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L’Avènement des trois calamités | Advent of the three calamities
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Auteur : Entrail_Jl

Traductrice : Moonkissed

Cli Clank–

Rupert verrouilla la porte derrière lui.

« Je te tiens. »

Un petit sourire se dessina sur ses lèvres. Le fugitif était désormais piégé. Il s’en assura.

« Hooo. »

Au même moment, il sentit des sueurs froides couler le long de son visage.

S’il n’avait pas été extrêmement attentif, il aurait été en difficulté.

Heureusement, il était en état d’alerte maximale. S’il avait d’abord cru à l’histoire, le fait que son soi-disant « collègue » ait refusé de le regarder une seule fois était assez suspect.

Bien sûr, cela ne suffisait pas à justifier les actions de Rupert.

La vraie raison pour laquelle il a pu le découvrir était simplement à cause des fils qui sortaient de son corps. Ils étaient fins, presque imperceptibles. Et pourtant, si l’on y prêtait attention, on les remarquait.

C’était presque comme s’il voulait qu’il le détecte.

« … Non, c’est peu probable. »

Pourquoi voudrait-il être détecté si son but était de s’échapper ?

Bien qu’il ne sache pas trop pourquoi il était là, Rupert s’assura de fermer la porte derrière lui et de la verrouiller.

À moins d’avoir une clé, il ne pourrait pas sortir.

Et même s’il avait la clé, cela n’aurait pas d’importance puisqu’il avait laissé la sienne dans la serrure.

Comme un rat, il était piégé.

« J’attendrai les autres. Ils devraient avoir fini de poursuivre l’autre gars. »

Le fait qu’il y ait quelqu’un d’autre pour aider le cadet était quelque peu suspect, mais Rupert n’y prêta pas attention.

Bien que le cadet lui semblait faible, il ne voulait pas le sous-estimer.

Vu comment il avait réussi à venir jusqu’ici, il n’osait pas sous-estimer ses capacités. Et puis, il aurait des ennuis s’il s’engageait directement.

« Dommage que les appareils de communication ne fonctionnent pas dans le bunker. »

Les choses auraient été tellement plus simples avec eux.

« Hein ? »

Il n’eut pas à attendre longtemps avant d’entendre des pas.

En tournant la tête, il vit ses autres collègues se précipiter vers lui.

« Rupert ! C’était un leurre ! Il était mort… ! »

« Où est la personne qui est passée ? Où est-elle ? »

Ils avaient l’air surpris et inquiets.

Avec un sourire narquois, Rupert désigna la porte derrière lui.

« Ne vous inquiétez pas, il est juste là. »

« Hein ? »

« Quoi… ! ? »

Les deux gardes s’arrêtèrent, le regardant avec étonnement. C’est alors que Rupert s’expliqua.

« J’attendais que vous arriviez tous les deux. J’ai besoin que l’un de vous parte et transmette aux chefs l’information que nous l’avons attrapé. C’était lui qui était déguisé en autre garde. Heureusement, j’ai réussi à le rattraper et je l’ai piégé dans la zone de ravitaillement. Il ne pourra pas s’échapper, même s’il le voulait. »

« Ah ! Je m’en occupe ! »

Réalisant ce qui s’était passé, l’un des gardes acquiesça immédiatement avant de s’enfuir.

L’autre garde, en revanche, regarda Rupert en fronçant les sourcils.

Rupert le regarda.

« Qu’y a-t-il ? »

« … Penses-tu vraiment que c’était une bonne idée de le laisser entrer dans la zone de stockage ? Il y a beaucoup de ressources là-bas. Et aussi des choses dangereuses. »

« Ah, ne t’inquiète pas. »

Rupert fit un geste de la main dédaigneux.

« Ryan ne mettra pas plus de cinq minutes à revenir. »

« Et ? »

« Tu as vu la taille de la zone de stockage. Il lui faudra des jours pour trouver quelque chose d’utile. Et nous savons tous les deux que les objets importants sont enfermés dans des zones protégées. À moins qu’il ne connaisse les codes et ait les clés, il lui est impossible de mettre la main dessus. »

« C’est vrai. »

Ce n’est qu’après avoir entendu les paroles de Rupert que le garde se calma.

En effet, le cadet n’avait pas le temps de faire quoi que ce soit d’important. Et même s’il en avait eu le temps, il lui était impossible de savoir où se trouvaient les choses et d’avoir les moyens d’y accéder.

Au moment où le garde hocha la tête, les deux hommes entendirent un bruit venant de derrière eux.

Toc Toc…

C’était le bruit de quelqu’un qui frappait.

« … J’ai fini. »

Et une voix résonna peu après.

Terminé… ?

Rupert fronça les sourcils, croisant le regard de l’autre garde.

