L'Etrange Vie d'un chat | Strange Life of a Cat | 回到过去变成猫
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Chapitre 9 : Patron, Votre Chat S’Est-Il Enfui ?
Chapitre 8 : Sois Sage Quand Tu Es Seul à la Maison Menu Chapitre 10 : Hé ! Hé… P*tain !

Zheng Tan trouva une petite note sur les escaliers menant au troisième étage, juste au niveau de ses yeux.

“En partant de la maison, éteindre tout appareil électronique pour éviter les risques liés à la sécurité. Tirer les rideaux après avoir fermé les fenêtres pour les tempêtes de poussières. Ne pas oublier d’apporter de la nourriture… Pour plus de détails, se référer aux indications sur le bureau.”

C’était l’écriture de Papa Jiao.

Le jeune félin soupira. Il rouvrit avec difficulté la porte de devant à l’aide des clés pendues à son cou, puis se dirigea vers la chambre parentale. Sur le bureau était posé un bloc-notes détaillant les instructions qu’il devait suivre avant de partir.

Zheng Tan obtempéra sans broncher. Il fit le tour de la maison, éteignit les appareils électroniques et tira les rideaux.

Puis il prit un paquet de biscuits salés et quitta enfin la maison pour de bon.

Il se faufila dehors par la porte de l’immeuble après avoir passé sa carte d’accès sécurisé.

Sur le côté de la route principale se trouvait un Pin Parasol chinois. Le chat noir y grimpa. Non loin d’une branche, il découvrit un trou de la taille d’un poing. Il y cacha la clé et la carte d’accès, avant de les recouvrir de feuilles.

Il n’y avait que très peu d’oiseaux près des quartiers résidentiels. Quant aux chats, ils préféraient jouer dans le bosquet et n’approchaient pas de la route. Zheng Tan savait que ses affaires seraient en sécurité ici.

Après tout, il aurait été extrêmement gênant pour lui d’emmener sa carte d’identité (d’animal de compagnie) et la clé de la maison pour le voyage. Si jamais il se faisait prendre pour un méfait quelconque, cela causerait beaucoup de problèmes.

Les préparatifs terminés, le félin charbonneux se rendit au supermarché Dongyuan afin d’attendre une occasion pour monter dans un camion.

Un chauffeur déchargeait justement le sien. Quand il eut fini, il s’appuya sur la porte du véhicule pour fumer une cigarette et aperçut le chat assis non loin de là dans un buisson,un paquet de biscuits salés posé près de lui.

– “Yo, Charbon. On est sorti jouer, aujourd’hui ?”

Le livreur connaissait Zheng Tan et les facéties de ce dernier lui étaient familières. Il l’avait déjà fait auparavant, sauf que cette fois, il avait un sac de biscuits. Peut-être allait-il faire un long voyage ?

Le jeune félin avait déjà pris le camion deux fois. Au début, le chauffeur n’était pas content du tout d’avoir un passager. Néanmoins, Papa Jiao lui ayant remis une bouteille d’alcool et deux paquets de cigarettes, il fut grandement ravi de voir le matou.

Tant que ce dernier voyageait dans son véhicule, il continuerait à recevoir des cadeaux. Les cigarettes et le vin étaient de bonnes choses. Ils coûtaient plus de 100 yuans au magasin de département du centre-ville.

Zheng Tan s’étira paresseusement. Il ramassa ses biscuits puis monta à l’arrière du camion et attendit que le chauffeur ait mis les choses au point avec le gérant du supermarché.

Le compartiment du camion était vide.

– “Hé, Charbon, j’ai fini avec les livraisons aujourd’hui donc je ne vais pas passer par le magasin de département. Nous partirons par la porte Nord et non par l’Est. Je rentre directement à la maison, cette fois.”

Les deux dernières fois, Zheng Tan était allé voir le magasin de département. Celui-ci n’était qu’à 20 minutes des quartiers résidentiels. Là-bas, il pouvait voir tous les grands bâtiments appartenant à l’Université de Chuhua. Le campus scolaire était immense, plusieurs arrêts de bus séparant l’une de ses extrémités de l’autre.

Le chauffeur ne s’attendait pas à ce qu’un chat puisse comprendre ce qu’il disait. Son travail était juste de le conduire, peu lui importait l’endroit où le félin comptait se rendre.

Il était six heures lorsqu’il acheva son travail au supermarché Dongyuan. Ils repartirent peu après en direction de la porte Nord.

A l’horizon, le soleil se couchait, offrant un magnifique spectacle dans les tons de rouge et d’orange. Les étudiants allaient et venaient vers la cafétéria du Nord. La dernière heure de cours terminée, ils discutaient avec enthousiasme de leur journée.

Accroupi dans l’ombre du camion, Zheng Tan regardait passer les élèves. Des souvenirs lui revinrent. Tout à coup, la tristesse l’envahit. Avant de venir ici, lui aussi avait été un élève de troisième année…

Lorsque le véhicule arriva à une bifurcation près de la caféteria, Zheng Tan aperçut un jeune homme vêtu d’un uniforme blanc qui conduisait une vieille bicyclette. Celle-ci grinçait de partout, excepté la sonnette. Si ce n’était l’inscription “Cantine Nord de l’Université de Chuhua” sur sa poitrine, on aurait pu penser qu’il venait du laboratoire.

Le jeune homme sur sa bicyclette  n’était ni envieux ni gêné par les futures élites qui l’environnaient. Il roulait sous le coucher du soleil en chantonnant, un sourire éclairait son visage sur lequel le vent soufflait doucement. Son uniforme de cantine lui donna soudain l’impression d’être d’une mode haut de gamme.

