Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Le chauffeur de taxi avait entendu la voix agréable de la jeune fille sur la banquette arrière. Elle portait une casquette de base-ball. Il avait jeté un coup d’œil dans le rétroviseur et n’a pas pu voir clairement son visage.

Il appuya sur le compteur, répondit, fit demi-tour et se dirigea vers l’université de Qing.

…

Le taxi roula doucement sur la route.

Qiao Nian ouvrit la fenêtre pour laisser entrer le vent.

Elle baissa les yeux, sortit son téléphone de sa poche et l’alluma.

De nombreuses informations s’affichèrent.

Elle n’en avait pas lu une seule. Elle trouva WeChat et l’ouvrit.

Son premier contact WeChat était toujours silencieux. Jusqu’à présent, il n’avait pas répondu à ses messages.

Sa bouche s’était crispée et ses yeux s’étaient assombris. Elle s’était déconnectée de WeChat et avait ouvert un autre contact.

Qiao Nian réfléchit une minute, puis composa le numéro.

« Bip… »

L’interlocuteur ne décrocha pas immédiatement.

Qiao Nian attendit patiemment, les bras le long du corps, ses longues jambes surélevées. Elle semblait indisciplinée et un peu nonchalante. Cependant, ses yeux étaient sérieux.

Elle était tout à fait retenue.

« Bip… »

Après sept ou huit sonneries, il n’y avait toujours pas de réponse. Il ne fallut pas longtemps pour que la ligne raccroche automatiquement.

Qiao Nian plissa les yeux et prit le téléphone. Elle le regarda et appela à nouveau.

Elle s’était déjà rendu compte hier que les habitants de Pékin étaient trop silencieux !

D’habitude, en plus de Qin Si qui la cherchait, Zhang Yang lui envoyait aussi des messages de temps en temps.

Cependant, tous deux avaient disparu depuis qu’elle avait perdu le contact avec Ye Wangchuan. Ils n’apparaissaient même plus sur WeChat ou sur le groupe.

Pas un mot depuis hier.

Sans parler de Zhang Yang, le silence soudain de Qin Si était illogique.

Cependant, puisque Qin Si et les autres l’évitaient, Qiao Nian pensait que même si elle allait les chercher, ils ne lui diraient pas ce qui s’était passé.

Elle avait été occupée avec Su Huaiyuan jusqu’à une heure du matin la nuit dernière. Elle avait trouvé un hôtel à proximité et n’avait pratiquement pas dormi.

Elle s’était même empressée de rentrer à Pékin tôt le matin.

Elle n’était vraiment pas de bonne humeur.

Le téléphone avait sonné dix fois de plus. Alors qu’elle pensait que personne ne répondrait, l’appel aboutit enfin.

Qiao Nian se redressa sur un coude, une force apaisante dans le regard. Sa voix était ferme et puissante. « Hé, tante Ye, où es-tu ? Je vais te chercher. »

…

De l’autre côté.

Qin Si et les autres se préparaient déjà à partir.

Ils avaient attendu toute la nuit que Bo Zheng réponde à l’appel. Même quelqu’un d’aussi stable que Bo Jingxing ne pouvait plus se retenir. Le matin, ils discutèrent et se préparèrent à se rendre à la ville de Shuangjiang pour y jeter un coup d’œil. C’était mieux que d’attendre dans la capitale.

Qin Si était sur le point de partir lorsque Ye Lan l’appela.

Qin Si décrocha le téléphone et dit d’une voix rauque : « Allô, tante Ye ? »

Bo Jingxing et Zhang Yang voulaient aussi partir.

Quant à Tang Ning, elle était une fille et avait d’autres choses à faire, elle ne pouvait donc pas y aller.

Tout le monde prit place, prêt à partir.

Ils regardèrent tous les deux en voyant que Qin Si avait reçu l’appel de Ye Lan.

« Maintenant ? » Qin Si posa une main sur le volant et baissa la vitre. Il regarda le bâtiment emblématique sur le bord de la route et dit : « Je suis dans la rue Chang’an, à côté du centre commercial. Nous sommes sur le point de partir… Enfin, nous ne sommes pas encore partis. Bo Jingxing a contacté son troisième oncle. Il sait que nous y allons. »

On ne savait pas ce que Ye Lan avait dit, mais l’expression de Qin Si était clairement malheureuse. « Je comprends. Quand est-ce qu’elle arrive ? »

Zhang Yang voulait demander de qui il s’agissait. Cependant, il était trop embarrassé pour dire quoi que ce soit en voyant que Qin Si était toujours au téléphone.