Mutagen
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Chapitre 145 : Un rebondissement soudain
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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Exallion

Jour 5 – 12h48 – Parking, École primaire Queens Row, Zone A Queens Row, Ville de Bacoor, Cavite

Alors que tout le monde attendait sur le parking, Odelina avait remarqué que Mei fixait le toit du bâtiment. Connaissant la signification de son comportement, Odelina l’avait imitée et avait observé l’endroit où Mei fixait son regard. Ce qu’elles firent déconcerta les autres et fit même penser au capitaine Dela Rosa que le groupe de Mark était rempli de gens insondables. Peu de temps après, l’homme qu’elles attendaient, Mark, apparut sur le toit, à l’endroit où Mei et Odelina regardaient fixement.

Après que Mark ait descendu le bâtiment, Mei s’approcha précipitamment de lui.

« Gege, tu as été trop long. Nous avons un problème. »

Mei grommela, mais l’inquiétude se lisait dans ses yeux. Elle lui chuchota quelques mots, ce qui le fit froncer les sourcils et balayer du regard les gens devant lui.

Mark lui tapota alors la tête.

« C’est bon, je m’en occupe. Je m’en occupe. »

Les yeux de Mei se plissèrent à cause de cette tape, mais elle se sentit en même temps soulagée. Même si son Gege avait appelé à la radio pour raconter ce qui s’était passé, il était toujours en retard. Plus d’une demi-heure s’était déjà écoulée après l’appel. Elle voulut appeler Mark elle-même, mais décida de ne pas le faire. Mark lui avait également dit de ne pas l’appeler lorsqu’il était à l’extérieur, car cela pourrait le distraire s’il était en train de faire quelque chose de dangereux. De plus, à cause de certaines circonstances, les choses s’étaient compliquées.

Ensuite, ce fut le tour d’Abbygale. La petite fille se dirigea vers son père et demanda à être portée dans ses bras.

Mark y consentit immédiatement, car il n’y avait pas de problème avec une petite demande comme celle-ci. Si Mark était sale, il ne serait peut-être pas d’accord, mais il veillait à ne pas se salir comme il l’avait fait tout à l’heure pour son travail dégoûtant.

Les trois s’approchèrent des personnes qui attendaient et Odelina s’inclina immédiatement comme le font la plupart des serviteurs. De son côté, Laelaps s’assit à côté d’Odelina comme un chien de garde loyal.

En voyant cette démonstration, Harvey et les hommes de son groupe avaient les lèvres qui tressaillaient. Monique, quant à elle, s’approcha de Mark en portant son fils qui se débattait encore dans son étreinte. On pouvait voir que son bras était taché de sang car les griffes de son fils creusaient et égratignaient sa peau, mais cela ne semblait pas lui faire de mal. Malgré la douleur, elle gardait son étreinte sur son fils, ne le lâchant pas d’une semelle.

La voyant approcher, Mark lui fit signe d’attendre, la stoppant net dans son élan. Mark fait alors face au capitaine Dela Rosa.

« Pourquoi êtes-vous ici ? »

demanda Mark en fronçant les sourcils. Bien que Mei l’ait déjà informé de ce qui se passait, Mark voulait l’entendre de la bouche du capitaine de l’escouade.

Devant le ton peu respectueux de Mark, le capitaine Dela Rosa n’y vit pas d’inconvénient.

« Je sais que mon intention sera grossière et je m’en excuse d’avance. Mais je dois quand même demander. »

Le capitaine Dela Rosa regarda Mark avec un visage sévère.

