L'Etrange Vie d'un chat | Strange Life of a Cat | 回到过去变成猫
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Chapitre 2 : Puis-je vous emprunter votre chat ?
Chapitre 1 : Rien n’arrive par hasard Menu Chapitre 3 : Voilà comment on instruit un chat

Les clients de M. Guo étaient essentiellement des personnes liées à l’Université de Chuhua d’une façon ou d’une autre, et faire affaire avec ces gens n’était pas facile. D’abord, la sécurité alimentaire et les problèmes de qualité ne pouvaient absolument pas être évités.

Les gens qui passaient tout leur temps au laboratoire, avec rien que des équipements de science et des données expérimentales à regarder, avait besoin de s’amuser d’une manière ou d’une autre.

Parfois, ils prenaient le bus jusqu’à une ruelle pour acheter un bol de nouilles qu’ils ramenaient au laboratoire et le testaient pour du naphtalène. Ils passaient des tests sur de la sauce sésame de la supérette à côté pour de l’aflatoxine ou vérifiaient si l’E. coli contenu dedans était au-dessus des niveaux d’approbation.

Et donc, pour faire affaire avec les enseignants et les étudiants universitaires, et maintenir une bonne réputation, les produits de bonne qualité étaient la clé.

Ceux du magasin de M. Guo résistaient au temps et aux laboratoires; ils devinrent de plus en plus populaires et les fonds commencèrent à affluer. Le propriétaire avait loué les quelques magasins avoisinants et fusionna avec la clinique vétérinaire de son frère pour mettre en place un centre animalier.

De ce que Zheng Tan savait, c’était un type respectable. Il avait de l’esprit pour les idées lucratives mais il avait de bonnes intentions. Au moins, il traitait bien les animaux.

Après que M. Guo soit parti, il n’eut pas mention de publicité sur la nourriture pour chats dans la famille Jiao. Après dîner, Jiao Yuan et Gu Youzi se retirèrent dans leur chambre pour faire leurs devoirs et Mama Jiao fut partie à la salle de gym pour apprendre à danser avec quelques amis.

Zheng Tan alla dans la chambre parentale. Il poussa la porte qui était auparavant fermée, et donna un coup de patte au loquet, la fermant ainsi. Dans la chambre, Papa Jiao était déjà en train d’attendre derrière son bureau.

Le père n’avait même pas sourcillé aux actions du Zheng Tan, car il l’avait déjà vu faire bien trop souvent. Le chat sauta sur la table et Papa Jiao ferma le dossier qu’il était en train de lire.

– « Aujourd’hui, M. Guo est venu parler à propos de la publicité sur la nourriture pour chat. Je ne lui ai pas encore donné mon accord; je voulais d’abord savoir ce que tu en pensais.” Dit-il en plaçant un document devant Zheng Tan.

Le document contenait les détails sur la campagne pour nourriture féline et une liste des pour et contre écrit au brouillon par Papa Jiao.

Le magasin de M. Guo avait fait de la nourriture féline qui était assez célèbre avec les propriétaires de chats sur le campus puisque le prix était bas et la qualité bonne. Cela faisait longtemps que M. Guo voulait promouvoir cette nourriture, mais l’épidémie de “SARS” avait mis un terme à ces plans initiaux.

Maintenant, il était prêt à tout recommencer. Aussi, il était à court d’argent dû aux coûts pour monter son centre animalier. Il avait besoin des possibles ventes de ces aliments pour chat plus que jamais.

Même s’il n’y avait que peu de publicités sur la nourriture pour animaux, Zheng Tan avait découvert en arrivant ici qu’il y avait un marché en expansion pour cela. L’économie prospérait, et le rythme de vie dans la ville était bien plus rapide que jamais. Les gens n’avaient pas le temps de s’occuper d’eux-mêmes. Même quand ils voulaient un animal de compagnie, ils avaient d’abord besoin de savoir comment le nourrir.

Zheng Tan n’avait jamais eu de don pour se faire de l’argent et il n’en avait toujours pas. Cependant, même lui pouvait dire qu’ils se feraient une petite fortune si cela se passait bien.

