Auteur : Le Vent du Soir est Apaisant ()
Traductrice : Moonkissed
« Hahahahaha ! »
« Shi Yan est celui que le Ciel a choisi, l’enfant de la Terre ! »
« J’ai vu de mes propres yeux comment il a été sauvé par le Grand Dao ! »
Hayato éclata de rire en repensant aux scènes qui s’étaient déroulées à l’entrée du Domaine de la Paix.
Sa voix était empreinte d’une immense excitation, et ses yeux brillaient d’un espoir intense.
« Phase deux du plan, commencez l’exécution ! »
Au commandement de Hayato,
les guerriers restants du Japon se mirent en mouvement.
Sur les ruines des temples de Tsukuyomi qu’ils avaient détruits, ils commencèrent à ériger de nouveaux temples.
En peu de temps, des temples en bois simples furent érigés.
Ensuite, ils sortirent une statue fraîchement sculptée, la placèrent avec révérence au centre du temple, puis s’inclinèrent trois fois devant elle.
La statue ne mesurait qu’une cinquantaine de centimètres, sculptée dans du bois sacré.
Elle représentait Shi Yan, vêtu d’une armure d’argent, tenant une lance, les yeux aussi profonds que les étoiles.
À côté de la statue se trouvait un autel, avec le nom de Shi Yan gravé dessus.
Ils avaient détruit les temples de Tsukuyomi pour construire ceux de Shi Yan à leur place.
Cette action eut un impact considérable sur le combat qui faisait rage entre les deux.
On pourrait dire que c’était pareil à un coucou occupant le nid d’une pie !
« Vous méritez tous de mourir !! »
La divinité de Tsukuyomi fut sévèrement ébranlée, et sa puissance diminua considérablement.
Il en vint à haïr ces insectes, ces « nourritures » qu’il méprisait tant.
En revanche, Shi Yan devenait de plus en plus puissant, absorbant une quantité infinie de pouvoir tiré des souhaits de ceux qui croyaient en lui.
« Vous méritez tous de mourir, je vais vous tuer jusqu’au dernier ! »
Les yeux de Tsukuyomi s’ouvrirent de rage, et il se prépara une nouvelle fois à dévorer les mortels.
Mais cette fois-ci, Shi Yan ne lui en laissa pas l’occasion.
Le Disque Solaire brilla de mille feux, envoyant des rayons lumineux pour bloquer ses tentatives de se nourrir.
…
Aux portes de Sakura,
Hayato lança la troisième phase du plan.
« À l’attaque ! »
Au signal, les guerriers sous ses ordres dégainèrent leurs sabres et se ruèrent sur leurs compatriotes, massacrant les fidèles des dieux.
Ces gens haïssaient les dieux, ne leur faisaient plus confiance !
S’ils devaient choisir une nouvelle foi,
alors peut-être que Shi Yan deviendrait leur divinité. L’inclinaison qu’ils avaient faite devant sa statue en était le signe.
Ce jour-là, Sakura connut la plus grande agitation de son histoire, une guerre de changement de foi qui secoua tout le pays.
…
Sur les ruines de la montagne sacrée, Tsukuyomi était revenu à sa taille normale.
L’épuisement de son énergie vitale l’empêchait de maintenir sa forme colossale.
En revanche, Shi Yan semblait bien plus à l’aise.
Chaque fois qu’il épuisait une partie de son énergie, il pouvait la puiser directement dans la terre sous ses pieds. De plus, grâce à sa constitution particulière, il n’avait aucune crainte d’atteindre ses limites.
Sans parler du flot incessant de pouvoir qui lui était envoyé par les vœux des mortels.
« Je suis le fils aîné d’Izanagi, je ne peux ni mourir, ni être vaincu ! »
Tsukuyomi rugit de rage, son corps émettant une lumière éclatante, prêt pour une dernière tentative désespérée.
Il savait que s’il ne se battait pas de toutes ses forces, il finirait par s’épuiser et serait vaincu par Shi Yan.
« C’est inutile. »
« Tu as été divinisé par les croyances de tes sujets, mais en te retournant contre eux et en les dévorant, tu étais destiné à chuter. »
Le visage de Shi Yan resta calme alors qu’il agitait doucement la main, attirant vers lui une force illimitée provenant du ciel et de la terre.
Chaque mouvement de Shi Yan semblait être accompagné par la nature elle-même, et même une certaine aura mystique, une résonance avec le Dao, se dégageait de lui.
Le Dao.
