Auteur : Brother Ling
Traductrice : Moonkissed
Ruan Sisi la regardait également, et ses yeux en amande n’avaient plus la même confiance qu’auparavant. « Xianrou, est-ce que ces gens sur Weibo disent la vérité ? »
Jiang Xianrou leva la tête, paniquée, et croisa son regard.
Ruan Sisi la regarda avec des yeux très compliqués. On pouvait y lire le doute, la surprise et l’incrédulité.
Jiang Xianrou s’intéressa de près à son mépris caché.𝒎
Le regard de mépris dans les yeux de Ruan Sisi était comme une aiguille plantée dans son cœur !
« Sisi. » Jiang Xianrou prit les devants pour éviter son regard. Le visage pâle, elle repoussa la chaise et se leva avec irritation, prit le téléphone sur son bureau et dit : « Je vais d’abord sortir et passer un coup de fil. »
Elle partit sans permettre à Ruan Sisi de continuer à lui poser des questions après avoir parlé.
Elle quitta précipitamment le café comme si elle s’échappait.
…
Jiang Xianrou n’alla pas loin pour trouver un coin de rue isolé. Elle baissa la tête et regarda avec impatience le SMS que Jiang Zongjin lui avait envoyé.
Plus elle regardait, plus elle était anxieuse.
Elle fronça les sourcils, respira profondément, se pinça les paumes et se força à se calmer, puis appela Jiang Zongjin.
Trois heures s’étaient écoulées depuis l’incident.
Pendant ces trois ou quatre heures, le téléphone de Jiang Xianrou avait été déconnecté. Même le vieux maître Jiang dut l’appeler deux fois avant qu’elle ne réponde à contrecœur.
Ensuite, elle l’avait rapidement éteint pour empêcher quiconque de la contacter.
Ses actions équivalaient à empêcher quiconque de la trouver et à lui demander d’aller sur Internet pour clarifier la situation de Qiao Nian. À l’origine, il n’y avait pas de problème, mais maintenant…
Jiang Xianrou passa le premier appel, mais Jiang Zongjin ne répondit pas.
Elle se mordit la lèvre, se sentant de moins en moins sûre d’elle et de plus en plus troublée.
Elle regarda l’écran du téléphone, se mordit à nouveau la lèvre et se décida à rappeler Jiang Zongjin.
« Bip, bip. »
Cette fois, personne ne décrocha.
Le visage de Jiang Xianrou ne pouvait plus être qualifié d’embarrassé. Son visage délicat de graine de melon était exsangue, et elle avait l’air extrêmement embarrassée.
Les gens passaient de temps en temps sur la route et ne pouvaient s’empêcher de regarder dans sa direction.
Jiang Xianrou savait que ces gens ne la connaissaient pas, mais elle se sentait tout de même contrariée.
Ce genre de colère et d’irritabilité l’avait poussée à téléphoner trois fois à Jiang Zongjin. Sa colère était montée d’un cran lorsqu’il n’avait pas répondu.
Elle posa son téléphone avec une anxiété extrême et resta là, abasourdie, à se demander comment les choses en étaient arrivées là.
À ce moment-là, son téléphone sonna.
Mon oncle ?
Jiang Xianrou était comme une personne en train de se noyer qui saisit une paille de sauvetage. Elle ne pouvait pas voir clairement l’identité de l’appelant et répondit immédiatement à l’appel. « Allô, mon oncle. Je… »
« Xianrou, c’est moi. »
La voix de Jiang Zongnan se fit entendre à l’autre bout du fil.
Tout le corps de Jiang Xianrou sembla tomber du nuage au fond de la vallée. Elle resta stupéfaite un instant, puis réagit. « Papa, tu me cherches pour quelque chose ? »
« Où es-tu maintenant ? » La voix sans émotion de Jiang Zongnan sortit du téléphone.
Jiang Xianrou leva la tête pour regarder l’université Qing de l’autre côté de la route, se pinça les lèvres et dit à voix basse : « Mon amie et moi sommes en train de boire un café au café près de l’université de Qing. »
Ne sachant que faire, elle tente d’expliquer : « Tu la connais, c’est Ruan Sisi. Elle est revenue de l’étranger et est venue visiter l’école aujourd’hui. Cela fait longtemps que nous ne nous sommes pas vues, alors elle m’a invitée à sortir pour discuter… Nous venons de nous asseoir un moment. »
Ce qu’elle voulait dire, c’est qu’elle n’avait pas menti. Elle était très occupée par d’autres choses et sortait avec Ruan Sisi lorsque le vieux maître Jiang avait appelé.