Le Plus Jeune Fils du Maître Épéiste | Swordmaster's Youngest Son | 검술명가 막내아들
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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Emperor Penguin

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Pendant les deux mois qu’il avait passés à transcrire les livres sous terre, les seuls sons qui résonnaient en bas étaient ceux de son crayon griffonnant sur le papier et le souffle occasionnel du vent.

Par conséquent, bien que séparé par la porte coulissante, Jin savait instinctivement que le cercueil de verre de Murakan s’ouvrait. N’importe qui d’autre dans la situation de Jin serait arrivé à la même conclusion.

 

‘Bon sang. Pourquoi Murakan se réveille-t-il maintenant ?!’

 

Baboum ! Baboum !

 

Son cœur s’accélérait comme un fou, comme s’il avait perdu tout contrôle sur lui-même.

La zone souterraine calme et sûre du Château de la Tempête était soudainement devenue menaçante et dangereuse. Un frisson lui parcourut l’échine tandis que des sueurs froides glissaient sur son visage.

 

‘Se pourrait-il… que j’aie mal entendu ?’

 

Alors que le silence s’installait, Jin commença à douter de ses oreilles. Le son précédent pouvait être autre chose, ou Jin pouvait l’avoir imaginé depuis le début.

Cependant, ses espoirs avaient été détruits, car un autre clic avait retenti au-delà de la porte coulissante.

En fait, ce n’était pas le seul bruit cette fois-ci. Il pouvait entendre des vêtements frôler le cercueil de verre, ainsi que le bruit des pieds de quelqu’un touchant le sol.

Il était impossible que le dragon qui avait dormi pendant 1000 ans soit soudainement somnambule. Il n’avait pu se réveiller que pour une raison précise et dans un but précis.

Ou alors, il se pourrait que son sommeil soit enfin terminé, et que le moment choisi soit une pure coïncidence.

 

‘Calme-toi, calme-toi. Je n’ai jamais offensé Murakan auparavant. Il ne devrait pas être hostile envers moi…’

 

Il ne se souvenait pas que Murakan s’était réveillé dans sa vie antérieure.

Il était impossible que Jin n’ait pas entendu la nouvelle du réveil de Murakan, d’autant plus qu’il vivait encore au Château de la Tempête à l’époque également.

 

‘Dans ce cas, cet incident est dû à mon retour dans le temps. Je pense que Murakan s’est réveillé à cause de mon apparition constante ici.’

 

Il y avait une histoire célèbre sur le continent. Elle disait qu’il ne fallait pas déranger un dragon endormi. Sinon, on perdait sa vie.

Inutile de dire que, malgré cette histoire célèbre, les gens rencontraient rarement des dragons dans la vie réelle.

En tout cas, la morale de l’histoire était que…

Les dragons ont de terribles personnalités.

 

« Hé. »

 

Flenche.

 

Une voix grave et profonde avait atteint Jin de derrière la porte. Jin était toujours en train de réfléchir à la façon de survivre à cette situation.

Quelques secondes chaotiques étaient passées. Il s’était décidé sur la façon de se comporter envers Murakan.

 

‘Sois respectueux mais courageux. Même si Murakan essaie de m’attaquer… J’ai juste besoin de gagner du temps jusqu’à ce que les chevaliers arrivent.’

 

Mais c’était seulement dans le pire des cas.

Et même si le pire scénario devait se produire, Jin était convaincu qu’il pourrait au moins survivre avec sa vie intacte. Il pouvait facilement gagner du temps avec le pouvoir spirituel de Solderet, sa propre magie et sa langue d’argent.

Il était peu probable qu’il meure.

Dès qu’il arriva à cette conclusion, le stress qui pesait sur ses épaules s’atténua. Murakan pouvait aussi être différent de ce qu’il avait imaginé. Le dragon pourrait être amical avec lui au lieu d’être hostile.

 

Sccrt.

 

Jin se leva et fit glisser la porte pour faire face à Murakan.

