Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

« Oui. » Qiao Nian descendit les escaliers. Une main dans sa poche et l’autre tenant son téléphone, elle se dirigea vers le bord de la route pour prendre une voiture.

« Alors, tu es de retour. » À l’autre bout du fil, la voix de Chen Yuan était légère. Il dit aussitôt : « Je vais appeler ma mère et lui demander de ne pas sortir ce soir. Je te préparerai du poulet à la maison. Sœur Nian, es-tu libre ce soir ? »

« Je suis libre. »

Qiao Nian se souvint qu’elle avait promis de manger chez lui avant d’aller à la neuvième branche. C’était tout à fait naturel.

Ayant fini de parler, elle tint son téléphone en se demandant si elle devait envoyer un message à Gu San pour lui dire qu’elle ne retournerait pas manger ce soir. C’est alors qu’elle vit une camionnette suspecte se diriger vers elle.

Les rues de la ville de Rao étaient remplies de feux de circulation et d’équipements de surveillance, mais la camionnette blanc argenté n’avait pas de plaque d’immatriculation. Il y avait quelque chose qui n’allait pas.

« … Alors, clarifions d’abord les choses. Viens dîner ce soir. Je rentrerai chez moi après l’école. »

Chen Yuan était de bonne humeur. « À part le ragoût de poulet, as-tu quelque chose d’autre que tu veux manger, Sœur Nian ? Je te les rapporterai quand je passerai au marché. »

Chen Yuan parlait encore du dîner.

« … » Qiao Nian plissa les yeux. Ils étaient extrêmement sombres tandis qu’elle regardait la camionnette s’arrêter devant elle. Puis, la porte s’ouvrit.

Sept ou huit hommes tenant des tuyaux d’acier sortirent de la voiture. L’homme musclé qui ouvrait la marche était espiègle et avait un regard frivole. Il n’avait manifestement pas de bonnes intentions. Il la regarda de travers et se tourna vers la personne à côté de lui. « C’est elle ? »

La personne à côté de lui sortit son téléphone et compara la fille devant lui avec la photo sur le téléphone. Il hocha la tête précipitamment.

« Frère Hu, c’est la personne sur la photo ! »

Il y avait beaucoup de piétons à l’entrée de l’hôpital de la ville. Quelqu’un passait de temps en temps. En voyant le groupe d’hommes tenir des tuyaux d’acier autour d’une jeune femme en plein jour, ils savaient que des gangsters étaient en train de malmener les gens.

De nombreuses personnes avaient regardé de loin et avaient pointé du doigt. Cependant, lorsqu’ils avaient vu un groupe de personnes tenant des tuyaux d’acier, personne n’avait osé s’avancer pour les arrêter.

« Ces gens sont-ils… des gangsters ? »

« Cette fille a l’air jeune. Comment a-t-elle pu provoquer ces gens ? Soupir, dépêchez-vous d’appeler la police. Ne laissez rien arriver. »

Quelqu’un courut sur le côté pour appeler la police.

« Tu es Qiao Nian ? » L’homme appelé Frère Hu leva légèrement le menton, ses yeux féroces tandis qu’il levait la perche de la taille d’un bol dans sa main.

Qiao Nian était entouré de quelques personnes. Cependant, aucune peur ne se lisait sur son beau visage exquis. En entendant cela, elle leva froidement la main et tira le bord de son chapeau. Elle l’ignora.

« Il demande si tu t’appelle Qiao Nian ?! »

Personne ne s’occupa de lui.

L’homme musclé fronce les sourcils. Il était un peu en colère. Cependant, voyant qu’elle n’avait pas peur malgré le fait qu’elle n’ait rien dit, il cracha par terre et poussa un juron rageur. « Bon sang, quelle malchance. Elle est muette ! »

Le subordonné à côté de lui rit et siffle. Il dit avec frivolité : « Frère Hu, cette femme n’est pas seulement muette. Est-elle idiote ? Regarde, elle ne réagit pas quand elle nous voit. Elle ne sait même pas avoir peur. »

L’homme musclé leva la tête et balaya du regard le nombre croissant de spectateurs. Il se retourna et lui lança un regard noir, lui intimant l’ordre de se taire. Il dit à Qiao Nian : « Petite muette, quelqu’un nous a payés pour te donner une leçon. Au départ, je ne voulais pas frapper une femme, mais il est dommage que j’aie déjà accepté l’argent. Il est tout à fait normal que je finisse le travail ! Ne me déteste pas. Pense à ceux que tu as offensés. À l’avenir, garde les yeux grands ouverts lorsque tu te promène. N’offense plus les gens ! »