Le Chevalier des Elfes
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Chapitre 2
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Une fois Bastien parti, Arthur le fort donna des coups de pied sur les murs pour calmer sa frustration. Il subissait une impulsion le poussant à frapper Bastien, mais il se retint et se contenta de continuer à travailler, en prospectant à coup de pioche en pierre, et en remplissant un chariot en bois avec du minerai. Par contre il mettait davantage de force que d’habitude dans ses coups. Il fallut une bonne heure afin qu’il adopte un rythme plus calme. Même si intérieurement des pensées violentes continuaient à se bousculer dans sa tête, notamment le fantasme de briser avec une pioche le crâne de Bastien.

D’ailleurs il n’aurait pas été très sage de vouloir des noises au contremaître, il était fréquemment entouré par un groupe de plusieurs gardes armés de matraques de bois et d’épées. Les auxiliaires de Bastien portaient une armure de cuir de couleur marron. Il s’agissait d’hommes plutôt baraqués, réputés pour se défouler de façon sadique, parfois juste pour réprimer un ton oral un peu sec de la part d’un esclave.

Pour pouvoir travailler près de la surface, le fort et ses compagnons avaient trimé durement. Mais tous leurs efforts n’avaient servi à rien, les courtes nuits, la pause du midi rognée afin de creuser plus longtemps, les flatteries à l’égard des contremaîtres, tout cela n’avait eu aucun effet positif sur l’avenir d’Arthur et de ses camarades.

Le fort se livra d’ailleurs à des actes peu recommandables pour son groupe. Il s’acharna sur des esclaves isolés afin de leur prendre des ressources. Il dépouilla en plus de Léodo, deux autres mineurs au cours de la semaine précédente pour leur dérober de la nourriture. Il n’évitait de blesser ses adversaires pour d’autres raisons que l’envie de ne pas faire mal, il ne voulait pas d’ennuis.

Si les chefs toléraient le vol de nourriture, ils n’appréciaient pas les gens qui dépréciaient la main d’œuvre, l’endommageaient sévèrement. Et encore Arthur fit preuve d’un certain niveau de retenue à cause d’amis esclaves jouant le rôle de consciences morales comme Bohort.

Bohort : Tu devrais faire attention Arthur, j’ai peur qu’un jour tu ne paies le prix fort pour tes vols.

Arthur : Aucun danger, je choisis surtout des personnes isolées comme victimes. Tiens voici un peu de nourriture.

Bohort : Volée à quelqu’un je présume ?

Arthur : Je sais, tu n’aimes pas beaucoup les larcins, mais c’est indispensable pour survivre ici.

Bohort n’osa pas refuser les aliments qui se composaient de viande séchée et de pommes de terre. Mais il éprouva une certaine réticence à avaler, il eut un accès de remords à accepter de la nourriture dérobée. Cette gentillesse et cette empathie ne suffiront pas à le protéger de désastres futurs. Bohort et Arthur se lièrent d’une amitié sincère et touchante.

Ils se complétaient plutôt bien, Bohort grâce à son excellent sens de l’observation décelait bien plus facilement que beaucoup d’autres personnes les bons endroits où creuser pour dénicher du minerai de qualité, et les lieux où il était nécessaire de pratiquer des travaux, de poser des poutres afin d’éviter un éboulement. Tandis qu’Arthur était capable de creuser plus longtemps que la moyenne et de venir à bout d’une roche bien dure au moyen de ses aptitudes physiques. Tous deux formaient un duo de mineurs très productifs qui se protégeaient mutuellement.

Arthur se soulageait de ses tracas et de ses soucis auprès d’un confident tolérant qui savait garder un secret, qui était réputé pour être une personne fiable. Tandis que Bohort bénéficiait d’une protection physique à l’égard des vols et d’autres désagréments par la présence du fort. Cependant la relation proche avec Arthur risquait de jouer bientôt des tours pendables à Bohort.

Bastien le contremaître en chef aurait pu tenir ses engagements, et envoyer plus haut dans la mine le fort et son groupe. Toutefois il avait choisi de céder aux sirènes de la corruption. Il avait menti à Arthur, quand il disait qu’il était dans l’incapacité d’arranger ses conditions de vie. En effet le propriétaire de la mine avait délégué depuis plusieurs mois le droit à Bastien de décider qui pouvait remonter ou descendre. Mais le contremaître avait décidé d’avantager le groupe qui lui fournirait le plus d’argent.

