Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Qiao Nian avait fait semblant de ne pas le voir. Elle n’avait pas supprimé le WeChat de Jiang Yao, mais elle avait bloqué les messages.

Même si elle n’avait pas supprimé le WeChat de Jiang Yao cette fois-ci, elle n’avait pas envie de s’occuper de ces gens !

Cependant, Qiao Nian se souvint de quelque chose en voyant le message de Jiang Yao : le vieux maître Jiang avait presque fini de prendre ses pilules.

Elle fronça légèrement les sourcils et réalisa que non seulement les médicaments du Vieux Maître Jiang étaient presque terminés, mais que le petit bonhomme, le Vieux Maître Su… et les autres étaient également à court de médicaments.

Agacée, Qiao Nian regarda la date. Il restait encore quelques jours avant que la compétition ne reprenne.

Elle posa le verre sur la table et calcula le temps.

Il y avait assez de temps…

…

Qiao Nian fut très occupée les jours suivants.

Parfois, Gu San n’arrivait même pas à la trouver.

Elle quittait les appartements Rhine tôt le matin et revenait le soir. Souvent, à son retour, elle se plongeait dans sa chambre pour continuer son travail.

Elle travailla ainsi pendant plusieurs jours. Le jour de la phase de groupe, la fille fatiguée était descendue du deuxième étage et lui avait jeté une bouteille avec désinvolture.

Sa voix était rauque et basse. « Aide-moi à la transmettre à Maître Cheng. Dis-lui qu’il s’agit de la moitié d’une année. Il peut en prendre moins maintenant. »

« Mlle Qiao, c’est… » Gu San regarda la bouteille de pilules blanches avec stupeur.

Mlle Qiao était venue avec un autre flacon !

Il estima le nombre de petites pilules contenues dans le flacon. Il y en avait une dizaine. Le marché noir allait certainement exploser si on y plaçait ce nombre de pilules.

Il fallait savoir que ces pilules étaient en rupture de stock sur le marché noir depuis longtemps.

Autrefois, la Première Demoiselle pouvait encore acheter une pilule pour une somme à sept chiffres. Aujourd’hui, elle ne pourrait peut-être même pas acheter une petite pilule fabriquée par Mlle Qiao.

Acheter ce médicament au marché noir n’était plus une question d’argent !

Personne ne pouvait l’acheter, même avec de l’argent.

Il était inquiet depuis que le médicament de Maître Cheng était presque terminé, mais il était trop embarrassé pour en parler à Qiao Nian. Après tout, Mlle Qiao était très occupée ces derniers temps. Comment pouvait-il avoir le culot de lui faire prendre du temps sur sa compétition pour faire tout cela ?

Il avait déjà demandé à Maître Wang, et ce dernier avait l’intention de l’acheter au marché noir.

Il était déjà prêt à chercher les pilules restantes sur le marché par divers moyens. Il ne s’attendait pas à ce que Mlle Qiao lui donne une autre bouteille alors qu’il était déjà prêt à dépenser de l’argent pour les trouver.

« Mademoiselle Qiao, est-ce que je peux donner tout ça à Maître Cheng ? » Gu San était toujours inquiet et se tourna pour suivre la jeune fille.

« Quel est le problème ? »

Qiao Nian n’avait pas dormi de la nuit. Elle se dirigea vers le réfrigérateur, l’ouvrit, en sortit une brique de lait et s’en servit un verre.

En baillant, elle réalisa tardivement ce que Gu San voulait dire et répondit nonchalamment : « Oh, oui, bien sûr. Donne-le-lui. J’en ai encore. »

Gu San vit que la jeune fille ne prenait même pas la peine de lever les yeux. Ses lèvres tressaillirent. Il aurait pensé que les pilules ne valaient rien s’il n’avait pas connu leur valeur, c’est pourquoi Qiao Nian l’avait dit avec tant de désinvolture.

Mais le problème, c’est que Mlle Qiao savait combien cette chose valait.

Mlle Qiao avait même déjà vendu cette chose aux enchères sur le marché noir. Il était évident qu’elle connaissait la valeur de cette bouteille de médicament.

Elle ne manquait pas d’argent !

Gu San était envieux.

Il tenait les pilules à huit chiffres que Qiao Nian lui avait données. Levant les yeux, il voulut dire quelque chose mais hésita. À plusieurs reprises, il voulut demander à la fille : « Patron, tu manque toujours de personnel ? Je pense que je peux le faire ! »

Mais il se retint en silence.

Suivre Mlle Qiao était vraiment tentant, mais Maître Wang l’avait beaucoup aidé. Il ne pouvait pas le trahir pour de l’argent.

Gu San se fit une raison, mais n’en tint pas compte. Il regarda la jeune fille terminer le lait dans sa tasse et se préparer à partir.

Il la suivit immédiatement et lui dit avec obséquiosité : « Mlle Qiao, tu vas à l’université de Qing ? Laisse-moi t’y conduire ! »