Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Le directeur abandonna son siège d’honneur et dit humblement : « Jeune maître Ye, assieds-toi ici. »

Ye Wangchuan ne s’était cependant pas déplacé. Il avait tiré le siège à côté de Qiao Nian et avait dit gracieusement : « Asseyez-vous. J’ai un siège ici. »

Il sourit et regarda la fille à côté de lui avec ses yeux profonds. Sa voix était légèrement rauque et basse. « Je peux m’asseoir à côté d’elle. »

Avec son ton intime et son attitude, tout le monde pouvait deviner qu’il se passait quelque chose entre eux deux.

Cependant, les personnes présentes dans la salle privée n’osaient pas le dire ou étaient trop gênées pour le faire. Seul Chen Yuan, assis dans un coin, avait un regard sombre et ne pouvait cacher sa déception.

Il avait toujours su que ce jour viendrait. Il pensait être préparé. Mais lorsqu’il vit de ses propres yeux l’atmosphère ambiguë entre eux deux, il réalisa qu’il n’était pas aussi fort qu’il l’avait imaginé.

Il était encore déçu.

Un sourire décontracté se dessina sur les lèvres de Ye Wangchuan. Il ne semblait pas regarder le garçon, mais il semblait également le regarder.

« Jeune Maître Ye, pourquoi es-tu libre de venir aujourd’hui ? Tu aurais dû me prévenir à l’avance. J’aurais pu me préparer… » Le Principal Yu était assez mal à l’aise depuis qu’il était apparu. Il ne savait même pas où poser ses mains.

C’était principalement parce que Ye Wangchuan avait un statut spécial. Il était vénéré dans une ville comme Pékin, et encore plus dans une petite ville comme Rao.

En tant que simple directeur d’une école secondaire, il était vraiment un peu nerveux.

Ye Wangchuan le remarqua et sourit légèrement. Il regarda paresseusement dans la direction de la fille qui était assise avec sa casquette enfoncée. Il sourit faiblement et dit doucement, « J’ai aussi décidé de venir à la dernière minute pour jouer les parasites. La raison principale est que je n’ai pas eu de réponse. Je suis pressé. »

Principal Yu : « … »

Il voulut instinctivement demander quelle était cette réponse, mais il sentit que c’était inapproprié.

D’un autre côté, la fille qui venait de s’asseoir avait entendu l’homme dire d’un ton doux et raffiné : « La raison principale est que je n’ai pas eu de réponse. Je suis pressé. » Elle leva la main d’un geste brusque, et un beau poignet s’échappa de sa manche. Elle appuya sur le bord de son chapeau et remua les lèvres comme si elle voulait dire quelque chose, mais elle se força à s’arrêter.

Lorsqu’il lui avait demandé la réponse, elle avait reçu un appel de Qiao Chen.

Qiao Chen était devenu folle au téléphone, ce qui l’avait mise de mauvaise humeur et lui avait fait oublier cette affaire. Ye Wangchuan n’en avait pas non plus parlé sur le chemin. Maintenant qu’il l’avait soudainement mentionné devant tout le monde, elle avait l’impression d’avoir fait quelque chose de stupide.

Surtout qu’une certaine personne discutait avec le Principal Yu et les autres. Il souriait encore en la regardant. Qiao Nian avait l’impression qu’il la poussait à payer une dette.

Elle détourna les yeux, s’efforçant d’ignorer son regard.

Shen Qingqing se pencha vers elle et lui demanda doucement : « Sœur Nian, les résultats de l’examen d’entrée à l’université sont sortis. Où vas-tu jouer pendant les vacances d’été ? »

Liang Bowen la regardait également. Son attention passa de Ye Wangchuan, du Principal Yu et des autres à la jeune fille et il dit avec intérêt : « C’est exact, Sœur Nian. Où prévoies-tu d’aller pour de si longues vacances ? Je vais dans une ville du sud avec ma classe. Veux-tu y aller avec moi ? Ma mère a dit qu’elle paierait les billets d’avion ! »

La famille de Liang Bowen était riche. Cette fois-ci, il avait obtenu plus de 700 points et s’était classé parmi les 50 premiers de la province. La famille Liang était folle de joie. Lorsqu’ils avaient appris qu’il voulait sortir pendant les vacances d’été, sa mère avait fait un geste de la main et lui avait transféré 100 000 yuans pour acheter un billet d’avion.

Lorsque Shen Qingqing avait demandé à Qiao Nian où elle allait jouer pendant les vacances d’été, il s’était souvenu qu’il n’avait pas demandé à Sœur Nian si elle y allait.

« Nous prévoyons d’aller au Rain Collapse. Sur Internet, on peut lire : « Si vous n’allez pas au paradis, allez au Rain Collapse ». On dit que le paysage y est aussi beau qu’une photo. De toute façon, il n’y a rien à faire pendant les vacances d’été. Sœur Nian, veux-tu qu’on aille se détendre ensemble ? »