Han Sen avait laissé le renard argenté près du Chevalier Scarabée pour que son double paraisse plus authentique ; Han Sen prévoyait de se rendre seul à la Montagne du Diable.

Cependant, avec l’ange à ses côtés, il n’avait pas peur. Il voulait profiter de cette occasion pour tuer des créatures de sang sacré et maximiser ses points de gènes sacrés.

Il avait chassé de nombreuses créatures de sang sacré dans la mer, mais en raison de leur grande taille, il était difficile d’en manger beaucoup. Par conséquent, tenter de maximiser ses points de gènes sacrés de cette façon était bien trop lent.

La Montagne du Diable abritait de nombreuses créatures différentes. Peu de temps après avoir commencé à gravir la montagne, il aperçut de grands gorilles, parmi lesquels se trouvaient quelques mutants.

Mais quelqu’un était déjà en train de se battre avec le groupe de gorilles, ce qui le surprit. Il ne s’attendait pas à trouver quelqu’un d’autre d’aussi audacieux pour chasser des créatures sur la Montagne du Diable.

Han Sen regarda de plus près et remarqua qu’il s’agissait de Philip. Il avait une fille près de lui, alors qu’il se battait. Les gorilles noirs étaient incapables de rivaliser avec Philip, qui se débarrassait rapidement de chacun d’entre eux. Même les mutants ne purent résister à ses attaques, et il avait l’air d’être un guerrier extrêmement puissant.

« Philip, tu es si talentueux ! Tu es si fort et si beau ! » La femme avait les mains pressées contre sa poitrine tandis qu’elle louait Philip. Les pupilles de ses yeux étaient presque en forme de cœur en signe d’adoration.

La femme était plutôt jolie. Elle avait une forte poitrine, de longues jambes et semblait assez jeune. Ses paroles d’encouragement étaient douces mais aiguës, et elles agissaient comme du carburant sur Philip, attisant le feu de son désir ardent de combattre. Il se battit alors encore plus durement. Il régnait sur l’épée qu’il tenait dans sa main comme s’il régnait sur le monde.

Han Sen observa la scène pendant un moment, puis se prépara à partir. Alors qu’il s’éloignait, il entendit la femme dire quelque chose à Philip qui avait tué tous les gorilles. « Philip tu es si bon ! Mais ces créatures ne sont pas de ton niveau ; trouvons des créatures de sang sacré que tu pourras affronter. »

Han Sen fut heureux d’entendre cela. Philip allait faire une gaffe et valser vers le danger, sans le savoir. Ils étaient au bord de la Montagne du Diable, et il n’y avait pas de monstres dangereux là où ils se trouvaient actuellement.

Si Philippe s’aventurait vraiment naïvement plus loin avec la jeune femme, trouver une créature ne serait pas le problème. Le problème serait de ressortir de cet endroit horrible vivant et avec tous ses membres encore attachés.

Mais cela n’avait rien à voir avec Han Sen, alors il continua à marcher. Après avoir remonté la crête qu’il escaladait, un canyon s’offrit à lui. Il abritait de nombreux arbustes et bosquets de plantes ressemblant au vétiver, chacune couronnée d’un certain nombre de fleurs roses. Les papillons dansaient doucement autour d’eux, donnant l’impression d’un endroit pittoresque et idyllique.

Ce qu’Han Sen vit, cependant, était une zone dangereuse. Bien que les papillons aient l’air magnifiques, ils étaient secrètement des créatures agressives. Les apparences sont traditionnellement trompeuses, et c’était le cas, car Han Sen pouvait observer les puissantes forces vitales qui les habitaient. Ce n’étaient pas des créatures ordinaires, et elles devaient être au moins de classe mutante.

Han Sen observa les papillons de loin. Le canyon s’étendait à perte de vue, parsemé d’étendues de végétation. Les papillons étaient nombreux, partout, comme des flammes vacillantes au-dessus du sol. Ils étaient plus grands que la moyenne, mais ils semblaient encore faibles et faciles à écraser.

« Philip, regarde. Il y a quelqu’un ! » Han Sen était encore en train d’observer le canyon devant lui lorsqu’il entendit une voix familière retentir.

Han Sen se retourna et vit Philip et sa copine bien dotée s’approcher. Il fronça rapidement les sourcils.

Philip était l’un des chefs des champs de glace, en charge de l’abri nommé après lui. Ce n’était pas un homme stupide et téméraire, et Han Sen fut surpris de le voir accepter d’emmener une femme sur la Montagne du Diable.

Philip ne le voyait pas comme Han Sen, car Han Sen était vêtu d’une armure dorée.

« Quel est votre nom, mon ami ? » demanda Philip en l’observant.

