Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Gu San voulait savoir ce qui se passait en ligne. En voyant l’expression indifférente de Qiao Nian, il n’avait soudain plus envie d’en savoir autant.

« Mlle Qiao… » Il s’apprêtait à dire : « Mlle Qiao, tu peux te taire si tu ne veux pas en parler. »

Mais Qiao Nian avait déjà commencé à parler calmement. « J’avais onze ans quand j’ai vu que Qiao Chen avait été emmenée par un inconnu sur le chemin de la maison. Je l’ai suivie avec inquiétude, mais je ne savais pas qu’elle serait droguée à l’éther à mi-chemin. Plus tard, les ravisseurs se sont servis de nous deux pour demander de l’argent à la famille Qiao – 2 millions chacun. À l’époque, la société venait d’être créée. Ils n’avaient pas beaucoup de liquidités et n’ont retiré que 2 millions de yuans. Ils ont spécifiquement demandé le rachat de Qiao Chen… »

« Putain ! Ces bâtards de la famille Qiao ! » Gu San était déjà tellement en colère qu’il serra les poings. Les veines de ses tempes se gonflèrent tandis qu’il dit avec colère : « Puisqu’ils voulaient la sauver, pourquoi ne vous ont-ils pas sauvés toutes les deux ? Ils n’en ont sauvé qu’une et se sont désintéressés de l’autre. Est-ce que c’est quelque chose qu’un humain fait ?! »

Ye Wangchuan avait les yeux profonds. Il se pinça les lèvres et n’interrompit pas la jeune fille comme Gu San.

« Parce que je ne suis pas de la lignée de la famille Qiao. Seule Qiao Chen est leur vraie fille. » Le ton de Qiao Nian était très calme, comme si elle s’en était déjà remise. Elle était si calme qu’on aurait dit qu’elle parlait de l’histoire de quelqu’un d’autre. « La famille Qiao n’a pas payé la rançon, alors j’ai été envoyée dans le repaire des kidnappeurs. Il y avait beaucoup d’enfants qu’ils avaient enlevés de partout, et il y avait aussi des orphelins qu’ils avaient adoptés. Je suis restée là pour toujours. Un an et demi plus tard, je me suis échappée et je suis retournée à la ville de Rao ».

À cette époque, elle ne savait toujours pas que ses parents n’étaient pas ses parents biologiques, ni qu’elle n’était que la poche de sang de Qiao Chen.

Pensant que Qiao Weimin et les autres n’avaient pas assez d’argent et ne pouvaient retirer que deux millions de yuans, ils choisirent Qiao Chen, plus obéissante.

Ce n’est que lorsqu’elle avait eu 18 ans que la vérité avait été révélée : Qiao Weimin et les autres avaient choisi Qiao Chen parce que la soi-disant relation familiale avait été une escroquerie du début à la fin.

Ils voulaient son sang.

Ils ne faisaient que l’utiliser.

La raison pour laquelle ils ne voulaient pas payer les deux millions de yuans était qu’ils pensaient qu’une « poche de sang » ne valait pas tant d’argent que cela. Avec cet argent, ils pouvaient tout à fait chercher une nouvelle poche de sang, même si elle avait déjà vécu dans la famille Qiao pendant 11 ans…

« À cette époque, la famille Qiao venait d’entrer dans les hautes sphères de la ville. Ils ne voulaient pas provoquer de scandale, alors Qiao Weimin a dépensé de l’argent pour trouver des relations afin de corrompre les médias locaux. Très peu de médias en ont parlé ».

Gu San comprit immédiatement pourquoi la famille Qiao avait étouffé l’affaire.

C’était parce qu’ils savaient qu’ils étaient dans l’erreur !

Il savait à quel point ses actions seraient malveillantes si cela se savait, alors il avait dépensé de l’argent pour étouffer l’affaire ! Merde, merde, merde… Le visage de Gu San devint rouge. Il était furieux.

Les yeux de Ye Wangchuan étaient profonds. Il ne parla pas avant que Qiao Nian ait fini de parler. « La cachette du kidnappeur dont tu parles est… »

« C’est un terrain d’entraînement. » Qiao Nian resta vague à ce sujet. Son menton froid était lisse, et son expression était arrogante et indisciplinée alors qu’elle disait nonchalamment : « As-tu entendu parler d’une méthode pour entraîner les chiens dans les temps anciens, appelée élever un mastiff ? Si une chienne donne naissance à neuf chiots, ils les placent dans une pièce secrète. Les neuf chiots s’entretuent et celui qui survit devient un mastiff. »

Bien sûr, ces trafiquants d’êtres humains ne voulaient pas que tout le monde meure. Ils utilisaient simplement le système d’élimination.

Les enfants éliminés avaient les mains et les pieds cassés et étaient contrôlés par eux pour mendier ou étaient vendus dans des régions éloignées ou même à l’étranger.

S’ils voulaient rester, ils n’avaient qu’à étudier sans relâche.