Le Chevalier des Elfes
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Arthur le vampire angoissait terriblement, si même Merlin se sentait dépassé par les événements, il n’y avait pas grand-chose à faire. Arthur pourrait peut-être en courant à toute vitesse échapper à la déflagration de la bombe, mais il n’avait pas envie de commettre ce genre d’acte. Il désirait réfléchir le plus longtemps possible pour essayer de trouver une solution afin de sauver un maximum de monde. Et puis il se sentirait un chef misérable, s’il abandonnait ses subordonnés à un destin funeste.

Malheureusement les secondes s’égrenaient et Arthur ne voyait aucune alternative viable. Il échafauda beaucoup de plans, mais aucun ne se révéla réaliste. Quant à Merlin il passait en revue les sorts susceptibles d’éviter un carnage monumental, il y avait bien quelque chose à tenter au final, cependant cela demanderait de très gros sacrifices, et mettrait sérieusement en péril sa vie, et sa puissance surnaturelle.

Même si le haut-mage éprouvait du respect pour Arthur et sa cause, il se voyait mal diminuer de plusieurs décennies son espérance de vie, et aussi affaiblir grandement pour une longue période sa capacité à user d’enchantements puissants, même pour sauver un grand nombre de personnes.

Lancelot de son côté était tiraillé par son sens du devoir envers Arthur et l’envie de s’enfuir sans demander son reste. Certes il admirait sincèrement le vampire et il estimait obligatoire de chercher une solution au problème de la bombe en restant près de lui. Mais il combattait difficilement les élans de la peur. Surtout qu’il craignait un sort pire que la mort en restant à proximité de l’explosif magique, il avait la hantise d’errer en tant que fantôme pour l’éternité s’il mourrait à cause de la déflagration.

Finalement la bombe explosa mais bizarrement son feu ne fit aucun dommage, ni sur les bâtiments ou les êtres vivants.

Par contre Merlin semblait souffrir le martyre, il avait un teint terriblement pâle, comme s’il subissait une crise d’anémie carabinée. D’ailleurs les dégâts ne se limitaient pas à seulement son apparence corporelle, ses habits étaient dans un triste état, ils se résumaient presque à des lambeaux de tissu. Le haut-mage ne s’avérait pas tout nu, il possédait encore de quoi couvrir ses parties génitales. Mais à part cela il y avait de larges parties de sa peau bien visibles, notamment au niveau des bras, du torse et des jambes. Heureusement pour sa pudeur, sa ceinture de cuir restait encore attachée, même si elle encaissa elle aussi un choc surnaturel.

Merlin se força à rester debout et refusa la main tendue par Lancelot par pure fierté. Il chancelait à moitié, et il sentait comme jamais le poids de la fatigue. Mais il demeurait trop orgueilleux pour accepter un soutien pour marcher. Cependant cela ne l’empêcha pas de devoir s’agenouiller après avoir fait deux pas. Il conservait son côté têtu et sa morgue y compris dans un contexte critique.

Le haut-mage se dit que c’était vraiment dommage d’avoir fait un serment solennel garantissant qu’Arthur reste son chef. Il exécuta une performance qui selon lui méritait des éloges, mais aussi une très généreuse rétribution, comme par exemple une proposition d’allégeance de la part du vampire. Seulement voilà les promesses du passé aussi douloureuses soient d’elles doivent être respectées. Et puis Merlin même s’il aimait par moment faire payer cher ses services, ne voulait pas passer pour un rapiat.

Quoique si Arthur s’estimait soumis à une grande dette d’honneur, il pourrait peut-être reconsidérer le serment sur sa position de chef. Ainsi le haut-mage était partagé par des opinions conflictuelles. Il bénéficiait d’un contexte favorable pour se hisser dans la hiérarchie, et ne plus avoir à obéir au vampire. Ce qui était une tentation très poignante. Mais même si Merlin agissait avec une grande subtilité, il pourrait être assimilé à un parjure.

Recevoir des ordres d’Arthur était vu comme inapproprié selon le haut-mage. Cependant Merlin était tenu par le devoir et surtout son serment d’allégeance de se soumettre. Néanmoins il se voyait comme trop intelligent et compétent pour ne pas râler intérieurement chaque fois qu’il recevait une directive d’Arthur. Il obéissait mais avec peu d’enthousiasme. Finalement le haut-mage choisit à regret la voie de la soumission. Il connaissait suffisamment le vampire pour que ce dernier refuse de le délier de son serment. Et puis Merlin ne désirait pas ternir par des réclamations son grand moment de gloire.

Pendant que le haut-mage souffrait, que Lancelot réfléchissait, Arthur lui resta stupéfait plusieurs secondes.

Arthur : Mais je ne comprends pas, je suis toujours vivant.