Le beau jeune homme aux cheveux noirs qu’il voyait tous les jours dans le cercueil se tenait maintenant droit devant lui. Le corps humain du dragon était tonique, et on ne croirait jamais qu’il avait été endormi pendant plus de 1000 ans.

 

« Le descendant de R-Runcandel… salue le gardien du clan. »

 

Jin bégayait délibérément et parlait nerveusement.

Il pensait qu’il devait agir comme un enfant qui avait peur du dragon millénaire. De plus, les Runcandels avaient l’habitude d’appeler Murakan leur “gardien”, alors Jin décida d’insister sur ce mot.

 

« Ha ! »

 

Murakan renifla.

 

« Guardiennnn ? Gardien ? Est-ce que tu viens de dire ‘gardien’ ? Hein ? »

 

Woooong !

 

Tout ce qu’il avait fait était de parler à voix haute, mais le mana à l’intérieur de la pièce s’était mis à trembler et à tourner autour comme un vortex.

 

« Redis-le, sale gosse de merde. Est-ce que tu viens de dire que je suis le gardien de ton clan ? »

 

Le corps de Murakan disparut dans une poignée de fumée noire, pour se matérialiser juste devant ses yeux.

 

« N’êtes-vous pas le Seigneur Murakan ? On m’a dit que le Dragon Noir Murakan est le gardien du clan Runcandel. »

 

Lorsque Jin répondit correctement, Murakan le fixa et cligna plusieurs fois des yeux. Il sentait qu’il n’était plus nécessaire de bégayer et de faire semblant d’avoir peur.

 

«  Soupir , je vois. Ces maudits bâtards de Runcandel… C’est donc ce que vous avez dit à vos descendants. Haha ! Et ce n’est pas comme si je pouvais passer ma colère sur cet enfant de la taille d’une châtaigne. Ça me rend fou ! »

 

Jin était soulagé après avoir entendu la réponse du dragon.

 

‘On dirait qu’il n’est pas complètement impitoyable envers les enfants.’

 

Néanmoins, l’intention meurtrière dans les iris noirs du dragon était une indication de son caractère.

Si Jin était dans son corps original de 28 ans, Murakan lui aurait cassé un membre ou deux sans hésiter avant de poursuivre la conversation.

 

‘Mais pourquoi diable le dragon noir s’est-il réveillé maintenant ? Il ne semble pas que ce soit parce que je suis venu ici tous les jours. Pourrait-il y avoir une autre raison… ? Ah, peut-être que c’est à cause du pouvoir de Solderet ?’

 

Le pouvoir spirituel.

Le pouvoir des ombres.

C’était la seule chose à laquelle Jin pouvait penser pour expliquer le réveil de Murakan de son sommeil millénaire.

Jin n’utilisait pas le pouvoir spirituel en dehors de circonstances particulières. Mais il y avait toujours une quantité subtile d’énergie spirituelle tourbillonnant autour de lui, une quantité que les humains ne pouvaient pas détecter.

 

‘En y réfléchissant, les contractants des dieux ont généralement un dragon gardien à leurs côtés, sauf dans certains cas exceptionnels…’

 

Les contractants du dieu des flammes Sheenu avaient reçu la faveur des dragons du feu, tandis que les contractants du dieu du vent Melzeyer étaient favorisés par les dragons du vent.

C’est la raison pour laquelle le clan Zipfel était légèrement plus avancé que le clan Runcandel. Officiellement, le clan Zipfel avait plus de 100 dragons sous son commandement. Qui sait combien d’autres ils avaient dans les coulisses ?

Bien qu’il ne s’agisse que de l’hypothèse de Jin, selon le résultat, cette rencontre entre Jin et Murakan pourrait être une occasion unique dans une vie.

 

‘Le seul problème est que ma théorie peut être fausse. De plus, je n’ai jamais entendu parler d’un dragon dont l’attribut est similaire aux ‘ombres’…’

 

L’actuel patriarche du clan Zipfel était Kelliark Zipfel, le contracteur du Dieu des flammes Sheenu. On disait qu’il était très proche du dragon de feu Kadun.

