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L’Avènement des trois calamités | Advent of the three calamities
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Chapitre 144 – Analyse de progression (2)
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Auteur : Entrail_Jl

Traductrice : Moonkissed

« Ceci marque la fin de votre examen. Je vous communiquerai vos notes plus tard. Pour ceux qui n’ont pas vu leur note augmenter de manière significative, ne vous découragez pas. Il y aura toujours une prochaine fois. »

En entendant les paroles du professeur assistant, quelques élèves officiers ont affiché des expressions abattues et ont hoché la tête.

La dure réalité de la situation était que tout le monde n’avait pas pu s’améliorer de manière significative.

Du moins, par rapport à Leon, Aoife et les autres.

Leurs progrès étaient plutôt minimes.

Mais comme si cela ne suffisait pas, ceux qui progressaient le moins au cours de ce cycle seraient mis sur une liste de surveillance.

Si la prochaine analyse de progression ne révélait guère d’améliorations, ils seraient malheureusement redoublants ou expulsés de l’Académie.

L’Académie consacrait beaucoup de ressources au soutien des cadets.

L’Académie était un endroit difficile.

Seuls les meilleurs des meilleurs étaient autorisés à rester.

« Tu t’es beaucoup amélioré. » dit Aoife, debout, les bras croisés à côté de Leon.

Elle regardait le professeur assistant responsable de leur groupe.

« Toi aussi… » répondit sèchement Leon.

Il était plus ou moins déjà au courant de ses résultats.

C’est pourquoi il n’était pas surpris.

Aoife continua :

« Avec tes notes, tu devrais être premier au classement général. »

« … Je pense. »

« Je vois. »

Contrairement à la dernière fois, Aoife ne semblait pas particulièrement perturbée par le fait qu’elle ne soit pas première.

S’il était vrai qu’il s’était classé plus haut qu’elle, l’écart entre eux deux ne s’était pas du tout creusé. En fait, Aoife semblait avoir réduit l’écart.

Surtout la partie sur la force mentale.

En cela, elle avait réussi à le surpasser, ce qui le surprit un peu.

Leon était sur le point de le mentionner lorsqu’il remarqua un changement dans l’atmosphère.

Un silence étrange s’empara soudainement du terrain d’entraînement.

En tournant la tête, Leon comprit immédiatement la raison de ce silence.

« … »

« Alors c’est reparti. »

Julien était sur le point de passer l’examen de force mentale.

Tous les présents se souvenaient encore très bien de la fois précédente.

Comment pouvaient-ils l’oublier, après la scène qu’il avait faite ?

C’était encore gravé dans les esprits de tous les présents.

Et en regardant autour de lui, Leon pouvait voir qu’il avait raison.

À partir de maintenant.

À cet instant précis,

Tous les yeux étaient rivés sur Julien qui avait les yeux fermés.

Pas une seule âme ne dit un mot, ils le fixaient simplement.

Puis,

Ses yeux s’ouvrirent et sa voix résonna doucement dans l’enceinte du terrain d’entraînement.

« Commencez. »

***

C’était une sensation familière.

Elle chatouillait mon corps. Presque comme si un courant électrique de faible intensité parcourait mon corps. Du bas de mes pieds jusqu’à ma tête.

La sensation parcourait chaque recoin de mon corps.

« 0,1 »

Comme auparavant, le professeur assistant a annoncé doucement le niveau de douleur.

Le score était assez simple.

Il allait de zéro à dix. Plus le score était élevé, plus la douleur était forte.

En général, les scores mentaux étaient conformes, voire inférieurs, au niveau de quelqu’un.

Comme j’étais de niveau 2, ma tolérance à la douleur devait être d’environ 2.

Plus un mage était de niveau élevé, plus sa tolérance à la douleur était élevée.

« 0,2 »

Le score augmentait.

Ça ne faisait presque pas de bruit.

« 0,3 »

À ce moment-là, c’est là que j’ai commencé à ressentir quelque chose.

Mais,

« Rien. »

Je ne ressentais rien.

« 0,4 »

« 0,5 »

« 0,6 »

Les chiffres continuaient d’augmenter.

Malgré cela, je ne ressentais toujours rien.

C’était étrange.

À ce moment-là, j’étais sûr d’avoir ressenti quelque chose.

« 0,7 »

« 0,8 »

Les chiffres continuaient à grimper.

J’ouvris les yeux et regardai autour de moi. Tout le monde me regardait fixement. C’était bizarre.

Pourquoi tout le monde s’intéressait-il autant à mon score ?

« 0,9 »

« 1,0 »

Le professeur assistant continuait à annoncer le score.

« 1,1 »

Ah, là.

J’ai senti quelque chose là.

Ma poitrine s’est alourdie et ma jambe s’est contractée.

L’inconfort avait commencé.

