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Le Maître des Secrets | Lord of the Mysteries | 诡秘之主
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Chapitre 160 – Tuer trois oiseaux d’une pierre
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Chapitre 160 – Faire d’une pierre trois coups

« Un chevalier qui connaît le langage draconique et l’a même utilisé à l’étape cruciale de sa progression… Il n’est pas étonnant que les Alchimistes Psychologues veuillent mettre la main sur le carnet qu’il a laissé derrière lui… » Audrey s’éclaira l’esprit et cessa de laisser divaguer ses pensées. Elle aborda ensuite avec enthousiasme et sérieux la question née de telles habitudes grammaticales avec Michele Deuth.

Bientôt, ils conclurent la discussion au sujet du carnet, et Michele commença à présenter les autres objets.

Le temps passa alors que la visite touchait lentement à sa fin. Audrey avait prévu de reporter à leur prochaine rencontre sa demande d’achat du carnet afin de rendre son objectif moins évident. Cependant, dans cette atmosphère amicale et la spontanéité de leur conversation, elle sentit avec acuité que l’occasion se présentait. Ainsi, en utilisant le pouvoir de Mensonge, elle fit rougir ses joues.

« Monsieur Deuth, ce casque de la royauté Sauron provenant de la Guerre de la Rose Blanche est un souvenir de mes ancêtres. Pardonnez ma présomption, mais puis-je vous l’acheter ? De même pour ce carnet de la Guerre de Vingt Ans. Le chevalier qui tint bon pour l’île Sonia m’a profondément impressionnée et je souhaiterais également le posséder.

« Je sais que ma demande n’est guère courtoise, mais j’espère que vous pourrez comprendre ce que je ressens. Bien entendu, vous avez le droit de refuser. »

Ses yeux bougèrent tandis qu’elle les faisait manifestement courir autour d’elle, à la fois volontairement et sincèrement, pour exprimer son manque d’assurance et son embarras.

Michele détourna inconsciemment le regard et répondit d’une voix rauque et lente : « Je suis collectionneur. Je ne vends pas ma collection. »

Son ton et ses mots manquent de fermeté… D’après les informations que j’ai recueillies, c’est un gentleman qui tient beaucoup à sa réputation. Employer de l’argent pour acheter sa collection est probablement inacceptable… Si les Alchimistes Psychologues ne se sont pas adressés à quelqu’un d’autre pour accomplir la mission, c’est d’abord parce que j’ai un moyen de gagner des points de contribution, et ensuite parce qu’ils ont sans doute pris en compte l’attitude de l’associé-professeur dans ce genre de situation… Je dois changer d’approche. » Ayant réfléchi avant la visite, Audrey avait déjà établi différents essais en fonction des informations reçues. Après un instant, elle changea de sujet.

« Monsieur Deuth, j’ai entendu dire que vous demandiez à l’Université de Stoen de créer un centre de recherche sur les reliques anciennes ? »

« Oui, c’est mon objectif depuis quelques années », répondit franchement Michele en regardant Audrey.

Audrey esquissa un léger sourire et dit : « Je suis très intéressée par la recherche dans ce domaine. J’éprouve également un profond respect pour vous et j’espère voir votre souhait se réaliser.

« Eh bien, j’ai l’intention de faire don de 1 000 livres, d’un terrain voisin de 2 000 ares, ainsi que d’un manoir procurant un revenu appréciable à la faculté dont vous êtes issu à l’Université de Stoen. J’espère créer une fondation à but non lucratif consacrée à la recherche et à la préservation des reliques. Je sais que ce n’est pas énorme, mais je solliciterai le soutien des dames et des messieurs de mes relations afin qu’ils apportent une certaine contribution.

« Monsieur Deuth, vous êtes, de tous les collectionneurs et chercheurs de reliques que je connaisse, le plus compétent. Seriez-vous disposé à prendre la direction de cette fondation à but non lucratif ? »

Deux mille ares de terrain près de l’université. Cela vaut environ 6 000 livres. Avec le manoir et l’argent, Mademoiselle Audrey ferait un don de près de 10 000 livres… Avec une telle fondation de recherche et de préservation des reliques sans but lucratif, les obstacles que je rencontrerais pour faire approuver mes subventions de recherche seraient grandement réduits… Michele marqua une pause de quelques secondes avant d’afficher un sourire sincère. Il s’inclina solennellement et déclara : « Ma chère demoiselle, l’importance que vous accordez au monde académique me touche profondément. Son éclat n’a rien à envier à votre beauté et à votre éducation. Je crois n’avoir aucune raison de refuser votre invitation.