« Tu as terminé ? Si vite ? »

« Oui, l’eau était assez proche. »

« … »

Rupert pinça les lèvres.

Il ne comprenait pas vraiment ce qui se passait.

Est-ce qu’il venait vraiment d’aller chercher de l’eau ? Cela n’avait aucun sens. Pourquoi risquerait-il de faire ça au milieu d’une évasion ?

‘Avait-il vraiment si soif ?’

Quoi qu’il en soit, en regardant l’autre garde, Rupert s’assura de garder la porte fermée.

« Tu as terminé ? Super. Donne-moi juste une minute. La clé est coincée dans la serrure. »

Clank, clank !

Il fit bouger la clé de haut en bas pour faire croire qu’elle était coincée.

Il pensait avoir fait du bon travail.

« Elle est coincée ? »

« Oui, donne-moi juste une minute. »

Clank, clank !

« Ces foutues clés… ! »

Il continua son numéro pendant les quelques secondes qui suivirent. Rupert pouvait presque imaginer l’air anxieux du cadet de l’autre côté de la porte alors qu’il continuait à bouger les clés.

‘J’aurais adoré m’occuper de toi moi-même, mais les ordres sont les ordres, et je n’ai pas très envie de voir le tour que tu as en réserve. Je vais te garder coincé ici jusqu’à l’arrivée des renforts.’

En fait, il aurait presque souhaité que le cadet puisse quitter la pièce. Cela lui aurait donné une excuse pour pouvoir se battre contre lui.

S’il ne le sous-estimait pas, cela ne voulait pas dire qu’il n’était pas confiant de le vaincre.

« Hum, cette fichue clé. Ça fait très longtemps que nous n’avons pas utilisé le bunker, alors j’espère que tu n’es pas… »

À mi-chemin de sa phrase, Rupert sentit une légère vibration provenant de l’autre côté de la porte.

Fronçant les sourcils, il s’arrêta et colla son oreille contre la porte.

Son collègue fit de même.

Ce faisant, il put presque entendre le bruit d’un ruban adhésif utilisé. Un ruban adhésif… ?

Pourquoi utiliserait-il du ruban adhésif ?

« Attendez… ! »

Une pensée le frappa soudainement et il tourna précipitamment la tête pour regarder son collègue qui était toujours perplexe.

Rupert l’attrapa à l’épaule et le tira rapidement.

« Dépêche-toi et… »

Mais il était trop tard.

BOOOM

Une énorme explosion retentit, déchirant la porte et engloutissant Rupert à l’intérieur. Il en fut de même pour l’autre garde.

La zone trembla et l’environnement fut recouvert d’une couche de fumée.

Tak.

Peu de temps après, une silhouette sortit de derrière l’endroit où se trouvait la porte.

Tenant quelques petits objets circulaires, Julien scruta les environs.

Lançant l’un des objets et l’attrapant, son regard se posa sur une silhouette allongée sur le sol, les yeux grands ouverts.

« Tu as survécu. »…

Cela avait un certain sens.

L’appareil que tenait Julien était une bombe de mana. Ne s’activant que par l’injection de mana, c’était un appareil plutôt puissant. Cependant, son rayon d’action était assez petit, et il n’était pas très efficace contre les personnes extrêmement puissantes.

En particulier, celles qui étaient bien versées dans la classification [Corps].

Mais c’était une autre discussion s’ils étaient pris au dépourvu.

« Pft… Kh… ! »

Le dos contre le mur, le sang coulait de la bouche de Rupert alors qu’il regardait Julien.

Il semblait vouloir dire quelque chose, mais il n’était pas en état de parler.

Julien n’était pas non plus en mesure de perdre du temps. Par conséquent, en tendant la main, des fils émergèrent, rampant de dessous et aidant Rupert à se relever.

Regardant dans ses yeux, Julien resta silencieux.

Rupert semblait avoir du mal à dire quelque chose, mais tout était inutile.

Tenant les bombes de mana, Julien les plaça lentement dans les poches de Rupert.

« … ! »

« Chut. »

Portant son doigt à ses lèvres, l’autre main de Julien devint violette lorsqu’il la posa sur le visage de Rupert.

Puis, avec cela, le corps de Rupert devint mou.

C’est alors que Julien posa enfin son doigt contre sa tempe et y mit fin.

Comme le garde était du côté le plus fort, il lui était beaucoup plus difficile de le tuer avec le fil seul. Un mince film de mana, presque imperceptible, protégeait son corps.

Ce n’est qu’après avoir utilisé « Emprise de la Peste » que le film disparut et que Julien en eut fini.

Manœuvrant les fils autour du corps, il se tourna vers le fond du couloir.

« Même si ses vêtements sont un peu en désordre, ça devrait aller. »

Reprenant son souffle, il se précipita.

