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Chapitre 745 – Jeune ami Shuhang, attendez un instant
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Les petits pieds de Seize la propulsèrent doucement vers l’étang de lumière.

Elle était la dernière personne à essayer… À ce moment-là, aucun des membres du Groupe des Neuf Provinces #1 présents ne croyait qu’elle réussirait. Après tout, tous les autres avaient échoué, sans exception.

Pourtant, le passage vers cette autre dimension s’ouvrit soudainement.

– « Hein ? » Le Cultivateur Solitaire Rivière du Nord ouvrit de grands yeux, sous le choc.

Avait-elle réellement réussi ?

A ce moment-là, seuls ses petons s’étaient enfoncés.

Le Jeune Maître Tueur de Phénix, la Fée Litchi et Sept du Clan Su bondirent tous sur leurs pieds et dirent à l’unisson : « Seize a réussi ? »

– « Je m’en doutais, » murmura-t-elle pour elle-même. Dans la Cité des Nuages Blancs, Song Shuhang lui avait raconté tout ce qui s’était passé lorsqu’il avait été entraîné dans l’espace de repêchage infini. À l’exception de tout ce qui concernait l’Aîné Blanc II, qui était inévitablement censuré, il lui avait tout dit… y compris le fait qu’il avait échoué au test encore et encore en raison du style d’écriture d’un certain disciple des Érudits. Ce dernier traçait ses lettres à sa manière, avec grande classe, et il transformait certains traits horizontaux en tildes. Ce n’était pas tout, car d’étranges lignes ondulées verticales et obliques étaient également présentes dans son texte… Bref, il y avait des vagues partout !

Pour ceux qui ne connaissaient pas ces caractères anciens, ces extravagances étaient tout simplement un véritable cauchemar. Quel type de calligraphie cet homme avait-il étudié ? Une sorte de style torsadé ?

❄️❄️❄️

A l’époque, Song Shuhang ne lui avait pas dit le nom de l’Érudit qui lui avait fait traverser tous ces ennuis…

Mais après avoir vu toutes ces courbes dans la Poésie en Prose d’Auto-Cultivation du Sage et la Poésie en Prose Tempérant la Disposition du Sage que l’Érudit Grand Sabre avait transcrites de mémoire, elle avait fait le lien.

Voyant ensuite les Aînés du Groupe des Neuf Provinces #1 échouer les uns après les autres à entrer dans l’espace de l’autre côté de l’étang de lumière, elle avait été encore certaine de sa déduction.

Elle s’était alors mise à analyser le contenu des deux Poésie en Prose, transformant toutes ces étranges lignes ondulées en segments. Après quoi, elle avait fermement gravé dans son esprit ces versions révisées.

Enfin, après que tous les membres du Groupe des Neuf Provinces #1 avaient tenté leur chance, Seize s’était avancée… Avec succès. Elle pouvait passer sans problème.

❄️❄️❄️

– « Seize, quel est le secret pour entrer dans cet espace ? » demanda anxieusement la petite version féminine du Véritable Monarque Grue Blanche. Le Vénérable Blanc était déjà entré tandis qu’elle était bloquée à l’extérieur, incapable de le suivre ! Elle était très perturbée.

Seize du Clan Su tendit la main et pointa du doigt l’Érudit Grand Sabre Su Wenqu. « Pour faire court… Vous devriez demander à notre ami ici présent d’arrêter de faire le malin avec son style de calligraphie. Faites-lui écrire normalement, sans transformer les traits horizontaux et verticaux en lignes ondulées. Voilà, c’est tout. Bonne chance, Aînés. »

Après avoir dit cela, elle salua tous ceux qui étaient là. Sa silhouette étant plutôt petite, elle s’enfonça rapidement dans la dimension. Elle disparut.

❄️❄️❄️

Dès que Seize mit un point au bout de sa dernière phrase, l’Érudit Grand Sabre Su Wenqu resserra inconsciemment sa prise autour de son pinceau… Il sentait une intention meurtrière ! Effrayante, elle venait de toutes les directions !

