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Chapitre 36 – La jeune femme entourée de délinquants
Chapitre 35 – Ne soyez pas timide, répondez-moi franchement Menu Chapitre 37 – Est-ce ainsi que se comportent les jeunes demoiselles de nos jours ?

Pour les pratiquants qui appartenaient déjà à une secte, si Song Shuhang les rejoignait à son âge, il ressemblerait à une personne totalement analphabète. C’était comme si quelqu’un de quatre-vingt-dix ans avec un pied dans la tombe voulait soudainement aller à l’école primaire. Même s’il avait surmonté de nombreuses difficultés et s’était inscrit à l’école, que pouvait-il apprendre ? Quels résultats obtiendrait-il ? Et puis, il n’avait même pas d’avenir. Qui savait si un individu de 90 ans n’allait pas mourir subitement le lendemain ?

Même si Song Shuhang parvenait à établir sa fondation, le temps qu’il passerait plus tard à progresser et ses besoins en ressources seraient bien plus élevés que ceux des jeunes ayant réussi dès leurs quatre ou cinq ans.

D’un côté, un disciple certain de faire des progrès rapides tout en consommant moins de ressources, et avec des perspectives d’avenir illimitées.

De l’autre, Song Shuhang, qui aurait du mal à avancer tout en consommant plus de ressources, et avec peu d’espoir de grandeur future.

Tant que les hauts gradés d’une secte n’avaient pas de problème, ils ne consacreraient pas trop de temps, d’efforts, de mentorat et de ressources au jeune homme.

Si un confrère daoïste du Groupe des Neuf Provinces #1 l’avait recommandé à une secte, même s’il pouvait s’occuper de lui au sein de celle-ci pendant un certain temps, il ne pourrait pas le faire pour toujours !

Maître Immortel à l’Amulette de Cuivre ne put le contredire. Il n’avait pas porté sa réflexion aussi loin que le Cultivateur Solitaire Rivière du Nord et était resté sur l’idée qu’être indépendant était rempli de difficultés. Il n’avait pas discerné que pour Song Shuhang, les sectes n’étaient pas une meilleure option.

« Par conséquent, la différence entre rejoindre une communauté et cultiver seul n’est pas si importante pour lui. Ainsi, lui permettre de faire son propre choix est la meilleure solution. Même s’il s’avère qu’il s’est trompé, puisqu’il s’agit de sa propre décision, il ne pourra blâmer qui que ce soit à ce sujet » répondit indifféremment le Cultivateur Solitaire Rivière du Nord.

Quant à eux, des indépendants, ils pourraient aider leur nouveau camarade chaque fois qu’il en aurait besoin.

❄️❄️❄️

Cité Universitaire de Jiangnan, dortoir.

Song Shuhang se pencha sur sa chaise et regarda un récipient fermé hermétiquement sur son bureau. Il contenait la potion de Trempe Corporelle restante. Elle allait devoir être associée aux techniques de méditation et de poing, des techniques de Constitution des Fondations du Maître Praticien, pour mieux profiter de ses effets médicinaux.

Une sonnerie mélodieuse retentit alors, venant de son téléphone.

Il appuya sur l’icône pour décrocher, et la voix de Tubo arriva jusqu’à son oreille : « Shuhang, tu as fini de trier tes deux énormes colis ? Si tu as terminé, rejoins-nous. Nous avons trouvé la maison de Yangde ! Viens toi aussi pour lui extorquer un repas. »

« D’accord, j’arrive immédiatement. Envoie-moi l’adresse » répondit-il.

« Je te l’enverrai par SMS » déclara Tubo avant de raccrocher.

L’appel terminé, Song Shuhang reposa son téléphone et regarda vers l’extérieur, par les fenêtres donnant sur le balcon.

Peut-être devait-il lui aussi louer une chambre à l’extérieur de l’université, comme Yangde.

Il n’avait pas particulièrement besoin de vivre hors du campus, mais dans l’avenir, il allait avoir besoin d’un endroit où il ne serait pas dérangé quand il voudrait raffiner des pilules ou cultiver.

« Si je veux louer une chambre à l’extérieur, dois-je travailler à temps partiel ? » Song Shuhang n’était qu’un étudiant ordinaire, il n’avait pas de compétences en informatique comme Yangde et ne pouvait travailler qu’à mi-temps pour gagner de l’argent.

En parlant de cela, comment les aînés du Groupe des Neuf Provinces #1 gagnaient-ils leur vie ? Ils n’étaient pas coupés du reste du monde et devaient avoir besoin d’argent pour les affaires de tous les jours, non ? Au minimum, ils devaient payer leurs factures d’électricité et d’Internet ou quelque chose du même genre.

Pendant la période où son imagination se déchaînait, Tubo envoya un message avec la fameuse adresse.

Rue Propice, bâtiment 221D, chambre 602.

C’était un quartier proche de la cité universitaire.

❄️❄️❄️

« Le quartier n’est pas mal et il est proche de l’école. Ce gars de Yangde a trouvé un endroit idéal. » Song Shuhang regarda la carte sur son téléphone portable et la suivit jusqu’à l’endroit indiqué par Tubo.

La rue Propice était un ancien quartier résidentiel. En raison du peu de standardisation à l’époque de leur construction, les bâtiments offraient d’innombrables formes et apparences, avec des ruelles entrelacées verticalement et horizontalement. Tout cela lui semblait désordonné, même en regardant de loin.

« Si c’est par là, je peux prendre un raccourci et gagner du temps. » Sa décision prise, Song Shuhang entra dans une ruelle, sa silhouette semblable à un poisson agile navigant entre les différentes voies.

Ces ruelles isolées rassemblaient autrefois des délinquants de l’université.

