Le Maître des Secrets | Lord of the Mysteries | 诡秘之主
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Chapitre 265 – Artefact Scellé de Grade 0 en action
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Chapitre 265 – Artefact Scellé de Grade 0 en action

Sitôt qu’elle vit apparaître l’étrangère, Lady Désespoir matérialisa une lance de glace cristalline et la lança sur sa cible.

Utilisant la force du recul, elle tenta de briser l’arrière du carrosse pour se retrouver dans la rue.

Les évènements prenant une tournure inattendue, elle était perplexe face à cette étrange ennemie apparue brusquement. Comment avait-on pu la localiser si vite ? C’était au moins aussi difficile que de détruire une grande ville ou de se téléporter directement de Backlund au Continent Sud de Balam Est.

Partie d’un statut d’Assassin, elle avait évolué étape par étape pour devenir une Démone du Désespoir de Séquence 4. Elle ne pouvait se permettre, dans un moment aussi critique, d’être distraite ou de dire n’importe quoi. Il serait toujours temps de réfléchir à tout ceci par la suite, c’est pourquoi elle avait choisi l’attaque directe et tenté de saisir l’occasion pour s’enfuir.

Elle imaginait déjà cette étrange femme aux cheveux et aux yeux noirs figée dans les couches de lumière étincelante laissées dans le sillage de la trajectoire de la lance de glace. Il lui faudrait lutter pour franchir l’obstacle afin d’avoir la force de la poursuivre et d’ici là, elle serait sans doute déjà loin et se serait fondue dans la foule.

Mais les choses ne se passèrent pas comme elle l’espérait avec tant d’impatience. La lance de glace cristalline n’avait pas plutôt quitté sa main qu’elle se volatilisa dans les airs.

Un ange ! La Démone du Désespoir plissa les yeux et brusquement, des flammes noires jaillirent de son corps. Elle entendait répandre partout des maux et provoquer un gigantesque incendie.

Soudain, elle fut prise d’un étrange tremblement et resta figée sur place.

Elle vit sa main gauche disparaître, centimètre par centimètre, et s’éloigner rapidement vers le haut de façon irrépressible.

Dans ses yeux se reflétaient ceux de la femme qui lui faisait face, sombres et sereins, comme s’ils dissimulaient une pure obscurité.

– « Vous n’êtes pas…. Vous êtes… »

Brusquement, elle se tut. Elle n’était plus qu’une esquisse qui aurait discrètement été effacée par une gomme, sans laisser de trace.

Son dernier regard reflétait la peur et le désespoir. Le siège qu’elle occupait quelques secondes plutôt était vide. On aurait dit qu’elle ne s’y était jamais assise.

La jolie dame au regard sans vie repoussa la capuche de sa robe. Ses lèvres remuèrent presque imperceptiblement et elle disparut aussitôt.

Aux abords du Quartier de l’Impératrice, dans une voiture publique sans rails…

Coiffée d’un chapeau à voilette, Triss était tranquillement assise dans un coin.

Elle n’avait pas fui par la rivière Tussock ni ne s’est dirigée vers la gare la plus proche pour prendre un train, ce que tout le monde pensait qu’elle ferait.

Elle avait décidé de retourner à Backlund.

Ce n’était que dans cette ville de plus de cinq millions d’habitants comptant toutes sortes de factions cachées et de nombreux Transcendants que l’on pourrait l’aider à échapper à la poursuite de la Secte des Démones !

Mentalement, elle était tendue, sur ses gardes à l’égard de Funkel, le vieux majordome.

Soudain, elle eut un vertige.

Sa vue redevenue normale, elle se retrouva comme par magie sur une route boueuse, hors de la voiture.

Ses pupilles se contractèrent et elle regarda autour d’elle, méfiante.

Elle aperçut alors une silhouette encapuchonnée de noir, vêtue d’une robe classique et perçut ses yeux noirs cachés dans l’ombre.

Pour une raison quelconque, Trissy eut le sentiment d’être redevenue une enfant, si faible qu’elle ne pouvait opposer aucune résistance.

Des sueurs froides coulaient de son front et bien que ses jambes tremblassent violemment, elle était incapable de bouger.

