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L’Avènement des trois calamités | Advent of the three calamities
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Chapitre 92 – Pièce (3)
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Chapitre 92 – Pièce (3)

 

Auteur : Entrail_Jl

Traductrice : Moonkissed

 

« … »

Ce n’était pas comme si je ne m’y attendais pas. Non, plutôt… Je savais que ça allait arriver.

Bien qu’en regardant autour de moi et en voyant qu’il n’y avait personne, je trouvais la situation plutôt étrange.

Comment avait-il réussi à éloigner tout le monde d’ici ?

Gratte. Gratte. Gratte.

Le seul son qui résonnait était celui étrange et inquiétant de ses grattements.

« Toi… Ah, j’ai besoin de ce rôle. »

Il respirait lourdement et de manière inconfortable. D’un seul coup d’œil, je pouvais voir qu’il n’était pas dans son état normal.

« Un psychopathe. »

Je suis resté calme.

« Tu as besoin du rôle ? »

Et j’ai essayé de gagner autant de temps que possible.

« Celui des Azarias ? »

« Ah, oui… Ce rôle. J’attends ce jour depuis très longtemps. Depuis extrêmement longtemps… »

Gratte. Gratte. Gratte !

« Ça me dérange, ça me dérange… Je me suis contrôlé pendant si longtemps. Longtemps. Longtemps. Longtemps. Longtemps. Tant de contrôle ! Ha ! J’ai perdu mon rôle ! À cause de toi ! Tous ces efforts ! Comment est-ce possible ? Il doit y avoir une sorte d’erreur ! »

J’ai eu du mal à comprendre la dernière partie de sa phrase alors qu’il crachait ces mots à une vitesse rapide.

Peut-être parce que sa colère commençait à monter, il a commencé à perdre la tête.

« Ah ! C’est absurde ! Comment ont-ils pu me dire d’arrêter alors que j’attends depuis si longtemps ! »

La mana a commencé à s’agglomérer dans sa direction à une vitesse rapide. Tellement qu’elle commençait à être suffocante.

‘Comme prévu, je ne peux pas le battre avec ma puissance actuelle…’

Il était tout simplement trop fort pour le moi actuel.

Swooosh !

Sa silhouette s’est estompée, et il est apparu juste devant moi. J’ai réagi rapidement, en bougeant ma main gauche devant moi.

CLANK !

Un grand bruit métallique a retenti alors que des étincelles jaillissaient et que je reculais de plusieurs pas. Toute ma main gauche était engourdie alors que la chaîne s’éparpillait.

« Huh… ! »

Je ressentis une douce sensation au fond de ma gorge. Je toussai plusieurs fois.

« Merde. »

La distance entre nous était assez grande, mais ce n’était pas comme si c’était impossible pour moi.

Enfin, peu importe.

Je n’étais pas seul.

« Julien E… »

Avant qu’il n’ait pu finir ses mots, quelque chose le frappa sur le côté du visage.

—— !

D’un coup puissant, il tituba en avant. À cet instant, je serrai la main, et des fils violets jaillirent, s’enroulant autour de ses chevilles et de ses mains.

Son corps tout entier se mit à convulser tandis que son visage pâlissait et que ses traits se déformaient.

« Ah… ! Ceci ! »

Une silhouette émergea de derrière lui. D’un pas tranquille, Leon me regarda en fronçant les sourcils.

« C’est tout ? »

« … Pour l’instant. »

Je ne savais toujours pas s’il m’avait laissé autre chose.

« Je m’occupe de lui. Va vérifier autour de la scène. »

« … Compris. »

Leon disparut peu après. Ce n’est qu’alors que je reportai mon attention sur le senior.

« Alors. »

Qu’allais-je faire de lui ?

***

C’était le début du deuxième acte.

Le public était déjà assis à sa place, attendant que ça commence. Pendant toute la courte pause, aucun membre du public n’avait dit un mot en attendant que la pièce recommence.

Ils se demandaient tous la même chose : « Que voulait-il dire par à bientôt ? Y a-t-il quelque chose dans la boutique ? »

L’air était chargé d’anticipation.

Debout dans les coulisses, Aoife prit une profonde inspiration.

Tout le bruit se noya dans ses oreilles alors qu’elle se concentrait entièrement sur son rôle.