A propos de ces derniers, le jeune homme ne put s’empêcher de se rappeler du groupe éliminé deux jours plus tôt.

Ceux qui s’étaient fait battre en une fraction de seconde, chacun frappé jusqu’à ce que sa mère ne put même plus le reconnaître, s’étaient finalement réveillés après avoir été inconscients pendant quarante-huit heures.

Après l’événement, le service journalistique de l’université avait envoyé des membres spécialement pour leur demander comment ils avaient perdu connaissance.

Bizarrement, aucun d’entre eux ne pouvait se souvenir ce qu’il s’était passé, même s’ils avaient voulu s’ouvrir le crâne pour regarder. Une partie de l’incident de ce jour-là manquait dans leur mémoire et ils ne savaient même pas pourquoi ils avaient été hospitalisés. Dans leurs souvenirs, ils fumaient et agissaient toujours d’une manière cool dans la petite ruelle, et l’instant d’après, ils se réveillaient à l’hôpital. La confusion sur leurs visages était évidente.

L’hôpital était également totalement incapable d’en diagnostiquer la raison et ne put que conclure à une perte de mémoire collective. L’affaire fut donc classée.

Cet incident était devenu l’un des événements mystérieux ayant eu lieu à la Cité Universitaire de Jiangnan.

« De toute évidence, leurs souvenirs ont été altérés » pensa Song Shuhang.

Si seulement un ou deux avaient des souvenirs flous, cela aurait pu être dû au fait qu’on leur avait donné un coup sur la tête. Cependant, on parlait de dizaines de personnes, et chacun d’entre eux avait le même trou de mémoire à propos du moment où ils s’étaient fait démonter. De telles coïncidences n’existaient pas dans ce monde.

En raison cet incident, les délinquants qui se rassemblaient dans les environs de la Cité Universitaire avaient fait profil bas. Dans le passé, ces ruelles étaient leurs lieus de rassemblement et en étaient toutes remplies, mais leur nombre avait considérablement diminué ces derniers jours.

Ce qui en avait résulté était l’amélioration de la sécurité publique dans les environs.

Il existe un dicton : “Quand on parle du loup…”

Mais il faudrait plutôt utiliser l’expression complète : “Quand on parle du loup, on en voit la queue.”

Juste au moment où le mot “délinquants” fit surface dans l’esprit de Song Shuhang, un groupe de racailles en train de fumer apparut juste devant lui.

Il y avait un total de sept personnes avec les cheveux longs et teints dans toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Les piercings aux oreilles, aux lèvres et au nez étaient abondants, et tous avaient une cigarette au bec. Il ne manquait plus qu’une étiquette scotchée sur leur front, indiquant : “Je suis dans ma phase rebelle, je suis un délinquant.”

Leur cible n’était naturellement pas Song Shuhang, ce gars bien bâti. Même quelqu’un qui n’était pas dans leur situation provoquerait rarement un élève comme lui, lui qui semblait pouvoir se défendre.

A cet instant, ils souriaient sinistrement tout en entourant une jeune femme. L’un d’eux, mesurant environ 172 cm de haut, l’avait plaquée contre un mur, la main posée sur celui-ci, juste à côté de son visage.

« Ma jolie, tu te sens seule ici ? Tu veux t’amuser avec nous ? »

« C’est gratuit, avec tous types de plaisir. »

« Ce sera très agréable. »

« On va s’amuser un peu. »

« Il y a une assez bonne petite boutique pas loin. Je te garantis que tu voudras continuer à jouer après y être allé une fois. »

Ces délinquants lançaient toutes sortes de phrases piquantes et des propositions.

Song Shuhang regarda alors la jeune femme au milieu d’eux.

Mesurant environ150 cm, avec des cheveux courts et un joli visage même sans maquillage, elle avait l’air d’être seulement une lycéenne en raison de sa petite taille, mais en fait, son âge réel pourrait être plus élevé.

Une mignonne et belle dame seule dans une petite ruelle, pas étonnant qu’elle ait attiré ces délinquants. Bref, les femmes ne devraient jamais être seules dans les zones désertées.

A ce moment-là, les sourcils de la jeune demoiselle étaient plissés, et son petit visage exprimait manifestement du dédain.

Même avec une telle expression plaquée sur ses traits, elle avait toujours l’air mignonne.

« Hey, même en colère, tu es toujours attirante. Laisse-moi te couvrir correctement d’affection, d’accord ? » Le type qui la bloquait eut un sourire sinistre, semblable à celui d’un président, une main sur le mur et l’autre essayant de lui caresser le visage.

Song Shuhang soupira alors qu’il ne pouvait plus se contenter de continuer à regarder.

Il serra le poing tout en faisant de grands pas en avant.

Comme il venait juste de se renforcer avec la potion de Trempe Corporelle, il lui était encore difficile de contrôler sa vitesse, et avec juste un peu de force dans les jambes, il se précipita dans un coup de vent.

Le délinquant qui tourmentait la jeune femme sentit seulement sa vue se troubler, et peu de temps après, le gars qui était à sept ou huit mètres derrière lui apparut soudainement à ses côtés.

Tous virent ensuite la main du jeune étudiant, paume ouverte, attraper la tête du délinquant aux cheveux d’or.

Ce dernier mesurait environ 172 cm et Song Shuhang n’était que légèrement plus grand que lui.

« Hé, dis-moi, tu ne vois pas qu’elle ne veut pas jouer avec toi ? » Puis il mit légèrement plus de force dans sa main et souleva le délinquant en l’air.

Qu’est-ce que ?! Song Shuhang fut le premier surpris. Il savait que sa force avait considérablement augmenté après avoir consommé la potion de Trempe Corporelle. Cependant, il ne pensait pas qu’un humain de plus de 50 kilos était aussi léger qu’un bâton en bois entre ses mains.

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