Depuis la porte Nord de l’Université de Chuhua, Zheng Tan aperçut les lumières du magasin du département central.  Ce n’était pourtant pas tout près. Ces lumières  étaient toutes similaires. Les énormes écrans LED étaient allumés  et les néons scintillaient de partout. C’était une ville métropolitaine.

Le jeune félin regarda le paysage depuis la fenêtre du véhicule.  Ilse sentait comme un étranger qui ne faisait que passer et ne parvenait pas à  trouver sa place. Il avait vu bien des choses, mais curieusement, son esprit était vide. C’était comme si il était dans un état de transe.

Le camion quitta le centre-ville et prit la route du Troisième Anneau en direction des banlieues. La nuit était de plus en plus sombre et le vent de plus en plus froid.

Soudain, le petit camion s’arrêta. Encore un peu étourdi, Zheng Tan glissa et se cogna contre une paroi du compartiment.

De sa patte, il lissa les poils du haut de sa tête.

À en juger par la conversation à l’extérieur, le chauffeur était arrivé chez lui. Il se leva, secoua la poussière de son pelage puis saisit ses biscuits salés et sauta du camion. Le chat noir décida tout d’abord de repérer un endroit où dormir. Il aurait toute la matinée pour visiter les lieux..

Même s’il était désormais un chat, il restait matinal.

Tandis que Zheng Tan cherchait où se loger, le téléphone sonna dans une des chambres du dortoir des étudiants à l’Université de Chuhua.

Celui qui était le plus proche du téléphone décrocha. Il échangea quelques mots de civilités avant de répondre respectueusement :

“Je vais aller le chercher. Il devrait avoir terminé sa douche. Restez en ligne, je vous prie.”

Il posa le téléphone sur la table et se dirigea vers un lit superposé à l’extrémité de la pièce.

Son occupant s’était endormi très vite. Il grinçait des dents et riait en même temps , ce qui était plutôt curieux. La première frayeur passée, les trois autres étudiants qui partageaient le dortoir avaient appris à ignorer ce comportement étrange.

Celui qui avait répondu au téléphone murmura au dormeur :

“Yi Xin, ton patron est au téléphone ! Je lui ai dit que tu prenais ta douche.”

Les mots “ton patron” eurent un effet merveilleux. Le garçon retrouva immédiatement ses esprits immédiatement, sauta du lit et courut à la salle de bain pour racler la gorge.

Il ne voulait pas que sa voix soit rauque, ce qui l’aurait trahi. Yi Xin ne souhaitait pas que son mentor universitaire sache qu’il était en train de roupiller durant l’heure la plus propice à la mémorisation.

– “Professeur Jiao, vous m’avez demandé ? Désolé, j’étais en train de me doucher.” Dit le garçon en prenant le téléphone. Apparemment, il était parvenu à simuler.

Ses camarades de chambre jouèrent le jeu et s’arrêtèrent de taper sur leur clavier. Ils prétendirent parler de nutrition, plus précisément pourquoi il était nécessaire de consommer de la viande avec de l’ail.

Il eut une pause à l’autre bout du téléphone.

–  “Désolé de t’avoir réveillé.” Fit Papa Jiao.

“Mince !”, pensa Yi Xin, “avec quoi sont faites ses oreilles ?”

Heureusement pour lui, le professeur n’insista pas.

– “Es-tu disponible tout de suite ?”

– “Oui !” Répondit à la hâte Yi Xin. Même si ce n’était pas vrai, il trouverait le temps.

Vingt minutes plus tard, il se tenait debout dans le salon, muni de la clé qu’il avait récupérée dans le tiroir de bureau de son professeur.

C’était la deuxième fois que le jeune homme se rendait chez son mentor. La première fois, c’était lorsqu’il avait été accepté dans le programme en début d’année. Il était son premier élève et était plutôt compétent. Le Professeur Jiao tenant beaucoup à lui, il fut donc invité à dîner.

Yi Xin n’avait jamais rencontré Zheng Tan. Personne, excepté la famille, n’était au courant des visites occasionnelles du félin au Bâtiment de Biologie. Il n’allait pas tarder à découvrir que le chat de son mentor était un peu spécial.

Le jeune homme eut beau chercher dans tout l’appartement, il ne le vit nulle part.  Il jeta un coup d’œil dans la chambre à coucher et appela Papa Jiao depuis le téléphone fixe.

– “Hé, patron, votre chat se serait-il enfui ? Je ne le vois pas.”

Yi Xin voulu se morde la langue après avoir prononcé ces mots. Qu’est-ce que c’était que cette familiarité ? À qui pensait-il parler ?

– “Est-ce que le climatiseur est débranché ?”

– “Oui. Et le four aussi,” répondit le jeune homme avec impatience. Il décrivit rapidement l’état de l’appartement. 

– “Professeur, dois-je aller chercher un sac de nourriture pour chat ?”

– “Non, cela n’est pas nécessaire, tant que le réfrigérateur est plein et que les casse-croûtes sont toujours sur le canapé.”

Yi Xin en resta bouche bée. Etait-il possible de traiter ainsi un chat ?

– “Reviens inspecter tous les jours. Appelle-moi depuis mon fixe. Ne t’en fais pas pour le compte rendu de ton travail cette semaine.”

Lorsque l’étudiant apprit qu’il serait dispensé durant toute la semaine de faire le rapport des progrès de son expérience, ce fut un énorme soulagement. L’expérience ne s’était pas très bien passée ces derniers jours. Il n’avait vraiment rien à relater.

– “Soyez tranquille. Je passerai tous les jours à la même heure.”

Papa Jiao, qui se trouvait quelque part dans un train, rangea son téléphone portable dans sa poche et regarda dehors. Il faisait nuit.

« Flute ! Ce garnement s’est encore enfui ! »



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