsi que les trois chefs s’assirent dans l’espace café.Au départ il n’y en avait qu’un seul, mais deux autres avaient été recrutés pour assurer les repas de Tengda. Devant chacun brillait un verre de cocktail.

Zhang Yuan et Ma Yang prirent place juste en face, l’un à gauche, l’autre à droite de Pei Qian. Tous attendaient ses paroles. Celui-ci s’éclaircit la gorge, préparant l’atmosphère :

— À partir du mois prochain, annonça-t-il, le Cybercafe Attrappe Pigeon ouvrira quatre nouvelles succursales. Mais nous procéderons par étapes, car nous n’avons pas les fonds nécessaires pour tout lancer d’un seul coup.

— Ceux qui souhaitent diriger une succursale, levez la main.

Quatre serveurs, assis au premier rang, levèrent aussitôt la main.

Un des chefs, installé plus au fond, hésita quelques secondes avant de l’élever timidement.

Zhang Yuan leva la sienne également.

Pei Qian fit aussitôt signe de la baisser.

— Toi, tu seras promu dans le futur pour rejoindre la direction. Tu superviseras les autres gérants de succursales. Pas besoin de lever la main.

Zhang Yuan obéit, un sourire satisfait au coin des lèvres. Que se passait-il ? Voilà qu’on le promouvait sans la moindre raison !

Pei Qian se tourna vers les cinq mains encore dressées.

— Très bien, ce sera donc vous cinq. Zhang Yuan, note leurs noms. Ils seront les gérants des nouvelles succursales du café internet.

Le gérant actuel de l’établissement était Ma Yang. Mais une fois plusieurs succursales ouvertes, Ma Yang et Zhang Yuan grimperaient naturellement dans la hiérarchie pour rejoindre la direction générale. Le poste de gérant de cette branche se retrouverait donc vacant.

C’est pour cela que Pei Qian venait de désigner cinq nouveaux gérants.

Tout le monde en resta stupéfait. N’était-ce pas un peu précipité ?

Les serveurs qui n’avaient pas levé la main demeuraient médusés. Bon sang ! S’ils avaient su, ils auraient levé la main sans hésiter !

Mais ils avaient hésité, craignant de ne pas être à la hauteur. Et s’ils échouaient une fois mis à l’épreuve, quelle honte ce serait !

Or, il n’y avait eu… aucun test !

Le plus abasourdi restait le chef qui avait levé la main. Logiquement, le choix des gérants de succursales ne concernait en rien les cuisines. Les candidats naturels auraient dû se limiter aux serveurs assis à l’avant.

Et pourtant, il venait d’être choisi… simplement parce qu’il avait levé la main par réflexe !

Le contraste était vertigineux : passer presque du jour au lendemain de cuisinier à gérant de succursale… il avait bien du mal à l’accepter.

Ma Yang tira discrètement la manche de Pei Qian et lui glissa à voix basse :

— Frère Qian… est-ce bien raisonnable ? Pourquoi ne pas organiser plutôt un recrutement ouvert ?

Pei Qian secoua la tête.

— Ce sont tous des gens que toi tu as recrutés. Je n’ai confiance en personne d’autre qu’en toi.

Ma Yang eut un sourire un peu embarrassé.

— C’est vrai…



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