L'Anneau du Dragon Panlong | Coiling Dragon | 盘龙
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Chapitre 11 : Une rencontre
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La rue du Pavillon Parfumé était remplie de monde, mais Yale, George et Reynolds pouvaient clairement reconnaître distinctement une certaine femme, qui était non loin d’eux. Vu que Linley et Alice étaient ensemble depuis un certain temps maintenant, tous trois avaient été formellement présentés à Alice. Naturellement, ils la reconnurent immédiatement.

– C’est Alice, dit George d’une voix basse.

À ce moment-là, Alice marchait main dans la main avec un autre jeune homme, qui souriait. Si Linley avait été là, il aurait définitivement été capable de reconnaître ce jeune homme comme étant Kalan.

– Bâtard. Un air meurtrier était plaqué sur le visage de Yale.

Reynolds était aussi furieux.

– Ces deux derniers mois, Linley est allé à sa maison encore et encore, pour l’attendre patiemment. Il a enregistré toutes ses activités dans un cristal mémoriel, comme un idiot. Et il nous a même dit qu’il allait se marier avec cette Alice. Merde !

– En quoi notre Troisième frère n’est pas digne d’elle ? George commençait aussi à s’énerver.

Yale laissa échapper un ricanement.

– Ce n’est pas à nous d’interférer entre eux. Allons au Paradis de l’Eau de Jade, et nous parlerons à Troisième frère de ça quand il rentrera. La chose à faire la plus importante pour nous maintenant est d’aider Troisième frère à se préparer mentalement pour ça. S’il ne s’y prépare pas ? J’ai bien peur qu’il ne soit pas capable de supporter ce choc.

George et Reynolds acquiescèrent aussi.

…….

À l’intérieur de leur chambre privé du Paradis de l’Eau de Jade, Yale, George et Reynolds étaient tous assis, les sourcils froncés. Ils ne demandèrent pas à des courtisanes de les rejoindre et la seule chose présente dans leurs coupes était du jus de fruit. Ils avaient peur de finir ivres et de ne pas se comporter correctement avec Linley.

– Je connais Troisième frère, dit George avec angoisse. Il ne dit normalement pas grand-chose et il est très travailleur aussi. Il y a tant de filles à l’institut qui sont intéressées par lui. Il n’a jamais accepté l’une d’entre elles. Mais un gars comme lui, une fois qu’il est tombé amoureux de quelqu’un, c’est bien plus profond que si c’était toi, Boss, ou toi, Quatrième frère.

Yale et Reynolds hochèrent la tête tous les deux.

Pour eux, perdre une fille signifiait juste devoir en retrouver une autre. Ce n’était pas vraiment un problème en soi. Mais durant l’année qui venait de s’écouler, chaque jour, lorsqu’ils plaisantaient avec Linley, ils pouvaient dire d’après les réactions de Linley qu’il avait vraiment développé des sentiments profonds pour Alice.

– Ça m’énerve. Yale but tout le jus de sa coupe en une gorgée.

Reynolds ricana.

– Boss Yale, ne t’énerve pas trop. C’est juste une fille. Troisième frère sera très mal en point après ça, mais une fois qu’il aura réussi à surmonter ça, tout ira mieux de nouveau pour lui.

Yale acquiesça.

Yale, Reynolds et George étaient tous des membres de grands clans et avaient donc été éduqué dès leurs plus jeunes âges à un certain comportement envers les femmes. Pour Reynolds et George, ce n’était pas si mal, car leurs clans avaient des règles strictes. Mais Yale avait conquis de très nombreuses femmes depuis qu’il était gamin.

Le temps passa lentement, une seconde puis une minute après l’autre. Yale et les autres restaient assis là, silencieux.

A une heure du matin. Avec un grincement, la porte s’ouvrit. Linley entra, empestant le vin.

– Hé, vous êtes encore tous là ?

Yale s’esclaffa bruyamment,

– On t’attendait.

– Troisième frère, tu n’attendais pas cette Alice durant tout ce temps, si ? Demanda George d’une manière intentionnellement décontractée.

