Le Chevalier des Elfes
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Lancelot avait peur qu’Arthur le fort ne se fasse attaquer sournoisement par des elfes intrigants au cours de ses études, qu’il subisse une campagne de calomnie aux conséquences dévastatrices, ou d’autres assauts lâches. Mais le général n’avait pas la possibilité de protéger directement son ami. Il ne pouvait que prier pour que les choses se passent le mieux possible pour Arthur. Même s’il se doutait qu’il y aurait un certain remue-ménage, étant donné le côté raciste à l’égard des humains de beaucoup d’elfes.

Le fort put s’inscrire à Sar, l’école des officiers du royaume de Noira. Il s’agissait du plus prestigieux lieu de formation militaire des royaumes elfiques. Lancelot avait conseillé à Arthur de postuler dans une structure moins réputée, car la sélection était plus que drastique à Sar. Même le fait de posséder une intelligence vive, une santé de fer, une volonté forte et de consacrer beaucoup de temps au travail d’étude ne garantissaient pas la réussite à Sar.

En effet le niveau de l’école était franchement élevé, seul un membre de l’élite intellectuelle disposait d’une chance réelle de réussir à Sar. Le fort était conscient qu’il plaçait la barre très haut, mais il avait envie de clouer le bec aux officiers elfes qui s’étaient moqués de lui. En effet quand la nouvelle s’était répandue qu’Arthur voulait devenir un lieutenant, il avait subi de nombreuses moqueries de la part d’officiers elfes. Le fort donna l’impression de supporter sans broncher les railleries, mais en fait une puissante rancœur l’investit. Résultat pour impressionner il s’était tourné vers Sar.

L’école s’avérait impressionnante, elle pouvait accueillir plus de dix mille personnes. Pourtant seulement cent individus environ, ressortaient diplômés chaque année de Sar. En effet le taux de réussite aux examens, était de l’ordre d’un pour cent. Pour compliquer les choses on trouvait beaucoup d’elfes racistes qui étudiaient à l’école.

Donc à Sar, Arthur serait confronté à de nombreux manifestations d’hostilité voire de haine. Les confréries d’élèves de l’école étaient animées par des chefs qui avaient une vision très sélective. Les elfes s’avéraient l’élite, et les autres races constituaient au mieux des serviteurs potentiels, au pire de la vermine à exterminer.

Le sort semblait s’acharner sur le fort, car Othion celui destiné à partager la même chambre qu’Arthur, était un elfe qui avait un point de vue terriblement raciste sur les humains. Dès qu’il vit le manque de soumission du fort, son attitude remplie de fierté, il conçut un profond énervement. Il jugeait son interlocuteur comme un profond ignare d’oser essayer commander des elfes, de prétendre donner des ordres à des nobles.

Mais Arthur se moquait complètement du jugement d’Othion, il apprendrait des choses utiles pour parfaire ses aptitudes au cours de ses trois années de formation. Il avait l’intention de se perfectionner en matière de langues étrangères, en stratégie militaire et en science du combat. Il y avait des dizaines d’autres domaines dans lequel il pourrait étudier, mais ses trois-là constituaient ses priorités essentielles.

La maîtrise de nouvelles langues aiderait à nouer des relations diplomatiques avec des personnes influentes. Accroître les connaissances sur les tactiques militaires permettrait de peaufiner des stratégies utiles pour garder en vie un maximum de subordonnés, et augmenter les chances de résultats positifs lors d’une bataille. L’étude d’arts martiaux et de diverses façons de se battre contribuerait à amplifier la réputation guerrière d’Arthur et à bâtir sa légende. À Sar il y avait beaucoup de matières accessibles, chaque étudiant devait en choisir trois principales pour avoir une chance d’obtention du diplôme d’officier. Le fort comptait bien d’ailleurs entrer dans l’histoire de l’institution où il étudiait en ayant des notes mémorables.

De son côté Othion était assez choqué par l’attitude plutôt fière d’Arthur, il avait l’intention de remédier à cela. Par contre le fort était assez énervé par l’insistance de son interlocuteur. Il se mit à observer pour diminuer son ressentiment la chambre, il remarqua alors qu’Othion avait un certain goût pour les manifestations de gloire macabre. Il collectionnait des doigts d’humains et de créatures vaincus dans des bocaux de formol, une substance préservant des ravages du temps.

Othion : Arthur j’ai deux à trois règles à t’apprendre.

Arthur avait envie de cracher son mépris face à son interlocuteur, de lui faire sentir son hostilité. Soudain il avait une idée, il allait faire une comparaison avec l’urine.

Arthur : Je dois aller pisser, j’ai une envie pressante, cela peut-il attendre ?

Othion : Il vaut que mieux que tu ne commettes pas d’impair durant ton premier jour, donc il est nécessaire que tu connaisses tout de suite les règles.

Arthur : Très bien je t’écoute.

