Le Chevalier des Elfes
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Liloth but aussi du philtre afin de paraître crédible, elle pensait que son sens du devoir suffirait à résister à l’envie d’abandonner son peuple pour vivre une romance. Mais elle sous-estima la puissance du breuvage. Ainsi au bout d’un mois elle ne désirait avec beaucoup moins de forces œuvrer pour les gobelins. Elle était fermement déterminée à vivre une histoire d’amour avec Lancelot.

Elle arriva à convaincre son amoureux de la faire évader, mais elle n’avait pratiquement plus aucun désir de participer à la reconstruction de son clan. Elle était si captive de ses sentiments qu’elle souhaitait surtout se rapprocher de son amant. Elle eut des accès virulents de culpabilité cependant ses sentiments l’emportaient sur son honneur.

Ainsi Lancelot installa Liloth dans une cabane en forêt dans le royaume elfique de Noira, et tous deux se rapprochèrent progressivement. Le Néant riait devant ce dénouement car un plan machiavélique était en train de se dérouler. Une histoire d’amour suscitée par magie allait servir à merveille les intérêts des forces de la ruine.

La chef oublia la recette du philtre et tous les événements en rapport avec le breuvage d’amour en buvant une potion d’amnésie. Ainsi elle n’arrivait plus à se souvenir qu’elle provoqua en recourant à un sort des sentiments d’amour chez elle et Lancelot. Elle s’imaginait que sa romance fut générée naturellement par une affection mutuelle, et non un charme surnaturel.

Cependant même si l’amour de la chef était dû à la magie noire au départ, il se bonifia au cours du temps, il se teinta d’un respect et d’une tendresse véritables. Quant à Lancelot il apprit à apprécier de manière véridique certains aspects de la personnalité de Liloth, il aimait sa gentillesse, ses connaissances, et ses capacités à l’émoustiller sexuellement. Même si la romance entre eux deux s’avéra causée par la magie du Néant, tous deux apprirent à ressentir une affection réciproque pour des raisons profondes.

En plus de sentiments chaleureux, il existait une rivalité intellectuelle entre les deux amants, qui s’affrontaient souvent lors de jeux de réflexions. Même si Liloth était une meilleure joueuse d’échecs que Lancelot, ce dernier ne se laissait pas décourager. Il s’entraînait avec ardeur afin de pouvoir un jour surpasser son amante. En outre tous deux s’affrontaient par moment lors de débats théologiques ou historiques. Ils défendaient des thèses différentes sur les dieux ou des événements du passé. Lancelot s’en tirait mieux lors des discussions intellectuelles que pour les jeux. Mais ses arguments ne faisaient pas forcément mouche, plus d’une fois il fut obligé de s’incliner face aux démonstrations de Liloth.

Il n’aurait pas cru possible qu’une gobeline parvienne à triompher d’un elfe comme lui formé à avoir une vaste culture générale. Il apprit grâce à son amour à devenir plus ouvert à l’égard des gens. Il admit que les elfes intelligents n’étaient pas forcément supérieurs du point de vue intellectuel aux gobelins.

Lancelot espérait garder le plus longtemps possible secrète sa liaison, il se mit à prier pour que personne ne découvre ses liens avec Liloth avant un très long moment. Mais malheureusement il sous-estima les capacités de renseignements de Hertio et d’Arthur. Aussi le vampire vint voir Lancelot son successeur pour avoir une discussion.

Arthur : Lancelot si je sais que tu fréquentes une gobeline, d’autres seront sans doute bientôt au courant.

Lancelot : Pourquoi donc ?

Arthur : Je n’ai eu besoin que de mettre un peu d’énergie pour découvrir ton secret. Alors les ennemis du royaume qui dépensent beaucoup de ressources pour me nuire, ne devraient pas avoir beaucoup de difficultés à comprendre un jour ou l’autre.

Lancelot : Vous voulez m’obliger à rompre ?

Arthur : Non, mais je te conseille quand même de quitter Liloth avant qu’un scandale tragique vous frappe.

