Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

De l’autre côté, Qiao Nian était déjà retournée à l’appartement.

Gu San était sorti pour renvoyer Qin Si et n’était toujours pas revenu.

Ye Wangchuan était le seul à être à la maison.

Après le retour de Qiao Nian.

L’homme sur le canapé s’était levé et s’était approché. Il lui avait apporté une paire de pantoufles et les lui avait tendues. « De retour si tôt ? »

Qiao Nian avait mis ses pantoufles et était entrée. Elle avait l’air paresseuse et ne le lui avait pas caché. « Je suis descendue voir Qi Yan. Je n’avais rien à lui dire, alors ce n’était pas la peine de perdre du temps. »

Elle s’était dirigée vers le réfrigérateur et avait ouvert la porte. Elle en sortit une bouteille d’eau glacée et dévissa le bouchon. Sa frange noire tombait sur ses sourcils. Les yeux de la jeune fille étaient baissés, et Ye Wangchuan ne pouvait pas dire ce qu’elle pensait. Cependant, il savait que Qiao Nian était de mauvaise humeur.

Il s’approcha et arracha l’eau glacée de la main de la jeune fille. Il lui versa une tasse fraîche et la lui tendit. « Tes règles arrivent. Bois quelque chose de chaud avant d’avoir à nouveau mal au ventre. »

Qiao Nian pratiquait elle-même la médecine traditionnelle chinoise, mais elle avait besoin de prendre des médicaments pour soigner ses douleurs de règles.

Qiao Nian était trop paresseuse. Si l’on met de côté le fait qu’elle devait se préparer des médicaments tous les mois et se soigner pendant deux ou trois ans, elle aurait complètement guéri cette vieille maladie.

Même si quelqu’un d’autre l’aidait à préparer le remède, elle ne pourrait pas le boire à temps.

Après tout, elle était occupée toute la journée. Une fois occupée, elle oubliait même de manger, sans parler de prendre des herbes médicinales.

C’est pourquoi, chaque mois, Qiao Nian avait mal à l’estomac pendant une demi-journée après ses règles. Pendant cette demi-journée, elle devait se contenter de manger des médicaments pour résoudre le problème.

Cependant, les effets du médicament étaient limités. Même si Qiao Nian avait pris des analgésiques, elle ne pouvait rien faire pendant longtemps. Elle ne pouvait que s’allonger sur le canapé et attendre.

L’eau glacée avait été emportée, et l’homme lui avait fourré une tasse d’eau chaude dans la main. Qiao Nian était restée stupéfaite pendant un moment, mais après cela, elle n’avait rien dit. Elle tint docilement la tasse et baissa la tête pour boire une gorgée d’eau.

Boire de l’eau chaude en cette saison était sans aucun doute une forme de torture mentale et physique. Après l’avoir bue, la mauvaise humeur de Qiao Nian diminua considérablement.

Serrant son verre d’eau dans ses bras, elle se dirigea vers le canapé.

Ye Wangchuan s’était également procuré un verre d’eau et l’avait accompagnée.

Puis, voyant que la jeune fille ne voulait pas parler, il s’était recroquevillé sur le canapé et avait ri. « Qu’est-ce que Qi Yan t’a dit ? »

Il marqua une pause. Son beau visage avait l’air paresseux et noble, mais ses yeux étaient extrêmement vifs. « A-t-elle dit quelque chose qui courtise à nouveau la mort ? »

Qiao Nian se déplaça lentement, secouant la tête paresseusement. « Non. »

Ye Wangchuan avait haussé un sourcil. « Non ? »

Qiao Nian avait levé les yeux et l’avait regardé de ses pupilles sombres. Les émotions dans ses yeux étaient tout à fait retenues. « Elle a admis que l’incident de Jiang Li n’avait rien à voir avec Qi Lanyin. C’est elle qui l’a provoqué. Elle m’a demandé de lui pardonner, ainsi qu’à la famille Qi. Elle a aussi dit que la famille Qi et elle-même avaient déjà payé le prix et que Jiang Li allait bien. Elle m’a demandé de pardonner aux gens dans la mesure du possible et de ne pas être trop impitoyable… »

Le sourire de Ye Wangchuan s’était estompé. Il avait probablement compris pourquoi Qiao Nian était de mauvaise humeur après son retour.

Qi Yan avait la peau dure.

Elle pouvait vraiment dire cela avec conviction.

Il regarda la jeune fille. « Qu’est-ce que tu lui as dit ? » demanda-t-il, la voix basse et taquine.

Qiao Nian laissa échapper un « ah » et dit nonchalamment : « Je lui ai dit que si elle disait un mot de plus, je ferais disparaître la famille Qi avec elle. Ensuite, je suis partie. Elle ne m’a pas arrêtée. »