L’armure d’or n’était pas l’apanage de Dollar, de nombreuses personnes en possédaient dans le Second Sanctuaire de Dieu. C’est pour cette raison que Philippe ne pensait pas que Han Sen était quelqu’un de particulièrement spécial, et encore moins Dollar.

« Qu’est-ce que vous voulez ? » Han Sen ne répondit pas à la question de Philip, il se contenta de répondre par une autre.

« Si tu veux traverser cette montagne périlleuse, peut-être devrions-nous faire équipe ? Nous pourrions nous surveiller mutuellement », dit Philip.

« Désolé, mais je préfère voyager seul », répondit Han Sen froidement.

Lorsque la dame l’entendit dire cela, elle n’eut plus l’air aussi heureuse qu’avant. Elle s’exclama : « Vous êtes vraiment ingrat ! Philip est la pierre angulaire de l’union ici ; il est le propriétaire d’une des armées de l’Abri de la Déesse ! Il est Philip, comme dans l’armée de Philip ? Il voulait vous aider. »

« Merci, mais non merci. J’ai une obligation personnelle à remplir ; peut-être que nos chemins se croiseront à nouveau bientôt. » Han Sen n’était pas intéressé par le fait d’accompagner Philip, en présence de sa fille.

« Cet homme ne connaît pas sa place, ignore-le. Allons-y ! » La femme, qui tenait le bras de Philip, tira fortement. Puis ils partirent tous les deux vers la vallée.

Philip se sentait très mal à l’aise, mais avec un visage droit, il dit à la femme : « Xiao Yuan, la Montagne du Diable est bien trop dangereuse. Si nous nous y aventurons seuls, je crains qu’il ne nous arrive malheur. Donne-moi une seconde et je vais voir si je peux le convaincre. »

Philip s’éloigna d’elle en plaidant sa cause. Il se faufila près de Han Sen et murmura : « Mon ami, notre rencontre ici est le fruit du destin. Pourquoi ne pouvons-nous pas partir ensemble ? »

Après cela, Philip baissa encore la voix, à tel point que même Han Sen avait du mal à l’entendre, et dit, « Ami, faites-moi une faveur. Je vous donnerai deux âmes de bêtes mutantes. »

« Quelle faveur ? » demanda Han Sen.

« Prétendez que vous et moi nous disputons, puis nous simulons un combat. Lancez le combat et faites semblant d’être terrifié, fuyant alors que je vous poursuis par derrière. C’est tout ce que vous avez à faire. Une âme de bête mutante maintenant et une autre que vous pouvez venir réclamer au refuge Philip. Vous avez déjà dû entendre parler du nom de Philip, n’est-ce pas ? Alors vous savez qu’un homme d’une telle réputation ne manquerait pas de s’acquitter de sa dette. » Philip parlait à nouveau d’une voix calme.

« Donnez-moi deux âmes de bête de sang sacré et j’y réfléchirai. » Han Sen comprit ce que Philip voulait vraiment. Même s’il aurait aimé impressionner sa copine, il ne pouvait pas éviter de s’aventurer plus loin dans la Montagne du Diable sans l’offenser.

« Mon ami, c’est du vol en plein jour ! Je vous ai seulement demandé de faire un spectacle ; deux âmes de bêtes mutantes, c’est une offre généreuse pour un tel acte », dit Philip, les sourcils froncés.

« D’ordinaire, oui, ce n’est pas une trop mauvaise offre. Mais j’ai quelque chose de très important à faire aujourd’hui. Le temps est précieux pour moi en ce moment, alors le prix est de deux âmes de bête de sang sacré », répondit Han Sen.

« Frère, deux âmes de bête de sang sacré, c’est trop. » Philip continua de froncer les sourcils.

« Ce n’est pas grave ; j’ai une autre façon d’obtenir ce dont vous avez besoin, une méthode qui ne requiert aucun effort de votre part. » Han Sen sourit.

« De quelle méthode s’agit-il ? » Philip jeta un regard confus à Han Sen.

« C’est simple. » Lorsque Han Sen parla, il bougea. Une ombre dorée apparut devant la femme. La femme fut soudainement choquée, et elle semblait prête à crier, mais avant qu’elle ne puisse le faire, Han Sen lui donna un coup derrière la nuque et elle s’évanouit.

« Et voilà ! Vous voyez ? Cela ne vous coûtera rien. Maintenant, vous pouvez aller prétendre que vous l’avez sauvée. » Han Sen tendit à Philip la femme inconsciente et le quitta, s’aventurant dans le canyon.

« Mon ami, vous ne pouvez pas partir. Vous avez des ennuis ! » Lorsque Philip ramassa la femme inconsciente, son visage changea.