Dans la mine de fer où trimait le fort, plus on travaillait dans les profondeurs, plus les conditions étaient rudes. Ceux situés dans les niveaux les plus profonds ne survivaient pas plus de trois ans en général. On envoyait souvent dans les endroits les plus bas, les criminels qui avaient commis des crimes infâmes, comme le meurtre avec viol, ou les esclaves les plus rebelles. Le contremaître provoqua la mort par épuisement de dizaines de personnes, pour un simple caprice, ou une légère rancœur.

Il suffisait d’un regard un peu hargneux, ou d’un propos qui déplaisait à Bastien, pour qu’un malheureux soit transféré tout en bas. En outre le contremaître avait la fâcheuse manie de voler l’argent destiné à la nourriture et au matériel des esclaves, afin de s’en mettre plein les poches. Il était bien payé, son salaire était égal à celui de cinq ouvriers qualifiés. Mais d’un autre côté Bastien était terriblement cupide, et il convoitait la possibilité d’acheter un titre de noblesse. En effet à Absolia il était possible de devenir un aristocrate en déboursant beaucoup.

Arthur avait d’après certains une très bonne étoile, quelques-uns murmuraient qu’un démon le prit sous son aile, ce qui expliquait sa longue durée de vie. Même si une période de malchance intense allait bientôt s’abattre sur lui.

Bastien ne pensait pas seulement à son ascension sociale, il œuvrait aussi à satisfaire ses pulsions sexuelles, ainsi il convoqua Léodo le prostitué. Le contremaître voulait devenir très intime avec lui. Il invita son interlocuteur dans un bureau près de la surface, un endroit souterrain aménagé avec un certain goût. Il s’assit sur un grand lit et invita Léodo à faire plus ample connaissance. Il était assez pressé d’ôter les habits du prostitué, de s’adonner à un jeu complexe de galipettes sexuelles.

Léodo : Que me voulez-vous maître ?

Bastien : Ton protecteur va bientôt partir à cause de son grand âge. Comme c’était un ami et que je le savais jaloux je n’ai pas cherché à te séduire. Mais il ne reviendra plus dans la mine d’ici une semaine. Alors j’ai le champ libre.

Léodo : Je suppose que vous voulez mon expertise sexuelle.

Bastien : Tu as deviné, je te veux, ne t’en fais pas, je serai généreux, je te protégerai des autres mineurs, et tu mangeras à ta faim.

Léodo : Puisque vous êtes disposé à m’aider, je dois vous prévenir qu’Arthur m’embête, et qu’il a dans ses affaires un couteau.

Bastien : D’après Arthur c’est toi qui as fabriqué le couteau.

Léodo : Il ment, si vous me croyez je me montrerai très reconnaissant.

Léodo se mit à caresser de manière énergique et déterminée le sexe de Bastien, et lui arracha un gémissement de plaisir. Le contremaître avait le droit à des performances d’un grand niveau, et comme il adorait les gâteries sensuelles bien menées, il devint très réceptif aux propos de son partenaire. Léodo observa avec contentement les grimaces de plaisir de son maître, cela pourrait valoir bientôt une série d’ennuis terribles sur les gens qui dormaient et travaillaient au même niveau que lui, en particulier Arthur.

Bastien : Même si cela me navre, je suis forcé d’admettre qu’Arthur raconte de gros bobards.

Léodo : Merci beaucoup d’être juste et équitable.

Léodo le vicieux savait s’y prendre en matière de relations sexuelles, il donna pleinement satisfaction à Bastien qui était pourtant un individu commençant à être sérieusement blasé en terme de plaisir sensuel. Il passait une part importante de son temps libre à obliger des esclaves à lui fournir des prestations charnelles. Il payait une misère les services de ses malheureuses victimes. Par exemple quand il était de bonne humeur il leur octroyait comme avantages un verre de vin et une pomme. Il était un véritable rapiat, un sacré avare de penser que le prix de la dignité de quelqu’un était achetable avec un fruit et de l’alcool.

Pourtant il estimait se montrer généreux quand il donnait un pourboire insignifiant à une de ses proies. Le contremaître ne traitait avec des égards qu’un seul esclave, il s’agissait de Léodo. En effet le vicieux grâce à un mélange habile de compliments et une franchise mesurée parvint à émouvoir le cœur de pierre de Bastien. Il trouva les bons leviers pour pousser son protecteur à lui témoigner une affection réelle.

