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Chapitre 70 – La pilule puante
Chapitre 69 – Pourquoi ne pas me l’avoir dit plus tôt ? Ce serait génial ! Menu Chapitre 71 – Démolir un bâtiment à mains nues n’est plus un rêve

Après le combat contre les délinquants, Song Shuhang se sentit revivre. Il fredonna un air joyeux et poursuivit sa route vers l’appartement de Li Yangde.

« S’entraîner encore ? C’est quoi cette blague, je dois m’entraîner juste pour me faire démonter encore plus ? »

« Enfoiré, démon. Ce type est vraiment tombé sur moi exprès ! Volontairement ! » s’écria l’homme à la crête avec amertume. Deux minutes plus tôt, il avait pensé qu’il faisait face à un idiot, mais il s’était avéré que c’était eux, les dindons de la farce.

Leur adversaire avait clairement fait démarrer une dispute, juste pour pouvoir les torturer !

« Ah Sen, souviens-toi de lui. Pour la prochaine fois, trouvons d’autres frères pour l’écraser ! Si cinq ne suffisent pas, alors il en faut dix, et si dix non plus, alors vingt ou trente ! Ne le prenez pas pour Superman, il ne pourra pas affronter une centaine d’entre nous ! » affirma férocement un délinquant aux cheveux d’or.

« Oui, nous devons le faire disparaître » conclut-il en serrant les dents.

Leur décision correspondait parfaitement à ce que Song Shuhang espérait.

Alors que les délinquants étaient toujours en pleine conversation, une fille aux cheveux courts bâilla en s’approchant.

Elle était vraiment belle. Même sans maquillage, elle n’en était pas moins très jolie. De plus, elle avait également une attitude glaciale et distante, avec un regard froid fantastique.

En temps normal, ils auraient encerclé la jeune fille avant de la plaquer au mur et de l’agresser verbalement. Ensuite, ils l’auraient emmenée dans un hotel à proximité avant de faire des choses trop embarrassantes pour être détaillées.

Mais là, ils avaient mordu la poussière, et ne tentèrent rien.

La fille aux cheveux courts s’avança, ses yeux sombres fixant le groupe en mauvais état, par terre. Après un moment, elle murmura : « Je n’arrive pas à y croire, quelqu’un m’a piqué mes mobs ? »

Quoi ? Mobs ? Mais de quoi elle parle ? Est ce qu elle joue à un jeu ?

Crête Iroquoise eut l’air confus, puis il ressentit une douleur dans le dos.

La fille aux cheveux courts marcha sur leurs corps comme s’ils étaient des ordures, baillant alors qu’elle s’éloignait.

Le délinquant ressentit douloureusement son dos et lui lança quelques mots indignes d’être mentionnés. Il n’était pas un masochiste qui avait du plaisir à se faire marcher dessus.

Cependant, celui aux cheveux dorés le regarda avec envie. « Tu as trop de chance, si seulement elle m’avait piétiné moi, ouh ouh ouh. »

Un masochiste était à côté de lui.

Sur le chemin, Song Shuhang acheta trois lots de boulettes à la vapeur et trois portions de lait de soja, et arriva devant l’appartement loué par Li Yangde. Il frappa à la porte.

Après un long moment, Tubo, les yeux injectés de sang et puant l’alcool, se traîna pour lui ouvrir.

« Yo, c’est toi, Shuhang. » Il le parcourut de la tête aux pieds. Bon sang, ce type est frais comme un gardon, sans la moindre trace d’ivresse.

Depuis quand tient-il aussi bien l’alcool ? Il se souvint qu’il n’avait eu jusqu’alors qu’un niveau de tolérance égal à celui de Gao Moumou. Lui seul pouvait surpasser quatre Gao Moumou et trois Song Shuhang jusque-là.

Mais, la nuit précédente, ce dernier l’avait surclassé, les laissant tous les trois boire jusqu’à perdre connaissance. Que s ’est-il pass é bon Dieu ?

Est-ce que, hier, il a bu de l’eau à la place de l ’alcool ?

« On dirait que tu viens de te réveiller. » Le nouvel arrivant sourit, puis leva devant son nez les boulettes cuites à la vapeur et le lait de soja. « Je vous ai acheté le petit déjeuner, tu as faim ? »

Tubo jeta un coup d’oeil au sachet, avant de lui lancer une petite pique. « Au moins, tu as toujours une conscience. »

Li Yangde se gratta la tête en sortant d’une pièce. « Ça sent bon. Excellent, je meurs de faim ! »

« Où est Gao Moumou ? » demanda Song Shuhang.

« Toujours dans le coma. Ce type était si ennuyeux la nuit dernière, il criait dans son sommeil. Des trucs comme “virginité” et “Je suis indigne de toi, Yayi” ou encore “non s’il te plaît, non” » raconta Li Yangde d’un air moqueur.

Leur ami aux idées claires prit son menton entre ses doigts. « Voilà une information intéressante pour le jour où je n’aurai plus d’argent. Ce sera un bon argument pour le forcer à nous inviter à dîner. »

« Ouais, bonne idée. Ça pourra marcher deux ou trois fois, mais pas plus, sinon il risque de devenir complètement fou » intervint Tubo.

« Il y a un endroit appelé “Dix Parfums de Tête de Poisson” au nord de la cité universitaire avec de la bonne nourriture. Rien que d’y penser, ça me met l’eau à la bouche » acquiesça Li Yangde.

« Vous trois… vous voulez crever dix mille fois ? » déclara la cible de leur moquerie, le visage sombre et se frottant les tempes. Il lui sembla que son plus grand malheur dans la vie était d’être avec eux, dans la même chambre.

