L'Etrange Vie d'un chat | Strange Life of a Cat | 回到过去变成猫
A+ a-
Chapitre 28 : Votre Li Yuanba est enceinte
Chapitre 27 : Qui sait ce que pensent les chats Menu Chapitre 29 : Qu’est-ce que tu regardes ?

Voyant que Zheng Tan s’entendait “bien” avec les chatons, Prince décida de retenter sa chance et sauta dans l’enclos.

Les cinq petits réagirent exactement de la même façon qu’avant. Ils courbèrent le dos et se mirent à cracher. Mais maintenant que Zheng Tan était à leurs côtés, se sentant soutenus, ils devenaient même plus agressifs. Ils se blottirent contre le chat noir, l’empêchant de bouger.

Prince fit deux pas dans leur direction mais les chatons crachèrent de plus belle tout en se collant à Zheng Tan.

Celui-ci en fut extrêmement agacé. Il ne comprenait pas pourquoi ces chatons se sentaient obligés de rester aussi près de lui. Il ressentait des courbatures à force de garder la même posture. Son agacement augmenta si bien qu’il finit par passer ses nerfs sur Prince.

Zheng Tan baissa les oreilles et fixa l’Amercian shorthair qui se rapprochait d’eux avec un regard de glace. Il se préparait à l’attaquer s’il ne s’en allait pas.

En voyant cela, M. Guo rappela son chat. De toute évidence, Prince ne ferait pas cette publicité. Les chatons ne lui laissaient pas une seule chance.

L’ײennemi” parti, les petits se calmèrent et se mirent à jouer aux côtés de Zheng Tan. Ils le suivaient lorsqu’il marchait et l’entouraient lorsqu’il s’arrêtait, se roulant près de lui ou jouant avec sa queue ou ses pattes.

Contrairement à eux, Zheng Tan faisait grise mine. Les chats n’avaient guère d’expressions faciales, mais n’importe qui pouvait deviner qu’en ce moment, il avait devant lui un matou en colère.

Il regarda les chatons jouer avec sa patte.

Les leurs étaient plus douces et avaient une couleur rose à la lumière, contrairement à celles des chats adultes. Tous les jours, le jeune félin courait et grimpait aux arbres. Ses pattes étaient donc bien plus dures.

Il observa les petites pattes qui s’agitaient dans l’air, leva la sienne et en toucha une pour les comparer. Celles des chatons étaient minuscules, plus petites encore que le coussinet central de la sienne, mais elles étaient si douces.

Click click click.

Un flash accompagnait le son d’un appareil photo.

Zheng Tan leva les yeux. M. Guo prenait des photos tout en changeant fréquemment de position. On aurait dit un singe. Comme le studio était rempli d’accessoires qui bloquaient sa vue, il devait prendre d’étranges postures rappelant celles des pervers lorsqu’ ils essayaient de photographier des jeunes filles en sous-vêtements.

– « Patron, allons-nous prendre Charbon pour la pub ? »

Les employés avaient hâte. De toute évidence, ce chat noir était fait pour le job. Quant aux chats du magasin, ils n’étaient pas prêts d’y parvenir.

– « Ce sera donc Charbon! Préparez tout! Commençons! » S’écria M. Guo, très excité. « Grâce à cette pub, nous allons recevoir beaucoup de commandes. »

La pub que M. Guo avait en tête était simple. Un chat, qui avait trouvé une portée de chatons abandonnés, leur apportait de la nourriture. Ici, deux sortes d’aliments étaient mises en avant : la nourriture en boîte pour chatons et une friandise à base de lait. Toutes deux étaient produites et vendues par le magasin de M. Guo et avaient passé avec brio le test de qualité. C’est la raison pour laquelle Papa Jiao avait accepté que Zheng Tan fasse la pub.

La plus grande peur de M. Guo était que les chatons ne s’entendent pas avec l’adulte. Mais très vite, il se rendit vite compte que le fait que ceux-ci l’apprécient à ce point était également un problème. Ils refusaient de rester tranquilles dans le faux nid et lorsqu’ils le faisaient, cela ne durait qu’une seconde car aussitôt qu’ils apercevaient Zheng Tan, ils se précipitaient vers lui.  

Néanmoins, cela restait plus facile à gérer que s’ils ne s’étaient pas entendus avec lui. Encore mieux : les chatons semblaient vraiment aimer la nourriture, ce qui renforça la confiance de M. Guo dans son produit.

La séance de photos dura quatre heures. Suivit ensuite la post-production qui ne requérait pas la présence de Zheng Tan. Celui-ci voulait partir aussi vite que possible.

Le temps, cependant, ne le laissa pas faire. Le ciel s’était assombri et il commençait à pleuvoir alors que la météo avait prédit un temps clair.