C’est l’ennemi le plus effrayant que j’ai jamais affronté… Même la Démone de haut rang que j’ai rencontrée auparavant ne m’a pas fait une telle impression… Vais-je mourir ici ? Cela va-t-il se terminer ici après ma persistance à fuir en dépit de mes nombreux échecs ?

Un profond et incontrôlable sentiment de désespoir et de tristesse envahit le cœur de Trissy. Elle avait le sentiment de vivre son pire cauchemar.

Soudain, une faible lumière bleue passa devant ses yeux et la “malédiction” qui l’empêchait de bouger fut levée.

Trissy, à nouveau, regarda devant elle, mais il n’y avait plus trace de ce personnage particulièrement terrifiant. On aurait dit que tout ce qui venait de se passer était une illusion des plus réalistes.

Mais en baissant la tête, elle fut surprise de constater que le saphir qu’elle portait à son petit doigt gauche était craquelé et avait perdu tout son éclat.

Ce qui restait de la bague et de la pierre précieuse tomba en morceaux.

Klein esquiva, fit plusieurs roulades pour contourner le pilier effondré et M. A qui, grièvement blessé, était en voie de guérison, et courut vers l’entrée face à lui.

Il ne jeta pas même un coup d’œil aux fragments caractéristiques du Passe-partout qui se condensaient lentement, de crainte de laisser le temps à Mr. A de l’arrêter.

Il était parfaitement conscient que quand bien même il aurait eu avec lui tous ses objets occultes et aurait été bien préparé, il ne ferait pas nécessairement le poids face au Berger. Or il n’avait sur lui que le sifflet d’Azik et trois types de balles Transcendantes. Il ne lui restait même pas une seule allumette.

Même si M. A était grièvement blessé, Klein ne prendrait pas le risque. Il avait entendu dire que l’Évêque Rose, la Séquence précédant le Berger, était extrêmement compétent en matière de magie de la chair. Sa capacité de guérison n’était en rien inférieure à sa propre faculté de transférer ses blessures.

Il ouvrit la lourde porte.

La lumière du jour entra. Dans le ciel, les nuages étaient légèrement teintés de jaune et le soleil pâle et terne.

Klein se précipita dehors et réalisa qu’il se trouvait au cœur d’une montagne. En raison des imposants sommets qui l’entouraient, l’endroit était particulièrement caché.

Il se mit à courir comme un fou et au lieu d’emprunter le sentier montagneux, il fit appel à ses talents de Clown pour dévaler la pente abrupte. De temps à autres, il faisait des culbutes et à d’autres moment, se balançait aux branches des arbres.

Il entendit le fracas de la rivière. Elle était devant lui, juste en dessous !

Mais au même moment, une forte rafale de vent le frappa dans le dos.

Très vite, le jeune homme réagit. Il fléchit les genoux et roula sur le côté.

Depuis l’endroit où il se tenait à l’origine et dans la direction qu’il avait prise, on pouvait voir un profond ravin creusé par des lames de vent.

M. A, emporté par le vent, tomba brusquement, le corps encore drapé d’une cape où se tortillait du sang frais.

Il pointa le doigt et aussitôt, des morceaux de chair s’envolèrent et gonflèrent dans les airs avant d’exploser brusquement.

Des gouttes de sang et des lambeaux de chair volèrent dans toutes les directions. Klein fit la roue pour esquiver la plupart des projectiles et alla s’abriter derrière un immense arbre.

Les projectiles percèrent des trous sanglants dans le tronc et de la zone touchée, des traces de corrosion se répandirent dans toutes les directions.

En courant tout à l’heure, Klein avait rechargé son revolver. Il s’apprêtait à tirer dans les yeux de Mr. A lorsqu’il vit une profonde obscurité passer dans ceux-ci.

Il comprit alors que même si le paysage autour de lui n’avait pas changé d’un iota, il avait été entraîné de force dans un rêve.

Un jour, il a tué un Cauchemar, au moins un Cauchemar…

Toujours conscient, le jeune homme vit Mr. A se déphaser à ses côtés d’une manière incohérente et se transformer en une couverture rouge sang qui l’enveloppa de telle sorte qu’il ne pouvait s’échapper.

Vous comptez sur des cauchemars pour m’effrayer au point que mon cœur cesse de battre ?

Une pensée traversa l’esprit de Klein et le fit réagir.

