Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

« Je n’ai dit que quelques mots en passant. Tu… »

Elle avait voulu dire qu’elle n’était qu’une petite amie. Ye Wangchuan devait-il la mettre dans l’embarras de la sorte ?

Malheureusement, elle n’avait pas eu l’occasion de terminer sa phrase.

Le vieux maître Ye avait déjà toussé et dit sévèrement : « Très bien, tu ne sais pas quel âge tu as ? Pourquoi es-tu toujours aussi curieuse ? »

« Vieux Maître. » Ye Shan ne pouvait évidemment pas prendre cela à la légère.

Elle pensait que même si elle n’était pas aussi précieuse que Ye Wangchuan dans la famille, elle valait au moins mieux qu’un rustre de la ville de Rao.

« J’en ai assez dit. Combien de fois encore veux-tu que je le dise avant que tu acceptes de te taire ? » Le vieux maître Ye n’aimait clairement pas son attitude. Il l’arrêta très sérieusement et leva la main. « Je te dirai s’il y a du progrès avec le lot de marchandises du continent indépendant. Tu peux rentrer en premier aujourd’hui. Je suis fatigué. »

Ye Shan prit quelques profondes inspirations avant de tirer une longue grimace. Puis, elle avait ramassé son sac et était partie sans se retourner.

Ye Keji se frotta maladroitement le nez et dit au vieux maître : « Alors, je partirai en premier. Je vais retourner prendre une douche. »

Le vieux maître Ye fit un signe de la main.

Ye Keji quitta la vieille demeure.

Après leur départ à tous les deux, le vieux maître Ye lança un regard désobligeant à une certaine personne et dit avec colère : « Toi, toi, combien de fois t’ai-je dit ? Ne discute pas avec ta tante, tu connais sa personnalité. Son père a pris une balle pour moi et est décédé prématurément. Tu ne peux pas la laisser faire ? »

Il voulait à l’origine dire que le QI de Ye Shan n’était que moyen, alors pourquoi Ye Wangchuan devrait-il se disputer avec elle ?

Les yeux de Ye Wangchuan étaient calmes tandis qu’il disait sans s’engager : « Je la laisserai gagner la prochaine fois. »

La prochaine fois ?

Dans combien de temps ?

Avait-il encore l’intention d’embarrasser Ye Shan la prochaine fois ?

Le vieux maître Ye lui lança un nouveau regard. Voyant que Ye Wangchuan ne le regardait même pas, il prit le verre d’eau et baissa la tête pour en boire une gorgée. Il se sentit immédiatement ennuyé et fit semblant d’être en colère. « Jeune morveux, ne crois pas que je ne suis pas au courant. Tu l’as mise dans l’embarras parce que ta tante a dit du mal de Qiao Nian ! »

« Tsk. »

Ye Wangchuan posa sa tasse de thé et leva les yeux vers lui avec un léger sourire. Il demanda nonchalamment : « Tu n’es pas pareil ? »

Le vieux maître Ye resta sans voix.

Ce petit-fils infidèle !

Cependant, il renifla et mit ses mains derrière son dos sans le nier.

Il était en effet mécontent que Ye Shan ait fait sortir Qiao Nian pour parler de quelque chose tout à l’heure. C’est pourquoi, lorsqu’elle avait voulu dire quelque chose, il l’avait interrompue avec force et l’avait chassée.

Les pensées du vieux maître Ye furent dévoilées par lui. Il retint sa colère et roula les yeux vers lui, mais il ne voulait ni l’admettre ni le nier. Il fit de son mieux pour ne pas paraître si vantard. « Nian Nian vient de m’envoyer un message. Elle a dit qu’elle passerait plus tard pour me livrer des médicaments. »

Craignant que Ye Wangchuan ne comprenne pas, il toussa à nouveau et expliqua : « C’est ce complément de santé. La petite pilule blanche. »

Il était précédemment allé à la pharmacie pour l’acheter, mais il n’avait pas réussi à l’acheter.

« Le complément de santé que Nian Nian a acheté est assez efficace. J’ai entendu dire que c’était une spécialité locale de la ville de Rao. » Le visage du vieux maître Ye était empli de curiosité. « Tu es déjà allé à la ville de Rao. As-tu entendu parler de cette spécialité locale ? »

Il avait déjà entendu parler de spécialités locales pour manger et jouer, mais il n’avait jamais entendu parler d’un médicament utilisé comme spécialité locale.

Même si ce médicament était un complément de santé, il avait tout de même l’impression qu’il était très rare. En tout cas, il n’avait jamais entendu parler d’une telle spécialité auparavant.

Comment devrait-il l’exprimer ?

Le vieux maître Ye n’arrivait pas à trouver un adjectif approprié.

Après y avoir réfléchi, il ne pouvait que le qualifier de « très unique » !