Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Ye Wangchuan vit que la pièce était remplie de boules de papier. Il regarda ensuite les objets en désordre qui se trouvaient sur la table d’étude de la jeune femme. Ils semblaient être des outils pour dessiner. Cependant, il ne demanda rien. C’était comme s’il n’avait rien vu. Il baissa la tête et dit d’un regard concentré et indiscutable : « Tiède. »

« Ah. » Lorsque Qiao Nian prit la tasse, elle réalisa que ce n’était pas la boisson glacée qu’elle voulait et fut légèrement déçue.

Ye Wangchuan passa devant elle et dit : « As-tu oublié la dernière fois que tu as eu des crampes pendant tes règles ? Il reste encore une semaine. J’ai demandé au médecin. Tu ne peux rien boire de froid cette semaine, alors je n’ai pas mis de glace dans ton verre. »

Lorsqu’il parlait de cela, son expression était particulièrement naturelle. Il était calme et posé, sans aucune anomalie.

Les beaux yeux noirs de Qiao Nian le regardèrent un long moment, mais elle fut incapable de dire quoi que ce soit. Elle baissa les épaules, considérant cela comme une forme de reddition, et tint la tasse en le suivant. Elle dit : « Très bien. C’est sucré ? »

Elle n’aimait pas les boissons sucrées. Même Gu San connaissait cette habitude.

Comment Ye Wangchuan pouvait-il ignorer cette habitude ? Une personne qui n’aimait même pas boire du thé au lait ne tolérerait pas d’autres boissons sucrées.

« Ce n’est pas vraiment sucré. »

C’était la première fois que Ye Wangchuan décrivait le goût du jus de prune acide à une fille. C’était la première fois qu’il ressentait quelque chose de nouveau. « C’est acide et seulement avec un arrière-goût légèrement sucré. Essaye-le. Si tu n’aimes pas ça, ne le bois pas. Je vais demander à Gu San de t’envoyer une autre tasse d’eau citronnée… »

Qiao Nian le regarda et s’assit sur la chaise. Elle tint la tasse à deux mains et en prit une petite gorgée.

Comme il l’avait dit, l’eau était un peu acide en bouche, mais elle laissait un goût doux et agréable. C’était plutôt bon.

« C’est bon. » Ses sourcils se détendirent et ses beaux yeux noirs se levèrent. Elle semblait être de bien meilleure humeur. Elle retroussa les lèvres et dit à contrecœur : « Ça devrait être meilleur avec de la glace. »

Ye Wangchuan ignora automatiquement ses paroles. Il pouvait déjà voir que l’ordinateur portable sur sa table avait un logiciel de dessin ouvert.

Cependant, ce logiciel n’était pas le même que celui de son ordinateur portable. Le logiciel de dessin du carnet de Qiao Nian semblait plus professionnel.

Il n’y jeta qu’un coup d’œil avant de détourner le regard. Il regarda ensuite la fille assise paresseusement sur la chaise et buvant du jus de prune acide. Il dit à voix basse : « Grand-père vient de m’envoyer un message. »

Qiao Nian prit une tasse d’eau et se détendit. Au moment où elle se détendit, elle se sentit un peu endormie.

En entendant sa voix grave et séduisante, elle leva la tête et l’inclina comme si elle attendait qu’il continue.

« Il m’a dit de travailler dur. » Ye Wangchuan gloussa. Son visage accrocheur était particulièrement charmant. Il regarda la fille avec ses yeux sans fond et était un peu concentré. « Je pense qu’il a peur que je… devienne un parasite. »

Hein ?

Qiao Nian se réveilla enfin dans sa torpeur. Elle lui jeta un regard décontracté et lui demanda franchement : « Tu veux vivre aux crochets de quelqu’un ? »

Ye Wangchuan resta sans voix.

Qiao Nian le jaugea à nouveau et rétracta son regard. Elle redevint paresseuse et diabolique et dit franchement : « Il vaut mieux ne pas y penser. Je ne peux pas me permettre de t’élever. »

Il était l’héritier de la famille Ye à Pékin et le patron de la neuvième branche. Elle avait un peu d’argent, mais il lui serait difficile de subvenir aux besoins de Ye Wangchuan.

De plus, les décorations de l’appartement Rhine montraient à quel point il pouvait dépenser de l’argent. Le canapé en bas coûtait facilement une somme à sept chiffres.

Le sèche-cheveux de sa chambre devait coûter une somme à six chiffres.

Ce n’est pas qu’elle soit modeste. En fait, il était assez difficile à élever. En tout cas, il n’était pas du genre à manger des légumes marinés.