C’était son rêve. La part de lui restée lucide pouvait faire apparaître n’importe quoi !

C’est ainsi qu’apparut un soleil d’or pur éblouissant et en un instant, des flammes claires et ardentes embrasèrent tout ce qui se trouvait à proximité.

Klein venait d’imaginer le moment où, lors d’une divination onirique, il avait vu pour la première fois l’Éternel Soleil Flamboyant !

Presque au même moment, il sortit du rêve et entendit un grognement étouffé.

M. A recula d’un pas. Du bout de son nez coulaient deux filets de sang.

Sa robe de chair ensanglantée dégoulina lentement, on aurait dit qu’elle fondait.

Klein claqua des doigts et embrasa les arbres sur trente ou quarante mètres.

Les hautes herbes flétries à ses pieds s’enflammèrent et le feu l’enveloppa.

Le visage de M. A, d’une beauté peu virile à l’origine, devint soudain plus beau encore et plus féminin. Une lance de glace cristalline et infiniment légère se matérialisa dans sa main et il la lança vers les arbres en feu à quelques dizaines de mètres de là.

Klein n’avait pas plutôt sauté hors des flammes que la pointe transparente de la lance se refléta dans ses pupilles. Puis cette pointe grandit, devint plus claire et emplit tout son regard.

Le jeune homme se jeta sur le côté et son corps se couvrit d’une fine couche de givre.

La lance éteignit alors les flammes et très vite, une épaisse couche de glace se répandit dans toutes les directions.

Klein, qui était toujours en l’air, se mit soudain en boule, la tête en bas.

Il tendit la main gauche, prit légèrement appui sur la couche de glace et à nouveau, s’éleva dans les airs, loin de ce monde de froid. Mais la peau de sa main, qui avait gelé au point de contact, s’arracha avec un bruit de déchirure.

Se relevant d’un bond, il fouilla dans sa poche et en sortit un Charme de Sommeil qu’il avait lui-même fabriqué.

Alors qu’il s’apprêtait à prononcer l’incantation, son nez se mit soudain à le démanger et il éternua.

Sa tête lui faisait mal et il ne cessait d’éternuer. Il n’avait plus la force de se défendre.

Serais-je tombé malade ? Aurais-je été infecté par une quelconque maladie ?

Cette pensée ne lui avait pas plutôt traversé l’esprit que Klein sentit d’innombrables fils difficilement visibles à l’œil nu tournoyer autour de lui. Ceux-ci l’enveloppèrent, le transformant en une sorte de momie.

Ce genre d’expérience ne lui étant pas inconnu, il reconnut les pouvoirs Transcendants d’une Démone du Plaisir.

À l’époque, il s’était appuyé sur des charmes pour plonger toutes les personnes présentes dans un profond sommeil et grâce à sa spécificité, il avait pu échapper aux effets du charme. Mais à présent, M. A se tenait à une distance d’environ 20 mètres.

Cela dit, Klein n’était plus un simple Clown. Les doigts qu’il pouvait encore bouger claquèrent avec un bruit sec !

En un instant, toute la “soie d’araignée” autour de lui s’enflamma. On aurait dit une torche géante.

Klein venait à peine de sauter hors des flammes écarlates qu’il se remit à éternuer, puis fut pris d’une violente quinte de toux. Il ne pouvait plus recourir à certains de ses pouvoirs Transcendants.

A cet instant, la douceur féminine du visage de M. A disparut et il prit un air plus majestueux.

Il tendit la main droite et la serra légèrement. Klein eut soudain l’impression que s’il fuyait, il ne ferait que tourner en rond.

M. A, qui portait une robe rouge sang, eut un sourire cruel. Un livre ancien, transparent et immatériel, apparut devant lui.

On entendit alors une voix éthérée haut perchée : “Je suis venu, j’ai vu, j’ai consigné.”

Klein aurait voulu se cacher, mais il était impuissant. En cet instant, il expérimentait de manière inédite le pouvoir d’un Berger. Cette Séquence méritait vraiment son qualificatif de Séquence Transcendante la plus complète, la plus parfaite et la plus puissante du niveau demi-dieu ! Même s’il n’y était pas préparé, bon nombre de ses objets occultes étant inutilisables, le seul fait d’être à ce point réprimé sans pouvoir riposter en disait long sur les problèmes.

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