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Le conte du cultivateur regressé | A Regressor’s Tale of Cultivation | 회귀수선전
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Chapitre 35 – Premier jour du sixième cycle
Chapitre 34 – Montagnes Sans Fin au-delà des Montagnes Menu Chapitre 36 – Les Cinq Énergies Convergeant vers l’Origine et les Changements qui Suivirent

Auteur : Thremendous

Traductrice : Moonkissed

Clignement.

— Heugh !

Je haletai en ouvrant les yeux.

Je suis vivant.

C’était encore l’odeur familière des plantes et des arbres.

J’étais revenu.

— Chef de section Seo.

— Hmm, tais-toi un instant.

Pouf !

Avant que Jeon Myeong-hoon ne puisse dire quoi que ce soit, je me mouvais déjà et pressai son point d’acupuncture du sommeil.

Puis, j’appuyai rapidement les points du sommeil de Kim Young-hoon, Oh Hyun-seok, Kang Min-hee, Oh Hye-seo et Kim Yeon.

Pof, pof, pof !

Les six, à l’exception de moi, s’effondrèrent sur place, et je déterrrai aussitôt un peu d’herbe du sommeil autour de moi.

Après en avoir extrait habilement le suc, je l’administrai dans leur bouche.

Ils ne pourront pas se réveiller avant au moins trois à quatre heures.

— … Un peu raide.

Sans doute parce que j’avais forcé l’extraction d’énergie interne à travers un corps dépourvu de toute énergie, mes bras et mes jambes étaient un peu gourds.

Je flânai alentour, déterrai vite une racine de bambou jaune et la fourrai dans ma bouche.

Croc, croc—

J’avalai un peu de terre, mais c’était supportable.

Après avoir mâché un moment la racine de bambou jaune, je sentis une chaleur se lever dans mon ventre.

Je m’assis et commençai à méditer, ancrant d’abord la Méthode du Qi de la Veine-Dragon dans mes méridiens.

Combien de temps pratiquai-je l’interne en posture assise ?

— Hou…

Je sentis toute la fatigue quitter mon corps.

— Maintenant que l’ossature est en place, essayons vraiment…

Les derniers instants de ma vie passée.

Durant le combat contre Makli Wangshin, un nouveau domaine avait été tracé par les âmes de mes disciples.

— Hooo…

Inspirant profondément, je me relevai et rappelai la mémoire de l’ultime instant.

Puis je pris la garde de l’Art de l’Épée Tranche-Montagne.

Alors que Kim Young-hoon avait atteint l’illumination assis en lotus, moi, je trouvais la position à cheval plus confortable.

Whoosh— boung—

Les mains vides, je ravivai les souvenirs et sensations de ce moment-là.

Joie (喜), colère (怒), tristesse (哀), plaisir (樂), amour (愛), haine (惡), désir (欲).

Les sept émotions et intentions fondamentales.

Sur la base de ces intentions primordiales, une multitude de couleurs remplit l’espace entre ciel et terre.

Toute cette immense intention émanait de moi seul.

— Intègre-les.

Si nombreuses qu’elles paraissent, le sujet n’est au fond qu’un.

Tout provient d’un même spectre.

Les myriades de couleurs s’entrelacèrent et s’intégrèrent.

Puis elles devinrent incolores et se fondirent dans le vide.

À l’instant où les couleurs infinies atteignirent leur limite, elles se muèrent en néant.

Ainsi, mon intention évolua en conscience divine, empiétant sur l’espace environnant.

— J’entre.

Même les yeux complètement clos, toutes les informations de l’espace alentour affluèrent dans mon esprit.

Ce n’était pas seulement lire l’intention.

En intégrant toutes les intentions, je percevais le monde lui-même !

Mes six collègues endormis, bruissant dans leur sommeil.

L’odeur de l’herbe.

Les petits insectes rampant sous la terre.

La tiédeur du soleil.

Les petites feuilles oscillant au vent.

Toutes ces informations semblaient à portée de main.

Je m’éveillai à une sensation que je n’avais jamais connue.

Non seulement le flux de l’intention, mais celui du monde.

Le flux du Ciel et de la Terre qui met le monde en mouvement !

L’Énergie spirituelle du Ciel et de la Terre !

— C’est donc… l’Énergie spirituelle…

Toute chose dans l’univers possède une énergie spirituelle.

Même si elle n’est pas comme l’intention humaine, chacune a son énergie (Qi) propre.

Cette énergie s’écoule naturellement, en accord avec le mouvement et le fonctionnement de chaque objet.

Je sentis le flux d’énergie d’une petite fourmi rampant sous terre, résolvant une énigme qui m’avait toujours intrigué.

