Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Le vieux maître Ye détourna son regard du miroir et dit tristement : « Je ne te demande pas si cela me va. Je te demande si j’ai l’air aimable ? Les jeunes m’aimeront-ils ? Cette couleur n’est-elle pas trop sérieuse ? »

Le vieux majordome regarda son aura puissante, puis ses cheveux blancs et son visage sérieux. Il réfléchit à ces questions et ne sut que répondre. Il murmura timidement : « Si vous pensez que la couleur est trop sérieuse, pourquoi ne pas la changer pour du rouge ? Le rouge est une couleur de célébration. »

« Ce n’est pas la nouvelle année ! » Le Vieux Maître Ye regarda à nouveau le miroir. « Oublie ça. Je ne pense pas que je te demanderai plus de critères esthétiques. »

Le majordome : « … »

Il ne pouvait pas supporter de le voir faire des gestes devant le miroir pendant toute la matinée, il lui rappela doucement, « Vieux Maître Ye, voulez-vous demander au Jeune Maître ? Le jeune maître devrait savoir quelle couleur Mlle Qiao aime. »

Les yeux du vieux maître Ye s’illuminèrent. Il le regarda d’un air élogieux puis regarda le salon.

Ye Qichen jouait avec son téléphone sur le canapé. Il était évident qu’il s’était habillé sérieusement aujourd’hui. Ses cheveux étaient peignés et enroulés à l’arrière de sa tête, révélant son visage clair et tendre. Il était adorable.

Cependant, son joli visage était plutôt sérieux, ce qui réduisait grandement sa beauté.

« Chen Chen. »

Le petit garçon blotti sur le canapé leva les yeux. Ses yeux sombres et profonds étaient caractéristiques de la famille Ye. À un jeune âge, ses traits faciaux étaient visibles. Le Vieux Maître Ye le regarda et toussa, gêné de lui demander ça.

De façon inattendue, le petit gars était intelligent. Semblant avoir entendu leur conversation, il le jaugea avant de dire : « Ce qui est mignon. »

Vieux Maître Ye : « ?? »

« Qu’est-ce qui est mignon ? »

Ye Qichen détourna son regard et posa son téléphone sur ses genoux. Il se pencha en arrière et montra son pull avec l’image d’un chat dessus. Une broche en forme de chat se trouvait également sur le côté de la veste. Il leva légèrement le menton avec le même visage de bois. Le Vieux Maître Ye pouvait voir son expression fière. « La sœur aime les jolis types ».

« .. » Les lèvres du vieux maître Ye tressaillirent.

En regardant ses vêtements étranges, il comprit enfin qu’il les portait habituellement de façon rigide. Pourquoi avait-il dû demander à la tante qui s’occupait de lui de lui trouver des vêtements avec des empreintes de chat aujourd’hui ? C’était à cause de Qiao Nian !

Il regarda le petit enfant blotti sur le canapé et se sentit bouleversé.

C’était déchirant pour l’aîné de ne pas rentrer à la maison un grand jour et pour le plus jeune d’être comme ça.

Avant que le Vieux Maître Ye ne puisse réagir, il entendit une voiture s’arrêter à l’extérieur.

Le majordome chuchota : « Je crois que c’est Mademoiselle. »

Au moment même où sa voix s’éteignait.

Ye Lan entra vaillamment. En les voyant, elle posa la clé de la voiture et salua : « Papa, es-tu prêt ? Nous devrions bientôt partir. »

Le Vieux Maître Ye sentait qu’il s’était plus ou moins préparé, mais en pensant à ce que Ye Qichen avait dit plus tôt, il n’était pas très confiant. Il leva les yeux et lui demanda : « Mes vêtements sont-ils trop ennuyeux ? Est-ce que j’ai l’air accessible ? »

« Er… » Ye Lan revint précipitamment de l’unité et ne se retourna pas un instant. Elle ne l’avait regardé qu’après avoir posé ses clés de voiture. Après avoir compris ses intentions, elle rit involontairement et dit : « Papa, tu n’as pas besoin d’être aussi nerveux. Qiao Nian est très facile à vivre. Elle n’est pas si déraisonnable. »

« Ahem. » Le Vieux Maître Ye se sentit un peu embarrassé par ses paroles. Il était surtout embarrassé d’admettre qu’il se souciait de ça. Il fit même une longue grimace et fit semblant d’être en colère. « Qui t’a dit que j’étais nerveux ? Je ne fais que rencontrer une jeune fille. Dois-je être nerveux ? »