Linley acquiesça silencieusement, puis s’assit.

– Vous ne buvez pas d’alcool ce soir les gars ? En se penchant, Linley récupéra un flacon d’une liqueur forte depuis un petit cabinet et se servit immédiatement un verre.

– Troisième frère, nous devons te dire quelque chose, dit Yale avec un sourire.

– Parle. Linley était de très mauvaise humeur.

Yale dit doucement,

– Ce soir, quand nous étions dans les rues, nous avons vu une fille. Elle ressemblait beaucoup à ton Alice. Honnêtement. On était un peu loin, donc on ne pouvait pas clairement voir. Mais cette fille tenait la main d’un autre homme.

– Mensonge, dit Linley d’un ton dur.

Yale ne put s’empêcher d’être surpris.

Reynolds frappa Linley sur l’épaule en riant,

– Troisième frère. On est tous des hommes. En tant qu’homme, comment pouvons-nous laisser des femmes nous mener par le bout de la culotte ? Alice ne s’est pas montrée plusieurs fois de suite maintenant. Si j’étais toi, je l’aurais jeté depuis longtemps. Même si elle s’agenouillait devant moi, je ne l’aurais même pas regardé.

– Quatrième frère, tu n’es qu’un pauvre petit gamin. Qu’est-ce que tu en sais ? Dit Linley en riant, avant de boire une longue gorgée de liqueur. Allez, assez bavassé. Je suis de mauvaise humeur alors buvez avec moi.

Reynolds, Yale et George échangèrent tous un regard. Ils ne pouvaient rien faire mis à part rester assis et boire avec Linley.

Tôt le lendemain matin, Linley, Yale, George et Reynolds étaient tous endormis, étendus sur la table. Linley fut le premier à se réveiller.

Voyant ses trois amis si chers à son cœur, un sourire amer se fit sur le visage de Linley. Dans son cœur, il murmura pour lui-même,

– Boss Yale, Deuxième frère, Quatrième frère… vous m’avez tous accompagné hier soir et dit tant de mots d’encouragements. Je comprends ce que vous pensez. Pour qu’Alice rate nos rendez-vous ces deux, trois dernières fois, j’ai moi aussi un mauvais pressentiment, mais… je n’y crois pas. Je ne veux pas y croire.

Linley alla jusqu’à la fenêtre, regardant vers le sol.

Il était entre cinq et six heures du matin. La ville de Fenlai semblait tout juste se réveiller. Seulement quelques personnes marchaient dans les rues, se préparant à aller travailler. La vaste majorité des gens était toujours endormie.

– Linley. Doehring Cowart sortit en flottant de l’anneau Panlong.

Il était vêtu de son éternelle longue robe blanche immaculée.

– Papy Doehring. Voyant le vieil homme apparaître, Linley eut soudain l’impression qu’il était un bateau solitaire qui venait finalement d’atteindre le port.

Jetant un regard aux camarades de dortoir de Linley, le vieux sage se mit à rire.

– Linley, tu as vraiment trois très bons amis. En ce qui concerne les affaires de cœur entre les hommes et les femmes ? Je ne peux que te dire ceci. Durant les 1300 ans que j’ai vécus, d’après ce que j’ai vu, peut-être une personne seulement sur dix a réussi avec son premier amour.

– Papy Doehring, j’ai compris. Linley hocha à peine la tête. Mais… j’ai confiance en elle.

Le vieillard hocha lui aussi la tête. Il ne dit plus rien.

……

Au milieu du mois de novembre, Linley prit son sac tout en faisant attention à ce que les deux cristaux mémoriels à l’intérieur soient bien rangés, sans risques. Puis il partit encore vers Fenlai, arrivant une fois de plus devant la maison à deux étages.

– Oncle Hudd, est-ce qu’Alice est rentrée ? Demanda avec courtoisie Linley au garde nommé Hudd.

Ce dernier secoua la tête en dénégation.

– Non, cela fait plus d’un mois que Miss Alice n’est pas rentrée. Elle n’est pas revenue une seule fois.