Le contracteur du dieu du vent Melzeyer était l’actuel commandant en second du clan Zipfel, et il était réputé pour manier un dragon du vent.

D’après ces deux exemples, les dragons essaiyaient de rechercher des contractants qui avaient des attributs similaires aux leurs.

Cependant, Jin n’avait jamais entendu parler d’une histoire associant Solderet à un dragon.

Même lors de ses conversations avec Solderet dans sa première vie, le sujet du Murakan n’avait jamais été abordé.

 

‘Testons-le pour l’instant. Heureusement, ce n’est pas le pire scénario possible.’

 

Si Murakan s’était vraiment réveillé grâce à l’énergie spirituelle de Jin, alors il n’avait rien à craindre.

 

Sssssst…

Hmph!

 

Murakan avait soudainement pris une grande inspiration, tout comme un chien qui avait senti une odeur délicieuse, ou un gros fumeur qui avait finalement réussi à allumer une cigarette.

 

« Ha… De toute façon. Cet enfant n’est pas à blâmer pour tout cela. Hmm… Cette énergie sent bon. Pour une raison quelconque, ça me fait me sentir bien ! Quel est ton nom, petit ? »

« C’est Jin Runcandel, Seigneur Murakan. »

« Bien, bien. Jin, tu dis ? Honnêtement, je ne pourrais pas moins me soucier de ton nom. Tu es un Runcandel, non ? Alors conduis-moi tout de suite au contracteur de Solderet. »

« Le contracteur de Solderet ? »

« C’est ça ! Cette énergie profonde… Seul le contracteur peut avoir une énergie spirituelle aussi puissante. J’espère juste que ce contracteur n’est pas aussi grossier que Temar, ce fils de pute. »

 

Temar Runcandel.

Le nom du premier patriarche.

Jin avait presque accidentellement crié de joie.

Il semblait que sa deuxième vie allait être une navigation en douceur. Et dire que ses questions et préoccupations antérieures allaient trouver des réponses et des solutions si rapidement !

 

‘C’est certain maintenant. Il s’est réveillé à cause de l’énergie spirituelle ! De plus, sa réaction… Ça veut dire que c’est moi qui ai le pouvoir dans cette relation !’

 

Sniff, sniff. Sniff !

 

Murakan ignorait maintenant complètement Jin. Il fermait les yeux et se concentrait sur la détection de l’énergie.

Pendant ce temps, Jin réfléchissa pendant un moment.

 

‘Devrais-je lui dire que je suis le contracteur ? Ou devrais-je dire que je ne sais pas de quoi il parle ?’

 

La première option était préférable. Avec la première option, Jin serait en mesure de commander Murakan comme un serviteur à l’avenir.

La deuxième option serait beaucoup plus gênante. Si Jin agissait de manière ignorante, le dragon lui dirait d’amener un adulte du clan. Et si Jin amenait un adulte ici, il devrait expliquer comment cette situation s’était produite en premier lieu.

Dans ce scénario, il devrait dire adieu à ces jours paisibles. Il ne serait pas en mesure de transcrire d’autres livres. De plus, sa rencontre fatidique avec Murakan n’aurait servi à rien.

 

Fwoosh.

 

Une petite boule d’énergie qui dansait comme des flammes apparut sur la paume de Jin.

 

« Sniff ! Hm ! Oooh ! C’est comme si mon esprit devenait plus clair… Hein ? »

 

Murakan savoura l’odeur de l’énergie avant d’ouvrir les yeux. Immédiatement, il ne put cacher sa surprise.

 

« Il semble que je sois le contracteur que vous recherchez, Seigneur Murakan. »

« T-T-T-T-Toi ? C’est impossible. C’est de la folie ! Solderet a passé un contrat avec un enfant comme toi ? »

 

Murakan commença à battre en retraite de peur. Il faillit tomber en trébuchant sur ses propres pieds, alors que la panique en lui commençait à grandir.

