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Chapitre 61 – Enchanté, je m’appelle Song Shuhang
Chapitre 60 – La peur et… le plaisir ? Menu Chapitre 62 – Ouais, je me sers de toi.

Ce fameux jour, sur le chemin du retour suite à la capture des esprits fantômes, Douce Plume avait mentionné à Song Shuhang que son père en avait scellé un au Temple de la Lampe Fantôme. Pourtant, elle en avait soumis deux en cette occasion.

Les esprits fantômes ne pouvant pas se reproduire, alors d’où venait le deuxième ?

Peut-être que ces deux êtres étaient un homme et une femme destinés à se rencontrer, même séparés l’un de l’autre par des milliers de kilomètres. Une histoire d’amour interdite ?

Ou peut-être que quelqu’un l’avait spécialement conduit dans le Temple de la Lampe Fantôme pour le porter à maturité.

Si c’était le premier cas, alors il n’y avait pas d’inquiétude à avoir.

Mais s’il s’agissait du dernier, alors il avait un énorme problème !

Visiblement, la deuxième possibilité était la plus probable.

« Si c’est bien ça, alors voulait-il me reprendre cet esprit ? » Ses yeux s’éclairèrent. « Et il voulait me tuer par la même occasion ? »

Le monde des cultivateurs avait toujours été d’une insoutenable cruauté.

Comme ils possédaient une puissance supérieure à celle des êtres du commun peuple, ils pouvaient difficilement être régis par les lois d’un quelconque pays.

Les seules choses restreignant les pratiquants étaient la morale et l’éthique, et tout ce qui faisait d’eux des “êtres humains”. Lorsque celles-ci se brisaient et qu’ils perdaient leur maîtrise de soi, certains allaient même jusqu’à abandonner leur humanité.

Meurtre, brutalité, oppression… considérer la vie humaine comme étant dépourvue de valeur et pouvant être prise à souhait… Tous ces écueils et actes barbares apparaissaient dans le monde de la cultivation.

“Tu as pris mon trésor, alors je vais tuer toute ta famille.” Certains extrémistes de sectes maléfiques auraient certainement fait ce genre de chose.

Song Shuhang, qui n’avait même pas terminé la Constitution des Fondations, était exposé prématurément au côté cruel de cette nouvelle voie.

« Bien sûr, je ne peux pas ignorer cette possibilité. » Il pinça la Perle de Glace entre ses doigts. Il se disait que la convoitise naît de ce que l’on voit. Il n’avait pas vraiment fait d’efforts pour la cacher, et une personne ayant de mauvais mobiles aurait pu la voir sans qu’il en eût conscience. Ainsi, elle aurait pu commencer à chercher à le tuer pour mettre la main sur son trésor.

Avec ce genre d’individu, la victime était vraiment à plaindre.

« Mais cette personne a pénétré dans la chambre et est même montée sur mon lit, alors pourquoi ne m’a-t-elle pas fait de mal ? » Même si la lame était tombée par terre, il n’y avait aucune raison pour qu’elle eût abandonné alors que le succès était si proche.

« Est-ce que quelqu’un m’a protégé ? » Il se souvint avoir senti une légère odeur de sang.

« Maître Praticien ? »

Song Shuhang rangea soigneusement la lame et décida de rendre visite à ce dernier avant d’assister à son premier cours ce matin-là.

Il avait de nombreuses questions à poser à l’Aîné.

De plus, il voulait le consulter sur les méthodes pour augmenter la vigilance et dissimuler des objets précieux.

Après s’être lavé, le jeune homme s’habilla et se précipita hors du dortoir de l’école sans prendre de petit-déjeuner.

Quand il sortit du bâtiment, il vit une grande silhouette au loin lui faire signe de la main.

« Respecté Étudiant Shuhang. » L’inconnu s’approcha. Il s’agissait du grand gaillard de la nuit précédente, Nan Haomeng, qui s’était alors fait démonter proprement.

Song Shuhang s’arrêta et le regarda d’un air suspicieux.

« J’ai trouvé celui qui a enquêté sur toi » dit-il d’une voix calme en venant vers lui.

Le jeune pratiquant était plutôt surpris. « Quelle incroyable efficacité, c’était vraiment rapide. »

Une nuit seulement avait passé !

« C’est normal. Dans une ère où tout va trop vite, si quelqu’un ne l’est pas, il est éliminé par les autres. » Nan Haomeng sortit une phrase très philosophique, mais avec sa grande stature, cela sonnait tellement mal.

En réalité, le bon déroulement du processus d’investigation dépassait ses propres attentes. Il avait juste lancé les deux bons à rien de son club sur la piste de la personne que Song Shuhang voulait trouver, et ils venaient à l’instant d’obtenir des informations.

En fait, ils avaient déjà secrètement menés leur propre enquête sur le jeune étudiant après avoir eux-mêmes été battus. A partir de cette base, ils trouvèrent rapidement leur cible.

« Qui est-ce ? » Il avait vraiment besoin de cette information à ce moment-là.

« C’est un étudiant de notre école, Lin Tao, un étudiant en deuxième année du Département des Finances qui vit dans les dortoirs » répondit le grand baraqué.