« J’ai entendu dire par cette femme que vous aviez un moyen de sauver son fils. Si j’ai bien compris, ce petit garçon est un mutateur raté. Avez-vous vraiment un moyen de le sauver ? J’ai essayé de demander à ces dames, mais elles ne veulent pas répondre. »

Lorsque la camionnette noire était arrivée, conduite par un chien de trois mètres et une fillette de cinq ans montée sur le dos du chien, il avait été alerté par les soldats qui montaient la garde. C’est à ce moment-là qu’il avait également appris que les femmes du groupe de Mark étaient allées laisser entrer les nouveaux arrivants. Il avait déjà entendu le rapport sur le chien d’or, ce qui lui avait donné un nouveau choc, et lorsqu’il vit le chien d’or de trois mètres devant les portes, il ne put s’empêcher de se frotter les yeux, même s’il avait déjà reçu le rapport.

Comme le chien appartenait au groupe de Mark et que sa fille était celle qui montait sur le dos du chien, on les avait laissés entrer avec la camionnette noire. Cependant, une fois sur le parking, une femme portant un chaton bipède de la taille d’un enfant de quatre ans avait attiré l’attention du chef d’équipe. Après avoir posé des questions sur le chaton qui était en fait un garçon, la langue de la mère avait glissé leur intention à cet endroit avait été révélée au capitaine de l’escouade.

Après avoir confirmé que le garçon était un mutateur raté, il comprit la gravité de la situation. Il ne faisait aucun doute que ces gens avaient rencontré Mark pour être ramenés par sa fille et son chien de compagnie. Mais le plus grave, c’est que Mark prétendait avoir un moyen de sauver ce garçon devenu sauvage.

Lorsque le capitaine Dela Rosa avait entendu cela, il avait immédiatement regardé autour de lui pour voir si quelqu’un d’autre avait entendu ce que la femme avait dit. Heureusement, il n’avait pas emmené trop de soldats avec lui et on leur demanda d’attendre plus loin. Il renvoya donc les soldats à leur travail et resta à attendre Mark.

Il essaya d’interroger Odelina, Mei et Abbygale sur la vérité, mais il n’obtint aucune réponse de leur part. Odelina s’était contentée de s’excuser et de dire qu’elle n’avait pas le droit de répondre à sa question. Abbygale se contentait de le fixer sans rien dire, tandis qu’il ne pouvait même pas s’approcher de Mei, qui reculait à chaque fois qu’il avançait.

Mark regarda le capitaine en fronçant les sourcils avant de se tourner vers Monique. Le visage de Monique pâlit. Sous l’effet de l’excitation, de l’inquiétude et de l’interrogation véhémente du soldat en face d’elle, sa langue avait fourché. Quand Monique avait vu ce qui s’est passé ensuite, elle et son mari avaient compris qu’elle avait commis une grave erreur.

Elle voulut d’abord s’adresser à Mark pour s’excuser dès qu’elle le pourrait, mais Mark l’en empêcha. Pourtant, même si elle savait qu’il avait commis une erreur, Mark était son seul espoir pour son enfant. Même si elle devait s’agenouiller pour s’excuser et ramper sur ses pieds pour qu’il sauve son fils, elle le ferait sans hésiter.

Les yeux de Mark se posèrent alors sur le garçon. Bien qu’affaibli, le garçon faisait de son mieux pour se libérer. Il était étrange que le garçon essaie de s’enfuir plutôt que de tuer sa mère. Pour Mark, cela montrait qu’une partie de la conscience du garçon l’empêchait encore d’attaquer Monique.

Réfléchissant à tout cela, Mark acquiesça. Il semblait que ce garçon méritait d’être sauvé après tout. Mais Mark ne le ferait certainement pas gratuitement.

Mark se retourna alors vers le capitaine Dela Rosa qui le regardait fixement en attendant une réponse. Avec un visage froid, Mark prit la parole.

« Cette question pourrait vous coûter la vie, vous le savez ?

– Cela signifie que vous avez vraiment… »

La voix du capitaine Dela Rosa s’était interrompue.

« C’est exact. Si plusieurs conditions sont réunies, je peux le faire. »

Mark l’admit.

En entendant la réponse de Mark, une agitation soudaine enveloppa l’esprit du capitaine de l’escouade, surprenant même Mark.