L’intention n’appartient qu’aux êtres vivants.

C’est pourquoi les jiangshi ne peuvent pas user de Qi d’épée.

Mais pourquoi percevais-je une intention même chez les jiangshi ?

— Ce n’était pas une intention humaine.

Je ne faisais que lire le flux naturel d’énergie dans les jiangshi.

Whoosh—

Alors que je sentais le flux de milliers de brins de l’énergie spirituelle du ciel et de la terre,

je compris que quelque chose n’allait pas.

— Ma tête… elle me fait mal.

J’eus l’impression qu’elle allait éclater.

Ce n’était pas qu’une image.

À cet instant, ma tête enflait littéralement, en temps réel.

J’avais déjà ressenti cette sensation il y a longtemps.

Lors de ma transition de premier ordre à pinacle.

Toute la journée, à imiter la vision des maîtres du pinacle !

Quand mon cerveau fut en surcharge, j’avais, un bref instant, ressenti quelque chose d’approchant.

— Mon cerveau est en surcharge !

Il était au bord de l’explosion sous l’amas d’informations.

Sans métaphore : le dantian supérieur absorbait l’énergie environnante, faisant réellement enfler ma tête.

— Oui, c’était ainsi, alors aussi.

Même à l’ultime moment de ma vie passée, ce n’était pas bien différent.

Simplement, je n’y avais pas prêté attention, étouffé par les hurlements dans mon crâne et les douleurs partout dans le corps.

En vérité, voici ce qui se produit quand on acquiert une conscience comparable à celle d’un cultivateur.

— À ce moment-là…

Rappelant l’illumination de ma vie précédente, je me mis à reproduire les mêmes actes.

Je scrutai lentement mon corps.

L’équilibre des dantian supérieur, médian et inférieur était faussé et dissonant.

Le dantian supérieur était devenu excessivement grand et continuait de croître en temps réel.

Laissé ainsi, mon crâne ne supporterait pas la poussée du dantian supérieur, et éclaterait.

— Je vais faire évoluer mon corps !

L’Énergie spirituelle du Ciel et de la Terre cherche intrinsèquement l’harmonie universelle.

Aussi, naturellement, l’Énergie du Ciel et de la Terre commença-t-elle à s’infiltrer en moi, répondant à ma grave dysharmonie.

L’Énergie spirituelle des Cinq Éléments, la plus fondamentale des énergies du Ciel et de la Terre, l’origine de tout mouvement de Qi dans l’univers et la nature.

Cinq brins d’énergie convergèrent vers mon dantian supérieur et se rassemblèrent au-dessus de lui.

Finalement, l’Énergie des Cinq Éléments se délita en une et se mit à pénétrer mon corps par le nez et la bouche.

— Hooo…

À l’intérieur, les cinq énergies fondamentales, qui établissent l’équilibre de toute chose sous le ciel, se mirent à couler.

Instinctivement, je sus ce que je devais faire.

— Je dois faire évoluer mon corps !

En m’appuyant sur ces cinq flux, je devais entièrement remodéler mon corps pour supporter la croissance du dantian supérieur !

Je compris enfin ce que « rajeunir » signifiait vraiment.

Auparavant, je pensais que l’Énergie spirituelle, en s’infiltrant, ferait évoluer le corps d’elle-même.

Erreur. L’énergie n’évolue pas le corps : elle n’est que la matière première du remodelage.

L’agent véritable du rajeunissement a toujours été moi.

— Moi, personnellement !

Crac, crackle !

— Je dois rééquilibrer mon corps !

Par l’intention, je réagencai mes os et mes muscles.

J’étirai et optimisai les méridiens, leur traçant les voies les plus efficientes.

L’Énergie des Cinq Éléments n’aida pas directement, mais me montra la « bonne » manière de reconfigurer ossature et muscles.

En y ajoutant mes connaissances médicales de médecin, je pus remodeler mon corps avec aisance.

Les os furent réarrangés, la peau comme muée.

La graisse inutile expulsée, et les toxines — nicotine, cholestérol — chassées des vaisseaux.

Tous mes os et mes muscles furent refondus en une forme optimisée pour accueillir le flux de l’Énergie du ciel et de la terre.

La meilleure physionomie pour les arts martiaux.

Les méridiens s’élargirent, les os et muscles se fortifièrent, et les dantian s’agrandirent considérablement.

Dans le même temps, tous les minuscules capillaires de mon corps s’ouvrirent grand, absorbant peu à peu l’Énergie spirituelle du Ciel et de la Terre.

Je pouvais vivre en ne respirant que par la peau, sans user du nez.

À cet instant, j’étais plus un humain « évolué » qu’un simple humain.

Flash !

