Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Le message qu’elle avait envoyé à Fu Ge était comme une pierre qui s’enfonçait dans la mer. Depuis le jour où elle l’avait envoyé, elle n’avait reçu aucune réponse.

Elle n’avait pas entendu dire qu’il avait causé des problèmes à l’école.

L’expression de Yin Wenzhi était impitoyable, et ses yeux devinrent graduellement froids. Les coins de sa bouche se crispèrent, et elle ricana avant de cacher à nouveau son téléphone portable.

Elle savait pourquoi Fu Ge avait peur de faire une scène.

La dernière fois qu’elle avait vu le « petit ami » de Qiao Nian venir la chercher, elle n’avait pas reconnu le logo de la voiture. Cependant, elle avait vérifié le prix en ligne.

Il s’élevait à un peu plus de huit millions de yuans.

Huit millions. Elle n’avait jamais vu autant d’argent de sa vie. Dans sa ville, toute personne disposant de huit millions d’économies était certainement l’une des plus riches de la ville.

La voiture du petit ami de Qiao Nian coûtait huit millions de yuans. Elle avait lu sur Internet qu’il n’était pas possible d’acheter cette voiture même avec cet argent.

En effet, il s’agissait d’une édition limitée. De toute façon, les gens ordinaires ne pouvaient pas la conduire de manière occasionnelle.

Ceux qui pouvaient s’offrir ce genre de voiture n’étaient pas des gens ordinaires.

Fu Ge avait clairement fait savoir qu’il n’osait pas provoquer le « petit ami » de Qiao Nian. C’est pourquoi il avait admis sa défaite et s’était recroquevillé comme une tortue, sans oser dire un mot.

Tout en se sentant mal à l’aise, Yin Wenzhi se mordit la lèvre et se sentit triste et pathétique.

C’était parce qu’elle était comme Fu Ge. N’était-ce pas aussi parce qu’elle avait peur de causer des problèmes qu’elle était si lésée et laissait les autres lui voler l’opportunité qui lui appartenait ?

Elle était une enfant pauvre d’une petite ville. Elle n’avait pas d’argent ni d’antécédents. Que pouvait-elle faire d’autre que d’endurer une telle chose ?

Une expression de tristesse était apparue dans les yeux de Yin Wenzhi, mais elle avait également estimé qu’elle était un talent rare. Comme Qiao Nian, elle venait d’un petit comté.

Elle était une espèce rare.

Qiao Nian avait fait un peu mieux qu’elle et était un peu plus jolie qu’elle. Elle n’était pas mal, et ses résultats n’étaient pas mauvais non plus. En fait, elle était même plus travailleuse. Pourquoi y avait-il une telle différence de destin entre les gens ?!

« Pourquoi es-tu ici ? » Yin Wenzhi se tenait devant le bâtiment de l’école, hébétée, tenant ses livres. Plus elle y pensait, plus elle était triste et plus les larmes montaient à ses yeux.

C’est alors que quelqu’un l’appela par derrière.

Elle se retourna et vit un visage familier. C’était Zhou Moyan et son ami.

« Moyan, qui est-ce ? » Un garçon négligé avait une main sur l’épaule de Zhou Moyan et la jaugeait d’un regard taquin et légèrement étonné.

Il avait l’air de vouloir faire quelque chose de mal.

Zhou Moyan repoussa la main de son interlocuteur avec agacement et dit : « Ma camarade de classe. Nous sommes de la même faculté. »

Puis il se retourna et demanda à Yin Wenzhi : « Pourquoi es-tu ici ? »

Il fronça les sourcils et pinça les lèvres en voyant que les coins de ses yeux étaient rouges et qu’elle portait toujours la robe en coton. Sa voix s’adoucit et il demanda : « Tu vas bien ? ».

Yin Wenzhi secoua la tête. Elle était de mauvaise humeur et n’avait pas envie de parler avec eux, alors elle se contenta de dire : « Je vais bien. »

« Moyan, nous nous sommes déjà croisés. Présente-nous. » Dès qu’elle eut fini de parler, le garçon reprit la parole avec désinvolture. Son ton était frivole et désinvolte.

Yin Wenzhi fronça les sourcils, et son expression s’assombrit. Pour Zhou Moyan, elle n’était pas partie tout de suite.

L’autre partie ne cessait de la harceler de questions, et Zhou Moyan ne pouvait donc pas l’ignorer complètement. Elle se présenta avec désinvolture : « Yin Wenzhi ».

Il dit ensuite à la fille : « Voici Zhu Yuanhao, mon ami. »

Yin Wenzhi voulait seulement partir rapidement, elle avait donc salué l’autre partie de façon superficielle. Puisque l’autre personne avait insisté pour l’ajouter sur WeChat, elle l’avait ajouté par courtoisie.

Elle s’est ensuite séparée d’eux.

Yin Wenzhi voulait supprimer la nouvelle personne sur WeChat, mais elle s’était arrêtée lorsqu’elle avait vu la photo de profil de l’autre partie.