Au départ le contremaître voyait Léodo juste comme un objet de satisfaction personnelle, une agréable distraction, mais progressivement il se mit à l’aimer véritablement. Bastien au départ ne voulait que des gâteries sexuelles et un peu de compagnie. Cependant petit à petit il ressentit un intérêt croissant pour le vicieux. Il découvrit que son interlocuteur n’était pas qu’un simple prostitué capable de fournir du plaisir sensuel. Il pouvait aussi faire preuve d’une grande éloquence et d’une culture générale développée.

Bastien rit à cause des plaisanteries parfois impertinentes de Léodo, il s’émerveilla des connaissances poussées en histoire et dans d’autres domaines du prostitué. Le contremaître participa à des discussions intellectuelles utiles pour son statut et sa réputation. Ainsi le vicieux passa d’objet sexuel, à ami, puis confident et enfin véritable amour. Résultat Léodo considérait que l’heure de la revanche allait bientôt sonner contre Arthur et beaucoup d’autres. Le vicieux faisait un complice idéal avec Bastien, car il avait une âme presque aussi immonde que lui. Il respectait ses amis, mais autrement il voyait les autres gens comme des outils jetables dans le meilleur des cas, et de la vermine à exterminer quand un individu représentait une menace pour lui.

Ainsi Bastien accompagné par son groupe de gardes se dirigea avec des intentions peu louables, vers la section de la mine où travaillait Arthur.

Bastien : Arthur je te condamne à subir vingt coups de fouet.

Arthur : (interloqué) : Mais… euh… je n’ai rien fait de mal, et j’exécute avec zèle et célérité les ordres.

Bastien : Tu as fabriqué un couteau, alors que le règlement interdit formellement la détention d’arme par les esclaves.

Arthur : C’est Léodo le véritable propriétaire du couteau.

Bastien : J’ai jeté un sort de vérité sur Léodo, il m’a permis de découvrir qu’il est innocent de tes accusations.

Arthur : Vous avez commis une erreur.

Bastien : Insolent, pour la peine je rajoute dix coups de fouet.

Arthur réprima l’envie de casser la figure de Bastien. En effet le contremaître aurait fait payer très cher toute atteinte physique sur sa personne, en punissant non seulement le fort mais aussi ses amis. Il aimait distribuer des châtiments à ses ennemis mais aussi à leurs proches. La torture infligée à une personne chère s’avérait une meurtrissure importante, y compris quand vous possédiez une volonté très importante. Arthur escorté par deux gardes se déplaça vers la zone des punitions, une section de la mine dédiée au châtiment contre les esclaves.

Il s’agissait d’un lieu où les fautifs ou les désignés coupables étaient attachés à un poteau de bois avec de la corde. Pour les peines les plus lourdes comme la mise à mort, il y avait une cage avec des barreaux de fer pouvant à peine contenir une personne debout, munie de diverses chaînes de métal afin d’immobiliser le condamné. Bastien prenait un très grand plaisir chaque fois qu’il s’octroyait le droit de sanctionner un mineur à coup de fer rouge chauffé à blanc, jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Pour l’instant le fort n’avait le droit qu’à une punition mineure, mais il ressentit quand même une grande souffrance à cause des coups de fouet qu’il reçut, malgré sa vigueur physique et le fait d’être habitué à la douleur. Ce qui était normal, Léodo le vicieux avait enduit le fouet qui avait maltraité le fort avec une substance qui accroissait la sensibilité à la douleur. Arthur crut qu’il allait mourir tellement son tourment fut important.

Dès le premier coup de fouet il eut de terribles sensations, comme si un feu magique aux propriétés atroces lui brûlait tout le corps. Il avait l’impression de subir des attaques dévastatrices de la part d’un millier de fourmis enragées, qu’un sort de souffrance fut invoqué sur lui afin de lui arracher des hurlements de douleur. Bien qu’il soit une personne plutôt endurante, et fière de sa capacité à encaisser, il ne put résister au fait de pousser de petits cris.

Il tenta de supporter du mieux qu’il put les effets des tourments, cependant il fut à deux doigts de craquer, de demander pardon en pleurant. Même si sa haine et le ressentiment le soutinrent suffisamment pour qu’il ne cède pas à l’impulsion d’implorer.