Lancelot : Merci de votre sollicitude mais ma réponse est non.

Arthur : Comme tu veux, mais tu empruntes un chemin dangereux pour toi et ton amour.

Problème, s’il était possible pour un gobelin et un elfe de se lier d’amitié sans susciter de scandale, les histoires d’amour entre les membres de ces deux races suscitaient une vive polémique.

En général quand une gobeline et un elfe voyaient leur affection amoureuse étalée au grand jour, une avalanche d’ennuis leur tombait dessus. Arthur mit en garde plusieurs fois Lancelot, il le prévint des catastrophes qui risquaient de s’abattre sur lui en cas de poursuite de sa relation. Toutefois le successeur n’eut jamais le cœur de chercher à rompre de manière définitive. Il admettait que Liloth était laide selon les critères elfiques, mais Lancelot s’en moquait éperdument, il plaçait la gentillesse et l’honneur comme des éléments bien plus importants que l’apparence physique et les conventions sociales. Or pour le successeur sa bien-aimée méritait le titre d’incarnation de la moralité.

Liloth n’eut pas peur de risquer plusieurs fois sa vie pour des gens qu’elle connaissait à peine afin de leur offrir un avenir meilleur. Arthur essaya par la douceur de convaincre Lancelot d’arrêter ce qu’il qualifiait d’une folie qui ferait voler en éclat un avenir brillant.

Néanmoins le successeur s’obstina envers et contre tout. Il préférait mourir plutôt que d’abandonner sa bien-aimée. Cependant il vint un temps où des mesures finirent par être nécessaires pour le cas de Liloth, alors le haut-roi voulut discuter avec Morgane, Merlin et Lancelot dans la tente des complots.

Arthur : Si je vous ai réuni tous les trois, c’est pour faire face à un problème embarrassant. Lancelot forme un couple avec Liloth une gobeline. Et la nouvelle de leur union va bientôt s’ébruiter. Quel est votre avis sur ce problème épineux ?

Morgane : Votre haute-majesté vous blaguez, n’est-ce pas ?

Arthur : Je suis tout ce qu’il y a de plus sérieux.

Merlin : Lancelot espèce de traître, que tu fréquentes une gobeline est déjà une honte. Mais qu’en plus tu choisisses Liloth, une chef de guerre qui a mis à mort des milliers d’elfes, c’est une abomination. Ta conduite mérite un châtiment exemplaire.

Morgane : Je suis d’accord, vu l’embarras que tu crées, tu mérites une punition très sévère.

Lancelot : Je ne vois pas pourquoi je devrais être sanctionné, aimer n’est pas un crime. Et puis Liloth n’a fait que défendre les siens face aux attaques d’elfes fanatiques, comme par exemple le roi Hertio.

Morgane : Tu as bu du vin comme un forcené ou tu te paies notre tête ?

Lancelot : Avant de me contredire, laisse-moi finir mes phrases. Hertio est un adepte de la guerre, pour lui tout ce qui n’est pas elfique ou à la rigueur vampirique est impur et mérite d’être éradiqué.

Morgane : En formant un couple avec une gobeline, tu crées des soucis dynastiques pour la succession d’Arthur.

Lancelot : Que veux-tu dire ?

Morgane : Si Liloth accouche d’un enfant de toi, les gobelins pourront se servir de lui, pour s’emparer du haut-trône des elfes.

Arthur : Il n’y a aucun risque que Liloth ait un enfant de Lancelot. Un sort empêche depuis mille ans, les elfes et les gobelins de pouvoir concevoir ensemble une descendance.

Lancelot : Pourquoi un tel sortilège a été lancé ?

Arthur : D’après un haut-mage dont j’ai oublié le nom, cela était nécessaire pour préserver la pureté de la race elfe et éviter que des suppôts du Néant possédant les capacités magiques des elfes ne se répandent.

Lancelot : Votre haute-majesté, aimer des gobelins n’est pas immoral, vous-même avez des amis gobelins.

