Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Le Pavillon Lan.

Le signal dans la zone d’exposition était bloqué.

Ye Lan avait un appel important à passer à la dernière minute, elle quitta donc la salle pour le moment.

Qiao Nian tint son bracelet et trouva un siège au premier rang de la lettre d’invitation de Ye Lan. Elle sortit lentement son téléphone portable et joua à un petit jeu. Elle s’assit en diagonale face à la scène et joua en attendant.

Il n’y avait pas de signal dans la salle de spectacle, ils ne pouvaient donc jouer qu’à un seul jeu.

Les doigts clairs de la jeune fille appuyaient sur son téléphone et contrôlaient le petit avatar qui sautait d’une case à l’autre. On pouvait voir que le jeu était assez ennuyeux. Ses sourcils exquis étaient baissés, et le mot « ennuyeux » était presque écrit sur son visage.

À ce moment-là, non loin de là.

Au dernier rang, quelques jeunes filles se bousculaient pour s’amuser. Finalement, une jeune fille à l’air doux fut poussée dehors et se dirigea vers Qiao Nian.

« Excuse-moi. »

Tian Siqi s’approcha. Alors qu’elle se dirigeait vers la fille assise en diagonale au premier rang et qui jouait avec son téléphone portable, elle se calma, leva les coins de ses lèvres et parla doucement.

L’autre personne sembla l’avoir entendue et leva la tête. Elle vit alors un visage qui attirait tous les regards. Tian Siqi resta bouche bée pendant un moment et faillit ne pas pouvoir réagir.

Ce fut Qiao Nian qui prit la parole la première en voyant une femme inconnue se tenir devant elle. « Qu’est-ce qu’il y a ? »

Tian Siqi reprit soudainement ses esprits et la regarda. Elle était vêtue de vêtements ordinaires et avait même l’air plutôt banale. La confiance et l’ostentation qu’elle avait avant de venir étaient légèrement supprimées par l’aura de l’autre partie.

Elle remua les lèvres et regarda le beau visage de la fille avec un regard compliqué. Ses yeux clignotèrent et elle parla doucement à Qiao Nian. « Je suis désolée de te déranger. Je voudrais savoir où tu as acheté le collier que tu portes. »

Son collier ?

Qiao Nian plissa les yeux et baissa paresseusement la tête pour regarder. Un collier en argent était accroché à son cou. Il y a quelques temps, il faisait froid et ses vêtements étaient épais. Le collier était caché dans une chemise en coton autour de son cou et n’attirait pas l’attention. Depuis peu, le temps s’était réchauffé. Elle avait quitté son épais manteau pour des T-shirts et des pulls légers qu’elle portait souvent au printemps et en été. Le collier qu’elle mettait habituellement dans ses vêtements était naturellement exposé.

Le design du collier était très simple. Un pendentif était attaché à une chaîne en argent, et dans le pendentif se trouvait quelque chose qui ressemblait à une pierre brute.

À l’intérieur de la chaîne d’argent, une initiale très discrète, S, était également visible.

Ce collier était l’un des modèles en édition limitée qu’elle avait lancés à ses débuts. Comme il s’agissait d’un modèle datant de quelques années, il était très personnel.

Cependant, elle n’avait pas acheté ce collier elle-même.

C’était un cadeau d’anniversaire de Ye Wangchuan.

On disait qu’il l’avait acheté avec Chen Chen. Il le lui avait offert alors qu’elle était encore à la ville de Rao. Depuis cette nuit-là, elle l’avait porté et ne l’avait pas souvent enlevé.

Si Tian Siqi n’était pas soudainement apparu et ne lui avait pas demandé ce qu’il en était du collier, Qiao Nian l’aurait oublié.

« Tu parles de ça ? » Qiao Nian ramassa le collier. Sa posture était décontractée et elle leva les yeux pour confirmer avec elle.

Les yeux de la jeune fille étaient très beaux. Ils étaient à la fois brillants et calmes. Les coins de ses paupières internes étaient incurvés vers le bas tandis que les coins de ses paupières externes étaient relevés. La forme de ses yeux était plutôt longue et ses pupilles étaient extrêmement sombres. Lorsqu’elle regardait les gens, elle semblait presque capable de les aspirer avec de la magie.

Tian Siqi resta stupéfaite une seconde de plus. Reprenant ses esprits, elle hocha la tête. Son expression devint encore plus artificielle. « Oui, c’est bien ça. Puis-je te demander où tu as acheté ce collier ? »