Tous étaient des enfoirés d’exploiteurs.

Après un moment à se reposer dans l’appartement, Song Shuhang se dirigea vers Li Yangde et lui demanda : « Yangde, peux-tu m’aider à trouver quel magasin de médecine chinoise dans la région de Jiangnan vend ces herbes médicinales ? »

Il sortit la note que le Maître Praticien lui avait donnée et sur laquelle étaient écrits quatre noms.

« Tu n’es pas malade, hein ? » lui demanda-t-il en la lui prenant.

« Moi, je vais bien. Ce sont les plantes dont un de mes amis a besoin, mais il n’est pas certain de savoir où elles sont vendues dans le coin, alors il m’a demandé de l’aide. Alors j’ai pensé à toi. En informatique, tu es le meilleur du dortoir » le flatta-t-il.

« Ce genre de recherche est facile maintenant que les commerces en médecine chinoise ont été intégrés à un système centralisé. Je n’ai qu’à entrer le nom de l’herbe médicinale et à appliquer un filtre pour trouver où elle est vendue. Et puis, on peut aussi consulter les forums et les avis postés, ou même laisser un message, pour trouver des magasins non-référencés. Au pire, je te donnerai des nouvelles demain » affirma le geek.

« Alors je compte sur toi ! » Après cela, Shuhang lui promit : « Si tu trouves ce dont j’ai besoin, tu n’auras pas besoin de ce raté de Gao Moumou pour t’inviter dans ce fameux restaurant. Après l’événement sportif, je paierai moi-même l’addition ! »

« Alors c’est réglé. » Li Yangde se lécha les lèvres, salivant par anticipation.

« Une promesse est une promesse » rit son camarade.

Après s’être retourné, il serra silencieusement les poings.

Avec l’aide de Li Yangde, je vais être en mesure de réduire la zone de recherche au minimum . Si le cerveau ennemi achète vraiment ces quatre herbes médicinales, je p ourrai suivre sa piste pour le retrouver.

Dix minutes plus tard.

Song Shuhang quitta l’appartement et se dirigea vers la résidence du Maître Praticien.

Ses camarades de chambre décidèrent de se reposer un moment après avoir mangé pour laisser leur gueule de bois se dissiper.

Trouvant qu’il était encore tôt, il décida d’aller aider l’Aîné.

Le Maître Praticien l’avait beaucoup aidé. Sa seule façon de lui renvoyer l’ascenseur était de peaufiner la recette de la potion de Trempe Corporelle simplifiée.

Pour qu’il fût à l’aide, le Maître lui avait acheté la même marque et le même modèle de foyer à induction et le même fait-tout.

Le processus et la recette pour raffiner le liquide médicinal n’avaient pas changé, mais cette fois-ci, il demanda au jeune homme de remplacer l’eau par la mixture qu’il avait concoctée.

Cette soupe médicinale avait été préparée en faisant bouillir cinq herbes communes.

C’était la première étape pour modifier la technique de raffinage de Song Shuhang, dans l’objectif de le conduire à utiliser un chaudron à pilules.

Bien que sa méthode fût correcte, il était impossible de forcer tous les maîtres en concoctions du monde de la cultivation à apprendre comment utiliser l’induction et une casserole pour préparer cette potion, non ?

Juste imaginer tous ces maîtres utiliser une plaque dans leur cuisine avec un tablier de ménagère leur faisait mal au coeur.

Une amélioration était donc nécessaire !

De plus, d’après les estimations du Maître Praticien, cette “soupe médicinale” pouvait réduire le temps de préparation de la potion.

Trois heures plus tard, sept heures de l’après-midi.

Comme espéré, la durée de raffinage avait beaucoup diminué.

« J’y suis arrivé. » Song Shuhang prit une profonde inspiration et se pinça le nez. L’instant d’après, le liquide médicinal souffla le couvercle, et une épaisse brume noire puante se dispersa.

« Haha, pas besoin de te pincer le nez, regarde ça. » Le Maître Praticien éclata de rire et lança un objet de la forme d’une perle, puis il forma un sceau de ses deux mains. « Aspire ! »

Soudain, une force de succion jaillit de la perle, absorbant toute la fumée remplissant la maison.

Les yeux de l’étudiant brillèrent, avide de pouvoir utiliser ce genre de techniques immédiatement.

« Tiens. » L’expert lui envoya le petit objet et ajouta : « Fais attention à ne pas la laisser tomber, ou bien elle explosera en touchant le sol et libérera la puanteur et le brouillard enfermée en elle. »

Song Shuhang attrapa la perle d’un geste, « Aîné, pourquoi vouloir me faire des sueurs froides ?! »

L’ayant dans sa main, il s’aperçut que cette perle appartenait au règne végétal.

« C’est l’enveloppe d’un noyau de cerise. Elle n’a pas vraiment d’utilité et on la jette généralement. J’ai eu une inspiration soudaine aujourd’hui, et je l’ai utilisée pour contenir les immondes effluves de ta potion de Trempe Corporelle. » Le Maître Praticien sourit d’un air suffisant et ajouta : « De plus, comme je te l’ai déjà dit, cette horreur olfactive est un véritable cauchemar pour un pratiquant du Premier Rang ayant ouvert son Acupoint du Nez, mais incapable de contrôler ses sens. Si un jour tu rencontres un Vrai Maître du Deuxième Rang et qu’il devient ton ennemi, cette chose peut avoir des effets inattendus. Si tu l’utilises bien, elle pourrait bien devenir la clé de la victoire dans un combat. »

Cette arme arrivait au bon moment !

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