Arthur : Certes, mais il n’empêche que tolérer ton choix amoureux, c’est accepter un scandale retentissant.

Morgane : Tu mérites de rester en prison jusqu’à ce que tu promettes de ne plus voir Liloth.

Merlin : Même si Lancelot jure de ne plus voir Liloth, cela ne sera pas suffisant pour l’amender. Je propose qu’il reste au moins un à deux ans en prison s’il prête serment de rejeter la gobeline. Et cinq à dix années s’il s’obstine à rester dans l’erreur.

Arthur : La prison n’est pas nécessaire, si Lancelot renonce à son titre de haut-prince, il est libre de partir rejoindre sa dulcinée.

Lancelot : Je suis désolé, mais je tiens à garder mon titre de haut-prince. Grâce à lui il est possible que je devienne un jour haut-roi, ce qui me permettra d’œuvrer au rapprochement des elfes et des gobelins.

Arthur : Tu n’as pas le choix Lancelot, si tu refuses d’abdiquer de ta propre initiative le Haut-Parlement te destituera. Tout ce que tu gagneras en t’obstinant s’avérera une profonde humiliation.

Lancelot : Le Haut-Parlement ne se mêle pas des affaires de mœurs. Le roi Hertio a négligé sa concubine au profit d’une prostituée humaine, en se promenant avec elle sans prendre de précaution pour dissimuler son identité, pourtant le Haut-Parlement n’a pas réagi.

Arthur : L’affaire de la courtisane du roi Hertio date de cinq cents ans, les mentalités ont changé depuis.

Lancelot : Je crois les elfes assez civilisés pour supporter mon choix amoureux.

Arthur : Le racisme anti-gobelin est plus fort que jamais chez les elfes. La majorité de mes sujets désirent la mort par écartèlement de ta chère Liloth.

Lancelot : Je suis sûr que vous dramatisez la situation pour me forcer la main, et puis vous bluffez, quand vous parlez de m’enfermer si je n’abandonne pas mon titre. Vous ne m’enverrez pas en prison, car je ne commets rien d’illégal en aimant une gobeline, vous n’êtes pas un tyran.

Arthur : Tu ferais mieux de me croire, je ne mens pas quand je te dis que tu n’as que deux alternatives, la prison ou l’abdication. Et puis, réfléchis, si tu es en prison qui prendra soin de Liloth ? Dès que ses proches sauront qu’elle t’aime, elle sera méprisée voire haïe par sa famille et ses amis, elle n’aura plus que toi. Si tu n’es pas là pour la soutenir, sa vie deviendra infernale, elle risque la folie.

Lancelot : Grrr…, très bien, je jure de renoncer à mon titre de haut-prince des royaumes elfiques.

Arthur : Il y a encore une formalité à remplir avant que tu ne sois libre.

Lancelot : Laquelle ?

Arthur : Tu dois promettre de ne révéler à personne les secrets d’état que tu connais, y compris celui sur l’impossibilité entre elfe et gobelin d’avoir une descendance grâce à une relation sexuelle.

Lancelot: Je jure de ne parler à personne des secrets d’état des royaumes elfiques que je connais.

Arthur : Très bien, tu es libre de partir Lancelot. Attends, prends donc cette bourse remplie d’or.

Lancelot : Non merci, je n’ai que faire de votre pitié.

Arthur : Ce n’est pas un acte de pitié, mais d’affection. Même si tu as commis un acte que je désapprouve, je n’ai pas envie que tu connaisses la misère. Et puis comme tu as des responsabilités auprès de Liloth je te conseille d’accepter mon présent. Etant donné la vie difficile qui vous attend tous les deux, si tu refuses mon coup de pouce tu risques de le regretter amèrement.

Lancelot : Très bien, j’accepte votre cadeau. Merci, et au revoir votre haute-majesté.

Arthur : Au revoir Lancelot, je te souhaite une vie pleine de bonheur avec Liloth.