Le vicieux n’était pas seulement un as pour tuer les gens, il avait aussi de très fortes dispositions pour engendrer des souffrances très importantes avec des onguents et des potions.

Avant d’être envoyé dans une mine Léodo bénéficiait d’une importante clientèle auprès des sadiques, des bourreaux et des masochistes adeptes de sensations fortes. Il contribua à rendre très spectaculaires les exécutions de condamnés à mort. Sa réputation auprès des bourreaux était célèbre dans plusieurs pays. Le vicieux fournit des produits qui générèrent des grimaces saisissantes et, des souffrances incroyables sur des suppliciés. Le produit phare du vicieux était le dolormone. Une goutte de cette substance sur une plaie provoquait chez la victime des cris, des gémissements et des supplications, y compris si celui torturé s’avérait un dur entraîné à résister aux supplices.

Problème le succès du dorlomone était tel, qu’il causa l’apparition d’une véritable coalition de victimes contre Léodo. Par conséquent l’alliance des offensés se vengea en l’envoyant trimer comme esclave mineur.

Arthur était dans un état amoindri suite aux coups de fouet mais il devait quand même obéir aux quotas de production. Heureusement Bohort travailla d’arrache-pied pour suppléer à la faiblesse de son ami. Cette marque de dévouement émut profondément le fort.

Arthur : Tu m’as rendu un grand service en mettant les bouchées doubles afin de compenser ma baisse de productivité.

Bohort : Tu n’étais pas responsable de ta situation, et tu méritais de l’aide.

Arthur : Justement la prochaine fois évite de me soutenir, j’ai l’impression que se montrer proche de moi signifie de graves ennuis.

Bohort : Tant pis, nous sommes liés par un serment d’amitié. Je préfère la mort plutôt que de pratiquer l’abandon d’un ami.

Arthur était profondément attendri par la solidarité dont il fit l’objet, cependant cela renforça son angoisse et sa déprime. Il ne pensait pas mériter une grande dévotion. Et surtout il craignait que le sort ou plutôt le complot contre sa personne ne débouche sur des conséquences très graves sur ses proches. Le fort avait raison de témoigner de la méfiance à propos du futur, car Léodo fourbissait de sombres manigances. Il profitait de mettre de bonne humeur son amant Bastien pour concrétiser de noirs désirs. Il excitait son amoureux sur un lit au moyen de son expertise sexuelle pour provoquer des épisodes de répression contre ses ennemis, et d’autres gens.

Léodo : J’ai beaucoup aimé qu’Arthur soit puni, mais j’aimerai qu’il continue à en baver. Pourriez-vous s’il vous plaît accroître la pression sur lui ?

Bastien : Qu’est-ce que t’a fait Arthur, pour que tu ais envie de rendre infernale son existence ?

Léodo : À cause d’Arthur, mon meilleur ami est mort. Élias ne faisait de mal à personne, un jour il est tombé gravement malade, et Arthur m’a volé des rations de nourriture et des herbes médicinales destinées à mon ami. Sans le larcin que j’ai subi, j’aurais pu sauver Élias.

Bastien : Je comprends ta rancune, mais Arthur est un mineur très performant. Cela me fera perdre de l’argent s’il mourrait. Une partie de mes revenus vient d’un bénéfice sur certaines sections de la mine.

Léodo : Arthur n’est qu’un esclave, il peut facilement être remplacé.

Bastien : Tu es aussi un esclave, tu es choyé par moi, mais tu as le même statut social qu’Arthur.

Léodo : Il n’y a vraiment rien que vous puissiez faire pour nuire à Arthur ?

Bastien : En fait comme je n’ai rien à lui reprocher, cela va être difficile de le punir.

Léodo : Vous pouvez toujours trouver un prétexte fallacieux, inventer un mensonge pour malmener Arthur.

Bastien : Ce n’est pas une mauvaise idée, mais il faudra que tu te montres méritant, pour avoir le droit à la faveur que tu demandes.

Léodo : Ne vous en faites pas, je suis capable de me montrer très reconnaissant avec ceux qui me rendent service.

Bastien : Quel type de punition désirerai-tu contre Arthur, des coups de fouet ?

Léodo : Non plutôt une peine d’enfermement disciplinaire. Ne rien pouvoir faire pendant des semaines, à part dormir et manger, est une torture très dure à supporter, surtout pour Arthur qui a tendance à trouver facilement le temps long.

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