En rouvrant les yeux, on eût dit qu’une lumière pure jaillissait de l’intérieur.

— Hou…

Les mains vides, je pris la garde primaire et déployai Transcendant les Pics de l’Art de l’Épée Tranche-Montagne.

Les minuscules gouttes de rosée au bout des brins d’herbe à mes pieds furent projetées par ma posture.

Au fil de mes mouvements, les gouttelettes montèrent plus haut dans les airs, et je distinguai nettement la trajectoire de chacune.

Dans ces perles, je vis un reflet.

Une peau d’une limpidité sans défaut, un visage pas spécialement beau mais sans rien de superflu.

Un visage, certes peu, mais sensiblement plus jeune.

Par renaissance et rajeunissement, mon propre reflet apparaissait dans ces gouttes.

Chuch !

Je fendis l’air de la main, et l’intention tranchante coupa la goutte en plein vol.

Déployant sans cesse des techniques de sabre.

Le flux d’énergie flottant entre ciel et terre.

J’y insufflai mon intention, y injectai mon énergie interne.

Whoosh—

Un Gang de Qi commença à se former dans le vide.

À présent, je pouvais utiliser le « flux » du vide lui-même comme arme !

Crack !

Saisissant le Gang de Qi formé dans l’air, j’enchaînai les mouvements du premier au vingt-deuxième de l’Art de l’Épée Tranche-Montagne.

Puis je décidai de tenter ce dont j’avais toujours eu envie.

Fshhh !

Je déployai le Vol ascendant du Seigneur des Montagnes et bondis vers l’arbre le plus élevé des environs.

En un instant, j’atteignis la cime et pris appui sur une branche.

Je voyais.

À travers la conscience nouvellement acquise.

À travers les sensations de mon corps nouvellement transformé.

Les innombrables motifs de vent qui parcouraient le ciel.

Et le flux de l’Énergie spirituelle du Ciel et de la Terre circulant entre ces vents.

— C’est donc ainsi ?

Naturellement, mon esprit comprit où je pouvais « poser » le pied.

D’un mouvement optimisé, sans gaspillage, je « posai » le pied sur la brise et sur le flux de l’Énergie spirituelle du Ciel et de la Terre.

Boum !

Mon pied frappa le vide.

Pas dans le Vide (虛空踏步) !

Ce n’était pas encore familier et consommait beaucoup d’énergie interne, mais un fourmillement de plaisir parcourait mon corps à chaque pas posé dans le vide.

Boum, boum, boum !

En marchant sur le vide, je montai sans cesse plus haut dans le ciel.

Toujours plus haut !

Le sol s’éloignait peu à peu, et le ciel s’approchait.

Je pressai l’allure, foulant le flux du vide et jaillissant vers l’azur.

Puis, soudain.

Whoosh !

Je perçai la couche de nuages et me retrouvai au-dessus d’eux.

— Ha, hahaha… hahahaha…

Balayant les gouttelettes qui couvraient mon corps tout entier, avec sous mes pieds la blanche mer de nuages, j’éclatai d’un grand rire.

Enfin, j’y étais parvenu.

Au domaine que j’avais si longtemps désiré et visé.

Au minimum requis que je m’étais fixé.

Sans m’en rendre compte, des larmes montèrent.

Ces larmes, mêlées aux perles des nuages, commencèrent à tomber vers le ciel d’en bas.

— … Merci.

Je parlai à mes disciples de ma vie passée, à ceux d’au-delà de la ligne du temps que je ne pourrais jamais revoir.

— C’est grâce à vous que j’ai pu arriver jusqu’ici.

Je vous ai élevés avec mon cœur.

Mais maintenant, je ne pourrai plus jamais vous revoir.

Ceux d’en ce temps revenu ne seront pas les disciples que j’ai formés.

Ne pouvant plus vous voir, je ne peux que vous remercier de tout cœur.

Merci, mes disciples.

Et pardon, mes disciples.

J’ai atteint ce domaine en prenant soin de vous, en écoutant vos vœux, en agissant follement par entêtement… et en tranchant cet entêtement.

Le domaine que je n’ai cessé d’aspirer à atteindre.

— Les Cinq Énergies convergeant vers l’Origine.

Cessant de maintenir le Pas dans le Vide, je redescendis, face aux motifs du vent.

J’étreignis la brise fraîche du vaste ciel, tout en serrant, au plus profond du cœur, les souvenirs de mes disciples.

En m’agrippant à ces souvenirs passés, je compris que j’étais vraiment arrivé sur la ligne de départ.

Whoosh !

— À partir de maintenant, c’est le véritable commencement…

Enfoui dans les nuages, je me fis cette réflexion.

Oui, à partir de maintenant, voici la vraie ligne de départ.



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