– Pas une seule fois ? Linley fronça les sourcils, des plis apparaissant sur son front. Dans ce cas, Oncle Hudd, je vais y aller. Linley dit courtoisement au revoir au garde.

Marchant seul le long de la rue Sèche, Linley arriva au seuil du bar, mais n’entra pas. Bébé lui dit mentalement,

– Boss, ne sois pas si inquiet. Si qu’Alice n’est pas rentrée, c’est peut-être parce qu’elle a des choses importantes à faire ? Par exemple, elle est peut-être partie s’entraîner. C’est toujours une possibilité. Ne reste pas planté là à penser à des choses inutiles.

– Tu as raison. Peut-être qu’elle est occupée à faire quelque chose et qu’elle ne peut pas se libérer. Les yeux de Linley redevinrent vivant d’un seul coup.

Voyant cela, Bébé ne put s’empêcher de faire gesticuler son petit nez.

– Boss, tu es tellement amoureux que t’en es devenu idiot. Juste quelques mots d’encouragement et t’es incroyablement excité.

– Espèce de voyou. Pas d’alcool pour toi aujourd’hui en punition. Linley ne savait pas s’il devait en pleurer ou en rire.

Mais il se devait d’admettre qu’après avoir plaisanté avec Bébé, son humeur s’était un peu améliorée.

…….

Le 29 novembre. C’était un jour de blizzard, et la neige recouvrait tout en blanc. Linley, Reynolds, Yale et George étaient tous assis dans une calèche. Le conducteur était quelqu’un appartenant au clan marchand de Yale, et derrière eux suivaient plusieurs chevaliers qui escortaient les sculptures de Linley.

– Troisième frère. Dans les prochains jours, les examens de fin d’année vont arriver. Je me demande si ce gars qui était acclamé comme le génie numéro un de notre institut est déjà devenu un mage du sixième rang, dit Yale en gloussant.

George et Reynolds étaient tous extrêmement fiers.

Car durant la semaine précédente, Linley avait atteint le royaume du sixième rang.

En vérité, Linley avait atteint le quatrième rang à 13 ans, le 5e à 14 ans, et à présent, il avait presque 17 ans. Après deux ans et demie, Linley avait finalement fait la transition entre le cinquième et le sixième rang.

Deux ans et demie !

Et Dixie, qui était auparavant considéré comme le génie ultime de l’Institut ?

Dixie était devenu un mage du cinquième rang lorsqu’il avait douze ans, mais maintenant, il avait aussi près de dix-sept ans. Cela faisait cinq ans. En toute franchise, la progression de Dixie était aussi extrêmement rapide. Cependant, par rapport à Linley, qui était aidé par la technique du Pur Ciseau à Pierre (de sculpture), il restait bien plus lent.

Si, lors des examens de fin d’année, Linley était le seul à atteindre le sixième rang, il deviendrait alors l’incontestable génie numéro un de l’Institut Ernst.

– Troisième frère, essaye de sourire un peu. Devenir un mage du sixième rang est quelque chose dont tu devrais te réjouir, dit Reynolds avec encouragement.

Linley retroussa à peine ses lèvres.

– Tu appelles ça un sourire ? Reynolds taquina intentionnellement Linley.

Ce dernier laissa finalement apparaître un vrai sourire.

– C’est bon, Quatrième frère, laisse-moi juste tranquille un instant. Linley avait déjà décidé que cette fois-ci, quoi qu’il se passe, il allait retrouver Alice. S’il ne la voyait pas à Fenlai, il irait directement à l’Institut Wellen pour la voir.

Quoi qu’il se passe, il devait avoir un face à face avec Alice, pour pouvoir s’expliquer.

Ouvrant la fenêtre de la calèche, Linley laissa entrer une bouffée d’air froid à l’intérieur. Il ne put s’empêcher de plisser les yeux. Dehors, tout était recouvert d’un manteau de neige, et le ciel lui-même était rempli de sortes de plumes de neige. Alors qu’ils appréciaient le paysage d’hiver, le temps passa rapidement, et ils arrivèrent à Fenlai.