Il se rendit compte que les Aînés autour de lui le regardaient avec des yeux perçants. Comme si ceux-ci utilisaient ce sabre en acier tranchant qu’il avait manié pour découper des gens quelque temps plus tôt.

– « Jeune Érudit… ? » La Fée Litchi plissait les yeux en l’approchant. Aussi belle que d’habitude, son rire rendait faibles les jambes masculines.

Pourtant, dès qu’il l’entendit, l’Érudit Grand Sabre sentit un frisson lui parcourir la colonne vertébrale, ce qui le fit transpirer à seaux.

– « Puis-je vous demander d’écrire normalement la Poésie en Prose d’Auto-Cultivation du Sage et la Poésie en Prose Tempérant la Disposition du Sage ? » Le visage féminin était sombre.

Tous avaient entouré l’étang de lumière et y avaient sauté comme des singes… Et voilà qu’il s’avérait que la raison de leur échec était sa manière de tracer les mots sur le papier ?

Sa calligraphie était peut-être rafraîchissante… Mais elle leur filait mal au crâne !

À son insu, le Jeune Maître Tueur de Phénix s’était également placé à côté de lui. Le chat releva doucement ses lunettes et dit indifféremment : « Des traits droits et pas de vagues… Je crois que notre jeune Érudit devrait en être capable, n’est-ce pas ? »

Maman, ces Aînés sont vraiment effrayants ! L’Érudit Grand Sabre ressentait une énorme pression.

– « Jeune ami, ne vous inquiétez pas. Vous n’avez pas à les craindre. » Sept du Clan Su s’avança et tapota doucement son épaule. Après tout, c’était lui qui l’avait amené ici.

– « Aîné Sept ! » L’Érudit était ému.

– « Une fois que vous aurez fini d’écrire les deux Poésies en Prose correctement, je vous jure que je m’assurerai d’être un peu plus indulgent que je m’y sens actuellement poussé pendant notre prochain combat dans l’arène. »

Ce sourire fit faiblir Su Wenqu.

Est-ce que l’Aîné Sept veut dire que nous continuerons ce que nous avons commencé dans l’arène après ça, et qu’il ne me montrera aucune pitié… ?

L’Érudit Grand Sabre lui avait lancé un défi pour lui demander conseil et en apprendre davantage sur les techniques au sabre. Il était beaucoup plus faible que le pratiquant du Clan Su ; si ce dernier n’était pas indulgent avec lui, il était foutu !

Étant donné la situation difficile dans laquelle il se trouvait, l’Érudit prit son pinceau en main et recommença à écrire, cette fois sous une grande pression.

– « N’oubliez pas d’écrire normalement, » lui rappela Rivière du Nord. « Utiliser votre style personnel doit être devenu une habitude à présent. Alors, concentrez-vous jusqu’au bout ! »

– « Je sais, Aîné. Je m’en souviendrai. » Il força un sourire. Il n’aurait jamais pensé qu’il aurait tant de mal à recopier la Poésie en Prose d’Auto-Cultivation du Sage et la Poésie en Prose Tempérant la Disposition du Sage un jour. Il dut mobiliser toute la force de son corps pour réaliser chaque trait, chaque ligne. Cependant… Sa compréhension du sens de ces textes s’accrut sous une telle pression. C’était inattendu. Plusieurs années s’étaient écoulées depuis la dernière fois qu’il s’était investi avec tant de sérieux.

La chance et le malheur allaient souvent de pair.

❄️❄️❄️

Environ dix minutes plus tard.

Les Aînés du Groupe des Neuf Provinces #1 essayèrent une fois de plus de passer l’étang de lumière. Cette fois, plongeant avec toutes sortes de postures différentes, ils réussirent.

En les voyant arriver les uns après les autres, Seize du Clan Su, Song Shuhang et le Vénérable Blanc sourirent.

