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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Gu Jiaqi

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Lorsque Mu Feichi et Xiao Jinglin arrivèrent à la résidence officielle du président, il avait déjà cessé de neiger. Bien que le bâtiment soit recouvert de neige, il avait toujours l’air majestueux.

Dès que Si Wenxuan apprit l’arrivée de Mu Feichi, elle courut vers la salle de réception. Aucun des gardes n’avait osé l’arrêter et n’avait pu que la suivre.

Lorsque le jeune commandant avait annoncé sa relation avec la mondaine de première classe lors du bal des mondaines, les rêves de Si Wenxuan s’étaient brisés en mille morceaux, ce qui l’avait poussée à piquer une crise. Elle avait même menacé ses gardes de sauter du deuxième étage. Si la première dame n’était pas arrivée à temps, les gardes auraient été punis pour avoir laissé une telle chose se produire.

Être envoyé pour protéger la fille du président qui ne cessait de causer des ennuis autour du jeune commandant était une tâche aussi difficile que d’aller sur des champs de bataille.

La porte de la salle de réception s’ouvrit brusquement. Elle heurta le mur avec un bruit sourd lorsque Si Wenxuan entra à grands pas dans la pièce, interrompant les quatre personnes qui discutaient à l’intérieur. Elle n’avait d’yeux que pour Mu Feichi, et n’avait même pas remarqué la présence de Xiao Jinglin.

L’expression de Si Jingting devint aussi sombre qu’elle pouvait l’être. Non seulement sa fille avait fait irruption dans la pièce sans frapper, mais elle avait également l’expression de quelqu’un qui s’apprêtait à se battre. Il n’y avait même pas un soupçon de la vertu de patience qu’une fille de président devrait avoir.

Il ne pouvait que se considérer comme un raté à cause de la personnalité et du comportement de sa fille.

« Frère Feichi ! Je comprends maintenant ! C’est pour cela que tu m’as assignée à résidence et que tu m’as empêchée d’assister au bal mondain. Tu avais peur que je gagne le titre. Il est impossible que le comité de vote ne m’ait pas choisi. Mais pourquoi as-tu choisi cette salope ? En quoi est-elle meilleure que moi ? »

Mu Feichi ne leva même pas la tête pour jeter un coup d’œil à Si Wenxuan. Il remua un peu sa tasse et répondit nonchalamment, « Au moins, elle ne dirait jamais quelque chose comme ce que tu viens de faire. »

Si Wenxuan jeta un regard furieux à Mu Feichi, sa vue se focalisant sur ses doigts longs et puissants. Lorsqu’elle leva la tête, elle vit qu’il buvait élégamment une gorgée de son thé avant de croiser son regard froid. Elle sentit un frisson lui parcourir l’échine après cela.

« C’est ce que ton professeur d’étiquette t’a enseigné ? Et tu penses pouvoir gagner le titre de mondaine de première classe avec ton attitude ? Quoi ? Tu penses que te ridiculiser devant ton père n’est pas suffisant, mais tu veux le faire devant toute la nation ? Si j’avais fait partie du jury, je t’aurais disqualifiée dès le premier tour.

– Je… »

Si Wenxuan tenta d’argumenter, mais Mu Feichi lui coupa l’herbe sous le pied. « Tu as aussi fait irruption dans la pièce sans frapper et tu m’as crié dessus. Qui te donne le droit de me parler ainsi ? »

Plus le jeune commandant parlait, plus son regard et son ton devenaient intenses. Il grondait Si Wenxuan sans se soucier de la présence de Si Jingting et de Xiao Weijun.

Les autres personnes ne savaient peut-être pas pourquoi Mu Feichi était si dur avec la jeune femme, mais Xiao Jinglin le savait. Si Mu Feichi ne considérait pas Si Wenxuan comme un proche, il n’aurait même pas pris la peine d’essayer de la rendre meilleure.

Si Wenxuan avait déjà 18 ans, ce qui faisait d’elle une adulte. Même si elle était la fille du président, elle ne se comportait pas comme telle. Si le public voyait cette facette d’elle, il la considérerait comme une source d’embarras et penserait que ses parents avaient échoué dans leur tâche.

Son identité étant particulière, elle devait faire attention à ses actes et aux mots qu’elle prononçait.

Où qu’elle aille, elle représentait aussi le président et la première dame, voire le pays tout entier.

Malheureusement, elle avait été gâtée dès son plus jeune âge, et elle allait devoir souffrir un peu pour se rendre compte de son erreur.

« Frère Feichi, je… » Le visage de Si Wenxuan était devenu complètement pâle après avoir été grondé. Cependant, elle ne voulait pas abandonner, et elle tapa du pied, continuant à agir comme une enfant gâtée. « Même si j’ai tort, comment peux-tu tomber dans ses pièges ? Elle a failli tuer ma mère la dernière fois qu’elle est venue ici. C’est une comploteuse… »

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