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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Gu Jiaqi

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En matière de compréhension des hommes, Qi Yichen pouvait-il en savoir plus qu’elle ?

Qi Siyu avait passé de nombreuses années à l’étranger, et elle avait vu toutes sortes d’hommes. Les hommes n’étaient-ils pas tous les mêmes ?

Plus elle ne parvenait pas à obtenir ce qu’elle voulait, plus elle s’agitait. Elle ne pensait pas que Mu Feichi était une exception.

Quoi qu’il en soit, il restait un homme de chair et de sang.

Qi Yichen haussa les sourcils. Un charme distant se dégageait de son beau visage. Plus Qi Siyu était agacée, plus il était indifférent. On aurait dit qu’il ne prenait pas la chose au sérieux.

« Comme le dit le proverbe, les bons conseils sont toujours sévères. Même si tu ne veux pas l’entendre, je dois le dire. Si tu ne comprends toujours pas la situation actuelle, je n’hésiterai pas à te le rappeler. »

Qi Yichen se redressa et descendit les escaliers. Il ignora la crise d’amour erratique de Qi Siyu et s’assit paresseusement sur le canapé.

« Ne parlons pas de savoir si Mu Feichi t’aime ou non. Père et Mu Feichi sont dans des camps opposés. À moins qu’un des deux camps ne fasse un compromis total, il est de toute façon impossible que tu aies quoi que ce soit à faire avec Mu Feichi. Es-tu sûre de pouvoir convaincre Père de renoncer à toutes ses années de planification ? Ou es-tu sûre de pouvoir faire en sorte que Mu Feichi t’écoute docilement ? Si tu ne peux pas faire les deux, alors tu devrais arrêter d’y penser. »

Le rappel de Qi Yichen avait drainé toute l’énergie de Qi Siyu. Elle ne pouvait faire aucune de ces choses.

L’avis de son père était impossible à déplacer, et elle n’était pas non plus sûre de pouvoir déplacer celui de Mu Feichi.

« Les trois familles nobles sont en désaccord avec la faction de mon père depuis de nombreuses années, et les mondes militaire, politique et commercial ont déjà formé une alliance indépendante. Chacun a ses propres intérêts. Même si Mu Feichi n’aime ni les femmes ni le pays et qu’il est prêt à tout abandonner pour toi, qu’en est-il de ceux qui se tiennent à ses côtés et le soutiennent ? Sont-ils prêts à renoncer à leurs intérêts pour une femme comme toi ? Tu es de la famille Qi, tu dois donc savoir qu’il y a d’innombrables liens et responsabilités ici. Ces dernières années, Jingdu a été calme en surface, mais des courants souterrains ont surgi. Même Mu Feichi n’arrive pas à équilibrer la situation, sans parler de toi… »

À cette évocation, Qi Yichen ne put s’empêcher de sourire. Il semblait avoir pensé à quelque chose, et il y avait un soupçon d’intérêt dans ses yeux profonds. « Cependant, ce qui est intéressant, c’est que l’introduction de cette fille a brisé l’équilibre du pouvoir de Jingdu. Elle a comploté étape par étape et a commencé par la famille Han. Elle est vraiment brillante. Elle a fait ce que Mu Feichi voulait faire mais ne pouvait pas faire. Réfléchis bien. Si Mu Feichi te soutient également, vas-tu profiter de l’occasion pour te lier d’amitié avec lui ou l’aider à réaliser ses souhaits ? Au bal des mondains, il a déjà dit clairement à toutes les femmes qui ont les yeux rivés sur lui que lui, Mu Feichi, ne veut pas d’une Mme Mu mignonne et douce, mais d’une épouse capable d’aller sur le champ de bataille avec lui. Penses aux différences ! »

Qi Yichen soupira et se leva. Certaines de ses paroles étaient trop claires et lui rappelaient indirectement que Mu Feichi avait obtenu une femme qui rendait tous les autres hommes jaloux. Non seulement elle était intelligente, mais elle était également intrigante et avait de nombreux tours dans ses manches.

Cela le rendit encore plus curieux au sujet de cette fille.

S’il devait vraiment la comparer à sa sœur, à part son jeune âge, les stratagèmes et l’esprit de cette fille n’étaient vraiment pas inférieurs à ceux de Qi Siyu.

Ne voulant pas en dire plus, il se retourna, prit ses clés de voiture dans l’armoire et sortit. Alors qu’il se dirigeait vers l’entrée, il entendit la voix de Qi Siyu derrière lui. « Yichen, tu nous détestes toujours, Père et moi, pour t’avoir séparée de Chu Jun à l’époque ? »

Ses rappels cruels et froids lui avaient donné l’impression qu’il ne l’aidait pas, mais qu’il ajoutait l’insulte à la blessure.

Qi Yichen s’arrêta soudainement dans son élan. Faisant dos à Qi Siyu, il baissa les yeux et sourit d’un air taquin. « J’ai oublié le passé depuis longtemps. Tu es ma sœur, et tout comme tu as fait ce que tu as fait pour mon bien, je fais de même. Si tu refuses de réaliser tes erreurs et que tu continues à convoiter Mu Feichi, je ne peux rien y faire. »

« Le jeune commandant est différent de Chu Jun. Cette femme ne s’est rapprochée de toi que pour ton argent. Elle ne se souciait pas du tout de toi.

– Dans ce cas, en quoi est-elle différente de toi envers Mu Feichi ? »

Qi Siyu resta sans voix face à ces mots.

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