Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Qiao Nian était restée sans voix.

Elle avait envie de se gifler.

Tsk, sa bouche puante savait que rien de bon n’arriverait à chaque fois qu’elle le provoquait, mais elle touchait quand même son point sensible.

Leur voiture était garée sur le bord de la route. De temps en temps, des passants curieux regardaient à l’intérieur de la voiture.

Qiao Nian était restée silencieuse un moment avant de jeter un coup d’œil.

L’homme semblait attendre qu’elle s’explique. Il avait un bras sur le volant et sa posture était paresseuse. Ses lèvres minces étaient relevées en un léger sourire, comme s’il attendait qu’elle s’explique.

Qiao Nian, qui s’était préparée mentalement, resta sans voix.

Elle ne voulait pas parler !

Qiao Nian se tut.

Le plus important, c’est qu’elle ne savait pas comment gérer cette situation. Elle pouvait bien se battre, mais amadouer son petit ami… Elle avait l’impression qu’elle pouvait tout aussi bien se battre.

Les nerfs de Qiao Nian étaient tendus, ses tempes palpitaient. Elle fronça les sourcils. « Je… »

Ye Wangchuan ne l’avait pas aidée cette fois-ci. Son apparence calme était particulièrement agaçante.

Qiao Nian prit une profonde inspiration et se calma peu à peu. Elle se pinça les lèvres et dit : « Laisse-moi t’offrir un cadeau. »

Ses paroles directes avaient pris Ye Wangchuan au dépourvu.

Offrir un cadeau ?

C’était… sa solution.

Qiao Nian semblait avoir retrouvé sa colonne vertébrale. Elle le regarda à nouveau calmement. Ses yeux étaient clairs et brillants, et son discours était beaucoup plus fluide. « Quel genre de cadeau veux-tu ? Je te l’achèterai un autre jour. »

Il y eut un certain silence.

Même le jeune maître Ye de Pékin, expérimenté et bien informé, était un peu abasourdi par la réaction de Qiao Nian. Il la fixa d’un regard brûlant et demanda la gorge sèche : « Qu’est-ce que tu veux m’acheter ? ».

« Je n’y ai pas encore réfléchi. » La jeune fille l’avait avoué très franchement, montrant clairement qu’elle essayait de le traiter avec condescendance.

Puis, elle avait relevé le menton et avait réfléchi pendant un moment. Elle s’était retournée et lui avait dit avec enthousiasme : « Pourquoi je ne te transfèrerais pas un paquet rouge sur ton WeChat ? Tu pourras l’acheter toi-même. »

Qiao Nian avait estimé que c’était une bonne idée.

Il n’aimerait peut-être pas ce qu’elle achetait, mais il pourrait certainement acheter ce qu’il voulait si elle lui envoyait un paquet rouge.

Ye Wangchuan était amusé par ce sentiment d’être gardé par une femme riche. Il gloussa et lui demanda paresseusement : « Combien as-tu l’intention de me transférer ? ».

Qiao Nian pensa à ses standards de dépenses habituels et sortit son téléphone portable, prévoyant de lui transférer d’abord des dizaines de milliers de yuans, mais quelqu’un attrapa soudain son téléphone portable avant qu’elle n’ait pu se retourner.

« Pas besoin. » La voix de l’homme était basse et rauque, son beau visage magnifié alors qu’il se penchait plus près. « J’obtiendrai ce que je veux moi-même ! »

Le baiser avait mis fin à tout cela.

Un certain quelqu’un l’avait même soigneusement aidée à ajuster sa ceinture de sécurité avant de s’asseoir avec satisfaction. Il avait redémarré la voiture et avait dit en souriant : « Retournons d’abord aux appartements Rhine. Je t’accompagnerai pour récupérer tes affaires avant de t’envoyer chez l’oncle Bo. »

Qiao Nian essuya le coin de ses lèvres. La zone touchée par le bout de ses doigts était légèrement douloureuse. Sans regarder, elle savait déjà qu’elle était définitivement rouge.

Sans voix, elle avait rabattu sa casquette de baseball et s’était effondrée sur le siège passager. Elle n’avait même plus envie de parler. « …Mm. »

Quand Ye Wangchuan avait vu que la fille ne voulait pas lui parler, il n’avait pas pu s’empêcher de relever à nouveau ses lèvres minces. De bonne humeur, il lui dit à voix basse : « Si tu rencontres la deuxième branche de la famille Jiang la prochaine fois, ne t’avance pas si cela te met mal à l’aise. Dis-le-moi et je t’aiderai à gérer la situation. »

L’attention de Qiao Nian avait été attirée vers l’arrière. Elle pencha la tête pour le regarder, puis rétracta lentement son regard. De la chaleur avait circulé dans son cœur, et elle avait acquiescé.

Ensuite, elle avait appuyé sur la fenêtre pour la remonter et avait dit lentement : « Compris. »