« J’ai déjà consigné le contenu du carnet. Je vous l’enverrai, ainsi que le casque, à votre résidence ce soir. Considérez-les comme un présent d’un ami sincère. »

Réussi ! Audrey fut ravie et aurait voulu se féliciter. Cependant, elle resta réservée et impassible. Elle n’avait rien fait d’inconvenant.

« C’est un honneur », dit-elle avec sérieux.

Bien que les deux objets ne valussent certainement pas 10 000 livres, elle n’y perdait rien.

Dans ses plans, cette proposition comportait trois objectifs importants qui produiraient trois retombées !

Le premier était naturellement d’obtenir l’objet et d’accomplir la mission. Elle recevrait alors avec succès la formule de la potion d’Hypnotiseur des Alchimistes Psychologues.

Le second consistait à rehausser son prestige, son statut et son image en faisant un don à la recherche académique et à la préservation des reliques anciennes. C’était quelque chose que la plupart des nobles et magnats devaient faire. Même si le don n’avait pas lieu aujourd’hui, Audrey aurait tôt ou tard dû verser 3 000 livres ou plus à diverses organisations caritatives. Elle estimait donc que son père, le comte Hall, ne l’en empêcherait pas, surtout si elle utilisait quelques-unes de ses propriétés.

Le troisième objectif était que, grâce à une fondation axée sur la recherche et la préservation des reliques anciennes, il lui serait plus facile d’entrer en contact avec des archives historiques ou des objets mystérieux de valeur. Audrey n’aurait rien à faire personnellement ; il lui suffirait de rester chez elle pour recevoir des pièces susceptibles de lui être utiles. C’était l’équivalent d’employer 10 000 livres pour générer encore plus d’argent et se constituer sa propre « faction ».

Bien sûr, si Michele Deuth n’avait pas accepté cet échange, elle avait d’autres plans. La Commission de l’Enseignement Supérieur du royaume comptait un membre de la famille Hall, ainsi que des amis nobles qu’elle connaissait. Tant que l’associé-professeur avait le moindre besoin, elle était sûre de pouvoir le satisfaire.

Cependant, Audrey n’aimait pas ces méthodes. Elle avait sans cesse l’impression qu’elles étaient douteuses et nuiraient à l’intérêt public.

Après avoir discuté de l’affaire, Audrey resta encore un peu et bavarda de tout et de rien pendant une quinzaine de minutes, rendant la conclusion moins brusque et abrupte.

Ensuite, elle quitta la maison de Michele et remonta dans son carrosse pour retourner à la villa de la famille Hall à Stoen City.

Peu après vingt heures, elle reçut le casque de la royauté Sauron et le carnet de la Guerre de Vingt Ans.

Audrey enfila une paire de gants de soie blanche et s’assit à son bureau avec un vif intérêt. Elle posa le casque sur le côté et commença à feuilleter le carnet.

Elle découvrit que les notes étaient éparses. Les premières mentionnaient comment le chevalier stationné sur l’ancienne île elfique avait appris à brasser le vin de sang de Sonia, comment il courtisait les femmes, comment il passait des journées ennuyeuses. Les suivantes entraient dans la période de la Guerre de Vingt Ans ; elles contenaient surtout ses imprécations contre les habitants de Feysac, ses récriminations à l’égard de ses compagnons, et ses réflexions sur sa décision de tenir bon. Elles racontaient aussi comment l’île Sonia avait finalement été perdue.

À part des habitudes grammaticales proches du langage draconique, il n’y a aucun problème sérieux. Je ne trouve pas non plus d’indice caché… Audrey fronça les sourcils en refermant le carnet.

Elle avait employé des méthodes issues du mysticisme pour l’examiner, mais en vain.

Ne voulant pas perdre de temps, elle projeta de le remettre aux Alchimistes Psychologues.

Alors que ses pensées fusaient, une nouvelle idée lui vint soudain.

« Monsieur le Monde et Monsieur le Pendu examinent souvent les problèmes sous des angles différents pour formuler des suggestions. Devrais-je les imiter ? »

Eh bien… Si je change de point de vue : si le contenu du carnet n’est pas problématique, l’objet lui-même serait-il ce qui intéresse réellement les Alchimistes Psychologues ?