Avant que Mark ne puisse dire quoi que ce soit, le capitaine Dela Rosa s’agenouilla devant Mark. L’espoir se lisait dans ses yeux qui fixaient Mark.

« Je vous en supplie. Sauvez mon fils ! »

dit le capitaine Dela Rosa en s’inclinant vers le pied de Mark.

Tout le monde était abasourdi par ce revirement soudain. Heureusement, personne n’était là pour voir ce qui se passait, à part les personnes qui devraient vraiment être ici. Si les soldats sous les ordres du capitaine de l’escouade voyaient cela, leurs mâchoires tomberaient probablement au sol sous le choc.

Mark, lui, fronça les sourcils. Alors que la majeure partie de l’école se trouvait à l’intérieur de son champ de détection, il n’avait détecté aucun Mutateur, à part Dominador tout à l’heure et encore maintenant. Alors, où était ce fils dont il parlait ?

Comme s’il savait ce qu’il pensait, le capitaine Dela Rosa se redressa alors qu’il était toujours agenouillé sur le parking en béton. Il commença alors à raconter ce qui s’était passé.

« Une autre escouade va bientôt arriver et mon fils était l’un des soldats affectés à cette escouade. Nous venons de recevoir un message radio nous informant que mon fils avait été mordu à la main. Comme nous connaissions l’existence des mutateurs, le protocole voulait que nous ne tuions pas immédiatement une personne mordue, mais que nous observions d’abord les changements qui se produiraient. Si le soldat se transformait en infecté, il était exécuté, mais s’il se transformait en mutateur, il était renvoyé à Bay City. Cela ne poserait pas de problème pour les mutateurs qui auraient réussi, mais ceux qui auraient échoué seraient tranquillisés et renvoyés pour des études scientifiques. »

Il n’était pas difficile pour Mark d’imaginer la situation. Le fils du capitaine Dela Rosa était devenu un mutateur raté et s’il était laissé seul, il ne deviendra rien d’autre qu’une bête sauvage qui attaquait tout ce qu’elle voyait.

« Alors, si je peux vraiment sauver votre fils, que pouvez-vous me donner ? »

demanda Mark. Il n’était pas un saint. Tout doit avoir un prix. Pour le petit garçon dans les bras de Monique, il ne leur donnerait pas un prix trop élevé puisqu’il lui devait aussi quelque chose pour ce qui s’était passé plus tôt, mais le capitaine de l’escouade était différent. Mark ne lui devait rien et c’était aussi eux qui avaient besoin de l’aide de son groupe.

« C’est… »

Le capitaine de l’escouade était perplexe. Mark et son groupe n’avaient sûrement pas besoin d’armes pour le moment et ils n’avaient pas non plus un besoin urgent de ravitaillement. Ce n’était pas comme s’ils avaient beaucoup de réserves supplémentaires qu’il pouvait prendre.

Voyant cela, Mark commença à faire des suggestions.

« Si votre fils remplit les conditions, je peux le sauver, mais j’ai plusieurs demandes à vous faire en échange. Je sais que vous n’avez rien pour me payer, alors vous ne pouvez pas refuser ces demandes, sinon, non seulement je ne ferai rien pour aider votre fils, mais en plus vous mourrez ici. »

Mark parlait avec ses yeux qui fixaient froidement le capitaine de l’escouade. Le capitaine Dela Rosa, quant à lui, ne pouvait s’empêcher de sentir que son regard scrutait son cœur pour une raison qu’il ne pouvait comprendre.

Les autres spectateurs, à l’exception de Mei, Abbygale, Odelina et Laelaps, ne purent s’empêcher de frissonner en entendant ce qu’il disait, accompagné de son regard et de l’ambiance dangereuse qu’il dégageait.

Je le savais ! Ce type est dangereux !

pensa Harvey.

« Quelles sont les demandes ? »

demanda le capitaine Dela Rosa.