Morgane : Votre haute-majesté vous êtes trop indulgent, Lancelot mérite une punition bien plus forte que l’abandon de son titre.

Merlin : Je suis d’accord, vu la honte qu’il inflige aux elfes, il doit subir un long emprisonnement.

Arthur : Être condamné à une vie d’errance en subissant la haine des elfes et des gobelins, constitue une épreuve très pénible.

Lancelot et Liloth s’isolèrent dans une forêt profonde, où ils vécurent heureux. Ils oublièrent ainsi progressivement leurs soucis. Ils éprouvaient un bonheur croissant. Mais un jour le roi Hertio localisa Lancelot qui refusa d’abandonner sa compagne. Alors des combats s’ensuivirent. Lancelot se battit avec l’énergie du désespoir pour empêcher sa séparation de sa compagne. Il tua avec son épée plusieurs guerriers.

Bien qu’il s’entraînait beaucoup moins depuis plusieurs mois à l’art du combat, il démontra un talent inégalé. Comme il affrontait des ennemis désireux de faire du mal à l’être qu’il aimait le plus, il se déchaîna. Il déploya des trésors de volonté et de détermination pour empêcher une tragédie. Il se battit comme un lion, il envoya dans l’au-delà plus d’une dizaine de soldats.

Malheureusement tous ses efforts se révélèrent vains. En effet Lancelot finit assommé, sa compagne emprisonnée. En désespoir de cause Lancelot en appela à l’arbitrage d’Arthur le haut-roi qui n’avait pas très envie de se mêler de cette affaire de cœur. Il ne voulait pas créer un incident diplomatique avec un roi comme Hertio juste pour sauver de l’exécution capitale une gobeline, quand bien même il trouvait plutôt révoltante la conduite du monarque. Arthur craignait de dresser contre lui une bonne partie de l’opinion publique elfe, s’il choisissait de se montrer trop conciliant avec Lancelot. Il concéda tout de même à mener une enquêter et à interroger Hertio.

Il posa des questions dans la salle des confidences, un endroit du palais principal d’Hertio connu pour permettre d’empêcher des secrets de filtrer. Cette petite pièce paraissait anodine avec ses murs gris et ses trois fauteuils, mais elle recelait de puissants enchantements. Un secret divulgué dans ce lieu était protégé des espions et des mouchards, même ceux employant des sorts. Ainsi la salle devint un endroit privilégié pour parler de choses sensibles, de discussions délicates.

Hertio faisait semblant de se poser en défenseur de la morale pour le cas de Lancelot. En fait, il désirait surtout atteindre Arthur en profitant d’un code moral pour ordonner légalement la mort d’un ami cher du haut-roi.

Arthur : Votre majesté que reprochez-vous exactement à Lancelot, et son amante ?

Hertio : Le simple fait qu’un elfe se soit entiché d’une gobeline est une honte, il mériterait d’être envoyé dans un asile. Mais ce n’est pas son seul tort, Lancelot a renié son glorieux héritage pour mener une existence de sauvage. Lui et sa campagne méritent d’être mis à mort.

Arthur : Haïssez-vous les gobelins ?

Hertio : Non, mais je trouve contre-nature qu’une gobeline et un elfe vivent une histoire d’amour. Ce n’est pas aussi scandaleux qu’une union entre un elfe et une orque, mais il n’empêche que mon petit-neveu a infligé à ma famille une terrible honte.

Arthur : Il y a une rumeur selon laquelle vous avez eu une histoire d’amour avec une gobeline. Est-elle fondée ?

Hertio : Pas du tout, votre haute-majesté, de plus les rumeurs servent le plus souvent à véhiculer de sacrées âneries.

Lancelot concevait des projets de meurtre contre le roi Hertio, il voulait le découper en morceaux, le faire souffrir intensément. Il ne se retenait pour le moment qu’à cause du mince espoir qu’Arthur lui octroie un jugement favorable. Il s’y accrochait même s’il estimait très minces ses chances qu’un verdict judiciaire permette le retour de son intense période de bonheur, que par exemple Liloth la gobeline soit libérée.

