Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Lorsque Qiao Nian était sortie de l’hôpital, elle n’avait pas l’air différente de d’habitude. Cependant, elle n’avait pas beaucoup parlé et n’avait pas beaucoup joué avec son téléphone pendant le trajet.

Cependant, d’après son observation, Mlle Qiao n’était pas particulièrement de mauvaise humeur.

Bien sûr, n’importe qui serait de mauvaise humeur si ses affaires privées étaient exposées.

Il n’était pas nécessaire de décrire l’humeur de Mlle Qiao.

C’est comme ça.

Elle n’était pas trop mauvaise !

« J’ai vu quelques nouvelles sur Internet. On dit qu’à l’époque, Mlle Qiao a été kidnappée pendant plus d’un an. Plus tard, pour une raison ou une autre, elle est retournée sur ses pas. Cette affaire a également été rapportée par les médias locaux. Par la suite, la famille Qiao a dépensé de l’argent pour étouffer l’affaire et n’a pas permis aux médias locaux d’enquêter. »

Après avoir entendu ses paroles, l’homme baissa légèrement les cils. Ses cils sombres dessinaient une légère trace sous ses yeux. Il s’était adossé au canapé et avait relevé ses longues jambes. Il avait tenu une cigarette entre ses doigts et avait jeté la cendre. Ses yeux s’assombrirent et il se contenta de dire : « Non ».

« Je ne demanderai pas. J’attendrai qu’elle me le dise elle-même. »

Quand Mlle Qiao voudrait-elle le lui dire ? Combien de temps devrait-il attendre ? Gu San voulut dire quelque chose, mais il vit son téléphone allumé sur le canapé. Il fronça les sourcils et devint sérieux. « Maître Wang, c’est un appel du vieux maître Ye. »

Lorsqu’il entra pour préparer le thé, il vit que Mademoiselle avait appelé Maître Wang, mais qu’il ne répondait pas.

Cependant, à ce stade, Mademoiselle avait dû appeler à cause de Mademoiselle Qiao. Elle voulait probablement s’enquérir de la situation auprès de Maître Wang.

La raison pour laquelle le Vieux Maître Ye avait appelé à cet instant devait être la même.

Gu San leva les yeux vers le deuxième étage.

Ce dernier était toujours calme. Personne n’était descendu.

Il ne savait pas si la personne à l’étage était endormie.

Dans la chambre du deuxième étage, la jeune fille était entrée pour prendre une douche après son retour. Elle venait de sortir du froid et portait un peignoir ample. Seule la bande à la taille laissait apparaître un cou blanc aussi brillant que la lune. Elle était plutôt mince.

Qiao Nian ne se sécha pas les cheveux. Elle essuya ses cheveux mouillés et encore dégoulinants avec une serviette, semblant impatiente. Elle se servit ensuite de la serviette pour s’enrouler les cheveux, sortit une chaise du bureau et s’assit.

Elle avait joué trop longtemps avec son téléphone dans la matinée et était sur le point d’être à court de batterie lorsqu’elle revint, aussi jeta-t-elle son téléphone sur le bureau pour le recharger avant d’aller prendre sa douche.

Maintenant qu’elle était de retour, Qiao Nian avait pris son téléphone et l’avait ouvert pour voir plus de dix appels manqués. Il y avait également d’innombrables messages et notifications WeChat…

Elle était sortie avec Ye Lan pour regarder le spectacle dans la matinée. Elle avait mis son téléphone en mode silencieux et ne l’avait pas regardé lorsqu’elle était sous la douche.

En d’autres termes, de nombreuses personnes étaient venues la chercher pendant la petite heure où elle avait pris sa douche.

Qiao Nian haussa les sourcils.

Son menton froid se souleva légèrement, et aucune émotion ne se lisait dans ses yeux. Elle soutint son menton d’une main et fit défiler l’écran de l’autre, à la recherche d’appels manqués.

Nie Mi, Ye Lan et Liang Bowen… l’avaient tous appelée.

Qiao Nian vit également le numéro du Vieux Maître Ye sur une longue liste d’appels manqués, ainsi que ceux de M. Huang et de Wei Lou.

Ses tempes lui firent un peu mal.

Elle n’avait pas besoin de deviner ce qu’ils appelaient pour demander.

Qiao Nian pouvait l’imaginer du bout des doigts. Ils pensaient probablement qu’elle était de mauvaise humeur et craignaient qu’elle ne réfléchisse pas.

Pourtant, elle garda les yeux fermés et les épaules détendues. Elle n’était pas aussi déprimée que le monde extérieur l’imaginait. Comme Gu San l’avait deviné, son humeur n’était ni bonne ni mauvaise.

Qiao Nian ne répondit à personne pour le moment. Elle baissa la tête et regarda ses messages WeChat et ses notifications.

Elle avait reçu trop de messages, aussi n’en choisit-elle que quelques-uns à lire.