  1. Guo appela Papa Jiao pour l’informer qu’il ramènerait Zheng Tan chez lui lorsqu’il aurait cessé de pleuvoir, ce qui ne devait pas tarder. Il serait de retour avant la nuit tombée.

Cela signifiait que, pour le moment, le jeune félin était bloqué dans ce satané studio. Le bon côté des choses était que, fatigués par la séance photo, les chatons s’étaient endormis. Il y avait un coussin chauffant sous leur lit. Leur mère n’étant pas là, ils risquaient d’attraper froid en dormant seuls avec ce temps.

Au départ, M. Guo voulait que Zheng Tan reste avec eux. Après tout, aucun lit chauffant ne valait la chaleur d’un vrai chat.

Le félin charbonneux, qui faisait semblant de faire la sieste, l’ignora. Il ne jouerait plus les baby-sitters.

Durant la pause, les employées reçurent une livraison. Sachant que Zheng Tan n’aimait pas la nourriture pour chat, M. Guo lui avait pris une portion de riz au poulet.

Tandis que tout le monde mangeait, la porte du studio s’ouvrit brusquement.

– « Guo Xiaoming! À l’aide! »

Une femme entra, un parapluie à la main. Elle paraissait jeune mais extrêmement secouée. Zheng Tan ne pouvait voir son visage en raison de ses lunettes noires et de ses cheveux tombants.

Elle portait un sac de voyage pour animaux qu’elle avait réussi à garder au sec alors qu’elle-même était toute trempée.

Mr. Guo faillit s’étouffer en la voyant.

– « Je te l’ai dit, Yanzi, je m’appelle Guo Mingyi, pas Guo Xiaoming. Et qu’est-ce qui t’arrive au juste ? »

– « À l’aide! Mon Li Yuanba est malade! »

Elle posa son parapluie et se précipita vers lui.

En entendant le nom de Li Yuanba, Zheng Tan faillit recracher le morceau de poulet qu’il était en train de mâcher.

À quoi pouvait bien ressembler l’animal pour mériter un tel nom ?1

Curieux de voir ce qui était à l’intérieur du sac, le jeune chat observa la scène.

– « Comment ça ? Je croyais que tu avais dit que ton chat se portait bien. » M. Guo se dirigea vers une table libre. Il ne voulait pas examiner l’animal là où se trouvait le repas.

– « Tu devrais l’amener chez mon frère dans ce cas. Je vends des produits pour animaux domestiques ici. » Dit-il tout en défaisant la fermeture Éclair.

– « Je te connais depuis le lycée. Je préférais l’emmener dans un endroit où j’ai des relations », répondit Yanzi, visiblement inquiète.

La fermeture ouverte, Zheng Tan aperçut l’intéressé.

Woah ! Avec de telles marques colorant le pelage de ce chat, on aurait dit qu’il y avait eu un incendie. En effet, il était très particulier. Sa fourrure était essentiellement noire, tachetée d’orange et de blanc.

Du point de vue d’un chat, Zheng Tan avait la sensation que celui-ci n’était pas sympathique, cependant, il semblait bien se débrouiller en matière de combat.

C’était la première fois que M. Guo voyait Li Yuanba. Il avait déjà vu des photos de lui et Yanzi lui en avait parlé. Depuis qu’ils se connaissaient, ils avaient un jour discuté en ligne. Yanzi était ravie d’apprendre que M. Guo avait ouvert un centre animalier. Aussi était-elle déjà venue acheter des vaccins et de la nourriture, cependant, c’était la première fois qu’elle se présentait au magasin avec son chat.

– « Ton chat a l’air… sauvage », dit M. Guo.

Il s’abstint de caresser l’animal car il était suffisamment expérimenté pour deviner l’humeur des félins simplement en regardant leurs yeux. Aussi estima-t-il qu’il était préférable de ne pas le toucher sous peine de se voir infliger des griffures et des morsures.

L’animal concerné restait calmement allongé. Hormis le regard de mise en garde qu’il avait lancé à M. Guo alors qu’il s’approchait, son comportement était tout à fait normal.  

L’homme le regarda, puis demanda :

– « Qu’est-ce qui te fait penser qu’il est malade ? »

– « Il passe son temps allongé, à dormir. D’habitude, il jouait. Il n’a peut-être pas l’habitude de jouer avec moi mais il ne réagit pas lorsque je tente de l’amuser. Il ne prête plus aucune attention à ses jouets et ça dure depuis des semaines. Mon voisin m’a dit qu’il était probablement malade. Guo Xiaoming, penses-tu qu’il soit vraiment, mais vraiment, vraiment malade ? »

Mr. Guo réfléchit une seconde puis s’enquit :

– « Et son appétit ? A-t-il changé ? »

– « Oui, il mange beaucoup plus depuis quelque temps. »

Mr. Guo hocha la tête.

