Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Qi Yan avait été acculée au pied du mur ces derniers jours. Voyant que Jiang Zongnan ne s’exprimait pas immédiatement, elle serra les dents et prit une grande inspiration. Elle baissa encore plus sa posture et dit à voix basse : « Président Jiang, c’est la plus grande sincérité dont je puisse faire preuve ! »

Jiang Zongnan resta stupéfait pendant un long moment avant de finalement reprendre ses esprits. Il avait d’abord regardé Qi Yan, anxieux, avec une expression compliquée, puis avait regardé la lettre de transfert d’actions. Après un long moment, il retrouva sa voix et dit sèchement : « Je l’ai déjà dit. Ce n’est pas que je ne veux pas. Je ne peux pas contrôler Nian Nian, et elle ne veut pas m’écouter. »

Qi Yan n’en avait plus rien à faire. Elle pensait que Jiang Zongnan l’évitait encore, alors elle avait simplement dit : « Président Jiang, laisse-moi te dire la vérité. La situation de la famille Qi est très mauvaise depuis quelques jours. Tout d’abord, notre plan d’achat de terres a été rejeté, puis il y a eu un problème avec les affaires de la société. On peut dire que la famille Qi est dans le pétrin maintenant. »

Elle leva les yeux vers Jiang Zongnan et dit le cœur lourd : « As-tu entendu parler d’un mystérieux gros bonnet du diamant dans le quartier illégal ? »

« Cette affaire est-elle encore liée au district illégal ? » Jiang Zongnan fronça les sourcils.

« Oui. »

Qi Yan ne voulait pas le dire non plus, mais la famille Qi avait subi un sacré coup ces derniers jours. La famille Qi serait finie si Qiao Nian refusait d’arrêter.

« Je vous ai dit que Qiao Nian vient de l’Alliance rouge, et qu’elle est le légendaire hacker numéro un de l’Alliance, Sun. Je soupçonne maintenant que le gros bonnet du diamant, Q, est également lié à elle. Quant à leur relation, je n’en suis pas sûr non plus ! Pendant cette période, l’autre partie s’est attaquée aux affaires de la famille Qi. Ils nous ont pris au dépourvu, et plusieurs branches de la famille ont déjà rencontré des problèmes financiers. »

Elle était une personne orientée vers le profit. Elle aimait aussi convaincre les gens par le biais du profit.

« Bien que nous soyons au bord de l’effondrement, président Jiang, n’oubliez pas que je suis toujours un membre de la famille Qi. Tant que je suis encore dans le pays M et membre de la famille royale, il y a encore beaucoup de choses que je peux faire pour aider avec mes relations. » L’expression de Qi Yan était sombre, mais elle avait parlé rapidement. « Président Jiang, il s’agit d’une affaire gagnante à coup sûr. Même si notre famille a fait quelque chose de mal en premier, nous avons déjà montré notre sincérité. Il n’y a vraiment pas besoin que les deux familles deviennent des ennemis mortels, n’est-ce pas ? »

Les paroles de Qi Yan étaient beaucoup plus convaincantes qu’il y a quelques jours. Au moins, elle ne parlait plus aux autres avec hauteur et puissance.

Qi Yan baissa la tête et regarda Jiang Zongnan. Elle dit à voix basse : « Président Jiang, réfléchis-y, s’il te plaît. »

Jiang Zongnan n’avait pas accepté son offre. Il avait seulement vacillé légèrement et s’était souvenu de ce que le vieux maître Jiang avait dit. Il secoua tout de même la tête et dit : « Comtesse, bien que Jiang Li soit mon fils, je ne peux pardonner à personne en son nom. »

Les yeux de Qi Yan étaient rouges depuis ces derniers jours. En entendant son refus, elle avait paniqué et s’était presque levée. Elle insista à nouveau : « Président Jiang, je n’ai pas besoin que tu pardonnes à la famille Qi au nom du jeune maître Jiang. Je veux juste que tu communiques avec Qiao Nian à ce sujet… »

Jiang Zongnan l’avait interrompue d’un geste de la main. Il avait toujours la même attitude et insistait sur sa ligne de fond. « Je ne peux pas intervenir dans cette affaire. »

Jiang Xianrou vit Qi Yan se rasseoir sur le canapé, déçue, et pensa à l’opportunité d’aller sur le Continent Indépendant. Elle se mordit la lèvre, son cœur battant très fort. Elle aurait aimé pouvoir accepter les conditions de Qi Yan au nom de son père.

Malheureusement, ce n’était pas à elle de parler dans cette situation. Elle savait que si Jiang Zongnan ne pouvait pas interpeller Qiao Nian, elle ne pourrait pas faire en sorte que Qiao Nian l’écoute.

Elle réfléchit un instant, et une brume apparut dans ses yeux. Elle serra les poings calmement, marcha jusqu’au côté de Jiang Yao et lui chuchota : « Frère, je ne me sens pas bien. Je vais d’abord retourner dans ma chambre. »