Après avoir délivré les trois sculptures à la galerie Proulx, les quatre frères mangèrent ensemble avant de se séparer temporairement.

À présent, le revenu de Linley était assez élevé. Quasiment chaque mois, il était capable de récolter en moyenne 20 000 pièces d’or. Dorénavant, il n’avait plus vraiment besoin de faire attention à l’argent.

Portant son sac avec les deux cristaux mémoriels sur le dos, Linley se dirigea directement vers la maison d’Alice.

– Boss, si je me rappelle bien, c’est la quatrième fois que tu vas à Fenlai avec ces cristaux mémoriels, n’est-ce pas ? Dit Bébé avec désapprobation. Pourquoi tu ne les donnerais pas à Délia plutôt ? Moi, j’aime bien Délia.

D’octobre à maintenant, c’était en effet la quatrième fois que Linley portait ces cristaux mémoriels à Fenlai.

– Ça suffit, Bébé, dit Linley en fronçant les sourcils.

Des sons de craquement pouvaient être entendus à chaque pas que faisait Linley sur la rue couverte de neige. Rapidement, il arriva devant cette maison à deux étages, si familière.

Après avoir vu et parlé rapidement avec Hudd, Linley ne put encore une fois que s’en retourner et partir.

– Encore une fois, pas de retour. Linley fronçait violemment les sourcils. À l’Institut Wellen ! Linley décida immédiatement de partir vers l’Institut Wellen.

Fenlai. La rue du Pavillon Parfumé.

Alice marchait dans les rues, main dans la main avec Kalan. Ce dernier dit gentiment,

– Alice, tu n’as pas prévu de mettre les choses au clair avec Linley ?

– Peut-être plus tard. Alice secoua la tête.

Kalan acquiesça et ne parla plus.

Les yeux sur Alice, Kalan ne put s’empêcher de sourire. Il avait grandi avec Alice et elle était son amour d’enfance. Dans son cœur, il avait toujours aimé Alice, mais il ne s’attendait pas à ce que cette dernière sorte avec Linley si rapidement.

Lorsqu’il avait découvert pour la première fois qu’Alice et Linley avaient commencé à avoir une liaison, Kalan avait explosé de rage.

Depuis qu’il était gamin, Kalan avait toujours considéré Alice comme étant sienne. Même si Linley l’avait aidé auparavant, lorsqu’il était question d’amour, Kalan n’allait pas se laisser faire. Ainsi… il utilisa quelques petites astuces pour parvenir à son but.

– Le coup de foudre ? Le héros secourant la demoiselle en détresse ? Les yeux de Kalan étaient remplies de mépris. Face à la réalité, tout cela est aussi léger qu’une feuille de papier.

Tenant la main d’Alice, Kalan était vraiment heureux.

– Alice, quand est-ce que tu mettras les choses au clair avec Linley ? Demanda de nouveau Kalan. Il ne voulait vraiment plus qu’Alice et Linley soit encore considérés ensemble.

Alice secoua la tête.

– Je ne sais pas non plus. Mais je pense que si je ne vois pas grand-frère Linley pendant un certain temps, avec le temps, nos sentiments s’effaceront. Et alors, si je lui dis au revoir, il n’aura pas une trop grosse réaction.

– Tu as raison. Après tout, Linley nous a sauvé une fois, dit Kalan en hochant la tête.

Alors qu’ils marchaient, ils atteignirent l’intersection entre la rue Sèche et la rue du Pavillon Parfumé. Kalan remarqua qu’Alice s’était soudainement arrêtée. Il ne put s’empêcher de regarder curieusement Alice, mais celle-ci, semblant pétrifiée, regardait un certain endroit de la rue Sèche. Son visage était blême. Kalan tourna aussi la tête…

Un jeune homme, vêtue d’une robe blanche comme la lune, se tenait là, immobile. Il les fixait du regard, stupéfait. Son visage était vide de toute couleur, aussi blanc que la neige.

– Linley ! Kalan fronça aussitôt les sourcils.

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