– « Ton chat va bien, ne t’en fais pas. Li Yuanba est juste enceinte. »

Zheng Tan : « … »

Quelle étrange phrase…

Yanzi eut une réaction encore plus extrême. Elle regarda son chat comme s’il était un monstre.

– « C’est impossible. Li Yuanba ne peut pas être enceinte. C’est un garçon. »

Mr. Guo leva les yeux au ciel.

« Il suffit de regarder son pelage pour savoir que ça n’est pas le cas. Tous les chats tricolores sont des femelles. Ces couleurs sont dues à la désactivation de chromosome X dans les cellules à différents endroits du corps. »

« Si la désactivation se produit dans un gène dominant, la tâche devient noire. Si c’est dans un gène récessif, elle devient orangée. »

Son explication laissa Yanzi un peu confuse.

– « Je suis étudiante en informatique, pas en génétique. »

Tous deux étaient allés ensemble au lycée mais à l’université, ils avaient choisi des spécialités différentes.  

– « On ne t’a donc jamais dit que ton chat était une fille ? » Demanda M. Guo, perplexe.

Yanzi vivait dans un vieil immeuble où les résidents se connaissaient et interagissaient régulièrement. En admettant que Yanzi ne sache pas que son animal était une femelle, le fait que personne ne s’en soit aperçu était insensé.

– « Hé bien… Je reste quasiment tout le temps à la maison. Mon voisin m’ayant dit que c’était un mâle, je l’ai appelé Li Yuanba. » Répondit Yanzi, visiblement embarrassée.

En réalité, elle s’appelait Li Yan. Un nom ordinaire pour une fille ordinaire. Lorsqu’elle était étudiante, jamais elle ne s’était démarquée. Un jour, elle avait trouvé ce chat errant et l’avait adopté.

– « Ton voisin ? Ce petit gars avec une raie au milieu et des chaussures très brillantes ? » Demanda M. Guo.

– « Ouais, c’est lui. » Acquiesça Yanzi.

  1. Guo exprima sa désapprobation :

– « Ce gars a amené son chat la semaine dernière pour le faire castrer. Le problème, c’est qu’il s’agissait d’une femelle. Il pensait probablement qu’il était aussi facile de connaître le sexe d’un chat que celui d’un chien. »

Réalisant désormais que sa chatte était enceinte, Yanzi demanda s’il y avait quoique ce soit qu’elle puisse faire pour prendre bien soin d’elle.

– « Hé bien, évite de lui donner des médicaments ou quelque produit chimique que ce soit, surtout les stéroïdes et la Bléomycine.  Tu dois faire attention à la qualité et à la quantité de ses portions alimentaires… »

Yanzi prit note de tout ce que M. Guo lui disait.

– « Je vais m’arrêter là. Rentre chez toi et cherche sur internet. Si tu as d’autres questions, n’hésite pas à me demander. Envoie-moi un email ou un message en ligne. Je suis un peu occupé en ce moment mais je vérifie régulièrement ma boîte mail. »

– « Merci beaucoup. Ah! Serait-ce des chatons ? » Demanda Yanzi qui venait enfin de remarquer les petites boules de poils dans le coin du studio.

– « Oui, ils sont âgés de six semaines. Ils viennent de faire une séance photo pour une pub et se sont endormis. »

– « Une pub ? Pour chatons ? Puis-je la voir ? »

Mr. Guo réfléchit un moment puis lui montra les photos non-traitées.

– « Ils sont si mignons! » S’exclama-t-elle.

Elle pointa du doigt Zheng Tan qui se reposait sur l’arbre à chat.

– « Ce chat noir est-il leur père ? »

– « Non, leur mère est une chatte domestique à poil court et leur père, un chat sibérien. »

– « Dans ce cas, comment se fait-il qu’il s’entende si bien avec eux ? »

– « …Peut-être qu’ils le trouvaient simplement sociable. » Répondit M. Guo, curieux lui aussi.

– « Quel chat spécial! Guo Xiaoming, lorsque ma chatte aura des chatons, je les amènerai également pour une séance photo. Pourrai-je également vous emprunter ce chat? »

L’homme ne répondit rien mais regarda Zheng Tan.

Zheng Tan : « … »

Il ne voulait plus faire de baby-sitting.

___________________________________________________________________________

NT : 1 Li Yuanba était le frère d’un empereur chinois. On dit que c’était un guerrier très fort.



Rejoignez-nous et devenez correcteur de Chireads Discord []~( ̄▽ ̄)~*
Chapitre 27 : Qui sait ce que pensent les chats Menu Chapitre 29 : Qu’est-ce que tu regardes ?