Merlin (fatigué) : Huf, huf, Je ne pouvais pas neutraliser la bombe, mais j’avais toujours la possibilité de protéger le Haut-Parlement et ses environs. J’ai lancé un sortilège immunisant contre le feu magique.

Lancelot : Bravo Merlin, excusez-moi de vous presser seigneur Arthur après les émotions que vous avez eu, mais Karak doit être en train de nous attendre.

Arthur : Tu as raison Lancelot, mais comment fais-tu pour être aussi calme ?

Lancelot : Je suis fébrile, mais mon sens du devoir me commande de laisser de côté mes émotions pour le moment.

Arthur assisté de Lancelot soulevèrent dans les secondes qui suivirent une immense cage, recouverte d’un rideau rouge. Puis ils la déposèrent près de Karak le nain. Ils se trouvaient à présent dans la salle des invités d’honneur du palais, un endroit où des réceptions et des bals étaient organisés pour rendre hommage à des gens importants. Il s’agissait d’un lieu pouvant contenir mille personnes debout, mais pour l’instant il était plutôt vide à part la présence d’Arthur, Lancelot, Karak et quelques gardes nains.

Des cris animaux étaient émis de la cage, ils avaient un côté plutôt troublant, en effet les hurlements et les braillements possédaient un haut niveau d’agressivité et de malveillance. Comme si les créatures à l’intérieur semblaient prêtes à découper en pièces tous ceux les entourant, n’avaient que des envies perverses et cruelles, telles que répandre le sang et prendre des vies pour le seul plaisir de détruire.

Karak espérait que la solidité de la cage était optimale, puis il se rassura en constatant que les barreaux se révélaient en adamantium, un métal suffisamment résistant pour entraver les dragons. Le nain se demandait en quoi serait utile la présence de bêtes féroces, puis il eut une triste impression. S’il refusait de collaborer avec Arthur, il serait peut-être donner à manger à des animaux sanguinaires. Il accepta de venir avec une escorte réduite, et la majorité de ses serviteurs se caractérisait par leur sagesse, mais pas leur science des armes.

En outre les rares subordonnés à savoir guerroyer et à posséder des haches et d’autres outils de mort étaient dans un état non optimal, ils passèrent un temps considérable à festoyer et à s’enivrer. Ils parvenaient à faire bonne figure, cependant ils subissaient une certaine fatigue et des difficultés notables pour se concentrer. De son côté Arthur pourrait compter sur des milliers de soldats parfaitement entraînés, et dans une excellente forme. Le rapport était clairement en défaveur de Karak en cas d’embuscade.

Arthur : L’argent que vous donnent les humains, ne vous met pas à l’abri de leur cupidité, votre haute-majesté.

Karak (le haut-roi des nains) : Les humains sont arrogants, mais sans eux la prospérité des clans nains serait beaucoup plus faible.

Arthur : Si les nains ne réagissent pas, tôt ou tard ils finiront par devenir les esclaves des humains. Pour beaucoup d’hommes comme la race humaine est « supérieure », tous les membres des races inférieures leur doivent allégeance. La volonté de dominer des humains s’avère très forte. Les hommes ont essuyé des échecs cuisants à cause des elfes, mais cela n’a pas altéré leur égocentrisme. Les hommes préparent une attaque contre les nains.

Karak : Les humains ont récemment signé un traité de non-agression avec les nains.

Arthur : Vous savez que les traités signés avec les humains sont sans valeur. Même entre eux ils ne respectent pas les traités dès qu’un intérêt financier suffisant les motive.

Karak : Quelles preuves avez-vous que les humains veulent conquérir les royaumes nains ?

Arthur : Les rapports de mes espions sont formels.

Karak : Les elfes et les vampires ont infligé de terribles dégâts aux nations humaines. Comment les hommes pourraient s’en prendre aux nains, vu leur affaiblissement ?

Arthur : En fusionnant avec des démons.

Karak : Impossible, même les humains les plus fous, n’oseraient pas utiliser les démons, ce sont des créatures trop dangereuses et instables.

Arthur : Voyez par vous-même.

Arthur tira le rideau de la cage, et montra des créatures ayant diverses entraves de métal avec par moment des bras et des jambes, mais aussi des caractéristiques effrayantes comme des tentacules, une tête qui faisait la moitié de la taille du corps, des membres couverts de branches ou de feuilles faisant partie intégrante du corps.

Arthur : Ces officiers autrefois humains sont devenus des humons, une créature hybride née de la fusion entre un humain et un démon.

Karak : Cela est troublant, mais ne prouve pas que la majorité des souverains humains veut la destruction des royaumes nains.

Arthur : Donc vous ne soutiendrez pas les elfes ?

Karak : Je vais observer une situation de neutralité.

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