Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

La jeune fille avait parlé d’une voix plate et dépourvue de toute objectivité.

Ye Wangchuan était resté stupéfait pendant une seconde, puis s’était mis à rire. L’hostilité qui venait de s’accumuler dans son cœur se dissipa instantanément.

Ses sourcils s’étaient détendus, et son regard était clair. Il n’était pas avare de compliments. « Déesse Qiao, bien joué ! »

Qiao Nian jeta un léger coup d’œil dans sa direction. Même si elle savait qu’il la taquinait délibérément, elle ne put presque pas résister à l’envie de lui demander s’il pouvait changer la façon dont il s’adressait à elle.

Déesse Qiao…

Rien de bon n’arrivait jamais lorsque Ye Wangchuan l’appelait ainsi.

Cependant, Qiao Nian ravala les mots qui étaient sur le point de sortir de sa bouche. Elle tapota ses doigts sur la tasse et tira sur les coins de ses lèvres. L’endroit où elle avait été embrassée était encore faiblement visible, et cela la démangeait et l’engourdissait comme une morsure de fourmi. Elle s’était réveillée ce matin pour se laver et se brosser les dents. Lorsqu’elle s’est regardée dans le miroir, elle avait vu que le gonflement au coin de sa bouche s’était résorbé. Rien de bon n’arriverait si elle le provoquait maintenant.

Qiao Nian rétracta son regard et baissa la tête pour boire un peu d’eau afin de cacher son embarras.

Ye Wangchuan attendait toujours qu’elle l’engueule. À sa grande surprise, sa petite fille avait appris sa leçon. Elle resta silencieuse et ne répondit pas.

Ses lèvres minces se retroussèrent en un sourire. Il ne rendait pas les choses difficiles pour Qiao Nian. Il se leva et retourna dans le bureau, sortit une boîte rectangulaire du tiroir et la tendit.

« Qu’est-ce que c’est ? »

Qiao Nian avait posé la tasse qu’elle tenait à la main et avait tendu le bras pour la prendre.

Ye Wangchuan avait vu qu’elle était de bonne humeur et avait dit : « Un cadeau. »

Qiao Nian était confuse.

Un cadeau ?

Elle se demanda quel jour on était.

Réalisant qu’aujourd’hui n’était ni un jour férié ni l’anniversaire de quelqu’un, elle regarda à nouveau le cadeau. C’était un peu déconcertant.

Cependant, Ye Wangchuan s’était approché. Ses vêtements blancs et son pantalon noir lui donnaient l’air grand et beau. Sa voix était basse, profonde et séduisante. « C’est le cadeau pour notre 100e jour. Nian Nian, ouvre-le et jette un coup d’œil. »

Qiao Nian était restée sans voix.

Elle fit une pause, se pinça les lèvres, baissa les yeux, déballa sérieusement le nœud de la boîte et l’ouvrit.

À l’intérieur de la boîte rectangulaire se trouvait un bracelet soigneusement conçu. La chaîne en argent n’était pas ostentatoire, mais un pendentif poli au diamant décorait un tiers de la longueur sur la droite. Le pendentif était un tournesol. Le style était discret, réservé et magnifique. Le bracelet en argent était magnifique et inoubliable sous la lumière.

Cependant, la première réaction de Qiao Nian fut de se rappeler le bracelet qu’elle avait reçu il y a peu de temps de la part de Lu Zhi.

Ce goût esthétique qui creusait les yeux pouvait être comparé à celui que Ye Wangchuan lui avait offert.

Surprise, elle avait jeté un coup d’œil en l’air. « Qu’est-ce qui t’a fait penser à m’offrir un bracelet ? »

Ye Wangchuan s’était approché et avait sorti le bracelet de la boîte. Sa voix était basse et séduisante. « Donne-moi ta main. Je vais le mettre pour toi. »

Qiao Nian resta silencieuse pendant quelques secondes avant de tendre la main.

Le bracelet en argent avait l’air froid sur son poignet blanc. Le diamant n’était pas gros, mais il était magnifiquement poli. Il était discret et de bon goût.

Surtout le poignet de Qiao Nian. Il était beau et fin.

Il était encore plus beau avec ce bracelet.

De bonne humeur, Ye Wangchuan avait pris une photo avec son téléphone et l’avait sauvegardée. Ensuite, il l’avait aidée à rabattre sa manche pour couvrir le bracelet. Il lui dit sans se presser : « Je sais que tu n’aimes pas porter ce genre de choses d’habitude. Tu ne pourras pas le voir si tu descends ta manche. Cela ne devrait rien changer. »

Qiao Nian avait regardé ses mouvements fluides et s’était pincé les lèvres. « Je ne pourrai peut-être pas le porter tout le temps. »