Il ne lui restait que quelques minutes. À présent, tout le monde était au courant de l’explosion. Les gardes allaient affluer dans cette direction, il le savait.

Avec de telles pensées, Julien enroula l’un de ses fils autour d’une des bombes de mana avant de la jeter et de la guider loin de l’endroit où il se trouvait.

En même temps, il se précipita dans la direction opposée.

Xiu !

Le fil se déplaçait beaucoup plus vite que lui.

Avant qu’il ne s’en rende compte, la bombe était déjà assez loin.

« … Ça devrait suffire. »

Il fit un geste de la main.

BOOOUM…

Un grondement lointain résonna.

***

« Il y a de plus en plus d’agitation dans la zone extérieure du bunker ! Veuillez envoyer quelqu’un pour calmer la situation ! »

« L’agitation augmente ! »

« … Ils exigent l’ouverture de la zone intérieure. Veuillez envoyer quelqu’un. »

Les rapports affluaient les uns après les autres de la part des gardes paniqués qui entraient dans la salle de réunion. En écoutant ce qui se passait, les chefs de poste ressentirent un énorme mal de tête.

C’était comme ça depuis plusieurs minutes.

« L’une des cadettes est particulièrement bruyante ! Elle a mené les protestations. »

« Nous avons du mal à la gérer. Elle vient d’une famille plutôt respectable, et personne ne veut l’offenser. »

« Pas seulement elle, mais plusieurs autres ! Faites quelque chose, s’il vous plaît ! »

On ne pouvait pas en dire autant d’Aoife qui regardait la scène avec un étrange amusement.

‘Ça doit être elle.’

Elle ne pouvait penser qu’à une seule personne qui ferait une telle chose.

Qui d’autre que Kiera… ?

‘Je suppose qu’elle a quand même son utilité.’

Bien qu’Aoife ne sût pas si Kiera était au courant de la situation, ce qu’elle faisait était extrêmement crucial. Avec toute l’attention des gardes concentrée sur la capture de Julien, l’agitation de Keira rendait la situation plus difficile pour les chefs du poste.

Cela.

Cela allait peut-être conduire à ce que davantage de gardes soient postés dans la zone extérieure pour calmer la situation, ce qui faciliterait les choses pour Julien.

Pendant un instant, en imaginant comment la situation évoluait dans la zone extérieure, Aoife faillit rire.

Heureusement, elle réussit à se retenir.

« Calmez-vous un instant. »

Le responsable de la guilde Clair de Lune était chargé de calmer la situation. C’était un homme grand, à la peau sombre et aux longues dreadlocks qui lui tombaient sur les épaules. Ses yeux profonds et blancs scrutaient la pièce.

« … Explique-nous la situation afin que nous puissions mieux la comprendre. Tu dis qu’il y a des manifestations à l’extérieur, n’est-ce pas ? »

« C’est exact. »

Le garde répondit sèchement.

« Que disent-ils exactement… ? »

« Que… »

Le garde semblait mal à l’aise, tournant la tête pour regarder autour de lui. Fronçant les sourcils, Lennon Conroy plissa les yeux.

« Crache le morceau, qu’y a-t-il ? »

Sentant le regard de Lennon, le garde pinça les lèvres avant de finalement parler.

« … Savez-vou qui est mon père ? »

La pièce devint silencieuse juste après cela.

Aucun des chefs de poste ne marmonna un seul mot.

Le silence était inconfortable, presque tendu. Cependant, il fut bientôt rompu par une certaine personne.

« Pftt. »

En se tenant la bouche, un rire échappa aux lèvres d’Aoife.

Malgré tous ses efforts, elle ne parvint pas à se retenir et laissa échapper un son étrange.

Instantanément, toutes les têtes se tournèrent dans sa direction.

Sentant leurs regards, l’expression d’Aoife se crispa.

Elle était sur le point de dire quelque chose lorsque l’attention de tous se porta ailleurs. Un grondement subtil se fit sentir au loin, accompagné du bruit sourd d’une explosion. Il provenait de l’intérieur du bunker.

« Ça… ! »

Plusieurs chefs de poste se levèrent simultanément.

« Attendez ! »

Aoife essaya de les appeler, mais ses mots n’eurent plus aucun effet sur eux, certains quittant directement la pièce.

« Vite ! Allez voir ce qui se passe ! »

« Je viens aussi. »

« Allons-y. »

Il ne fallut pas longtemps à la plupart des chefs de poste pour quitter la pièce, la laissant seule sur sa chaise.

« Ah. »

En fixant leurs dos, Aoife se mordit les lèvres.

‘… J’espère avoir gagné suffisamment de temps.’

C’était la limite de son pouvoir.

Les Chefs de poste avaient enfin agi.



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