« Ah… AH, ah, Ah… »

Se massant la gorge, elle fit de son mieux pour trouver le bon ton et la bonne intonation. Elle passa la majeure partie de la pause à le faire, et pendant qu’elle était occupée à cela, elle remarqua qu’une certaine panique se répandait dans le fond.

« Où est-il… ? »

« Je ne le trouve pas. »

« J’ai frappé à sa salle privé, mais il est parti. »

« Quoi ? Comment est-ce possible ? Il ne peut pas être parti, si ? »

En tournant la tête, elle vit que tout le personnel s’affairait dans la panique.

« Que se passe-t-il… ? »

Voyant à quel point ils étaient bouleversés, Aoife fronça les sourcils. Elle était sur le point de demander ce qui se passait lorsqu’elle surprit la conversation de quelques acteurs à côté d’elle.

« Vous pensez qu’il s’est enfui ? Comme dans la salle de lecture ? »

« Merde. Je le savais… La dernière fois, il est parti parce qu’il n’y arrivait pas. Je suppose que la pression a eu raison de lui. Mais qu’est-ce qu’on fait ? »

« Ah, ça. Je n’arrive pas à croire que ça arrive maintenant. »

Familière avec les événements de la salle de lecture, Aoife comprit le sujet de leur conversation. Son froncement de sourcils s’accentua.

« Il s’est enfui ? Julien… ? »

Aoife avait du mal à y croire.

Se rappelant la scène qu’elle avait vue quelque temps auparavant, alors qu’il s’entraînait seul dans la salle de classe et se poussait jusqu’à ce que son propre corps le lâche, Aoife ne pensait pas une seconde qu’il était ce genre de personne.

Elle le savait… parce qu’il était exactement comme elle.

« Il a dû lui arriver quelque chose. »

C’était la seule explication.

Cli Cla…

Les lumières du théâtre s’éteignirent et la pièce reprit.

« Huu. »

Aoife prit une profonde inspiration et se dirigea vers le côté de la scène. La scène suivante était celle de sa mort.

« Faites quelque chose ! »

« Cherchez-le ! »

Pendant que tout le monde s’affairait encore pour trouver Julien, elle se libéra l’esprit et chassa toutes les pensées distrayantes.

Qu’il se montre ou non, cela n’avait pas d’importance pour elle à ce moment-là.

Ce qu’elle devait faire maintenant, c’était se concentrer sur son rôle.

[Est-ce que c’est la boutique ? Elle a l’air plutôt sympa.]

La voix de Darius résonna depuis la scène, alors que la pièce reprenait. Il se tenait maintenant devant une petite boîte en forme de fleur.

Il était seul, et en insérant les clés dans la serrure, il l’ouvrit lentement, révélant le grand nombre de fleurs à l’intérieur.

[Hum ?]

À la surprise du public, et de Joseph, les fleurs.

Elles étaient toutes…

[Des roses.]

Non, pas tout à fait.

[Rouges.]

C’était un spectacle étrange, qui laissa une fois de plus le public perplexe.

[Je pensais qu’il aimait les roses, mais qui aurait cru qu’il les aimait au point d’en avoir toute une boutique ?]

Avec un rire amer, Joseph fit le tour de la boutique. Tout comme il l’avait fait dans la boulangerie, il passa son doigt sur les meubles, semblant chercher quelque chose.

Pendant qu’il faisait cela, une voix chuchota doucement à Aoife.

« Prépare-toi, ton rôle va bientôt commencer. »

« Compris. »

Aoife acquiesça d’un air sérieux.

En regardant autour d’elle, elle vit que le personnel était toujours paniqué. Julien… Il n’était toujours pas en vue.

« Madame ? Que faisons-nous… ? À ce rythme… ! »

« Demandez à quelqu’un d’autre de le faire. Ugh, ah ! »

Il n’était pas rare que des incidents se produisent pendant une pièce. C’est pourquoi on faisait appel à des « figurants » pour jouer le rôle au cas où une situation se produirait.

Bien qu’ils ne soient pas aussi bons que les acteurs principaux, ils connaissaient quand même leur texte et savaient quoi faire.

En regardant en arrière, Aoife vit un homme portant des vêtements similaires à ceux que Julien avait portés en se préparant.



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