Qu’a-t-il de si particulier ? Je n’ai rien découvert… Il appartenait à un chevalier habitué à utiliser le langage draconique. Ce chevalier a dû vivre quelque chose… Divination ! Oui, la divination ! Peut-être pourrai-je trouver le lieu où ce chevalier a fini ses jours en pratiquant une divination au moyen du carnet. Et cela pourrait être lié à un dragon !

Puisqu’il s’agit d’un dragon, il y a de fortes chances que ce soit un dragon mental, un représentant de la Voie du Spectateur. Des indices de ce type intéresseraient effectivement les Alchimistes Psychologues…

Audrey, voilà une bonne idée !

Les yeux d’Audrey se firent clairs comme le cristal ; ils semblaient dissimuler une lueur éclatante.

Elle ne put s’empêcher de tourner la tête vers le golden retriever assis à côté d’elle.

Susie jeta un regard à sa maîtresse et aboya.

« Audrey, veux-tu que je te fasse des compliments ? »

« Non, ce n’est pas nécessaire… » Audrey détourna la tête, légèrement gênée.

Puis elle se rendit compte d’un problème important : elle n’était pas capable de pratiquer elle-même la divination, ou plutôt les révélations qu’elle en recevrait seraient très imprécises !

Impossible de le confirmer… Non, je peux demander l’aide de Monsieur le Fou ! Un rituel d’acte secret ? Il ne peut être pratiqué que sur mon corps et non sur un objet externe… Somnambulisme artificiel ? C’est similaire aux actes secrets, cela ne conviendra pas non plus… Le sacrifier à Monsieur le Fou pour qu’« Il » fasse la divination avant de me le restituer ? Non, cela ne va pas ; ce serait irrespectueux. « Il » n’est pas mon père ni mon professeur, mais un véritable dieu. Employer une telle méthode serait trop désinvolte et quelque peu sacrilège… Audrey passa lentement de Monsieur le Fou à la divination.

Bien qu’elle soit plutôt incapable de divination, elle possédait une certaine connaissance théorique sur le sujet. Elle se concentra bientôt sur une méthode particulière.

C’était de solliciter la force d’une tierce partie — une existence inconnue ou mystérieuse — au moyen d’un certain rituel. L’exemple le plus classique en était la divination au miroir magique !

Oui… C’est effectivement très dangereux, mais le danger vient du fait que la cible est peut-être malveillante ou susceptible de provoquer une rupture immédiate de l’esprit. Mais je n’ai pas cette inquiétude. Je peux demander l’aide de Monsieur le Fou ! Audrey cligna des yeux et contint son agitation en disant au golden retriever : « Susie, garde la porte. Je vais employer une méthode de mysticisme pour étudier ce carnet. »

« Tu ne les as pas déjà utilisées ? » demanda Susie, perplexe.

Elle devient de plus en plus difficile à tromper… Les yeux d’Audrey roulèrent, puis elle déclara avec assurance : « Je compte utiliser la divination au miroir magique.

« Ne t’inquiète pas. Je ferai appel à une existence sûre. »

« Très bien. » Susie jugea qu’Audrey disait vrai.

Elle fit quelques pas avant de se retourner pour la mettre en garde.

« Audrey, veille à ne pas être possédée par une existence mystérieuse. »

« Je sais », répondit Audrey sans aucune inquiétude.

À son avis, si Monsieur le Fou avait réellement eu de mauvaises intentions à son égard, il aurait déjà eu d’innombrables occasions de passer à l’action. Il n’avait aucune raison d’attendre ce jour-là.

Après que Susie eut ouvert puis fermé la porte toute seule et quitté la pièce, Audrey s’assit devant son bureau et récita le nom honorifique du Fou pour demander à recourir à la divination au miroir magique.

Au bout d’un moment, Klein, qui se trouvait sur le Future, se rendit aux toilettes puis monta au-dessus de la Brume Grise. Là, il entendit la prière de Mademoiselle Justice.

C’est possible ? Mais oui. En tant qu’existence mystérieuse et inconnue, je peux être la troisième force dans une divination au miroir magique… Klein acquiesça, amusé.

Audrey saisit immédiatement le carnet, s’assit devant la coiffeuse et alluma une bougie face au miroir.

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