Othion : Étant donné que je suis un elfe et toi un simple humain, il est naturel que tu m’obéisses, et me rendes service quand je te le demanderai. En outre tu devras te montrer respectueux et humble avec tous les autres elfes de l’école d’officiers.

Arthur : J’ai déjà passé plus d’une vingtaine d’années de ma vie à courber l’échine devant des maîtres dans une mine. Je n’ai pas l’intention de recommencer, surtout pour faire plaisir à quelqu’un de prétentieux comme toi.

Othion : Tu me manques de respect, en outre tu me tutoies alors que je n’offre cet honneur qu’aux amis intimes. Continues d’être insolent et je serai dans l’obligation de te châtier.

Arthur : Je veux bien obéir à tes règles idiotes, si tu me démontres ta supériorité. Mais dans le cas contraire c’est toi qui me devras me servir.

Othion : De quelle manière veux-tu que je te batte ? Je suis excellent dans les jeux de réflexion tels que les échecs et les dames.

Arthur : J’avais prévu quelque chose de plus spectaculaire, comme un affrontement martial. Mais d’un autre côté, je comprends que sa majesté n’aime pas se salir les mains.

Othion : Je vais prendre un plaisir immense à te rabattre le caquet, espèce d’orgueilleux, de primate peu poilu.

Arthur : J’ai peur, une chiffe molle qui doit user de ses deux mains pour manier son peigne, tellement elle manque de force veut me défier.

Othion : Je propose de convier toute l’école pour voir la manière dont je vais te corriger, misérable.

Arthur : J’ai très envie que ton humiliation soit retentissante, tu as une bonne idée, ton initiative augmentera mon plaisir.

Othion : Quand je t’aurai maté, je te contraindrai à effectuer des tâches humiliantes et harassantes. Tu vas regretter le temps où tu étais un esclave mineur.

Othion le vaniteux embaucha carrément un crieur public pour annoncer la tenue d’un duel contre Arthur. Il mit les bouchées doubles pour donner une dimension spectaculaire à sa prochaine confrontation. En outre il paya une pièce d’argent des serviteurs pour qu’il colporte la nouvelle de son défi martial. Arthur se demandait s’il ne commit pas une belle gaffe, puis il se dit que rabattre en public le caquet d’un elfe très prétentieux dès le début de ses études constituait une bonne stratégie.

Si le fort l’emportait, il ferait taire une partie des réflexes racistes des elfes qu’il côtoierait. Bien sûr il y aurait toujours par derrière des paroles peu engageantes, mais se montrer impressionnant était un bon moyen de pousser les racistes à se taire par devant. En outre Arthur voulait prouver que les humains n’étaient pas forcément des ignares en matière de combat, que certains d’entre eux pouvaient sous certaines circonstances donner des leçons mémorables à des elfes dans le domaine de l’affrontement physique.

De son côté Othion se concentrait sur la liste particulièrement humiliante de tâches qu’il imposerait au fort. Il l’obligerait à baiser les pieds de certains étudiants, il le forcerait à nettoyer avec la langue les taches de gras de certains plats, il le contraindrait à témoigner de la servitude le jour comme la nuit. En outre il s’arrangerait pour l’abrutir de travail, ainsi Arthur devrait crier grâce et pleurer toutes les larmes de son corps. Le vaniteux adorait faire souffrir des hommes, il trouvait cette activité profondément divertissante. Il ne voyait pas le sadisme contre des humains comme une activité immorale, mais au contraire une distraction saine.

Les paris étaient clairement en défaveur du fort, ils témoignaient une nette préférence pour Othion. Cela ne voulait pas dire que le vaniteux était apprécié en tant que personne, juste que ses capacités de combattant étaient considérées comme nettement supérieures. Après tout Sar servait à accueillir des elfes d’élite, et Othion passait pour une personne douée avec une épée.

Le lieu de confrontation entre Arthur et son antagoniste était une estrade en bois. Cet endroit offrait une vue assez dégagée, il servait de temps à autre pour l’entraînement d’une centaine de personnes. Beaucoup de gens étaient curieux de connaître Arthur, de voir qui était l’individu qui osait remettre en cause la tradition de respect particulier à l’égard des elfes de sang noble.

Les royaumes elfiques obéissaient au principe de la démocratie, mais il existait des endroits où une certaine inégalité de traitement existait entre les personnes du peuple et les aristocrates elfes. Il se trouvait que Sar s’avérait un endroit où les nobles établirent une certaine hiérarchie officieuse ; où les gens avec des origines modestes devaient témoigner presque de la soumission pour ceux placés au sommet de la hiérarchie sociale. Les professeurs ne punissaient pas les élèves qui refusaient de se soumettre à la tradition, mais ils ne les soutenaient pas beaucoup. Ainsi les aristocrates considéraient souvent comme des serviteurs les gens peu aisés financièrement qui venaient les côtoyer au sein de l’école, et agissaient généralement en toute impunité.

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