 

« C’est de la folie. Inacceptable. Oi, Solderet ! Tu m’écoutes, n’est-ce pas ? Tu as fini par péter les plombs ? Explique-toi ! »

 

Pendant que Murakan flippait, Jin créa une deuxième grappe d’ombres sur son autre main.

 

« Mon père m’a dit que ce pouvoir m’a été donné par l’être qui a apporté les ombres dans ce monde. »

« Urgh. »

 

Bruit sourd.

 

Murakan était tombé sur son derrière et avait levé les yeux vers Jin.

Le silence s’était installé. Jin voulait continuer leur conversation, mais l’ambiance n’était pas bonne. Il ne pouvait pas se résoudre à le faire quand il voyait le sang-froid de Murakan s’effondrer en temps réel.

Déni. Colère. Doute. Peur. Abandon.

Ses expressions changèrent dans cet ordre exact.

 

« Oi… Solderet. C’est une blague, n’est-ce pas ? Ce n’est pas normal. Dis quelque chose. Pourquoi le contracteur promis depuis mille ans est-il ce gamin…… ? »

 

Solderet ne s’était jamais montré.

Son silence était aussi une des préoccupations de Jin.

À l’époque où ils avaient conclu leur contrat, les deux hommes discutaient comme de bons amis. Mais depuis la veille de sa mort, Solderet n’avait plus jamais adressé la parole à Jin jusqu’à ce jour.

En tout cas, il semblait que Murakan avait besoin de temps pour accepter cette réalité.

Cependant, il était un dragon.

Malgré son petit caractère et sa méchante personnalité, il était un dragon qui avait vécu des milliers d’années. Il était doté d’une grande perspicacité et d’un esprit indomptable qui ne se laissait pas abattre par les situations inattendues.

Murakan finit par accepter cette situation absurde. C’était le maximum qu’il pouvait faire pour le moment.

 

«  Soupir … Gamin. »

« Oui ? »

« Il semble que tu sois l’individu avec lequel je dois ajuster mon souffle, conformément à ma promesse avec Solderet. »

 

Le souffle d’un dragon !

Un dragon l’avait personnellement déclaré à Jin. Et c’était Murakan, le dragon noir que le premier patriarche avait vaincu, en plus !

À l’époque où il était magicien, son cœur battait si fort chaque fois qu’il entendait des rumeurs de magiciens combattant côte à côte avec un dragon.

Le nez de Jin avait commencé à le démanger alors que ses émotions s’intensifiaient. Il ne pouvait pas contrôler la chaleur qui lui montait au visage sous l’effet de l’excitation, alors il finit par baisser la tête.

 

« Hum, en ajustant votre souffle, vous voulez dire… ? »

«  Soupir … Tu es encore trop jeune pour comprendre les détails. Et je ne suis pas en état de te l’expliquer pour le moment. »

 

Jin acquiesça silencieusement à sa réponse.

 

« Avant toute chose, en tant qu’ami de Solderet, permets-moi de me présenter officiellement au contracteur de Solderet. »

 

Whoosh…

 

Un vent lourd avait soufflé dans la pièce. Une énergie sombre commença à se former dans l’air et tourbillonna autour du corps de Murakan.

Il se transforma en dragon. L’énergie sombre recouvrant Murakan s’étendit comme un nuage, et un énorme dragon noir qui remplissait complètement la pièce souterraine entra dans la vision de Jin.

 

[Je suis Murakan. Le mandataire de Solderet ainsi que son ami. Le dernier descendant du premier être à avoir été créé à partir des ombres. Suite à la promesse de mille ans, je serai le partenaire de toute ta vie à partir d’aujourd’hui. Dis ton nom.]

 

Une voix grandiose avait secoué la pièce. L’attitude colérique de tout à l’heure n’était plus là.

 

« Je suis Jin Runcandel. Treizième et dernier enfant des Runcandels. »

 

Jin répondit en réprimant à peine son cœur tremblant.



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