Il ne mangeait pas d’aliments pour chat; il mangeait les mêmes choses que la famille Jiao. Depuis qu’il était devenu un chat, il était reconnaissant que son système digestif soit assez résistant pour supporter la nourriture humaine. Mais il n’aurait pas besoin de manger quoique ce soit pour la publicité.

Zheng Tan pensait sérieusement que de faire cette dernière n’était vraiment pas grave. Après tout, c’était juste des aliments pour animaux. D’après le dossier, la première distribution serait uniquement sur internet. Si le public réagissait bien, il y aurait plus à suivre.

M. Guo tâtait juste le terrain avec la première publicité. Ses contraintes financières étaient probablement la raison pour laquelle il gardait un œil sur le chat de la famille Jiao. Les étrangers étaient prêts à dépenser quelques tonnes de nourriture pour filmer une scène pour la publicité sur la nourriture pour animaux domestiques. Si M. Guo avait fait appel à un autre chat, cette quantité aurait sans doute été excessive, mais il ne pouvait sûrement pas éviter de jeter un peu de nourriture.

Le jeune félin soupira en regardant le document. Il réfléchissait bien aux pour et contre lorsque Papa Jiao le caressa et dit : « Tu n’as pas besoin de prendre une décision maintenant. J’ai dit à Xiao Guo que je lui donnerais une réponse dans trois jours. »

Zheng Tan n’était plus du tout pressé, il savait maintenant qu’il avait 72 heures pour y penser. Il devait être très prudent dans son état actuel.

Il entendit que l’on frappait à la porte.

Papa Jiao s’en alla ouvrir. Zheng Tan ne le suiva pas mais avait les oreilles dressées.

Le visiteur était un otaku1 qui vivait avec ses parents de l’autre côté du couloir. Les deux, d’ailleurs, travaillaient à l’université.

Ce jeune homme avait l’habitude de rester chez lui toute la journée. Il avait une prédilection pour les T-shirt StarCraft, Spider-Man, Star Wars et Bob l’ְÉponge, mais il faisait son linge une fois par semaine au plus. Même durant l’été.

Zheng Tan se demandait si des champignons poussaient dans son tas de linge qu’il négligeait durant cette saison-là.

Il avait l’air embarrassé quand il parla.

– « Mon frère Jiao, c’est comme si les souris chez moi avaient des superpouvoirs ou je ne sais quoi. Le piège à souris que j’ai acheté n’en a attrapée aucune. Ils me rendent fous. Si…hum…Si jamais c’est pratique, vous savez, peut-être que je pourrais…heu…emprunter votre chat ? »

Zheng Tan bondit du bureau et sortit sa tête à la porte pour jeter un œil. Le jeune homme avait une gamelle dans une main et se grattait frénétiquement la tête avec l’autre.

Le chat noir leva les yeux au ciel. Il se souvenait clairement de ce garçon en train de se vanter auprès de Jiao Yuan de ne pas avoir de souris chez lui. Le lendemain, il se plaignait de retrouver son câble internet rongé.

Il avait tout essayé, sauf peut-être le poison. Cependant, aucun des pièges à souris (y compris les pièges collants) n’y faisait. Zheng Tan commençait à penser qu’être dans une université avait curieusement augmenté le QI de ces rongeurs.

Maintenant qu’il y pensait, il n’avait jamais essayé d’en attraper une après être devenu un chat. Pour une certaine raison inconnue, les Jiao n’en avaient jamais eu. Peut-être était-ce à cause de lui. Quoiqu’il en soit, il en aurait était incapable si on lui donnait la tâche d’attraper des souris maintenant.

Cela n’était pas qu’il en avait peur. Le jeune félin avait l’habitude d’en attraper quand il était au collège pour effrayer les filles de sa classe. Mais c’est différent quand on est un être humain.

Zheng Tan regarda tristement ses pattes poilues. Il en avait officiellement marre.

Sa conversation terminée, Papa Jiao retourna dans la chambre. D’un geste de la main, il invita son chat à le rejoindre. « Sais-tu comment attraper une souris ? »

Il était là, immobile, fixant avec le regard vide.

Il finit par briser le silence.

– « Hé bien, faisons un essai. »

Un essai ? Où ? Comment ? Zheng Tan était confus.

