Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

« Il y a encore une chose, » dit Ji Hongyuan avec impatience. « As-tu ta propre force au Pays Z ? »

Ji Ziyin était sur le point d’avouer que son réseau avait depuis longtemps été détruit par Qiao Nian, mais, assez futée, elle se garda de le dire. Elle se contenta de répondre vaguement : « J’ai quelques personnes sur qui je peux compter. »

« Ça suffit. » Ji Hongyuan grinça des dents et lança férocement : « Je veux que tu fasses quelque chose pour moi. Jiang Zongjin de la famille Jiang… »

Avant qu’il ne puisse terminer, la porte vola soudainement en éclats.

D’un fracas sourd, quelqu’un fit irruption !

Il y avait des hommes et des femmes ; à l’évidence, ce n’étaient pas des gens recommandables. Ils entrèrent d’un pas assuré et s’avancèrent vers eux.

Ji Ziyin n’avait jamais assisté à une telle scène. Se levant d’un bond, les sourcils froncés, elle les montra du doigt et explosa : « Qui êtes-vous ? Qui vous a laissés entrer ? Dehors ! »

Elle était furieuse.

En vain : on l’ignora.

C’était comme si elle n’existait pas, on fit totalement abstraction d’elle.

La femme en tête de groupe était éclatante de beauté. Sa silhouette moulée par une veste de cuir et une jupe était diablement séduisante. Elle mâchait un chewing-gum, l’air arrogant.

Elle alla droit vers Ji Hongyuan, releva légèrement le menton et lança d’une voix enjôleuse : « Tu es le célèbre Sixième Aîné de la famille Ji ? »

Le visage de Ji Hongyuan s’assombrit.

Plus lucide que Ji Ziyin, aguerri par toute une vie d’expériences, il comprit d’emblée : il avait posté des gardes dehors ; si ces gens avaient réussi à entrer, c’est que ses hommes étaient déjà hors jeu.

Ils venaient probablement pour lui.

Son expression se durcit et il répliqua avec méfiance : « Qui êtes-vous ? De quelle faction dépendez-vous ? »

« Peu importe notre faction. Ce qui compte, c’est la mission que nous a confiée notre boss. Elle veut une de tes mains. » La femme parla d’un ton presque négociateur, puis sourit en clignant de l’œil. « Pourquoi ne pas me la donner gentiment ? »

Le visage de Ji Hongyuan se décomposa. Sa respiration s’accéléra, ses pupilles se dilatèrent. Il recula aussitôt et prévint d’une voix glaciale : « Vous osez faire les fiers alors que vous savez qui je suis ? Vous osez offenser la famille Ji ?! »

« Puisque tu dis que nous savons qui tu es, tu penses vraiment qu’on n’oserait pas ? » La jeune femme, superbe, ne perdit pas de temps : elle fit un signe de la main et ordonna à ses hommes : « Au travail. »

Puis elle alla s’affaler sur le canapé, sortit son téléphone et ajouta nonchalamment : « Finissez vite, que je fasse mon rapport à la Boss. »

« D’accord. » Quelques hommes encerclèrent rapidement Ji Hongyuan.

Il était vieux : jadis redouté, armé jusqu’aux dents et très habile, certes.

Mais il ignorait qui étaient ces intrus. Leurs techniques étaient sûres, leurs méthodes fulgurantes.

En quelques échanges, ils le désarmèrent et le maîtrisèrent. Ils lui plaquèrent la tête sur la table basse et, dans l’intervalle, crièrent à la femme occupée sur son téléphone : « Cheffe, on prend la main gauche ou la droite ? Ou les deux ? »

Guan Yan, toujours sur son portable, leva les yeux avec agacement et jeta un regard à Ji Hongyuan, le visage congestionné par la colère et la peur.

Ses ongles, longs et élégants, soutinrent son menton tandis qu’elle répondait lentement : « La Boss n’a pas précisé. »

Puis, esquissant un sourire : « Hmm… La droite. Chez ces gens-là, la main droite ne sert qu’à faire le mal. Autant s’en débarrasser. »