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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Gu Jiaqi

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Jiang Wanyun avait accepté l’invitation de Yun Xi sans hésiter. Cependant, elle avait été surprise et gênée par cette rencontre lorsqu’elle avait appris que la personne qui voulait la rencontrer était Xiao Jinglin.

Finalement, Yun Xi avait réfléchi et avait proposé de se rencontrer chez la famille Chen. Ce serait plus sûr et beaucoup plus confidentiel, et ils pourraient s’épargner le tracas de faire venir un grand groupe de gardes du corps.

Ils se mirent d’accord sur la date de la rencontre. Cependant, la famille Chen repoussa l’heure d’une heure supplémentaire, afin d’avoir assez de temps pour se préparer à recevoir un invité aussi important. Yun Xi et Xiao Jinglin ne purent donc que se détendre et passer le temps au manoir Mu.

Fenghuang Niao était arrivée au manoir Mu tôt le matin et avait vu deux personnes se tenir autour d’une table en pierre dans le jardin. Tandis que l’un taillait les plantes, l’autre arrangeait des fleurs dans un vase, et l’atmosphère était vraiment harmonieuse.

Le gouverneur avait planté dans le jardin plusieurs arbustes de différentes couleurs, qui avaient fleuri pendant l’hiver enneigé. Les fleurs dégageaient un parfum délicieux qui imprégnait l’air.

« Hé, on dirait que vous êtes tous les deux de bonne humeur ce matin. En taillant les plantes et en arrangeant les fleurs, vous avez l’air détendus et satisfaits. »

Fenghuang Niao se tourna vers Xiao Jinglin. Elle sourit et dit en plaisantant : « Oncle Jing, ta façon d’être est ce que j’appelle profiter de la vie. Ne sois pas toujours aussi sérieux et ne donne pas l’impression qu’il n’y a rien qui vaille la peine d’être désiré dans ta vie. Tu es encore jeune, et il y a encore beaucoup de choses qui valent la peine d’être vécues dans la vie. Regarde mon père. Il est déjà si vieux, et pourtant il continue à s’amuser tous les deux jours. J’ai entendu dire qu’il était allé pêcher en mer sur un yacht avec Lord Yan. Il n’y a pas un jour où il est libre. Je suppose qu’il serait encore en train de se battre sur le champ de bataille avec un fusil s’il n’avait pas eu mon frère et moi comme successeurs. »

Xiao Jinglin avait toujours été un homme froid et sévère, aussi était-il rare qu’il se fasse taquiner par quelqu’un de plus jeune. Lorsqu’il entendit ce que Fenghuang Niao disait, il la regarda en haussant les sourcils tout en ajustant sa composition florale. Il y avait sur son visage un air joyeux qu’il ne pouvait cacher.

Peut-être était-ce parce qu’il n’avait pas été aussi détendu depuis longtemps, ou peut-être parce qu’il se sentait à l’aise avec Yun Xi. Il s’était détendu sans le savoir, et il ressentait également cette rare sérénité dans son cœur.

« Le père Fenghuang t’a demandé, à toi et à ton frère, de prendre sa place. Maintenant qu’il est à la retraite, il peut faire ce qu’il veut. Je suis célibataire et seul, et je dois encore assumer l’avenir de toute ma famille. Je ne suis pas sûr d’être autorisé à mener une vie aussi insouciante ».

Au cours des dix dernières années, il avait voyagé dans le monde entier, uniquement pour chercher quelqu’un. Comment pouvait-il être insouciant alors qu’il avait des préoccupations et des soucis ?

Lorsque la conversation s’engagea sur un sujet aussi personnel, Fenghuang Niao comprit qu’elle avait franchi la zone taboue. En fronçant les sourcils, elle toussa maladroitement et changea immédiatement de sujet. « Puisque tu es revenu pour des vacances, tu devrais te détendre. »

Fenghuang Niao s’avança avec son ordinateur portable et s’assit sur le banc de pierre qu’elle venait de nettoyer. Elle balaya les tiges de fleurs coupées et posa l’ordinateur sur la table avant de se tourner vers les deux personnes devant elle.

« Vous auriez dû voir le grand spectacle de ce matin. C’était vraiment vivant et animé. Ma fille, c’est dommage que tu n’aies pas été là. »

Fenghuang Niao passa la vidéo de surveillance sur son ordinateur portable, ne montrant que les meilleurs passages. Yun Xi coupa et tailla les branches de fleurs dans sa main. Elle se tourna ensuite vers l’écran, les sourcils froncés.

La vidéo montrait Han Zhongteng arrivant à l’hôtel et ramassant les chaussures de Liang Xinyi dans le couloir. Il ouvrait ensuite la porte non verrouillée à coups de pied.

Au bout d’un moment, Han Zhongteng et les hommes qui se trouvaient dans la chambre étaient réapparus et s’étaient battus contre la porte. Enfin, la porte de la pièce opposée s’ouvrit et Han Yaotian apparut. Il regarda les quelques personnes qui se battaient, puis regarda Liang Xinyi, qui était hébété. Son expression était froide et arrogante.

Liang Xinyi venait d’être violée par les trois hommes. Aussi, lorsqu’elle vit Han Yaotian devant la porte de la pièce opposée, elle fut choquée.

Les amis à qui Han Yaotian avait demandé de dénoncer le scandale sortirent alors de l’ascenseur comme un essaim d’abeilles. Certains journalistes avaient même attendu dans la cage d’escalier. Ils avaient couru après le premier groupe et avaient tous pointé leurs caméras sur Han Yaotian et Han Zhongteng.

La scène était extrêmement chaotique. Liang Xinyi semblait en grande détresse, et les trois hommes gémissaient après avoir été battus par Han Zhongteng. En voyant leur état, les gens ne pouvaient s’empêcher de faire le lien avec ce qui s’était passé.

Ce qui était encore plus surprenant, c’est que Qiao Ximin était apparu derrière Han Yaotian, l’air choquée. Pressentant une nouvelle sensationnelle, les journalistes tournèrent rapidement leur attention vers eux deux, ce qui mit tout le monde en ébullition dans l’étroit couloir.

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