« 1,2 »

« 1,3 »

Il n’avait pas encore atteint le point de devenir une douleur, mais ce n’était pas agréable.

« 1,4 »

« 1,5 »

« 1,6 »

Les chiffres étaient continuellement annoncés et la sensation d’inconfort devenait plus apparente.

Cela dit, c’était toujours inconfortable.

La douleur n’était pas encore arrivée.

« 1,7 »

« 1,8 »

« 1,9 »

« 2,0 »

À ce moment-là, je pouvais dire que les regards que tout le monde me lançait avaient changé. C’était comme s’ils regardaient une sorte de maniaque.

Je n’y pouvais rien.

« 2,1 »

« 2,2 »

Je n’avais encore ressenti aucune douleur.

La situation était si étrange que le professeur Kelson commença à avoir des doutes elle-même. Elle avait surveillé de côté pendant tout ce temps pour s’assurer que tout se passait bien.

« Ressens-tu une douleur ? »

« Non. »

Répondis-je calmement tandis que la voix du professeur assistant résonnait en arrière-plan.

« 2.3 »

« Non ? »

Elle fronça les sourcils, baissant la tête pour vérifier le bracelet.

« Est-ce qu’il pourrait mal fonctionner ? »

Je me posais la même question.

Même si je sentais quelque chose, ce n’était pas du tout comme la fois précédente. Cela m’a également fait me demander si le bracelet fonctionnait correctement ou non.

« Non, aucun problème. »

Après une vérification rapide, le professeur Kelson s’éloigna.

La façon dont elle me regardait changea.

« Tu as vraiment… »

Ses mots s’arrêtèrent là.

« 2,5 »

« 2,6 »

« 2,7 »

Le décompte continua.

À ce moment-là, la voix du professeur assistant était la seule chose qui résonnait dans l’espace d’entraînement. Tout le monde était trop occupé à me regarder avec des expressions lourdes.

« 2,8 »

« 2,9 »

« 3,0 »

« … ! »

Finalement, je sentis quelque chose.

Mon bras gauche se contracta, tout comme mon visage. Des expressions de soulagement apparurent sur les visages de nombreux cadets.

« 3.1 »

« 3.2 »

La douleur augmenta rapidement.

Quelques secondes seulement après le début de la douleur, elle s’intensifia. C’était si rapide que pendant un moment, j’ai failli pousser un gémissement.

« …. »

Tout mon corps me faisait mal à ce moment-là.

Une certaine chaleur couvrait chaque centimètre de mon corps, donnant l’illusion que j’étais en feu.

« 3,3 »

« 3,4 »

À chaque compte, la douleur s’intensifiait progressivement.

Je serrai les dents et m’agrippai fermement à l’accoudoir de la chaise.

« Kh… ! »

Finalement, je commençai à émettre des sons.

« 3,5 »

La sensation de ma chair se déchirant consumait mes pensées alors que le feu me brûlait la peau. La douleur était atroce, me coupant le souffle et me laissant haletant pour trouver un soulagement.

« Huu… huu… »

Prenant de profondes respirations, je fermai les yeux.

‘Souviens-toi, souviens-toi…’

Je sombré dans ma conscience. C’était sombre et vide. Cependant, dans ce vide se trouvait une certaine silhouette.

Une silhouette défigurée.

Je me dirigeai vers elle et posai ma main sur sa tête.

Des souvenirs envahirent mon esprit.

Un jeune enfant. Une sœur. Un manoir en feu.

La douleur qu’il ressentait.

Je soulageai tout cela.

Et…

« 3,6 »

« 3,7 »

Je pus enfin me calmer.

Comparé à cette douleur, ce n’était rien.

Par conséquent,

« 3,8 »

« 3,9 »

Même si les nombres augmentaient, mon corps a cessé de trembler et je me suis assis immobile.

Sans bouger.

« 4.0 »

La brûlure s’est arrêtée.

J’ai ressenti une nouvelle douleur cette fois.

La suffocation.

J’étais en train d’être étouffé.

« Ukh… ! »

Bien que je ne puisse pas voir, je pouvais imaginer mon visage devenir entièrement bleu. Submergé dans les profondeurs de l’océan, j’avais du mal à respirer.

« 4,1 »

« 4,2 »

L’air s’est évaporé et j’ai senti un poids écrasant sur ma poitrine.

« 4,3 »

La panique s’est emparée de moi.

J’ai commencé à manquer d’air.

« 4,4 »

Mes muscles se sont tendus et mes poumons ont brûlé à chaque tentative de respiration.

« 4,5 »

Me cramponnant fermement aux côtés de la chaise, mes jambes ont commencé à se contracter.

« K… ! »

Mon record précédent était de 5,04.

J’étais sur le point d’atteindre un tel score.

J’étais proche, mais…

‘Puis-je le dépasser ?’

Je pensais que je pouvais le faire, mais je commençais à en douter.