– « On dirait que tout le monde a réussi à entrer. » Song Shuhang ricana en se réjouissant du malheur des autres. Ce n’était pas amusant d’être le seul à être malmené ; c’était mieux si tout le monde était dans la même situation ! Il avait été le seul à avoir souffert à cause des vagues de l’Érudit Grand Sabre. Là, les aînés du Groupe des Neuf Provinces #1 en avaient également fait les frais ! Il sentait apprécier ce retour à l’équilibre.

Non, non. C’était inapproprié. Se réjouir du malheur des autres n’est pas une bonne chose, je dois me reprendre !

Il se força à se calmer.

❄️❄️❄️

Une fois tous les Daoïstes du Groupe des Neuf Provinces #1 et l’Érudit Grand Sabre dans l’espace de l’autre côté du miroir de lumière, l’Étang Tranquille de la Sagesse raconta une fois de plus l’histoire de la vie étonnante du Sage, ce qui choqua et stupéfia tout le monde.

L’image qu’ils s’étaient faite du noble Sage fut brisée en mille morceaux au cours de sa courte autobiographie.

C’était déjà la deuxième fois que Song Shuhang et les autres écoutaient cette histoire, pourtant ils ne pouvaient toujours pas s’y habituer.

À la fin du récit de la vie du Sage, l’Étang fut suffisamment généreux pour donner à tous les gens présents une chance d’apprendre une technique secrète, ainsi qu’une opportunité d’écouter attentivement un cours du Sage.

❄️❄️❄️

Une fois que tous eurent appris les techniques secrètes qu’ils avaient choisies, ils passèrent au discours. Bien sûr, celui-ci était similaire à une rediffusion et ses effets bien inférieurs à une intervention directe. Pour autant, le résultat restait impressionnant et personne ne se plaignit.

L’Érudit Grand Sabre et le Véritable Monarque Feu Éternel, en particulier, en profitèrent énormément.

❄️❄️❄️

Après avoir écouté le cours, les Daoïstes du Groupe des Neuf Provinces #1 étaient très satisfaits. Ils se préparaient à quitter les lieux.

– « Allons-y. Nous devons encore régler le problème causé par la Montagne de Myriades de Livres et la remettre à sa position d’origine ; nous devons également terminer le tournage des prochaines scènes du film. » Le Vénérable Blanc rangea sa table et son service à thé. « Dans un moment, je préparerai également les différentes Épées volantes jetables dont nous avons besoin. »

Sur ce, les Aînés quittèrent l’un après l’autre cet espace spécial.

Song Shuhang s’étira et dit : « Allons-y. »

Mais juste à ce moment-là, l’Étang Tranquille de la Sagesse l’interpella soudainement : « Jeune ami Song Shuhang, attendez un instant. Pouvez-vous rester ici un peu plus longtemps ? »

Le Véritable Monarque Feu Éternel, le Vénérable Blanc, le Véritable Monarque Répercussions et les autres tournèrent la tête, curieux, pour regarder le duo.

L’étudiant, d’abord perplexe, supposa ensuite quelque chose. « Bien sûr, pas de problème. »

❄️❄️❄️

Tout le monde quitta les lieux, et seuls Song Shuhang et l’Étang Tranquille de la Sagesse restèrent.

Le Roi Guerrier mit la main dans sa poche et sortit le fragment du trésor magique que le brillant Érudit lui avait transmis lors de ses derniers instants.

Je pense… que l’Étang Tranquille de la Sagesse a dû sentir la présence de ce fragment et que c’est pour cela qu’il m’a demandé de rester. Après tout, c’est le reste du trésor magique lié à la vie de l’un des treize disciples du Sage.

– « M’avez-vous demandé de rester pour ceci ? »

– « Pouvez-vous faire sortir le Daoïste qui se cache dans vos vêtements ? J’ai accepté de donner à tous les présents l’opportunité d’apprendre une technique secrète. Je dois également lui donner sa part. »

L’instant d’après…

– « … » Song Shuhang était gêné.

– « … » L’Étang Tranquille de la Sagesse confus.

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