Auteur : Brother Ling
Traductrice : Moonkissed
En entendant cela, Ye Wangchuan ne lui demanda pas volontairement comment ça se passait dans le laboratoire de niveau 8. Il démarra la voiture et sourit :
« Alors, allons manger d’abord ! »
« Gu San vient justement de rentrer. Je vous invite à une fondue chinoise. Qu’en dis-tu ? »
L’appétit de Qiao Nian était moyen au départ.
À l’évocation de la fondue chinoise, elle ressentit soudain une petite faim. Oubliant provisoirement les tracas du laboratoire de niveau 8, ses lèvres s’étirèrent en un léger sourire, et elle se sentit beaucoup plus détendue.
« Allons-y ! »
Elle jeta un coup d’œil dans le rétroviseur. Elle n’avait pas vu Gu San depuis plus d’un mois. Elle pinça les lèvres et son regard se fit plus chaleureux.
« C’est moi qui invite, pour souhaiter la bienvenue à Gu San. »
« Mademoiselle Qiao, snif— » Assis à l’arrière, Gu San en eut presque les larmes aux yeux. Il faillit changer d’employeur sur-le-champ.
Ye Wangchuan le regarda du coin de l’œil, puis reporta son attention sur la jeune fille avec amusement. Il dit doucement, d’un ton bas et rieur :
« C’est moi qui invite. Mangez autant que vous voulez. »
Avant que Qiao Nian ne puisse répondre, il fit demi-tour avec la voiture. Une main sur le volant, il fixa la route devant lui et ajouta d’une voix détendue et apaisante :
« Nian Nian, entre nous, ça n’a pas d’importance qui invite qui.
— Nous sommes une famille. »
Le dernier mot fut prononcé d’une voix particulièrement basse et rauque, comme s’il le lui avait soufflé à l’oreille.
Le cœur de Qiao Nian manqua un battement. Elle baissa les yeux et enroula ses doigts pâles autour de la sangle de son sac, sans rien dire.
Il jouait toujours à ce jeu-là !
À chaque fois qu’elle ne faisait pas attention, il l’embarquait dans son sillage.
***
Ye Wangchuan trouva un restaurant de fondue chinoise.
Après tout, le Continent Indépendant n’était pas leur pays natal. La fondue chinoise d’ici ne pouvait être qualifié que de « passable ».
Cependant, Qiao Nian n’en avait pas mangé depuis longtemps, et elle mangea beaucoup.
Ye Wangchuan passa l’essentiel du repas à lui préparer les plats, à remplir son bol et à lui servir du thé. Pendant tout le repas, Qiao Nian n’eut presque rien à faire elle-même. Ye Wangchuan, lui, ne mangea que très peu.
Après le repas.
Gu San raconta à Qiao Nian quelques petites nouvelles de Pékin.
Pendant ce temps, Ye Wangchuan alla régler l’addition.
Un peu plus tard…
Celui qui était parti payer revint.
L’homme ne portait qu’un pull bleu foncé à col rabattu. Sa haute silhouette mettait encore en valeur son tempérament élégant.
Ye Wangchuan s’approcha d’eux. Relevant ses profonds yeux, il demanda à la jeune fille :
« Quels sont tes plans pour l’après-midi ? Tu veux rentrer ? »
Il demandait à Qiao Nian si elle voulait retourner se reposer à la résidence.
Qiao Nian fronça les sourcils, une pointe d’agacement traversant son regard. Elle prit son sac et dit aux deux hommes :
« Je retourne au laboratoire. »
***
Une demi-heure plus tard.
Le Land Rover noir revint à l’intersection devant l’Institut de Recherche et s’arrêta doucement.
Qiao Nian prit ses affaires, détacha sa ceinture et s’apprêta à descendre.
Ye Wangchuan parla avant qu’elle n’ouvre la portière :
« Je viendrai te chercher à six heures ce soir. »
Qiao Nian était déjà sortie et tenait la portière d’une main. En entendant cela, elle lui jeta un coup d’œil, ses yeux sombres empreints de frustration. Elle hocha la tête :
« On verra comment ça se passe cet après-midi. »
Elle fit un signe à Gu San, referma la portière, puis se retourna et se dirigea vers l’institut. Elle leur fit un geste de la main, sans se retourner, leur indiquant de rentrer.
Ce n’est qu’une fois Qiao Nian disparue que Gu San remonta la vitre et dit à l’homme assis au volant :
« Maître Wang, je crois que Mademoiselle Qiao n’a pas l’air d’être de bonne humeur. Est-ce que ça se passe mal à l’Institut de Recherche ? D’ailleurs, dans quel laboratoire est-elle maintenant ? »