À ce moment-là, la douleur était si intense que je pouvais à peine me retenir de perdre connaissance.

Contrairement à la dernière fois où je m’étais isolé dans les profondeurs de mon esprit, j’étais conscient de tout.

Je me souvenais à peine de ce qui s’était passé lors de la première tentative.

Avant même de m’en rendre compte, le score était atteint et mon corps commençait à défaillir. Cette fois, mon corps ne défaillait pas.

Je n’avais aucune excuse.

‘Dois-je simplement faire la même chose que la dernière fois ?’

Me réfugier dans ma conscience intérieure ?

Cela n’était pas difficile pour moi.

J’étais sûr que je pourrais facilement dépasser mon score précédent si je le faisais.

Mais,

« Non. »

« Kh… ! »

C’était la même chose que de fuir.

Cet endroit…

C’était un lieu de réconfort que j’avais créé lorsque j’avais un cancer et que je souffrais tous les jours.

Il m’avait été utile à l’époque car j’avais besoin de fuir la douleur.

On ne pouvait pas en dire autant de mon moi actuel.

Je n’avais pas besoin de fuir la douleur.

Je devais la supporter.

Mes ennemis n’allaient pas me laisser entrer dans cet état de confort.

Je ne pouvais que persévérer.

« 5.0 »

« Huaaa… ! »

Je repris mon souffle.

Pendant une fraction de seconde, je pus respirer à nouveau.

Mais je ne pus pas le faire la seconde suivante.

« Ah ! »

Tout mon corps était courbé.

La gravité qui m’entourait s’intensifiait.

J’avais du mal à garder le dos droit.

« 5.1 »

« 5.2 »

« 5.3 »

Clac ! Clac !

Ma main droite glissa de la chaise et mon corps bascula.

« Ah… ! »

Dans cette fraction de seconde, je vis le noir et je crus avoir perdu connaissance.

« N-non. »

Mais je me suis vite repris.

Je me suis mordu la langue et j’ai serré les dents.

« Pas encore… ! »

« 5,4 »

« 5,5 »

« 5,6 »

Les chiffres continuaient d’augmenter, tout comme la gravité qui m’entourait.

Bien que ce ne soit qu’imaginaire, tout mon corps commençait à s’incliner vers l’avant. Avant que je ne m’en rende compte, mon visage était dans mes genoux.

« H-huu… H-huuu… »

J’avais du mal à respirer.

J’avais l’impression d’étouffer.

« 5,7 »

« 5,8 »

Je savais que je pouvais lâcher prise à partir de maintenant.

J’avais déjà dépassé mon ancien moi.

Personne n’allait rien dire.

Que le score précédent était un coup de chance ou quelque chose du genre.

« 5,9 »

Mais je ne faisais pas ça pour eux.

Je le faisais pour moi.

« 6,0 »

Je n’essayais pas de prouver quoi que ce soit à qui que ce soit.

Je ne supportais pas la douleur pour une reconnaissance stupide.

Non….

Je ne voulais pas y échapper.

« 6,1 »

Puisque c’était inévitable, je devais m’y habituer.

« 6,2 »

La douleur s’intensifie quand on ne s’en remet pas.

J’essayais de grandir à partir de la douleur.

Et pour cette simple raison,

« 6.3 »

« 6.4 »

« 6.5 »

Je me suis permis de la vivre.

Je me suis permis de la mémoriser….

Et je me suis permis de l’accepter.

« Keuf… ! Keuf. »

Toussant, je levai les yeux. Vers le professeur assistant qui comptait toujours. Vers le professeur Kelson qui me regardait avec inquiétude, et vers les autres élèves officiers.

« … »

Je cessai alors de tousser.

« 6,6 »

Me cramponnant fermement à l’accoudoir de la chaise, je me redressai et redressai mon dos.

« 6,7 »

Regardant autour de moi, je restai assis sans dire un mot.

« 6.8 »

Même si les chiffres continuaient d’augmenter, je restais silencieux.

« 6.9 »

Mon dos.

« 7.0 »

Il restait ferme.

« 7.1 »

« 7.2 »

« 7.3 »

« 7.4 »

« 7.5 »

« 7.6 »

« 7.7 »

« 7.8 »

« 7.9 »

« 8.0 »

« 8.1 »

« 8.2 »

Jusqu’à la toute fin.

Je suis resté impassible.

Et puis,

« … Ça suffit. »

J’ai finalement mis fin à tout.

« … »

Le décompte s’est arrêté et la douleur a disparu.

Quand j’ai regardé en bas, tout mon corps tremblait. En fait, j’avais perdu le contrôle total de mon corps.

« Haa… »

En fermant les yeux, j’ai penché la tête en arrière.

Et puis,

« 8,23 »

Le professeur assistant prit la parole.

« … C’est ta note finale. »



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