C’est ce que chaque dieu aspirit à maîtriser.
Indéfinissable, insondable, impénétrable dans sa nature…
Il était indépendant des niveaux de puissance.
Certaines personnes, même en devenant des dieux anciens, ne parvenaient pas à le comprendre, tandis que d’autres, même de simples mortels, pouvaient être imprégnés de l’essence du Dao.
La défaite de Tsukuyomi était désormais inéluctable.
Ses blessures s’aggravaient de plus en plus, et la divinité instable que lui conférait la foi de ses fidèles fut brisée par Shi Yan.
« Je ne peux pas l’accepter ! Je suis un dieu interdit ! »
La voix de Tsukuyomi était empreinte de désespoir et d’un profond sentiment d’injustice.
Être méprisé par sa sœur et son frère était déjà une chose, mais il ne comprenait pas pourquoi même ses propres fidèles l’avaient abandonné…
Ce à quoi il répondit fut une série d’attaques de Shi Yan, de plus en plus puissantes.
Dans une explosion de lumière, le corps de Tsukuyomi fut anéanti, et son âme divine s’amenuisait de plus en plus, prête à se dissiper à tout moment dans ce monde.
Soudain !
Alors que Shi Yan s’apprêtait à l’effacer définitivement,
tous les phénomènes et les attaques se mirent à ralentir, comme si le temps lui-même avait été ralenti.
« Enfant du destin… »
« Épargne-le, s’il te plaît. C’est ma faute s’il a causé tant de souffrances… »
« Pour les autres, Tsukuyomi est un dieu impardonnable, mais pour moi, il restera toujours un petit frère désobéissant… »
Une voix profonde, touchant l’âme, résonna. On aurait dit qu’elle parlait directement à l’oreille de Shi Yan, mais en l’écoutant attentivement, on réalisait que c’était en réalité la voix de tout l’univers.
Shi Yan, sérieux, regarda au loin.
Un soleil se leva lentement.
Au fur et à mesure qu’il approchait, le soleil se transforma en une femme.
Elle était grande et élégante, vêtue d’une somptueuse robe blanche.
Son visage était d’une beauté incomparable, sa peau d’une blancheur éclatante, douce et lumineuse, comme si elle avait été sculptée dans la plus belle des pierres de jade.
Ses yeux, brillants comme le soleil, émettaient une lumière dorée, éclatante et réchauffante, que l’on n’osait fixer du regard, mais qui inspirait une profonde révérence.
Dans ses yeux se mêlaient amour, majesté et sagesse, donnant l’impression qu’elle pouvait percer les mystères du destin de tout être vivant.
Ses cheveux, noirs comme une cascade sombre, tombaient gracieusement sur ses épaules, soyeux et brillants, chaque mèche semblait contenir une énergie mystique.
« Amaterasu… » Shi Yan la contempla.
La fille aînée d’Izanagi et d’Izanami, la sœur de Tsukuyomi.
« Épargne-le, s’il te plaît. Considère cela comme une dette que je te dois. Lorsque l’apocalypse viendra de l’extérieur, je combattrai à tes côtés. »
Amaterasu parla à nouveau.
Sa voix, telle une mélodie divine, était pleine de douceur et de magnétisme, rendant toute opposition presque impossible.
Il semblait que chaque mot qu’elle prononçait était une vérité absolue de l’univers.
« Ce n’est pas moi qui veux sa mort, c’est cette terre qui le réclame, c’est tes fidèles qui veulent sa fin ! »
Sous la protection du Disque Solaire, Shi Yan ne se laissa pas tromper par ses paroles.
L’aura qu’Amaterasu dégageait était d’une puissance écrasante.
Shi Yan estima qu’elle était au moins au niveau d’un ancien dieu.
Même avec la force vitale de cette terre pour le soutenir, il savait qu’il ne pourrait pas lui tenir tête, même pas le temps d’un échange !
L’écart entre eux était trop grand.
C’était comme un guerrier au sommet de son art face à un novice.
« Je le sais… »
« Je vais m’excuser auprès de cette terre, et auprès de mes fidèles. »
« Si tu l’épargnes, je te révélerai une vérité. »
La voix d’Amaterasu résonna à nouveau, telle une mélodie divine.
Ce n’était pas une intention délibérée de sa part de charmer les êtres, mais plutôt son essence naturelle.
« Quelle vérité ? » demanda calmement Shi Yan.
« À propos de ton père, l’Empereur… et la vérité derrière sa disparition. » répondit Amaterasu.
