« Je suis quelqu’un de prudent et d’agacé, alors… Je n’ai pas l’intention de laisser vivre quelqu’un de ton groupe. »

La lueur de Mark s’intensifia et enveloppa tous les ennemis d’une épaisse soif de sang. Non seulement ils étaient gelés, mais ils avaient l’impression de s’enfoncer lentement dans un marécage.

D’un autre côté, Mark était lui aussi très surpris. Il voulait juste essayer de remplacer l’effet de son [Induction d’émotion] de la peur par la soif de sang. Pour une raison ou une autre, l’effet était plus fort et il ressentait un certain frisson, même si c’était lui qui avait utilisé cette capacité.

Mais comme prévu, Nardo n’était pas affecté.

« TIREZ ! »

Le chef de gang cria. Il se figea alors en réalisant que tous ses hommes avaient l’air bizarre.

« MERDE ! »

Il n’était pas difficile pour Nardo de comprendre que Mark avait peut-être fait quelque chose. C’est ainsi qu’il s’était mis à agir tout seul.

Il essaya de tirer sur Mark et Mei. Cependant, il manqua son coup car les deux qui se tenaient la main disparurent dans une bouffée de fumée et apparurent à sa droite.

Comme la distance était trop proche, Nardo savait que l’arme était inutile. Il libéra sa propre soif de sang provenant de son trait de Mutateur. Ses muscles commencèrent alors à changer de forme. Cependant, à la différence de son jeune frère qui avait l’air d’avoir fait une overdose de stéroïdes, les muscles de Nardo étaient élancés et serrés.

Nardo n’était pas en train de renforcer ses muscles, mais de les forcer. Il stockait une grande quantité de force dans ses muscles et la libérait d’un seul coup pour infliger d’énormes dégâts à ses ennemis tout en doublant l’endurance de ses muscles. C’était une capacité tout à fait unique.

En voyant cette capacité, Mark n’était pas effrayé, mais plutôt excité. Enfin, il avait trouvé une capacité très intéressante à prendre.

Mark remarqua alors quelque chose. Cela le mit en colère. Bien qu’il semblait que Nardo allait l’attaquer, ce bâtard visait en fait Mei qui était légèrement derrière lui.

Mark décida donc de ne plus jouer avec ce type.

« Meurs. »

Mark dit d’une voix basse et froide alors qu’un éclair rouge et flou passa à côté de la taille de Nardo une fois qu’il fut proche.

Toute l’énergie emmagasinée par Nardo disparut dans un souffle tandis que son corps se divisait en deux. Le défaut de cette capacité était qu’il n’était pas capable de renforcer tout son corps en même temps. Tout au plus pouvait-il renforcer ses membres d’un seul coup. Ainsi, sa taille était vulnérable.

Nardo ouvrit grand les yeux en voyant ses organes se répandre sur le sol. En quelques secondes, il mourut, incapable d’accepter sa mort.

Mark se pencha alors pour ramasser le collier que portait Nardo. Il n’y avait aucun doute que c’était l’autre moitié de celui d’Alias Macho. Essuyant le sang sur le médaillon de forme droite, il le mit dans sa poche.

La mort de Nardo avait certainement dévasté les membres du gang. Même Alias Macho n’arrivait pas à croire ce qu’il voyait. Bien sûr, Nardo était fort et rapide grâce à ses capacités. Cependant, Mark n’était pas du tout dans la même catégorie que leur chef.

Ils voulaient s’appuyer sur les autres mutateurs et Évolués de leur gang. Cependant, ils étaient tous dans la même situation en ce moment. Figés sur place, ils étaient submergés par une épaisse soif de sang. Ils commençaient à se sentir faibles et avaient du mal à respirer.

Mark regarda alors tous les membres restants. Il y en avait vraiment beaucoup. Il avait la flemme d’aller les tuer tous. Il voulait seulement s’occuper des mutateurs et s’emparer de leurs capacités. Il se tourna donc vers les esclaves capturés qui faisaient profil bas pour ne pas être pris dans la bataille.

« Hé, vous autres ! »

Les esclaves se figèrent. Cependant, les mots suivants de Mark les plongèrent dans l’extase.

« Tuez les membres restants et vous serez tous libres de partir. »

« Sommes-nous vraiment libres de partir ? Vous, Monsieur, ne nous ferez pas de mal ? »

L’un d’entre eux se résolut à demander.

« Vous ne m’avez pas offensé. Pourquoi devrais-je tuer l’un d’entre vous ? »

En entendant cela, le sang des hommes se mit à bouillir. Malgré leurs corps mal nourris, ils se tenaient droits. Avec des visages furieux, ils regardèrent les membres gelés du Gang Bouddha. L’un après l’autre, ils ramassèrent toutes les armes qu’ils pouvaient utiliser.

Avec un cri de guerre rempli de chagrin, de colère et de vengeance, les esclaves mâles s’étaient précipités pour tuer les ennemis qui ne pouvaient pas se défendre.

Ils criaient à propos de leurs femmes, filles, petites amies et même mères qui avaient été humiliées et tuées par ces animaux. Les membres du gang ne pouvaient que regarder, agonisants, les supposés esclaves les tuer à petit feu.

De leur côté, Mark et Mei regardaient la scène avec satisfaction. Ils s’approchèrent d’Alias Macho qui n’arrivait pas à croire ce qui se passait.

« Tu vois les conséquences de nous avoir offensés ? » se moqua Mark.

Le gorille intrépide voulut jurer. Mais avant qu’il ne puisse dire quoi que ce soit, il se figea en voyant Mark ramasser la chaîne.

« Tu n’as pas besoin de dire quoi que ce soit. Dis simplement bonjour à ton frère en enfer. »

Le bras droit de Mark, qui tenait la chaîne, s’était mis à briller d’un rouge éclatant. Sans hésiter, il brandit la chaîne, faisant rebondir Alias Macho dans les airs. Puis, avec toute la force que Mark pouvait rassembler, il projeta la chaîne sur le côté.

À une vitesse fulgurante, Alias Macho fut projeté dans cette direction en même temps que ses cris d’agonie. Alors que l’inertie de la balançoire était sur le point d’entraîner la chaîne, Mark tira soudain la chaîne dans la direction opposée.

SPLAT !

Le corps d’Alias Macho fut déchiré et explosa en morceaux tandis que ses tripes, ses organes et son sang éclaboussaient le mur dans cette direction. Ce qui restait sur la main de Mark était la chaîne avec une sorte d’art de fourmilière étrange avec une tête humaine décapitée à l’autre bout.

Ils s’étaient ensuite occupés des corps des mutateurs.

***

Cela n’avait pas pris beaucoup de temps. Non seulement les membres du gang avaient été tués, mais les femmes pitoyables avaient également été sauvées. Lorsque tout le monde avait voulu remercier ses bienfaiteurs, ils étaient déjà partis.

Ils ne pouvaient que remercier les deux au fond de leur cœur. Certains s’agenouillaient même comme s’ils priaient un dieu.

***

Mark et Mei avaient vu cette scène avant de partir. C’est vrai qu’ils se sentaient mal à l’aise.

« On rentre à la maison ? » demanda Mark.

« Uhum… Allons-y. »

Se tenant par la main, Mark et Mei s’envolèrent dans le ciel nocturne.

***

Fin du volume 7