L’homme saisit ses clés et un sac, puis lui fit signe de le suivre.

L’animal s’assit à l’arrière du scooter et regarda le père prendre une route familière hors des quartiers résidentiels. Il commençait à se faire une idée de l’endroit vers lequel ils se dirigeaient.

De plus en plus anxieux, il ne savait toujours pas comment Papa Jiao allait le laisser “essayer” d’attraper une souris. Il était bien plus fort que le chat moyen et il sentait qu’il pouvait l’être encore plus, peut-être même atteindre le niveau d’un adulte moyen dans un an ou deux.

Néanmoins, avoir de la force ne signifiait pas qu’il pouvait attraper une souris. N’ayant jamais eu l’habitude d’aimer les chats, il n’avait jamais pris le temps de réfléchir à comment ils l’auraient fait.

Alors qu’il était dans ses pensées, le scooter s’arrêta devant leur destination : l’Université des Sciences de la Vie.

En tant que professeur assistant, Papa Jiao y passait la plupart de ses journées.

Après avoir correctement garé le petit scooter, l’homme ouvrit le sac et fit signe à Zheng Tan. Ce dernier se mordit la lèvre, si une telle chose était possible pour les chats, et sauta à contrecœur à l’intérieur du sac. Le bâtiment de biologie n’était pas un endroit où les animaux pouvaient errer. Le mieux était donc de ne pas être vu.

Papa Jiao marcha ensuite vers l’entrée principale, saluant calmement les gens qui passaient.

Lorsqu’ils arrivèrent aux escaliers, ils étaient seuls. La plupart des gens préféraient l’ascenseur.

Zheng Tan sortit sa tête du sac et regarda aux alentours. Même à sept heures du soir, il y avait encore beaucoup de monde. Les lumières du laboratoire étaient tous encore allumées et il pouvait voir la lampe UV des chambres stériles de l’autre côté à travers les fenêtres de la cage d’escaliers.

Il était assez nerveux la première fois que Jiao Yuan l’avait emmené ici, mais maintenant il avait l’habitude. Quoiqu’il se sentait chanceux que cette famille qui l’avait adopté n’était pas des fous de science.

Le bureau de Papa Jiao était au troisième étage. Il était l’un des quelques professeurs assistants qui avaient un bureau indépendant. Parfois, quand Mama Jiao était trop occupée, Jiao Yuan venait ici pour faire ses devoirs ou une sieste. De temps en temps, Zheng Tan le suivait, toujours emballé dans un sac ou bien caché sous des vêtements.

Le père trouva des clés dans son bureau, puis porta le jeune chat jusqu’au cinquième étage où les salles étaient rarement utilisées. Pour Zheng Tan, c’était sa première fois là-haut.

Les bruits de pas de Papa Jiao étaient anormalement forts dans ce couloir silencieux. Les lumières qui étaient contrôlées par le son s’allumèrent, permettant au félin de jeter un regard sur les étiquettes de porte. Pas étonnant qu’il n’y avait personne ici. C’était là où ils entreposaient l’équipement et les produits chimiques inutilisés. Mais… Attendez une minute…

Zheng Tan remua son museau. Il sentait l’odeur d’une certaine créature.

L’homme s’arrêta devant une salle tout au fond du couloir et sortit ses clés.

La porte s’ouvrit avec un grincement.

Même avec la faible luminosité, le chat noir pouvait clairement voir la disposition de la salle.

Des cages de petits rongeurs blancs étaient empilées dans une salle à l’intérieur. Une table avec des étagères étaient placées près de la porte.

Après avoir allumées la lumière, Papa Jiao posa le sac avec Zheng Tan sur la table d’expériences.

– « Attends ici et surtout ne cours pas partout. Il y a plein de produits chimiques ici, tu pourrais te faire mal. »

Il mit une veste de laboratoire et sortit une paire de gants d’un tiroir. Puis, il se rendit dans la pièce interne et en sortit bientôt, avec dans sa main une cage. Dedans, il y avait cinq souris blanches.

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NT : 1Un otaku est une personne qui consacre la plupart de son temps, aux mangas, aux animes, aux bande-dessinées etc…



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