Song Shuhang fronça les sourcils. Ce n’était pas un pur étranger, mais un étudiant de notre université ?

Il réalisa rapidement que celui qui s’était renseigné à son sujet n’aurait pas été assez stupide pour le faire de lui-même. Avec un peu d’argent, on pouvait facilement obtenir des informations.

Cet étudiant était sans doute l’un de ceux qui avaient été chargés de poser des questions.

Il vérifia l’heure. « Il est encore tôt, allons lui rendre visite. »

Song Shuhang serra alors les poings.

———————————————

Dortoir du Département des Finances.

Il était rare que Lin Tao se réveillât aussi tôt. Il était de bonne humeur ces deux derniers jours. Le matin du jour précédent, un type “pété de tunes” avec des lunettes de soleil lui avait donné assez d’argent pour couvrir ses dépenses pendant toute une année, et lui avait demandé d’enquêter sur un étudiant de la Cité Universitaire de Jiangnan nommé Song Shuhang.

L’homme lui avait dit que sa fille traînait avec cet étudiant ces derniers jours. Etant un peu inquiet, il lui demanda de fouiner un peu dans sa vie privée.

Au moment où Lin Tao entendit sa demande, il sut qu’il mentait, mais devant une telle somme d’argent, il avait fait semblant de le croire.

Personne n’avait rien contre quelques questions, et il ne s’agissait que de renseignements sur un certain étudiant. Ce n’était vraiment pas une tâche difficile. Alors, il avait accepté l’argent et rassembla tranquillement les informations demandées.

Avec cette nouvelle fortune inespérée, il avait vécu confortablement ces deux derniers jours.

*Toc toc* Quelqu’un frappa à la porte.

« Excusez-moi, est-ce que l’étudiant Lin Tao vit ici ? » Une voix douce retentit. Rien qu’à l’entendre, on se sentait en confiance.

Qui est-ce que ça peut bien être aussi tôt ? Lin Tao s’interrogeait, mais il ouvrit malgré tout la porte.

A ce moment-là, il ne vit qu’un noir intense devant ses yeux. Un homme de deux mètres de haut ressemblant à une colonne de métal se tenait devant lui, sans expression et débordant d’une aura oppressive. Il eut peur.

Il voulut inconsciemment refermer la porte.

« C’est toi l’étudiant Lin Tao ? » la voix douce résonna à nouveau.

Celui-ci réalisa alors qu’il y avait un élève avec un air sympathique à côté du géant.

Après l’avoir aperçu, sa tension s’estompa légèrement. « C’est bien moi. Pourquoi me cherchez-vous ? »

« Enchanté, je m’appelle Song Shuhang » le salua-t-il, son expression amicale disparaissant.

Song Shuhang, quel nom familier…?

Oh merde, n’est -ce pas sur lui que c e type plein aux as m’ a demandé d’enquêter ?

Lin Tao réalisa immédiatement que quelque chose clochait. Il recula rapidement et tendit la main pour fermer la porte.

Mais son invité imprévu avança la sienne et appuya légèrement sur cette dernière. « On dirait que tu me connais. »

Il réalisa alors que la porte ne bougerait pas d’un pouce.

Il avait peur, quelle force monstrueuse ! Bien qu’il n’avait visiblement pas l’air fort, il avait bloqué la porte d’une main. Même en utilisant toute sa force et même son propre corps, elle ne bougeait pas le moins du monde.

« D’après ta réaction, il semble que j’ai raison. Alors, étudiant Lin Tao, tu veux discuter avec moi, ou tu préfères parler avec mes poings ? » Song Shuhang le menaça en insistant sur chaque syllabe. Même quelqu’un comme lui était devenu furieux que quelqu’un vendît ses informations personnelles, le menant presque à se faire tuer.

A cause de lui, ses amis et ses proches pouvaient être blessés ou même tués ! S’il n’était pas furieux, alors il aurait été le sauveur miséricordieux du monde.

Pendant un court instant, il eut même envie de le frapper jusqu’à en faire un légume.

« Ne faites rien d’idiot. C’est un établissement scolaire, si vous faites n’importe quoi, personne ne s’en tirera à bon compte. »

« Merci pour le rappel. » Song Shuhang hocha la tête. « Eh bien, étudiant Lin Tao, ne feras-tu jamais un pas hors du campus pour le reste de ta vie ? »

Si tu sors, alors tu auras un échange avec mes poings. Lin Tao n’était pas un idiot, comment pouvait-il ne pas comprendre le sens derrière ces mots.

« Trouvons un endroit pour discuter. Je vous promets de vous dire tout ce que je sais. » Il sourit amèrement. Effectivement, la cupidité était le pire des sept péchés capitaux.

Le jeune homme retira sa main droite toujours appuyée sur la porte, se retourna et se dirigea vers le toit.

À ce moment-là, Lin Tao voulut vraiment claquer celle-ci et appeler à la rescousse le professeur responsable du dortoir. Mais, jetant un coup d’œil à l’homme vigoureux de deux mètres de haut, il avala sa salive et en décida autrement.

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