« Tout d’abord, personne d’autre ne doit savoir que j’ai un moyen de sauver les mutants ratés. Pas même vos parents les plus proches. Ce que vous savez, vous l’emporterez dans votre tombe. Cela ne s’applique pas seulement à vous, mais aussi à votre fils. »

dit Mark d’un ton sévère.

En entendant cela, le capitaine Dela Rosa ne put qu’acquiescer. Même s’il était un soldat droit, il suppliait maintenant pour son fils. La droiture ne s’appliquait pas lorsque votre seule famille était au bord du danger. Même si ce que Mark pouvait faire pouvait bénéficier à l’humanité, si cela était connu des ordures du gouvernement et de l’armée, il était probable que Mark et son groupe auraient des ennuis.

Mark se tourna alors vers Monique et son groupe.

« Cela s’applique aussi à vous tous. »

En voyant Mark se tourner vers eux et dire ces mots, tous les membres du groupe de Monique avaient hoché la tête comme des jouets cassés. C’était déjà la fin du monde et ils avaient survécu à l’assaut des infectés avec beaucoup de difficultés, ils ne voulaient pas mourir juste parce qu’ils étaient des pipelettes.

Se retournant vers le capitaine de l’escouade, Mark poursuivit.

« Deuxièmement, je veux que vous fassiez allégeance.

– Quoi ? »

Le capitaine Dela Rosa était une fois de plus perplexe.

« Ne vous inquiétez pas, je ne vous dirai pas de trahir votre devoir ou quelque chose comme ça. Je veux juste que vous soyez là quand nous aurons besoin de soutien, surtout quand nous arriverons à Bay City. »

C’était une façon pour Mark d’obtenir plus de soutien. Même si le général Perez lui était reconnaissant, Mark était sûr qu’il était pris par ses fonctions à Bay City. Quelqu’un avec un rang élevé mais une position inférieure à celle du général était un bon candidat et le capitaine Dela Rosa n’était pas un candidat parfait mais un bon exemple.

« C’est tout ? »

Le capitaine Dela Rosa soupira de soulagement. Il pensait que Mark l’obligerait à trahir le général ou quelque chose de semblable.

« Il y en a un troisième. Ce serait dégoûtant, mais je veux que vous disiez à vos subordonnés de chercher dans les cerveaux des infectés mutants qu’ils tuent s’ils peuvent trouver des pierres comme celle-ci. »

Mark montra au général la pierre trouvée par Laelaps qui empestait encore le sang.

C’était une pierre étrange et la troisième de Mark l’était aussi, mais si c’était tout, le capitaine de l’escouade pourrait l’accepter.

« C’est tout. Aussi, vous devriez vous lever maintenant. Si vous ne respectez pas ce que je viens de dire, surtout le premier, vous pouvez dire adieu au monde, je vous préviens. »

dit Mark avec un regard insidieux. Bien que Mark ait fait cela, il savait que le soldat en face de lui n’était pas du tout effrayé. Pourquoi ? Parce que le capitaine Dela Rosa n’avait pas l’intention de revenir sur sa décision. Mark pouvait sentir à quel point ses émotions étaient déterminées.

Il se tourna alors vers Monique. Il était temps de faire ce qu’il avait à faire et de demander une compensation. Même les médecins du gouvernement demandent toujours à être payés, pourquoi pas lui ?

Mais lorsqu’il s’était retourné, il vit Harvey fouiller dans le compartiment du tableau de bord de leur véhicule. Lorsque Harvey sortit à nouveau de leur voiture, il tenait un caillou de la taille d’un ongle, semblable à celui que Mark venait de sortir.

Cependant, Mark avait également remarqué une chose. Pendant que Harvey cherchait sur le tableau de bord, la porte du véhicule était grande ouverte. Sur le siège passager de la deuxième rangée de la voiture, une fille infectée était assise sans rien faire.



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