En effet Arthur était soumis à des obligations politiques strictes, et Hertio s’avérait un roi influent. Par conséquent même si Arthur désirait faire plaisir à Lancelot, il ne se trouvait pas dans une position adéquate pour rendre service. En effet même s’il accumula beaucoup de pouvoir politique, il restait des sujets dans lesquels il était obligé de composer.

Surtout que Hertio considérait que son honneur personnel était en jeu dans l’affaire. Si Arthur se montrait trop conciliant il y avait un risque de guerre. Or il avait beau conserver de l’affection pour Lancelot, sa raison lui soufflait très clairement de l’abandonner et de privilégier une solution diplomatique qui comblerait le roi. L’enquête prouva que Liloth et Lancelot était un couple uni qui respirait la bonne entente. Cependant ce genre de considération ne pesait pas forcément très lourd face à la nécessité de maintenir des relations cordiales avec d’autres royaumes.

Arthur réfléchissait sur un compromis, mais plus il s’interrogeait plus il pensait que pour l’intérêt du plus grand nombre, il était nécessaire de donner raison sur toute la ligne à Hertio. Le verdict d’Arthur fut rendu dehors dans un cercle de pommiers, au sein d’un sanctuaire naturel composé de plusieurs cercles d’arbres.

Arthur : Sa majesté le roi Hertio s’appuie sur des arguments raisonnables pour demander la mort de Lancelot et de sa compagne gobeline, mais il serait indigne de permettre la mort de citoyens des royaumes elfiques sous prétexte qu’ils ont des mœurs particulières. Aussi je suis pour la remise en liberté de Lancelot et son amante.

Le jugement d’Arthur le vampire fut considéré comme un terrible outrage par Hertio le monarque, qui commença très sérieusement à vouloir se débarrasser de son haut-roi. Arthur ne put résister à la tentation de vexer rudement Hertio. Il œuvrait involontairement à satisfaire le Néant en travaillant pour la division des royaumes elfes.

Lancelot suffit scrupuleusement les conseils d’Arthur, il se retira à jamais de la vie politique et mondaine pour mener une vie tranquille avec sa bien-aimée. Il s’enfonça au cœur d’une forêt profonde afin de se faire oublier, il choisit un endroit très sauvage pour s’établir, sans humain ou elfe ou membre d’une autre race intelligente sur une très vaste distance, à part lui, sa bien-aimée et leur fils adoptif. Le Néant rit devant ce dénouement qui servait bien ses intérêts. Un proche d’Arthur qui aurait pu gêner la mort du haut-roi d’après les prophéties était neutralisé, et en bonus le cœur du vampire souffrait d’un profond désarroi. Même si Arthur essayait de contrôler son désappointement en public, quand l’affaire Lancelot était évoqué, le vampire regrettait très profondément d’avoir perdu un ami cher. Et surtout il avait l’impression que désormais le fardeau du pouvoir était beaucoup plus dur à porter.

Pour décourager des gens comme Hertio de chercher Lancelot, Arthur eut l’idée de faire croire que Lancelot était mort. Ainsi un faux cadavre fut présenté devant une large assemblée, et Merlin et d’autres mages ainsi qu’un comité de médecins certifièrent qu’aucune tromperie n’était à l’œuvre. Pour arranger la couverture de Lancelot, ce dernier renonça définitivement à un échange de courrier avec quiconque, et il se fit refaire le visage par magie. Ses traits réguliers et beaux laissèrent place à un faciès rempli de cicatrices semblant issues de graves brûlures.

Lancelot ressentait toujours de l’affection pour Arthur mais il plaçait son amour au-dessus, donc il étouffa ses tentations de communiquer avec le vampire. Quant au haut-roi il connaissait le prix social des manipulations déjouées, donc il pensait que le silence avec Lancelot était la meilleure des solutions. Même si ce choix déplaisait profondément à Arthur.

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